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sur 189 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quatre ans après avoir fui l'Afghanistan, Mahmud Nasimi est seul, démuni, sans parler le moindre mot de français. Il passe le plus clair de son temps à déambuler dans les rues de Paris.
Lorsqu'il se retrouve par hasard au cimetière du Père Lachaise, devant le buste De Balzac, il est loin de se douter qu'il vient de trouver un sens à sa triste vie de réfugié.
En apprenant qu'il vient de découvrir l'un des auteurs majeurs de la littérature française, l'auteur va consacrer ses journées à lire.
Parallèlement aux cours qu'il suit, Mahmud Nasimi apprend le français en lisant les plus grands écrivains, leurs oeuvres, leurs poèmes, en apprenant certaines de leurs phrases par coeur.
Balzac est sa première et plus belle découverte littéraire.
« Cela m'a bouleversé comment cet homme qui est mort il y a plus d'un siècle, est encore vivant dans la conversation, dans le coeur, dans l'esprit des gens et dans le monde entier. Donc, à partir de ce moment-là, c'était Balzac qui me parlait, qui me faisait signe. Proust est là, Apollinaire est là, Nerval est là. Et à partir de ce moment-là, j'ai commencé à découvrir tous ces grands hommes qui ont changé ma vie. »
J'aurais entièrement adhéré à cette histoire s'il s'était agi d'un roman, mais là, je lis une autobiographie et forcément je me pose des questions.
Comment peut-on apprendre une langue dont on ignore tout et comprendre Balzac, Proust et Apollinaire ?
Je salue le courage des migrants, je fais partie des personnes sensibles à leur misère. Je suis convaincue qu'un pays tel que la France se doit de les aider dans la mesure du possible.
Pour ces raisons, j'ai aimé ce texte, mais son manque de crédibilité m'a gênée.
Je remercie Babelio et les Editions du Palais pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.

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Partagée entre admiration- pour l'exploit relaté- et incrédulité - pour le temps consacré à la démarche inhabituelle- la formatrice en FLE que je suis ne va cependant pas bouder cet essai qui mérite d'exister. Notre langue, si belle, si riche, mais si complexe, mérite bien qu'on puisse se flatter de l'avoir apprivoisée de façon singulière.
J'ai eu plusieurs "élèves" afghans et je ne peux que vanter leur pugnacité et leurs aptitudes souvent étonnantes.
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Ce livre est une vraie leçon de vie et d'optimisme, les chapitres sont inégaux cependant, on assiste à un éloge sans fin de la vie , de Paris, de la France, certaines tournures de phrases sonnent faux pour être authentiques et on devine la plume d'un autre tant la complaisance se fait sentir par l'abondance de mots et de métaphores de genre merveilleux, certains passages en sont bourrés et les rendent interminables : cela enlève de l'authenticité au récit, j'espérait quelque chose de plus fort, de plus brutal, quelques mots aussi pour les compatriotes émigrés, les autres, tous les autres invisibles au vu de ce que l'auteur a enduré, mais certaines pages sont tellement guimauvées et trempées dans le miel qu'à l'instar de certaines pâtisseries orientales elle peuvent en être écoeurantes, trop incroyables pour être vraies et surtout pour être véritablement authentiques. Les nombreux remerciements en fin d'ouvrage ne font malheureusement que corroborer ce sentiment.
Ceci étant posé, il reste de vrais pages remplies d'humanité, on devine que l'auteur, malgré les souffrances associées à son périple et à son exil a aussi eu énormément de chance et a fait les bonnes rencontres, les pages sur Paris, ses cimetières, sur l'enfance, l'épisode de l'anniversaire et l'amitié sont mes préférées, pour les autres trop de guimauve et de mots enjoliveurs procurent de l'ennui malgré le court format de ce récit qui n'a pas la valeur d'un témoignage, mais qu'il fait bon lire pour se rappeler les belles valeurs de la France et les qualités humaines à ne jamais négliger dans nos vies.
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Il s'agit d'un récit personnel sur la difficulté du déracinement. Cependant ce récit manque d'universalité; il n'a pas réussi à capter mon attention. Cependant l'auteur est impressionnant dans sa maîtrise de la langue française, langue récemment acquise, grâce entre autre à sa passion pour la littérature française.
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L'amour incroyable d'un jeune réfugié Afghan pour la France , sa langue et ses Auteurs.
Ce sont les poésies et les livres de V.Hugo, M.Proust, H.de Balzac, découverts au cimetière du Père la Chaise, là où il se réfugiait qui lui ont cet amour de notre langue. Mais aussi le Gd Jacques Brel, Brassens , Barbara,..
Comme l'a écrit AYYAM SUREAU sur la préface " Ne lisez pas ce livre , comme le récit d'un réfugié écrivant mais comme une victoire ou un miracle mais surtout comme le récit d'une traversée du désert."

