1793

C'est noir, ça pue, la misère est insoutenable, les mecs picolent et picolent encore !!!
Immersion dans la Suède de la fin du 18ème siècle, et quel voyage !!!
J'ai accompagné les deux héros durant leur enquête et je m'y suis attachée tellement leur tâche semble impossible.
L'auteur a réussi à me scotcher, et je suis devenue difficile avec le temps.
Incroyable bouquin !
Pour ceux qui aiment les polars noirs, parce que par moment faut s'accrocher quand même...

Je m'associe au concert de louanges dont bénéficie ce magnifique roman, très immersif. Après l'avoir lu, une chose m'apparait certaine : si j'avais la faculté de choisir où et à quelle époque vivre pendant plusieurs mois, je ne choisirais pas Stockholm en 1793 ! La vie telle que la décrit superbement Niklas Natt och Dag y est extrêmement dure, on peut y être victime de terribles injustices, la situation sanitaire y est déplorable, on peut se retrouver à la rue rapidement et y mourir de froid, etc, etc ... En bref, des conditions de vie extrêmement éprouvantes.
(D'ailleurs, après la lecture de ce roman, je m'aperçois que j'y ai très peu lu certains mots tels que joie, bonheur, amour, ...).
Pour en venir au roman car le décor est une chose (et l'auteur l'utilise à merveille), mais je lis surtout un roman pour son intrigue et ses personnages, et là non plus l'auteur n'est pas en reste. J'ai eu plaisir à y suivre ses très bons personnages qui servent admirablement bien une intrigue riche et passionnante. On decouvre les personnages au cours des 3 premières parties, avec une histoire qui leur est propre et tout s'imbrique au cours de la 4ème partie pour former un tout parfaitement cohérent. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la conclusion de ce roman, qui se déguste plus qu'il ne se dévore.
Magnifique !

Un roman historique suédois qui traînait depuis deux ans dans ma liseuse ... 

Une envie de lecture différente ... 

Et dès ses premières pages , ce roman m'a happée, avec ses personnages peu ordinaires : Cecil Winge, un homme de loi atteint de tuberculose, Jean Michael Cardell, un vétéran manchot, de la guerre russo-suédoise, plus ou moins employé dans la police locale.

Cardell repêche un cadavre sans bras ni jambes. L'enquête est confiée à Cecil Winge, qui demande à Cardell de l'assister ... 

Et nous voilà plongés dans un Stockholm en pleine mutation, à l'image du pays, le royaume de Suède est, en effet en plein bouleversement un an après l'assassinat du roi Gustav III dont l'héritier n'a que 13 ans.

Niklas Natt och dag nous offre une description de la vie quotidienne : entre tavernes où le mauvais vin remplace le bon au fur et à mesure qu'augmente la pauvreté des clients, arnaqueurs de tous poils qui détroussent, violences policières, exécutions publiques par un bourreau bourré ! 

Il évoque longuement la condition des femmes qui dès qu'elles ne sont pas mariées sont assimilées rapidement à des prostituées et envoyées à la Fabrique, la Filature qui les exploite. 

1793 est un roman passionnant, par la vivacité de son écriture, le sens des descriptions, la qualité du rendu des personnages. Davantage roman historique que policier, mais ce fil rouge de l'enquête resserre le déroulement de la vie des personnages qui peu à peu s'ajoutent aux deux principaux.

Un roman qui m'a tant plu .... que je viens de glisser 1794 dans ma liseuse ! 

A suivre, donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

Attention, si vous commencez ce livre, vous ne pourrez plus rien faire d'autre avant d'en avoir tourné la dernière page!! C'est une merveille, un immense coup de coeur et, pour un premier roman, un vrai coup de maître!
Automne 1793, le corps mutilé d'un homme inconnu est découvert dans un lac de Stockholm par Jean Michael Cardell, vétéran de la guerre russo-suédoise. L'affaire est alors confiée à Cecil Winge, homme de loi rongé par la tuberculose, qui mettra tout en oeuvre pour résoudre ce qui s'annonce comme sa dernière enquête. Dans un contexte d'instabilité politique où les manigances et conspirations sont légion, la résolution de ce crime va mener les deux hommes sur des chemins insoupçonnés.
Un thriller historique intelligent et superbement écrit ( bravo pour la traduction!) qui nous plonge dans l'ambiance incroyable des bas-fonds de la ville et de l'âme humaine. L'enquête est rondement ficelée, sans temps morts, la fin inattendue et les personnages plus vrais que nature! Bref, allez-y les yeux fermés c'est un livre génial! Merci aux Éditions Sonatine pour cette découverte et vivement le prochaine livre de Niklas Natt och Dag!

