Sauveur & fils, tome 1

- Eh, papa ! le rappela Lazare. Qu'est-ce qui est jaune et qui fait peur ?
- Je n'ai pas trop le temps, protesta son père, la main sur la clenche.
- C'est un poussin avec une mitraillette.

ferme ta gueule, ouvre ta porte

-La plupart des gens préfèrent se faire mal en répétant les mêmes choses plutôt qu'expérimenter quelque chose de nouveau, philosopha Saint-Yves .

« - Quand j’ai vu Isabelle, tu sais, la princesse dans son château, c’était déjà une princesse triste. J’ai cru qu’elle était malheureuse dans sa famille, et que j’allais la rendre heureuse en l’épousant. Je me croyait très fort parce que je venais de terminer mes étude de psychologie, parce que j’étais amoureux, parce que je m’appelle Sauveur ! J’ai cru que j’allais la sauver.
- Et tu n’as pas réussi ?, dit Lazare, la voix compatissante.
- Non. Parce qu’on ne sauve pas les gens d’eux-mêmes, Lazare. On peut les aimer, les accompagner, les encourager, les soutenir. Mais chacun se sauve soi-même, s’il le veut, s’il le peut. Tu peux aider les autres, Lazare. Mais tu n’es pas tout-puissant. JE n’étais pas tout-puissant. »

« Tous trois détenaient les morceaux d’un puzzle, qu’ils refusaient de poser sur la table, chacun s’étant empêtré dans des non-dits, des secrets ou des cachotteries. »

« Personne ne peut vous guérir malgré vous, comme par magie. »

« - Ça a l’air très beau. Tu as beaucoup de chance de pouvoir te raconter ces histoire. L’imagination, c’est quelque chose de magique et ça exprime des choses de nous très profondes.
La voix berceuse de Sauveur fit couler les larmes sur le visage d’Ella sans qu’elle y prît garde.
- On vit tous avec un double, qui est nous dans un autre monde.C’est pour ça qu’on lit, qu’on va au cinéma, qu’on joue aux jeux vidéo, qu’on s’identifie à des personnages, qu’on part sur internet dans des univers virtuels. Tu as un royaume à toi, Ella, où tu es le prince Elliot.
- Non, je suis chevalier, le corrigea-t-elle en reniflant. Le chevalier Elliot. »

" La plupart des gens préfèrent se faire mal en répétant les mêmes choses plutôt qu'expérimenter quelque chose de nouveau, philosopha Saint-Yves."

-"Eh, papa ! le rappela Lazare. Qu'est qui est jaune et qui fait peur ? Je n ai pas trop le temps. Protesta son père la main sur la clenche. C'est un poussin avec une mitraillette.Très drôle, commenta Sauveur pour faire plaisir au petit garçon".

- Qu'est-ce qui est bleu avec des cheveux blonds et qui crache des copeaux de bois ?
Sauveur et Lazare se regardèrent, intrigués.
- C'est la schtroumpfette qui taille une pipe à Pinocchio !
Lazare rit de l'étrangeté de la réponse puis demanda à son père :
- Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?
- Rien, dit Saint-Yves, qui regrettait d'avoir introduit cet escogriffe chez lui.