Yves Navarre n'a jamais trouvé "
la Porte Étroite" qu'
André Gide nous avait indiquée. Il se cogne contre les murs qui l'enserre ou sur le vitrage qui laisse poindre une lueur illusoire. Pour lui aucune issue n'est envisageable.
Les loukoums sont les pièces d'un puzzle qui s'imbriquent avec une précision chirurgicale.
Comme dans tous ses romans
Yves Navarre nous parlent d'amour, avec des garçons, car le contraire équivaudrait pour lui à prendre sa mère. L'Amor : qu'il faut comprendre la mort des corps qui vieillissent inexorablement en rencontrant parfois la maladie, mais toujours avec certitude l'anéantissement.
Voilà un roman qui aurait demandé au jury du prix Goncourt un brin de courage pour oser le couronner. Bien loin de ceux qui sont susceptibles de plaire à un large public, c'est une rude escalade qui réserve des moments d'émerveillement prenant encore davantage d'intensité au fil du temps.
Je vous invite à découvrir cet auteur qui ne laisse jamais le lecteur indifférent pendant et après une lecture.
Tentez la traversée si vous aimez la houle.