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Récit de l'auteur de sa vie d'immigrant à Paris avec des souvenirs de sa famille et de sa vie dans l'Afghanistan.
Ce livre est intéressant parce qu'il nous montre les conditions de vie des immigrants, et je trouve extraordinaire qu'il soit écrit en français, une langue que l'écrivain ne parlait pas avant son arrivé en France.
Cependant, j'ai été déçu parce que j'en avais entendu parler énormément et que j'avais beaucoup d'attentes dans ce livre : je pensais que le thème principal du texte était la découverte de l'auteur de la littérature française et de son amour pour ces écrivains et écrivaines, sauf que c'est un thème qui est traité dans cinq pages, voire moins.
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Mahmud est afghan et il se retrouve à fuir son pays en guerre. On comprend qu'il ne le fait pas de gaieté de coeur, bien sûr. Il le fait pour survivre, et on ressent que c'est exactement ce qu'il va faire à son arrivée à Paris. Survivre. Il déambule à travers la foule, celle qui le rend invisible. Il raconte cette difficulté à exister dans un pays qui n'est pas le sien, dont il ne maîtrise pas la langue. Mais dans ce petit livre, il évoque surtout des souvenirs. Ce qu'il a perdu, l'enfance insouciante, l'amour, la famille. Mais aussi ce qu'il a gagné en France, l'amour des livres, des écrivains, des chanteurs, sans oublier l'amitié.

C'est un petit recueil de pensées, de souvenirs et de ressentis. Il se lit très vite, passe d'un sujet à un autre, est bordé de poésie simple face aux difficultés de la vie. Il retranscrit les émotions de l'auteur, son positivisme, son espoir, son envie de s'en sortir mais il n'oublie pas ce qu'il a dû endurer. Comment le pourrait-il ?

Ce sont ses mots qu'il couche sur papier, parfois comme une envie pressante, mais qui regorgent toujours de sa façon de voir la beauté des choses. C'est joli, c'est attendrissant, et il peut être fier d'avoir réussi ce travail alors qu'il vit en France que depuis deux ans seulement et qu'il ne maîtrisait aucunement le français à son arrivée.

Mais les chapitres s'envolent à vitesse grand V, le récit balaie si vite, trop vite, tous les sentiments de son auteur. Il dissémine des bribes du passé et du présent sans jamais approfondir les choses. Par conséquent, le lecteur a tendance à rester en survol de cette histoire qui pourtant, doit être si riche en émotions diverses en réalité.

Je ne dirai pas que je ne l'ai pas aimé. Je dirai que je suis restée à la surface et que ces quelques pages n'auront pas suffi à me marquer. C'est pourtant le genre d'histoire qui peut me bouleverser. C'est touchant mais ce n'est pas inoubliable.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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Il faut, je crois, contextualiser cet Afghan à Paris. Il s'agit d'un jeune homme qui ne parlait - ni ne lisait - un mot de français quand il a mis le pied en France. Aujourd'hui, il signe son livre dans la langue de Molière, après avoir appris seul, en lisant Balzac, Hugo, Camus, Baudelaire, Aragon, Proust... Parfois réfugié sous un abris de fortune, dans les rues, désespéré de notre sens de l'accueil, il est visité par la littérature française, il habite la capitale. Il n'a pas le droit de travailler, alors il peut avoir faim, quelques fois, des jours entiers, mais à la nourriture terrestre il substitut la nourriture céleste.

Quelle admiration j'éprouve pour cet homme !

Quant à sa prose, il s'agit d'une série de petits chapitres correctement écrits, qui se lisent bien. On y trouve quelques pépites, on y sent une humanité, un optimisme que les épreuves n'ont pas entamé. C'est la voix d'un Réfugié telle que les médias ne nous donnent pas à entendre. Ou si rarement, de façon si succincte.
Il est un peu triste de constater que ses poèmes sont presque tous mauvais comme issus d'atelier d'écriture (avec des mômes de dix ans, par exemple, ou dans un HP) (rires). La qualité littéraire attendra encore quelques années, c'est normal, notre Afghan est jeune et sa passion pour les livres, sa vocation d'écrivain sont verts. Néanmoins ce livre est court, il se lit !
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Ce livre n'est pas désagréable à lire et il est plutôt poétique ; mais j'ai eu du mal à croire à cette histoire (sachant qu'il ne s'agit pas d'un roman mais d'une autobiographie). En effet, cet homme qui débute dans l'acquisition du français qui peut lire Balzac, Proust, Apollinaire, Camus et tant d'autres, je suis septique…
Ainsi qu'il nous est recommandé je ne l'ai pas lu « comme un récit de réfugié mais comme le récit d'un miracle » et là il me semble un peu gros ! Surtout lorsqu'on a lu « une langue venue d'ailleurs » de Mizubayashi.
Il n'en demeure pas moins une belle ode à la France, même si elle ne semble pas très accueillante, à notre langue et sa littérature.

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