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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Faisant partie de la bibliothèque idéale d'Hermann Hesse, Max Havelaar, ou les Ventes de café de la compagnie commerciale des Pays-Bas, est un roman néerlandais rédigé par Eduard Douwes Dekker, dit Multatuli et publié en 1860 à Amsterdam. Ce livre pas assez connu à mon sens en France est un classique de la littérature néerlandaise. L'histoire de ce roman, dont le héros s'appelle Max Havelaar, se situe dans une ancienne colonie des Pays-Bas à savoir les Indes néerlandaises. Max Havelaar est donc un administrateur hollandais qui est envoyé à Java pour assister le chef de district. Sur place notre héros découvre un système régi par la corruption et la soumission des Javanais qui sont volés à la fois par les petits chefs locaux et les membres de l'administration hollandaise. J'arrête ici mon résumé pour ne pas en dire trop. Ainsi, ce pamphlet qui dénonce le rôle qu'a tenu le gouvernement hollandais dans l'exploitation du peuple javanais a fait à l'époque l'effet d'une bombe aux Pays-Bas. le gouvernement hollandais mis sous pression, par un mouvement d'opinion progressiste, a dû mener afin d'améliorer le sort de la population locale une politique que l'on nomme aujourd'hui d'éthique. Comme le dit la présentation de l'éditeur (Actes Sud), les réformes qui ont été menées par le gouvernement hollandais à la suite de ce roman sont comparables à « celles advenues aux États-Unis après la publication de la Case de l'oncle Tom ». Aussi, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'aujourd'hui Max Havelaar soit devenu en quelque sorte le symbole pour le commerce équitable. le style lui est résolument sarcastique et il peut en rebuter certains, mais moi j'ai vraiment apprécié…
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Pour un livre publié il y a 150ans, c'est terriblement précis, et semble même parfois actuel. Avec ce récit étant considéré comme le premier à être ouvertement anti-colonialiste, Multatuli prend résolument parti avec passion (non sans finesse) usant d'un style original. Contrairement à ce que j'ai pu lire, je ne trouve pas que cette oeuvre ait prit la moindre ride! Qui d'autre a su vous tenir en halène tout au long d'un chapitre annonçant l'importance de celui à venir?
Au final: tout simplement poignant!
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La petite pièce de théâtre : Barbertje moet hangen (Barbarella doit être pendu ? Je ne connais pas le titre en français)
Le livre "Max Havelaar" est généralement précédé par la petite pièce de théâtre de une page concernant Babarella, une femme qui aurait été tuée par son mari. Il faut qu'il y ait un coupable, alors même si au milieu de la pièce Babarella surgit, vivante et en bonne santé, et qu'elle dit au juge que son mari l'a toujours bien soignée. le juge ne supporte pas cela, ne veut pas l'entendre, et trouvera un moyen de dire que le mari est tout de même coupable (pour avoir dit qu'il l'a bien soignée, ce qu'il interprète comme vanité) et par conséquent le mari doit être pendu.
C'est épouvantable dans la justesse de la psychologie et très beau.
En néerlandais, 'Barbarella doit être pendue" est devenu une expression pour exprimer qu'il faut qu'il y ait un coupable, mais le nom du mari et de la femme ont été inversés, car dans la pièce c'est bien le mari qui est inculpé.

Le livre (presque autobiographique) : Max Havelaar
Certains disent qu'il faut lire les classiques. Ils disent qu'il faut alors s'attendre à de longs passages ennueyux, mais qu'on obtient tellement de beauté en retour que cela en vaut la peine. D'un point de vue stylistique également, on apprendrait beaucoup sur la bonne construction d'un roman en lisant les classiques.


Je ne pense pas qu'il faut lire les classiques. Tout ce qu'on peut trouver d'intéressant là-dedans peut également être trouvé chez les grands écrivains d'aujourd'hui - et sans qu'on s'ennuie.


Mais en plus d'être un livre ancien, au lieu d'être un vrai roman, ce livre est un récit quasi autobiographique et pamphlétaire. C'est un mélange de non-fiction et récit. Rédigé en 1859. On ne peut pas s'attendre à un style qui soit comfortable pour les lecteurs de romans actuels...


J'ai lu le livre deux fois, une fois quand j'étais jeune (j'étais dans les nues parce que je comprenais que je venais d'avoir lu de la "vraie" littérature, même si je l'avais trouvée difficile par moments et que je la trouvais un tantinet étrange (ennuyeuse ?), cette "vraie littérature" ;)) et une seconde fois maintenant. Mais cette fois, et peut-être parce que je connais déjà trop bien l'histoire de ce classique, je ne l'ai plus terminé.
Même si je n'ai pas terminé ce livre, je donne néanmoins quatre étoiles et demi.
D'abord pour la psychologie. Aussi bien dans la pièce de théâtre qui précède Max Havelaar, que dans le récit lui-même, Multatuli fait preuve d'une très grande compréhension de la psychologie humaine - et la désapprouve.
C'était aussi clairement un chef-d'oeuvre en son temps. Les Hollandais ont pris conscience de l'origine de leur façon de vivre luxueuse et du fait que d'autres mouraient de faim à cause de celle-ci. le livre a déclenché beaucoup de réformes dans la gestion des colonies néerlandaises, voire internationales, et a engendré une prise de conscience de la population néerlandaise.
De plus, d'un point de vue stylistique, c'est un beau livre.
Il peut être utilisé dans l'enseignement, pour raconter l'histoire des colonies (malheureusement les mêmes maux existent encore aujoud'hui car non, non, rien n'a changé), en faisant lire des extraits. Si on ne va pas à l'école mais on veut en savoir plus, on peut trouver des informations en ligne.
Par contre, le livre est à recommander à celleux qui s'intéressent au sujet. Egalement à celleux qui veulent vraiment profiter du beau style et de la structure du livre, et qui sont prêts à s'ennuyer un peu (et / ou peuvent lire rapidement). Car malgré les longueurs et le fait que c'est aussi un texte de non-ficiton, cela reste un chef-d'oeuvre.
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Didn't think that a 150-years-old book could be that inventive in style... This book is both funny, captivating and humane... Wow.
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