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John Muir nous compte son été dans la Sierra Nevada, en1869, sous forme d'un journal nous présentant ses découvertes et sensations au jour le jour. Il découvre la Yosemite Valley en conduisant en transhumance un troupeau de moutons, seuls animaux ne trouvant guère grâce à ses yeux.
Après un petit bulletin météo et une description poétique des nuages, John Muir, émerveillé et charmé par la beauté de tout ce qui l'entoure, décrit les plantes, les arbres, les animaux, les rochers, les cascades et les montagnes observés avec richesse de détails et enthousiasme. Il est en communion et vibre pour cette Nature sous toutes ses formes, pour lui l'oeuvre magnifique de Dieu.
Par contre, il ne perçoit pas les Indiens positivement et les qualifient souvent d'êtres sales.
Ce livre nous invite à l'observation de la Nature, à retrouver notre émerveillement devant elle, à ressentir le lien nécessaire avec elle pour notre équilibre et à la respecter.
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Voilà une bonne surprise! Un texte de référence pour bon nombre de naturalistes contemporains, datant de 1869, sans difficulté de langue (si on ne compte pas les noms d'espèces animales, végétales et minérales en latin) et d'un enthousiasme contagieux. On ne peut qu'apprécier l'émerveillement de Muir devant la créativité de la Nature, devant l'incroyable variété des paysages de la Sierra Nevada qu'il nomme joliment Range of Light, et sa capacité à conter les mésaventures de moutons et de leurs traversées de ruisseaux ou encore les frasques d'une sauterelle ou des taquineries d'un tamia (genre Tic & Tac de Disney) envers Carlo, le St Bernard prêté pour l'occasion de l'excursion.
Une randonnée passionnante, par moment hilarante et visualisable grâce à la prose de Muir mais aussi la technologie! Merci aux logiciels maps et earth d'un géant qu'on n'a pas besoin de nommer. Entre ruisseaux, canyons, cimes, clairières, cratères... oui, je me suis régalée et j'ai ralenti ma lecture avec grand plaisir pour essayer de deviner sur des cartes chaque étape de l'été de John Muir. Et c'est sans parler des descriptions des paysages du ciel qui sont fines et poétiques.
On peut également découvrir le témoignage de Muir face au tourisme qui se développe, plein de moquerie face à ces gens qui semblent bien peu dans leur élément, et qui sait bien rire de lui-même au milieu d'un troupeau de moutons, tout aussi déplacés dans la région sauvage.
Quelques anecdotes croustillantes, notamment une description de pantalon de berger, une rencontre avec un ours, et une famine de pain dramatique et dramatisée à souhait!

Et pour ce qui est de la petite parenthèse du début de ma critique, pas de problème avec les mots scientifiques: oui, il y en a des tonnes. Mais à moins qu'ils ne se répètent sans l'accompagnement de leur description initiale ou leur nom plus communément usité, pas vraiment besoin de chercher dans une encyclopédie... sauf si vous êtes aussi nerdy que moi et que ça vous permet de vous rendre compte que vous connaissez en fait pas mal de bestioles et plantes, et que vous en avez actuellement une ou deux en fleur dans le jardin en ce moment. Et puis je rallonge ma liste de mots techniques en anglais. de mots qui ne servent pas à grand chose en dehors du thème mais qui sont tout de même précieux.

