Quatre ans après avoir fui l'Afghanistan,
Mahmud Nasimi est seul, démuni, sans parler le moindre mot de français. Il passe le plus clair de son temps à déambuler dans les rues de Paris.
Lorsqu'il se retrouve par hasard au cimetière du Père Lachaise, devant le buste
De Balzac, il est loin de se douter qu'il vient de trouver un sens à sa triste vie de réfugié.
En apprenant qu'il vient de découvrir l'un des auteurs majeurs de la littérature française, l'auteur va consacrer ses journées à lire.
Parallèlement aux cours qu'il suit,
Mahmud Nasimi apprend le français en lisant les plus grands écrivains, leurs oeuvres, leurs
poèmes, en apprenant certaines de leurs phrases par coeur.
Balzac est sa première et plus belle découverte littéraire.
« Cela m'a bouleversé comment cet homme qui est mort
il y a plus d'un siècle, est encore vivant dans la conversation, dans le coeur, dans l'esprit des gens et dans le monde entier. Donc, à partir de ce moment-là, c'était
Balzac qui me parlait, qui me faisait signe.
Proust est là,
Apollinaire est là,
Nerval est là. Et à partir de ce moment-là, j'ai commencé à découvrir tous ces grands hommes qui ont changé ma vie. »
J'aurais entièrement adhéré à cette histoire s'il s'était agi d'un roman, mais là, je lis une autobiographie et forcément je me pose des questions.
Comment peut-on apprendre une langue dont on ignore tout et comprendre
Balzac,
Proust et
Apollinaire ?
Je salue le courage des migrants, je fais partie des personnes sensibles à leur misère. Je suis convaincue qu'un pays tel que la France se doit de les aider dans la mesure du possible.
Pour ces raisons, j'ai aimé ce texte, mais son manque de crédibilité m'a gênée.
Je remercie Babelio et les Editions du Palais pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.