Ce livre m'a hanté durant sa lecture. J'ai dû penser à deux autres livres qui ont eu le même effet: le Quinconce de Charles Palliser et le parfum de Patrick Süskind. L'auteur nous décrit avec verve la ville de Stockholm à la fin du 18° siècle. Dans un décor dickensien nous nous baladons avec les personnages à travers les rues d'une capitale suédoise gelée par un hiver impitoyable et pourtant bouillonnante de gens et d'activité. Les conditions de vie des pauvres y sont insupportables. Dans ce décor on suit un vétéran de la guerre russo-suédoise, Jean Michael Cardell qui découvre dans un des lacs de la ville un corps gravement mutilé. Cecil Winge, juge d'instruction tuberculeux inguérissable, mène l'enquête. Les lointains échos de la Révolution française sont arrivés jusqu'en Suède. C'est le début d'un périple qui va nous emmener aux enfers. A vous couper le souffle!

Magistral premier de cet auteur. Histoire dure, sombre, dérangeante et épouvantable. Qu'avait fait ce jeune homme pour être traité de cette façon? Quel péché avait-il commis pour être torturé et démembré comme il L'a été? Ce sont les questions que se pose le lecteur tout au long de ce roman noir véritable tourne page et le lecteur n'aura pas de réponses avant la fin. La structure du roman en quatre parties est intéressante: chaque partie introduit de nouveaux acteurs qui semblent n'avoir aucun lien avec les personnages de la partie précédente mais ils ont tous leur place dans ce drame et les pièces du puzzle finiront par s'assembler pour donner une image claire. le personnage de Cecil Winge est très intéressant; avocat de la défense il tient mordicus à ce que chaque accusé raconte sa version des faits à une époque où les préjugés et les médisances ont plus de poids que la vérité. J'ai beaucoup aimé ce personnage. La fin est étonnante et a une certaine originalité.

Ce thriller historique ne peut pas laisser indifférent.

Attirée par la vie en Suède en 1793, je n'ai pas hésité une seule seconde pour suivre les aventures de Cecil Winge et de Jean-Michael Cardell, ceux ci à la recherche du ou des meurtriers d'un jeune homme atrocement mutilé.

Très rapidement, on sent que l'atmosphère du roman ne va pas être toute rose. Les conditions de vie de l'époque en Suède étaient les mêmes qu'en France, le froid plus dense en plus. L'insalubrité, la crasse, la misère s'oubliait dans l'eau-de-vie servie dans les tavernes plus ou moins mal famées.

Ceci étant dit, j'ai mis beaucoup de temps à le lire car je n'étais pas prête à y trouver certaines scènes aussi cruelles dans l'action et la description. Leurs absences n'auraient en rien enlevé l'intérêt du roman. J'ai failli abandonner, je l'avoue.

Mais mon goût pour le roman historique a pris le dessus, et la deuxième partie du livre est plus supportable. J'ai apprécié la documentation historique que Niklas N'attend oct Dag sur laquelle s'est appuyé.

Il va me falloir digérer tout cela pour, peut-être aborder 1794 !

