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Dynamite en pages, Fuck up, fulgurant, tendancieux et terriblement captivant, nous balade dans un East Village multiface aux bras de ce brave type qui a tout pour réussir mais à trop tirer sur la corde finit par se briser.


Chanceux dans son malheur, il trouve de quoi rebondir et de rebondissements en rencontres termine manager dans un cinéma porno gay. Il rêve en grand. le rêve américain, l'argent qui coule à flots, les belles filles, les fringues. Toute la panoplie de l'américain qui a réussi. L'argent facile et cette envie mordante le poussent à commettre l'irréparable qui le mène tout droit en enfer.


Kaléidoscope de la fulgurance de la vie. Péchés, manipulations et désillusions se côtoient dans se fourmillement qui parcourt la ville. Rythme endiablé, verbe acide et voluptueuse, la plume de Arthur Nersesian est un pur shoot de ce que j'aime retrouver dans la littérature Nord-Américaine. Pas de filtre, ça mord, ça pleure, ça crie l'amour, la perte et la peur au coeur de cette démesure enivrante et euphorisante. Un personnage attachant parfois immoral mais qui dans toute cette pagaille tente de maintenir la tête haute. Outre une histoire démesurée, Arthur Nersesian décrit une ville en transmutation. Artistes, communautés LGBT, noires, yuppie, mafia, une faune régit par des codes qui en font l'essence même de cette ville. L'auteur aborde également le thème de l'amitié et de l'amour qui en feront la pierre angulaire de l'histoire.


Un roman retraçant un chemin de vie chaotique portée par l'espoir et la désillusion.


Un roman captivant à découvrir à tout prix. J'ai adoré cette frénésie ressentie tout au long des pages et cette humilité qui clôture le roman.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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Une plongée dans le New-York dans les années 80, dans la marge et les milieux interlopes.

La descente aux enfers d'un loser magnifique et attachant.
Et une chute totalement inattendue.

Décalé, tragi-comique, surprenant et touchant.

Une très belle découverte littéraire...
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Ce roman a connu une drôle d'histoire quand il est sorti en 1997 aux Etats-Unis : victime de son succès, il a ensuite littéralement disparu de la circulation pour une sombre histoire de droits. Il est le premier roman de son auteur Arthur Nersesian, qui a ensuite publié d'autres romans et quelques pièces de théâtre, et qui enseigne la littérature à New-York. Au regard du reste des titres de son oeuvre (Manhattan Loverboy, The Swing Voter of Staten Island, The Sacrificial Circumcision of the Bronx), il semblerait qu'il ait un rapport assez passionnel avec la Grosse Pomme. Pour avoir un bref aperçu de ce roman ultra-urbain, il suffit de se pencher sur le titre, qui n'a volontairement pas été traduit en français, puisqu'il s'agit d'un anglais très familier et pourrait se traduire par foirer, merder, foutre en l'air.


Effectivement, nous avons affaire à un jeune homme originaire du Midwest, de 22 ans, qui a lâché ses études, s'est trouvé un job d'ouvreur dans un petit cinéma de reprises à East Village, le Saint Mark's, et vivote avec sa compagne de quelques mois, Sarah. Ce n'est ni l'amour fou, ni le travail de ses rêves, notre jeune new-yorkais passe chaque jour tant bien que mal, jouant avec les limites. le faux-pas est vite arrivé, et sa précarité prend une autre dimension. Il va se retrouver à la rue – hébergé un temps par un ami – à accumuler les embrouilles, les aventures, les bagarres, les coups durs et les visites aux hôpitaux du coin. Parce que ce gars semble être un spécialiste du ratage en série, tout ce qu'il touche est voué à partir en cacahuète, ses relations amoureuses, autant que amicales, les jobs qu'il réussit tant bien que mal à se dégoter. C'est le chemin de la marginalisation, que nous conte là l'auteur, celui des galères qui s'enchaînent sans jamais s'arrêter et cette capacité hors-norme de se précipiter droit dans le mur.

On est bien loin du New-York de l'Upper East Side, dans ce roman, des tours qui viennent accrocher les cieux, c'est plutôt vers les bas-fonds de la ville que l'auteur inscrit son texte : celle-ci ou le World trade Center tient encore sur ses deux tours, les grandes enseignes de Coffee Shops et restos branchés encore confidentiels, des rues mal famées, des rues où la cigarette n'avait pas encore disparue, une ville qui a laissé nombre des siens sur le carreau ou entassés dans des dispensaires archibondés. Rien de propret, de brillant et de lisse ici, l'auteur nous entraîne dans les petits cinémas de quartier, où viennent se cacher d'autres laissés pour compte, broyés par une vie bringuebalante. Ce n'est pas beau à voir mais par ici, on la touche la réalité d'un monde tout sauf aseptisé. Celui des paumés, inadaptés ou de ceux qui ne rentrent pas dans les étroites normes de l'hétérosexualité, de la blanchité, des éduquées – il faut se rappeler qu'on est quelques années avant l'an 2000 et que les malades du sida sont encore tolérés à grand-peine.

