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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Laure Murat s'intéresse sur les pratiques et les mécanique de la relecture et invitent des dizaines d'écrivains à parler de leurs expériences personnelles.
De la lecture doudou pour les enfants ou par pénurie de livres, l'adulte relie le plus souvent par fragment.
Nécessité ou jouissance, la relecture est une expérience différente à chaque fois dû à l'évolution du lecteur.
Car très souvent la relecture change le point de vue de la première lecture révélant une vie intime.
Un essai où l'on constate beaucoup de divergences .
Pour ma part je relis rarement devant le foisonnement des auteurs contemporains. Cependant je peux confirmer ce twist dans ma relecture de "L'adieu à la femme sauvage" de George Coulon; de la jeune fille à la femme la lecture a révélé une cassure nette avec l'insouciance.
Un essai peu indispensable sans révélation extraordinaire.
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M'étant récemment mise à relire certains livres découverts dans ma jeunesse, j'étais curieuse de découvrir cet essai.
La première partie est très intéressante. A partir des réponses reçues à son questionnaire, l'auteur analyse les motivations, plus ou moins conscientes, qui poussent à se replonger dans une lecture déjà effectuée. Certains cherchent à « retrouver leur émotion première », à ressentir à nouveau le « choc de la première lecture ». Parfois même, on va « ressusciter la mémoire corporelle », lorsque la lecture est associée à un lieu ou une sensation. La relecture est alors une sorte de « parcours intérieur », qui permet de « revenir sur soi et en soi ». Cependant la réminiscence ne fonctionne pas toujours, car « cherche-t-on dans la relecture la personne qu'on était, ou celle qu'on est devenue ? »... Dès lors c'est la déception : « Lâcher un livre en cours, même déjà lu, laisse toujours un goût de défaite ».

Et puis il y a ceux qui aiment « la répétition et son pouvoir de griserie », allant jusqu'à relire plusieurs fois un livre au cours de leur vie, parfois toujours le même. La relecture devient alors une sorte de refuge rassurant. Comme les enfants qui réclament en boucle la même histoire, on apprécie d'être en territoire connu, ressentant une certaine délectation à anticiper certains passages voire certaines phrases entièrement mémorisées. Là encore, on est dans une relation à la lecture relevant de l'intime. L'impact d'un livre sur une vie dépend de critères tout personnels.
Cette répétition rassurante se double souvent d'une « redécouverte stimulante » : la « plasticité » de certains textes, notamment les grands classiques, fait que non seulement ils sont « indéfiniment recontextualisables », mais aussi qu'ils permettent de nouvelles interprétations. D'ailleurs, « c'est à la relecture qu'on reconnaît le vrai génie littéraire ».

L'ensemble de cette réflexion s'appuie sur de nombreuses données chiffrées issues du décorticage de l'enquête. L'auteur présente également les auteurs les plus relus, par siècle, par nationalité et par genre littéraire. On n'échappe pas à quelques digressions, au jargon universitaire par-ci par-là, et aussi à un passage sur Proust jugé un peu long quand on n'est jamais venu à bout de « A la recherche du temps perdu » (alors le relire !..). Mais c'est globalement pertinent, et l'on se retrouve forcément dans l'un des profils évoqués.

La seconde partie, je l'ai par contre vite abandonnée. L'auteur y propose l'intégralité des réponses d'une vingtaine de grands lecteurs interrogés : des témoignages intimes, qui plus est de personnes inconnues... c'est un peu fastidieux à lire ! J'aurais préféré que l'auteur en dégage les grandes idées. Les enquêtes n'ont d'intérêt que pour les analyses qu'on en tire. Cette deuxième moitié donne une impression de « remplissage » et laisse au lecteur un sentiment de superficialité alors qu'il y avait matière à approfondir le sujet. C'est dommage.
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