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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'auteur, universitaire spécialiste de la littérature anglo-saxonne a enseigné à la faculté de Lettres de Téhéran depuis le début de la révolution khomeiniste. Après avoir dû démissionner, elle a réuni chez elle, clandestinement, un séminaire littéraire regroupant quelques jeunes femmes. Elle retrace l'évolution de l'Iran, des premières heures de la révolution aux dernières années précédant son exil aux USA, en évoquant à travers sa passion pour les écrivains anglo-saxons (Nabokov, Fitzgerald, H. James, J. Austen) sa lutte quotidienne contre le régime d'oppression, notamment des droits des femmes, mis en place dans son pays.
Un témoignage vivant et riche sur la place laissée aux intellectuels et aux femmes dans un Iran évoluant au jour le jour vers une répression accrue.
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Un livre a deux vitesses d'une part des analyses d'auteurs anglo-saxons James, Auster, Nabokov et d'autre part une autobiographie avec analyse de la révolution islamique iranienne et de les rapports de Nafisi avec ses étudiantes.


Une entrée de livre bourrative aussi «  diurétique que la purée de marrons »*, très scolaire au ton très professoral qu'il faut aborder avec conviction. Dès le début Nafisi se lance dans des explications de texte de CM1 ( Là j'exagère) Lolita par ci Lolita par là idem du nympholepte Humbert et Nabokov ? Ensuite : le baiser de Daisy, le bal etc...
Nafisi un véritable « que sais-je ? » pour un travail d'analyse littéraire!
Des petites phrases plusieurs fois renouvelées « Voilà comment la prose de Nabokov tend des pièges au lecteur naïf » merci Azar! Pénible Pénible ce CQFD.
De même pour des débuts de paragraphe ou Nafisi nous demande « de les imaginer ... » On se sent un peu merdeux de ne pas avoir suivi avec attention ce qui a précédé! Mais oui Azar on suit! Il y a là une interpellation du lecteur un peu surannée, rappel à l'ordre professoral du lecteur inattentif, fruit d'une écriture datée. Lecteur Le bonnet d'âne n'est pas loin !
Ensuite la description des évènements en Iran devient plus pertinente, l'écriture moins didactique a croire que ce n'est pas la même personne qui l' écrit. le procès Gatsby façon atelier scolaire théâtre ressenti encore comme spécieux D'autres analyses judicieuses pour que le lecteur ne se fourvoie pas

Pas bien compris le lien littérature/ Nabokov /James etc. le lien de ces jeunes musulmanes avec Lolita (qui d'ailleurs, ne semble pas être le livre a leur proposer en premier lieu ), leur mode de vie avec Humbert, Daisy … la liberté d'expression et liberté tout court, James, Austen, la femme, la lecture et leurs vécus personnels dans un contexte aussi terrifiant
Très embrouillé, mais on retient surtout que la liberté intellectuelle est facile à vivre et procure du plaisir mais elle est difficilement transposable dans le vécu (surtout celui de l'Iran islamique ) et donc l'intellect et le vécu sont indissociables Malgré une transcendance de l'esprit qui ne semble pas inutile, les étudiantes restent prisonnières de leur vécu


La petite déception due, en première partie a une analyse assez succincte sur le contexte iranien se comble avec une analyse pertinente de l'attitude des lettrés iraniens enseignants, groupuscules d'étudiants de toutes obédiences et des autorités islamiques pendant la révolution et la guerre avec l'Irak.
Des descriptions de litiges littéraires avec les autorités, conflits philosophiques et théologiques, bras de fer idéologiques et des associations contre natures politiques sur les campus.
Pour le reste, la citoyenne de seconde zone c'est du convenu même en 2004
Le séminaire donc « un moment de fraîcheur dans un monde de brutes » dans une théocratie à l'iranienne c'est déjà beaucoup et mais c'est tout ?
Ce séminaire est-il conçu pour échapper au présent grâce à la littérature et se faire plaisir à rêver ou pour, à terme, servir de base idéologique militante contre le régime théocratique ?


On s'interroge sur « l'utilité » de cet ouvrage Pourquoi écrire ce livre après avoir migré aux Etats-Unis ? Pour qui ? Ces quelques séminaires ont-ils suffit a les armer pour affronter leur vécu futur ou cette période n'est-elle qu'une (belle) parenthèse ?

A bien y regarder ce livre apporte une vue assez triste, en demi-teinte, sur ces jeunes filles en quête d'elles-mêmes et désireuses de ne pas en rester là mais éteintes dans le quotidien, écrasées par ce régime et prisonnières de leur pays.