Conclusion? Mr Muir m'a fait découvrir une région qui fait rêver et qui m'éloigne un peu de mes écrivains du nord ouest ou du midwest et du coup, quelques autres de ses récits se sont rajoutés à ma liste de lecture, notamment un sur l'Alaska.
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Partir ? Il suffit de jeter un peu de pain et une poignée de thé dans un sac et d'enjamber la barrière" aimait à répéter l'auteur de ce fabuleux classique.
Voici la bible de tous les randonneurs, de ceux qui aiment une nature vierge et sauvage, et de ceux qui rêvent encore à la liberté. Ecrit par un Ecossais fou d'Amérique, un aimable vagabond pour qui la vie en société représentait un lourd fardeau, ce merveilleux récit est une ode à la nature, aux montagnes, aux bêtes, aux fleurs, et à tout ce qui vit et respire sur cette planète, loin des hommes. Sous la plume respectueuse, émerveillée et passionnée de Muir, nous partons, le 3 juin 1869, à la découverte de Yosemite et de ses sublimes paysages, qui deviendra grâce à lui le premier parc national américain. Loin d'être un récit d'exploration banal, c'est un véritable poème, un chant d'amour dédié à ces imenses espaces qu'on ne semble trouver qu'en Amérique, et une découverte de soi également. Muir, bien que né en Ecosse, affirmait volontiers que sa renaissance avait eu lieu dans la Yosemite Valley, où la beauté du monde lui fut révélée et lui inspira parmi les plus belles lignes jamais écrites par un écrivain. Autre miracle là encore, lorsqu'on sait que Muir débarqua à l'université de Wisconsin, à 22 ans, presque totalement inculte ! Et cependant, il devint un naturaliste fort célèbre, et prisé par la classe intellectuelle de son époque, possédant un savoir étendu en botanique, en entomologie, en zoologie...
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Hymne glorieux à la nature composé par un écossais devenu amoureux de la Yosemite Valley. Ce livre somptueux pour tous les marcheurs qui aiment les arbres, les rivières, les fleurs, les prairies, les cascades les ravira. L'auteur énumère une infinité d'espèces de pins et sapins : pin sabine, pin à sucre, douglas, pin jaune, pin argenté et bien d'autres. Malgré ces énumérations, il ne lasse pas et donne envie de découvrir encore. ll prend le temps d'observer et nous de lire : plusieurs pages pour analyser le comportement des écureuils et des ours. Chaque jour, une courte analyse du ciel, avec la forme des nuages qu'il compare à de nouvelles montagnes, immenses et sans cesse renouvelées. La compagnie de son chien est aussi commentée et même les moutons qu'il accompagne, sans affinité particulière, font l'objet de ses descriptions. C'est bien sûr un livre très descriptif qui n'ennuie jamais et suggère toujours de nouvelles découvertes. John Muir, un magicien de la grande Nature.
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En 1869, John Muir accompagne la transhumance d'un troupeau de moutons vers la haute vallée de Yosemite. Quittant la fournaise des maquis de chaparral qui tapissent la vallée centrale de Californie, on s'élève progressivement vers les splendeurs de la Sierra Nevada. Là haut, c'est l'émerveillement. John Muir profite de ses longs moments de farniente - son job est de surveiller le berger qui s'occupe des 2000 têtes de mouton - pour décrire, dessiner, mesurer toutes les espèces de végétaux, d'animaux et de roches qui composent le parc de Yosemite. Pendant 3 mois, il s'abreuve de nuages, de séquoias géants et de sapins argentés, observe tout ce qui rampe, marche, saute et vole, se passionne pour ces vallées rabotées par les glaciers, ces dômes de granit sculptés par l'érosion. Ses descriptions pleines de lyrisme disent son bonheur d'être vivant dans ce vaste temple de la Nature. Les anecdotes ne sont pas légion : quelques attaques de plantigrades contre les moutons, quelques rencontres avec les Indiens. Mais les hommes ne sont pas le centre d'intérêt de Muir. C'est la Nature, qu'il voit comme un chef-d'oeuvre d'origine divine.
Si John Muir admire toutes les espèces sauvages, écureuils, marmottes, oiseaux de toutes sortes qui peuplent les forêts et les prairies de Yosemite, il a moins de tendresse pour les moutons, ces sauterelles laineuses, inventées moins par Dieu que par les hommes et qui, si leur nombre devait augmenter, détruiraient ces forêts et les prairies de lys. C'est grâce à lui que le parc de Yosemite sera créé en 1890. La vallée voisine de Hetch Hetchy, inondée par un barrage, n'aura pas cette chance.
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«Un été dans la Sierra » raconte l'expédition entreprise par l'auteur en 1869, vers la Yosemite Valley, en Californie centrale, pour accompagner un berger à l'occasion de la grande transhumance de son troupeau vers les sources fraîches et vertes des vallées de haute montagne. Il note tout ce qu'il voit et c'est ce journal qui nous est donné à lire ici.


C'est un émerveillement pour lui, bien sûr, mais aussi pour le lecteur tant il réussit à faire partager sa joie de découvrir pour la première fois des paysages aussi majestueux, beaux et encore intacts.

Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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1869 ,John Muir décroche un job d'été :conduire un troupeau de moutons en transhumance vers la Yosemite Valley . Mais quel pâtre étrange il fait ! Détestant son troupeau (« les sauterelles en sabot ») et n'ayant qu'un but :partir seul à la découverte des splendeurs naturelles ,de la montagne à la fourmi ! Pour cela il bénéficie d'un patron incroyablement coulant, d'une résistance à toute épreuve et d'un courage frisant l'inconscience. Mauvais berger mais grand écrivain mêlant science et poésie ,il nous fait partager son émerveillement , les réflexions que lui inspirent ces lieux enchanteurs et son amour naïf pour chaque élément de la nature (sauf les moutons !)
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« Un été dans la Sierra » est un ouvrage à recommander à tous les amoureux de la nature et en particulier de la montagne.

