Less is more...
Martin Barré est un inconnu pour le grand public.
On pense à un Mondrian du noir et blanc, à un Malevitch timide qui n'aurait pas osé traverser la toile, comme un enfant n'ose pas traverser la route, et se serait contenté de mettre son empreinte timide juste là, dans ce petit coin.
Pas vu, pas pris.
Parfois c'est bien trop géométrique pour mon goût- la série "Renault"- parfois c'est subtil, un peu bougé, frémissant, comme retenu au bord de l'émotion, et cela me touche davantage.
Souvent c'est quelque chose d'ébauché d'in-fini, d'inachevé que l'imagination alors prolonge et exalte à l'envi.
Parfois c'est épuré comme une calligraphie chinoise.
Martin Barré, c'est toujours une peinture surprenante. Au sens où il faut qu'on en surprenne le surgissement furtif, effacé. La vibration secrète, discrète.
Une peinture qui demande qu'on l'écoute.