Deux personnes écrivent : l'enseignante qui est pénible à nous asticoter et l'auteur d'autobiographie qui est intéressante On sent un peu un remake à l'iranienne du «  cercle des poètes disparus » (avec Robin Williams avant qu'il ne se ballade en collants verts dans Peter Pan et chairs avec Mme Doubtfire) mais avec des femmes dans un entourage très rétrograde et dangereux.

Un livre qui vaut surtout comme témoignage du quotidien et des souffrances subies par ces étudiantes, leurs espérances et leur capacité à avancer. On aurait aimé en savoir plus sur leurs vécus plutôt que d'avoir a subir des explications de textes
Bref c'est une fiction (comme dit le « magicien ») il y a certainement quelque chose de vrai la dedans

« Et nous luttons ainsi, barques à contre-courant, renvoyés sans fin au passé » (Gatsby) et c'est le cas dans cette théocratie archaïque.


* Desproges
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Un livre entre récit et essai universitaire qui ne manque pas d'intérêt.
Un essai littéraire assez impressionnant par son volume d'abord, et par sa démonstration de l'enseignement supérieur du règne de Khomeiny en Iran. Malheureusement, l'écriture est trop universitaire et l'analyse des oeuvres littéraires en parallèle avec la société iranienne devient progressivement inappropriée et ennuyeuse. Autant j'ai trouvé que le parallèle entre la vie de ces jeunes élèves et leur examen approfondi de « Lolita » de Nabokov sonnait juste, autant je n'ai pas trouvé un lien si évident que l''auteur le suggère entre la société iranienne telle qu'elle est décrite et les autres ouvrages littéraires examinés, comme « Gatsby le magnifique » de Scott Fitzgerald. Azar Nafisi a beaucoup essayé de rapprocher le rêve américain de Gatsby qui symbolise celui de l'Amérique des années 20, au rêve de Khomeiny et son obsession d'islamiser le pays. J'avoue que cette étude comparée entre un roman et la révolution iranienne ne m'a pas convaincue, elle m'a paru subjective. D'où mon ennui qui s'est prolongé, j'ai peiné pour le finir, je trouve ça dommage.
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Azar Nafisi revient sur son histoire. Iranienne issue d'un milieu favorisé (son père a été maire de Téhéran), elle a quitté l'Iran quand elle avait 13 ans, a été en pension en Angleterre et en Suisse avant d'aller aux Etats-Unis. Après 17 ans passés à l'étranger, elle revient avec son mari Iranien en 1979, après la destitution du Shah. Elle trouve rapidement un poste d'enseignante en littérature au département d'Anglais. La révolution en est à ses débuts.

Quelques années plus tard, quand les lois islamiques sont proclamées, elle est renvoyée de l'université pour refus de mettre son voile, va la réintégrer quelques années plus tard avant de démissionner.

En 1995, après avoir donné sa démission de l'université de Téhéran où elle enseigne la littérature moderne, l'auteure décide de réunir chez elle, une fois par semaine, sept jeunes filles/femmes, dans l'optique d'analyser des textes littéraires et de discuter du pouvoir critique de la littérature.

Cela va donner lieu à des discussions sur la littérature mais aussi sur la condition de la femme, la famille, les traditions, l'émancipation ...

Des thèmes très intéressants sont abordés : le contexte de la révolution en Iran et la place des élites intellectuelles dites de gauche, le pouvoir de la littérature, le choix d'accepter ou de refuser un travail s'il est assujetti au port du voile, les principes de liberté ...

Je reproche par contre à ce livre d'être trop professorale. L'auteur, émigrée aux Etats-Unis, a été longtemps professeure de littérature puis conférencière. Cela se ressent dans l'écriture ou on a souvent l'impression de suivre un cours sur Nabokov ou Gatsby le magnifique. J'aurais préféré avoir plus de ressenti sur les jeunes femmes qui ont suivi les cours que des pages entières d'analyse de textes.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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L'auteur, une universitaire iranienne spécialiste de la littérature anglo-saxonne, nous fait partager son expérience en tant que femme et et tant que professeur sous le régime de la république islamique. le récit est parfois poignant et toujours source de réflexion. À ce titre, j'ai particulièrement apprécié la partie relative à Henry James. Mais j'ai eu du mal à m'attacher aux différents personnages. Ne connaissant pas tous les ouvrages cités je n'ai pas pu profiter de toutes les analyses.
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