Il dit " tu vois, tout désespoir n'est pas perdu ".
Tout ce qui est écrit est factice ?
Si la société est un frein, c’est la société qu’il faut changer. Tout est toujours possible.
La parole est à double tranchant et [...] les parleurs font souvent les reproches qu’ils n’osent pas se faire. Ils se débarrassent ainsi du fardeau de leurs jalousies et de leur manque à l’échange.
J'ai mal aux mains aussi. L'arthrite reprend et cette douleur dans le dos, au niveau de l'omoplate, au lieu exact du dernier zona. L'amour nous ronge.
Ce texte dévore douleurs et malentendus. Les petits cochons de toutes les familles crèvent dans leur coin. Ou à l'hôpital s'ils sont seuls.
Premier rayon de soleil sur le lit. David est couché nu, à plat, sur le ventre. Il tient dans sa main droite la photo d'Akira. L'oreiller est tombé par terre. M'a-t-il appelé ? A la hauteur de sa bouche une flaque de sang. Septentrion est mort. On. Il y a des felouques sur le Saint-Laurent. Le vent est tombé. Si tôt, un mardi matin. Au suivant. Ce sont amis que vent emporte.
Ce n'est pas ici l'histoire d'une mort mais celle de notre vie, une histoire comme toutes les autres histoires, jamais la même, toujours la même, histoire d'amour et de son cours, flux et flonflons.
Quand on me met sur un fauteuil, quand un brancardier m'emmène pour tel ou tel examen, dédale de couloirs, d'ascenseurs, de souterrains, immense ville dans la ville, je vois la même pancarte à certaines portes, j'entrevois d'autres misères, souffrances, horreurs, et je serre contre moi un dossier qui a pour mentions HIV plus et danger d'infection.
En chacun de nous, une sorte de long monologue intérieur se poursuit toute la vie. On ne peut pas l’interrompre, pas plus qu’on ne peut arrêter la pensée.
Le sol est dur aux genoux ces temps-ci
On frappe à la porte puisque la sonnette est débranchée. Je n'ouvre pas. Il y a de la clarté de deux et d'un pacte, nous sommes les seuls à pouvoir nous regarder sans le risque des frayeurs.