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Citations sur Un océan, deux mers, trois continents (83)

Le temps ne va nulle part, il ne s’arrête pas. Le présent reste un instant qui s’échappe, un point en mouvement continu, à la fois éphémère, minuscule et immense qui charrie avec lui tout le passé de l’univers.
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Elle avait commis l’erreur d’oublier que l’esclavage était une gangrène qui nous menaçait tous, sa logique consistant à redéfinir la nature humaine à sa guise, pourvu que l’on puisse faire des êtres humains un commerce rentable.
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Je me suis tu il y a plus de quatre cents ans, mes mots se sont perdus dans le silence de la mort mais, aux curieux qui s’arrêtent un instant devant mon buste, j’aimerais dire combien je regrette d’avoir été, au fil des siècles, réduit à la couleur de ma peau. Je souhaiterais leur raconter mon histoire, parler de mes croyances, des légendes de mon peuple, évoquer la folie des hommes, leur grandeur et leur bassesse. Si les badauds pouvaient seulement m’écouter, ils prendraient conscience que sous la pierre qu’ils contemplent quelques secondes survit une mémoire oubliée, celle des esclaves, d’opprimés et de suppliciés croisés au cours d’un long et périlleux voyage sur un océan, deux mers et trois continents.
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Des relents de putréfaction harcelaient les narines, collaient à la peau et aux beaux habits de Louis de Mayenne et de ses officiers. [...] Son accès aux faveurs de la cour du roi de France passait par un détour dans la salissure et dans la honte.
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Les contours de femmes, d'hommes et d'enfants nus, attachés les uns aux autres par le cou avec des fourches de bambous, progressant sous la trombe torride, se précisèrent. Ils se déplaçaient laborieusement, les avant-bras recroquevillés contre la poitrine, les poings liés. Je m'attardai sur les mouvements de leurs pieds entravés par des liens qui donnaient à leur démarche une allure lourde de grande fatigue. Ils titubaient pour arriver à suivre la cadence imposée par les sentinelles armées. Je sursautai à chaque claquement de fouet sur leurs dos courbés. Je me rappelais les récits horrifiés des rescapés de razzias dans des villages éloignés.
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Le remors me rongeait. Engourdi, épuisé, ma frustration devant mon impuissance à leur venir en aide fut pour moi encore plus immense.
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Atteindre l'autre côté de la grande eau, en revenir toujours fidèle à mes croyances, à l'écoute du monde et des autres, voilà ce qui couronnerait mon entreprise de succès et m'offrirait l'éternité.
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Ce furent les débuts de l'esclavage en pays Kongo.
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Il préfèrerait de loin que les autres s’intéressent désormais aux esclaves, après qu’ils lui eurent, ces dernières semaines, réclamé des faveurs contre nature avec de plus en plus d’insistance.
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Si les passants pouvaient m'entendre délier les nœuds de mon passé, ils comprendraient que j'existe encore, ailleurs. Je plane au-dessus de vallées éternelles, là où, bercés par le souffle du Saint-Esprit,veillent les ancêtres défunts, là où tout sentiment violent se transforme en douceur, là où la souffrance se convertit en compassion, quand le relief des contingences humaines s'érode et enfante la justice, la sagesse et le pardon.
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