On lit, curieux et absorbé, cette descente aux enfers comme le cheminement d'un anti-héros dans tout ce qu'il a de commun, qui va de chapitre en chapitre, l'estomac vide, les plaies qui s'accumulent sans guérir, la déchéance après laquelle il semble courir de rue en rue. Si la fin du roman est révélée dès le chapitre liminaire, levant le doute sur le destin du jeune homme, son épopée à travers la ville devient de plus en plus folle, une célébration du n'importe quoi, où tout le monde, pauvre comme plus riches, s'avèrent être complètement déglingués. Une célébration sonnante et trébuchante de ce que New-York a de plus sombre, niché ici et là dans les recoins des rues, des quartiers, des cinémas, ou des maisons huppées. Une ode au n'importe quoi, à la survie, au laisser-aller, aux relations entre esseulés et déboussolés, entre âmes en peine – et sur tous les plans -, une communion entre corps abîmés, New-York est étourdissante et ne pardonne rien.


Voilà un personnage borderline, toujours sur le fil du rasoir, dont l'auteur s'amuse presque lui-même à raconter les péripéties dans lesquelles il n'arrête pas de se prendre les pieds : si, chez moi les aventures ont davantage provoqué un rire jaune, toujours oscillé entre l'envie de sourire face à l'autodérision de notre narrateur et la boule au ventre face au cynisme existentiel, qui est un peu la ligne directrice du récit, aux malheurs du jeune homme, à la fois débrouillard et qui arrive à se mettre systématiquement dans des situations inextricables, et qui se retrouve à fuir, son caleçon, son t-shirt et son pantalon en guise de bagage. L'auteur met tout au même niveau, rien n'est plus respectable ni respecté, la littérature comme les gens, la ville, la famille. On apprécie que Les Éditions La Croisée aient pris le risque de nous présenter un premier roman déjanté qui a déjà plus de trente ans, d'un auteur jamais traduit en France. L'auteur etant aussi déjanté et imprévisible que son roman et son héros, son dernier roman The Five Books of (Robert) Moses sorti en juillet 2020 comporte près de 1500 pages et ne lui a pas pris moins de vingt-cinq ans à écrire.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Qu'est ce que j'ai ri !Je sais ce n'est pas gentil de rire du malheur des autres, mais là franchement, c'est du grand art.
Je me suis replongée dans les années 80 mais aux USA et j'ai adoré suivre les tribulations de cet américain pur jus dans le New York de l'époque. Il enchaîne les problèmes les uns après les autres avec une bonhomie qui force l'admiration. D"un cinéma classique à un porno gay, d'une femme à une autre, et d'une erreur à une autre notre héros balance entre vie et mort, entre "J'y vais" et "j'y vais pas".
L'histoire finit bien, mais que d'aventures en si peu de temps ...
Merci aux Editions La Croisee Delcourt Litterature et NetGalley d'avoir passé un très bon moment.
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Road movie sans voiture (ou presque) dans le New York underground des années 80. Un ovni littéraire qui suit un anti-héros extra-terrestre foutraque dans ses pérégrinations alcoolique et droguée.
Entre After Hours et L'Attrape Coeur. Mais pourquoi je n'ai découvert ce livre que début 2024 ?
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Je n'ai pas envie de finir ce livre, soit disant trash, mais pas du tout, le personnage principal est un loser à new-york, cela pourrait être passionnant mais on s'emmerde, il bosse dans un cinéma porno gay mais l'ambiance de ce lieu reste très peu décrite.
J'adore new-york et si vous aimez cette ville lisez Face it de Debbie Harry, bon ok cette femme est une icône de la musique américaine, beaucoup plus intéressante qu'un pseudo écrivain sans intérêt.
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Je n'ai pas réussi à entrer dans cette histoire...il avait pourtant beaucoup d'atouts pour me plaire ce looser vintage ..mais non, ça ne passe pas. L'écriture me déplaît, je me suis accrochée jusqu'au bout et ma seule satisfaction est d'en avoir fini avec lui .
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Fuck up : "foirer", "merder", "tout bousiller", tout est dit ! Une plongée dans le New-York des années 80 où nous suivons les pérégrinations d'un homme d'une vingtaine d'années loin d'être parfait mais attachant.
Péripéties parfois hilarantes et parfois sombres.
Tout débute par deux ruptures amoureuses, puis nous suivons le "héros" de déboires en déboires.
Roman à l'atmosphère particulière, d'un Manhattan avant la gentrification, et d'un jeune homme en quête de soi.
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