Au scénario de ce manga le japonais Kyouchi Nanatsuki, déjà connu pour "The Arms Peddler", qui poursuit sur sa lancée en piochant dans tous les genres et tous les médias pour nourrir ses œuvres, même si comme pour Hirohiko Araki l’influence de la culture horrifique se fait bien sentir (genre le savant flippant originaire de l’Université de Miskatonik ^^).
Au dessin de ce manga le coréen Yang Kyung-il, déjà connu pour "Le Nouvel Ongyo Onshi", qui poursuit sur sa lancée avec des dessins de belle qualité, en japonisant son coup de crayon et en se rapprochant du style d’un Takeshi Obata…
Le duo nous offre dans la joie et la bonne humeur un manga référencé, très référence même, puisque le texte de présentation constitue déjà un détournement du manga culte "Hokuto no Ken"… ^^
Après l’explosion de l’étoile Antarès de la constellation du Scorpion, qui a illuminé la Terre pendant 12 jours et 12 nuits, une partie de la population mondiale, les altered, a muté pour se voir doté de pouvoirs divers et variés (qui empruntent aux mutants de Marvel qu’aux manieurs de stands de "JoJo's Bizarre Adventure"). Certains cèdent à leurs bas instincts et deviennent criminels voire super-vilains, d’autres cultivent leurs nobles idéaux et deviennent bons samaritains voire super-héros, tandis que la majorité se contente d’essayer de vivre puis survivre dans un monde soudain devenu de plus en plus hostile… Mais tous sont désormais de saltered !
Le coup des rayons cosmiques, c’est un classique de comics, mais ici on est clairement dans une ambiance post 11 septembre 2001 (qui avait déjà été mise en scène avant même le 11 septembre 2001 par Chris Claremont et Joe Michael Straczynski, qui avait bien analysé dans les années 1980 et 1990 la radicalisation effectuée par la mise en pratique de la détestable idéologie néo-cons). La peur et l’ignorance faisant leur travail habituel, partisans de la cohabitation et partisans de la ségrégation s’affrontent jusqu’aux 20000 victimes de l’incident de Renge (équivalent dans le manga du 11 septembre 2001 IRL), qui va conduire tous les gouvernements du monde à collaborer pour déporter les altered dans un nouveau Guantanamo qui ressemble furieusement à un camp de prisonniers de la Deuxième Guerre Mondiale (détenus en autogestion totale, mais soumis aux brimades quotidiennes de leur geôlier et aux expériences des docteurs Mabuse en mal de sensations fortes).
A partir de là, on tombe dans un gros revival histoire de prison et ses thématiques survivalistes : est-ce que c’est le « chacun pour soi » qui va l’emporter ou « l’union fait la force » ? On emprunte joliment aux classique du genre à commencer par la série B culte de John Carpenter "New York 1997" : la prison est une véritable ville où chaque quartier est dirigé par une faction : les Bad Boys de Kidô dirigent le quartier Est, les Balèzes de Goz (sosie d’Henry McCoy des X-Men) dirigent le quartier Sud, les BG d’Asura (sosie d’Emma Frost des X-Men) dirigent le quartier Ouest tandis que plane la menace du Conseil des Surhommes (qui fait penser à la Confrérie des Mauvais Mutants de Magnéto ^^)…
Dans ce panier de crabe, on va suivre la constitution d’un groupe qui va devoir lutter pour sa survie. Si on peut craindre de prime abord les stéréotypes de mangas (le badass au grand cœur, le roublard, le trouillard, l’aguicheuse, l’autiste…), les personnages ont chacun leur histoire et leur personnalité qui va se dévoiler de tome en tome…
Ce tome 1 est un tome d’exposition bien rempli et bien dynamique, avec une narration glissant du candide Satoru, à travers des yeux duquel nous découvrons l’univers, à Jin Kazaragi, le puissant altered de classe S au mystérieux pouvoir qui le véritable héros de l’histoire. Il relate le voyage de transit des nouveaux prisonniers vers l’Area D : au départ une exécution sommaire de prisonnier, à l’arrivée une exécution sommaire de prisonnier… Et oui, on n’est pas là pour rigoler !
- avec l’épisode de la libération de Jin Kazaragi de son caisson de détention, qui a lui-même choisi la l’emprisonnement et la déportation pour partir à la recherche de son frère aîné sur l’Area D
- avec l’épisode de la cage carnivore, qui emprunte à tous les classiques des histoires de lieux hantés
- avec l’épisode du bateau piégé, l’un des geôliers se révélant appartenir au groupuscule terroriste qui veut faire payer à l’ensemble des altered les crimes commis par certaine d’entre eux (grosso modo remember l’épisode 1x14 de la série culte "MacGyver" intitulé "Compte à rebours" ^^)
Les dernières pages nous offrent un immense clin d’œil au "Devil Man" de Go Nagai, puis un immense clin d’œil à "Alice au Pays des Merveilles" avec un détournement complètement manga du Lapin Blanc à travers le personnage bizarre et décalé de Lapilapi, qui annonce aux nouveaux détenus les règles du jeu : ils devront pénétrer un par un dans le camp de prisonniers à 3 minutes d’intervalle chacun… Jin leur fait la promesse de les retrouver et de les protéger !