« le véritable ouragan sur le monde littéraire » dit la 4ième de couverture… disons, que l'ouragan a dévié sa course et que je n'ai eu qu'une brise.
Nous sommes donc à Stockholm en 1793, pays impacté bien sûr par la Terreur en France et par la mort du roi Gustav III. le héros est Cecil Winge, un policier qui meurt à petit feu de la tuberculose. Bien sûr, intégre, intelligent, observateur, linguiste etc… mais mourant et donc, qui n'a rien à perdre de se frotter aux grands de ce monde et l'on sait par avance qu'il ne finira pas l'hiver, c'est pour moi, le point le plus original du livre, encore qu'il est « trop » lui aussi.
Jean Michael Cardell est lui vétéran de la guerre contre la Russie, avec un bras en buis et la bouteille facile, auxiliaire de police occasionnel et il va seconder Winge, pouvant, lui trainer dans les bas fonds.
le cadavre, car évidemment, il y en a un, est le plus horrible possible. Enuclée, édenté, langue, bras, jambes coupées. Et le pire est qu'on lui a fait cela membre par membre pour le faire le plus longtemps souffrir. Nous allons loin dans l'esprit de vengeance inhumaine.
Mais tout est abominable dans ce livre en fait. On se roule en permanence dans le glauque, la fange, la violence, l'alcool, le sang. C'est trop pour moi. J'ai bien perçu l'atmosphère de corruption, misère, violence, sans que l'on y soit forcé d'y être englué en permanence.
Pourquoi ce parti pris ? car pour le reste, l'intrigue se tient, les personnages sont réussis à défaut d'être originaux et le tout se lit aisément. Mais vraiment, cette volonté d'en rajouter dans le sordide, je n'y vois pas d'intérêt. Nous savons que l'époque était terrible, en France aussi mais c'est la permanence de cette noirceur qui ne m'a pas écoeurée, juste lassée comme bon nombre de lecteurs, visiblement.

... Quel livre!! Je ne sais pas trop quoi penser! L'auteur m'a prise par la main et m'a emmenée dans les bas-fonds du Stockholm de la fin du XVIIIè siècle. Mais quand je dis bas-fonds, c'est vraiment très bas: j'ai côtoyé des mendiants, des prostituées, des poivrots, des malades, tous plus miséreux, sales, malades les uns que les autres. J'ai pataugé dans la boue, les déchets de toutes sortes, la neige, les marais nauséabonds. J'ai assisté au meurtre indicible d'un homme, avec force détails. Les quelques lueurs d'espoir qui ont pu percer çà ou là ont bien vite sombrer dans la noirceur de l'hiver suédois.
Les personnages sont intéressant car bien que pauvres, sans beaucoup de manière, ils se battent pour de belles causes et le "beau" de ce roman vient de leur moralité, bien qu'ils utilisent des moyens pas franchement légaux pour parvenir à leur fin.
En fin de compte, c'est un roman plutôt original, carrément atypique dont il faut un moment pour se sortir mais dont la lecture vaut le détour.

1793 à Stockholm. La misère est partout. Quant à la saleté, n'en parlons pas. (rien à voir avec cette belle ville propre que nous connaissons aujourd'hui...). J'ai mis un certain temps à rentrer dans l'histoire, à me familiariser avec les personnages, Cardell et Winge, dont la mission est d'enquêter sur un meurtre on ne peut pas plus sordide. le corps repêché a été complètement démembré, tronçonné progressivement. Avant d'en savoir plus, on passe sans transition et avec regret à un autre personnage dans une seconde partie. Alors que je commençais à apprécier les deux autres, celui-là m'agaçait, ne pensant qu'à jouir de la vie et à s'enrichir sur le dos des autres. L'auteur jour avec nos nerfs car on ignore qui il est vraiment et j'ai facilement imaginé une fausse piste. Comprenant ce qu'il lui arrivait finalement, j'ai eu pitié de lui et sans savoir la suite, on passe à un troisième personnage, une troisième partie ! Anna Stina, très attachante dès le départ, contrairement aux autres. Là encore, on se demande ce qu'elle vient faire dans toute cette histoire et une fois de plus, j'ai imaginé une fausse piste... C'est dans tous les cas une jeune fille intègre qui est accusée à tort de prostitution. Pour savoir si elle va s'en sortir, il faut attendre la quatrième partie où tous les personnages se retrouvent, l'enquête reprend et les explications s'enchaînent. Un roman très sombre et déroutant, construit de manière originale. Contente d'être allée jusqu'au bout...