On oublie en effet que la Californie ne se réduit pas à San Francisco, Los Angeles et ses plages, mais recèle un trésor naturel, Yosémite park et ses montagnes à plus de 4000 mètres d'altitudes similaires à notre emblème national Du Mont blanc.

L'aspect romanesque est ici inexistant, Muir se bornant à tenir un carnet de bord ou il note ses observations minutieuses, ses réflexions intimes et surtout ses formidables élans évoquant la passion que lui inspire la vie en plein air dans les montagnes.

On pourra parfois trouver l'exercice ennuyeux, notamment par son aspect quasi scientifique et trouver fastidieuses les descriptions des innombrables espèces d'arbres du parc auxquelles manque tout de même la plus connue de tous : le séquoia, titan réputé immortel.

Les plus cyniques ricaneront sans doute devant cet énergumène prêt à sacrifier la précieuse civilisation pour trouver la plénitudes intérieure en écumant les bois et sentier en haillons, mort de faim et de froid…

Original, Muir devait sans doute l'être, mais on ne peut que s'incliner devant sa passion communicative et ses qualités de plume…
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Deuxième rencontre avec John Muir, dont j'ai présenté il y a peu ses Souvenirs d'enfance et de jeunesse, où pointaient déjà son amour de la nature.Je rappelle que c'est grâce à son action que des parcs nationaux existent, que les séquoias n'ont pas été débités et qu'il a eu raison contre les "spécialistes" quand à l'origine glaciaire de Yosemite.


Âgé d'une trentaine d'années, il est engagé l'été 1869 pour accompagner des moutons en transhumance vers la vallée de Yosemite, dans la région de la Sierra, "cordillère enneigée" qui devrait se nommer plutôt "cordillère lumineuse".


Pour lui, c'est le choc! Jamais il n'oubliera sa première découverte... Avec enthousiasme (et parfois une certaine exaltation) il décrit la nature qui l'entoure. C'est un naturaliste averti, ses présentations des arbres et plantes sont extrêmement détaillées, ses observations géologiques précises, mais que l'on ne craigne rien, son style est si entraînant qu'il nous convainc vite de continuer la route avec lui. Mais quelle énergie chez cet infatigable randonneur. Il es parfois imprudent, d'ailleurs. L'humour n'est pas absent, et il n'a guère de sympathie pour les pauvres moutons, à ses yeux une sorte de tas de laine pas toujours avisé.

Il prend des notes, esquisse des croquis, et j'ai un regret, celui de ne pas trouver dans ce récit des reproductions de ses notes sur le tas (mais peut-être ne sont-elles pas disponibles?) ou à tout le moins des photos des arbres ou sommets décrits au long des pages...

"Le sol est recouvert de cristaux, les cristaux de mousses et de lichens, d'herbes tapissantes et de fleurs, lesquelles sont dépassées par des plantes plus hautes, feuille sur feuille, dans un perpétuel changement de couleurs et de formes; les vastes rameaux des sapins s'étendent sur tout cela, avec au-dessus de leurs cimes le dôme azuré, comme une fleur en forme de cloche, et les étoiles qui montent à l'infini."

"Et maintenant, du pain et du thé, mon lit de sapin, un bonsoir à Carlo [son chien], un regard aux lys du ciel, et le trépas du sommeil, jusqu'à l'aube d'un nouveau lendemain dans la Sierra."


"Jamais de ma vie je n'avais contemplé un paysage aussi magnifique, un trésor aussi illimité des beautés suprêmes de la montagne.A qui n'a point vu de pareils paysages de ses propres yeux, la description la plus extravagante que je pourrais en faire ne saurait même pas donner un aperçu de leur grandeur et de l'éclat spirituel dont ils étaient baignés. J'ai hurlé et gesticulé, dans un brusque débordement d'extase, à la grande stupéfaction De Carlo, laissant percer dans son regard intelligent une perplexité inquiète des plus comiques qui m'a fait reprendre mes esprits."
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Celles et ceux qui aiment les récits de voyage - tel celui de Charles Darwin » - trouveront, j'en suis certain, leur bonheur dans ce merveilleux journal de John Muir. le célèbre naturaliste partage avec brio (et souvent humour) son amour et sa connaissance des espaces sauvages. On ne peut rester insensible à sa joie (souvent exubérante), sa vision quasi-religieuse de la nature ; et son impressionnant avant-gardisme dans la lutte pour préserver l'environnement. J'ai été conquis.
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