PS: je vois que le site dédié à la Fantasy Elbakin.net classe de manga de science-fiction en fantasy… C’est n’importe quoi ! Cela me navre au plus haut point qu’un site de référence ne soit pas au clair avec la définition de référence, mais pour en avoir discuté avec eux l’explication c’est que les super-héros et les super-pouvoirs ça n’existe pas donc c’est forcément fantasy…
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Je viens de lire de 1er tome de la série Area D, je le trouve très intéressant et intriguant.
Il y a a peu près 12 ans, un phénomène est arrivé. Une étoile avait explosé et pendant 12 jours, la terre ne connu que le soleil. C'est également a ce moment là que certains humains développèrent des pouvoirs. On leur a donnés le nom de Altered.
Pour la survie de l'humanité, ces Altered sont réunit sur l'île d'(Area D). Nous commençons donc la lecture lors de l'embarquement d'environ 80 Altered. Pour montrer qu'ils ne rigolent pas et qu'ils doivent embarquer dans le bateau, ceux qui s'y opposent sont exécutés.
Une fois dans le bateau, nous suivons Satoru qui est un garçon pleurnichard, qui essai de dépasser ces limites. Il se liera à d'autres Altered pour qu'une fois sur l'île ils puissent tous s'entraider.
** Attention spoiler **
Le pouvoir de Satoru est de désassembler les mécanismes, c'est comme cela qu'il réussit à libérer un Altered de rang S, Jin. Celui-ci a la capacité de copier les pouvoirs des autres mais ne peut en conserver qu'un seul.
Satoru fait également la rencontre de Rio, la passe-muraille. Et quand ils se font enfermer dans le quartier disciplinaire n°3 où beaucoup d'Altered ont disparut, ils font la rencontre de Mika une petite fille qui envoie les personnes dans une autre dimension. Celle-ci voulait juste se protéger et quelqu'un de l'équipage lui avait dit qu'elle était un monstre.
Enfin, il y a également Kaito dont on ne connait pas encore le pouvoir, en tout cas il est très intelligent et c'est lui qui a réunit tous les membres de son équipe.
Lorsqu'il arrive sur l'île D, un petit lapin vient les accueillir et leur demande de passer par une porte un par un à trois minutes d'intervalle, pour arriver à la cérémonie.
Mais que leur réserve vraiment la cérémonie?
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Une histoire d'hommes qui se voyent du jour au lendemain dotés de pouvoir du jour au lendemain ( à la X-men), qui se font envoyer dans un pénitencier ultra secret à l'abri de tous, de peur qu'il commettent des ravages. Un synopsis intéressante, car il permet une vision plus sombre, moins optimiste de se sujet très utilisé dans les mangas ou dans les BD. le principal défaut dans de ce premier tome c'est le personnage principal. Au début du tome et pendant plusieurs chapitre on nous présente le point de vue de Satoru un jeune peureux qui ne sait utilisé son pouvoir (tout les traits d'un héros de shônen) et puis non ! Ce n'est pas lui le héros, je trouve que sa fait très bizarre et déconcertant dans le premier tome, même si ce problème ne se retrouvent pas dans les autres tomes. le point positif c'est que l'histoire reste logique (en tout cas jusqu'au tome 4) et ne tombe pas dans le n'importe quoi et reste logique par rapport à d'autres mangas.
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Le duo d’auteurs nous sert une histoire immersive, prenante, et pleine de suspense, dans laquelle c’est un bonheur de se plonger. Une excellente combinaison, alliant l’univers sombre et complexe imaginé par Kyouchi Nanatsuki au trait incisif et précis de Yang Kyung-Il.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Entre super-pouvoirs et intrigue carcérale, la nouvelle série phare de Pika ne brille pas par son originalité mais propose un divertissement efficace.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Une bonne série qui nous propose un scénario très intense avec un graphisme de qualité ! Le cadre est vraiment intéressant et passionnant !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Pour le moment, les dessins fabuleux, les personnages intrigants au charisme débordant, le tout saupoudré par un brin de fan service – pas forcément gratuit en plus – font d’Area D un manga à suivre de toute urgence !
Lire la critique sur le site : Bedeo
- Celui qui m’a enfermé ici, il m’a dit que j’avais tué trop de gens pour avoir le droit d’aller sur l’île... Et que quitte à être un démon, il fallait que je sois encore plus monstrueuse ! Il m’a dit que la meilleure chose à faire pour moi était d’accomplir mon rôle de démon sur le bateau, jusqu’au bout !
- Oh...
- C’est faux... Tu n’es ni un démon, ni un monstre... Je suis comme toi... J’ai tué et tué...Mais quoi qu’il arrive, tu es et tu resteras humaine !
[Kaito] Tu parles d’une entrée… Il a un sacré sens de l’architecture, celui qui fait ça. Je me demande s’il n’y a pas un message du genre « ceux qui pénètrent ici peuvent abandonner tout espoir ».
[Rio à Satoru] C’est à toi de décider ! Laisser le tigre te dévorer, ou ouvrir la cage du lion pour qu’il aille l’attaquer.
- Hé ! Je te rappelle que ces types attendaient tranquillement devant leur écran qu’on se fasse déchiqueter, et tu veux les sauver ?
- Le dieu de la mort ne fera pas la différence entre les Altered et les normaux... quand on sera tous noyés.
- Ne me traite pas de monstre... Quel que soit l’aspect physique ou le type de pouvoir que l’on possède... Ceux qui n’oublient pas leur promesse, ceux qui lâchent des larmes et ont le courage de lutter contre les aberrances de notre monde, ce ne sont pas des monstres, mais des hommes.
BURNING HELL - DRAWING OF Yang Kyung Il (MANGA)