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3,75

sur 170 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un titre percutant au service d'un roman d'une centaine de pages retraçant la descente aux enfers d'une jeune prof d'italien mutée au coeur d'un collège de Marseille. Eh bien, autant dire que ce roman noir ne respire pas la joie et l'espoir. Oh non !
Lisa elle, était pleine d'espoir et d'attentes lorsqu'elle a choisi ce qui représentait à l'époque pour elle le plus beau métier du monde, celui de son père vénéré, épanoui et admiré par ses élèves. Pétrie d'idéaux républicains sur le pouvoir égalisateur de l'éducation, fière de sa mission, c'est confiante qu'elle est entrée de plain-pied dans le système scolaire. Ah, joies de l'éducation nationale où rien ne se passe jamais comme prévu. Affublée d'une classe de 3e insupportable dominée par une bande de caïds violents, de nymphettes désintéressées, d'une majorité silencieuse et amorphe, son seul rayon de soleil réside en une seule élève, travailleuse et méritante. Mais une seule élève contre une coalition de monstres adolescents ne suffit pas et la descente aux enfers poursuit son inexorable chute. A forces de brimades, de harcèlements, de désillusions, abandonnée par ses collègues et sa hiérarchie qui la jugent responsable de la situation, Lisa perd pied et prépare sa contre-attaque.

Je tue les enfants français dans les jardins est un roman dur et sans concession qui dresse un portrait au vitriol du métier de prof. Marie Neuser n'y va pas avec le dos de la cuillère question critique du système, et vlan une tartine de plus sur le dos de l'éducation nationale (ce qui peut agacer) ! La violence de son histoire fait froid dans le dos et son constat est d'une profonde amertume. Bien qu'on puisse reprocher à Marie Neuser de jouer la surenchère dans le drame psychologique à coup de clichés et d'auto apitoiement (ce qui a beaucoup fait réagir la communauté des lecteurs parfois choqués, en 1e lieu par le titre), on ne peut quand même pas tout dénigrer car le constat d'une faille au sein du système éducatif français est une réalité. Et malgré ces critiques ambiguës, j'ai souhaité me forger ma propre opinion. Je conseille donc ce roman qui ne peut vous laisser indifférents ne serait-ce que par son thème qui représente une des pierres angulaires sur lesquelles reposent les valeurs de la République. Si ce roman peut faire ouvrir les yeux sur l'importance de soutenir le plus beau métier du monde à mon sens (et je ne suis pas prof, n'y voyez pas une autocongratulation), alors ce livre mérite sa place. A bon entendeur !
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Roman noir ...
Ce n'est pas en lisant ce livre que l'envie de devenir professeur des écoles vous viendra ... ;) Marie Neuser décrit très bien, grâce à cette plume incroyable, la violence auquel sont confronté les enseignants de nos jours ... du grand n'importe quoi où "apprendre" est devenu impossible dans une ambiance pareil :( Roman que je conseille à tous car il est à l'image de notre société actuelle !!! fort malheureusement :( ce livre est plein de vérités que l'on néglige bcp trop !
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"Je tue les enfants dans les jardins" de Marie Neuser est un court roman noir de 152 pages, aux chapitres courts qui se lisent très vite.
Il est plutôt bien écrit, malgré les expressions à la mode dans les banlieues difficiles et le vocabulaire un peu choquant. Mais cela s'inscrit bien dans l'histoire.
Une jeune femme, professeur d'italien, est aux prises avec une classe de 3e d'un collège de Marseille, les élèves pour la plupart émigrés s'intéressant très peu à cette langue et n'ayant en tête que de malmener leurs professeurs. Les plus anciens tiennent le coup mais les jeunes enseignants ont beaucoup de problèmes.
L'histoire est assez intéressante et m'a semblé proche des réalités actuelles, mais j'ai trouvé la fin un peu invraisemblable et cela a un peu gâché ma lecture.
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Ce roman est pour le moins singulier. En effet, l'écriture se veut fluide et très simple et la trame repose sur les sentiments d'une professeure désabusée face à des élèves incorrigibles voire même dangereux.

L'essence de ce roman réside dans la désillusion d'une technique d'enseignement fondée sur la compréhension et la pédagogie, technique qui s'avère infructueuse face à des comportements insoupçonnés. La seule méthode réside donc dans le crime.

L'auteur nous ouvre donc la porte à une restructuration de notre système d'enseignement qui a pour enjeu d'intégrer à la fois des élèves en manque de repères et des enseignants en manque de reconnaissance.
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Un livre intéressant qui dénonce le quotidien de certains professeurs qui subissent tout au long de l'année, les élèves délinquants. Ici, Lisa, professeure d'italien, nous fait part de sa peur, de son dégoût d'enseigner à ces jeunes français issus de l'immigration qui ne respectent en rien le corps enseignant, les règles et j'en passe. Pour eux, le cours d'italien est un terrain de jeux où les insultes, bagarres et règlements de compte fusent dans tous les sens. Elle, fille d'un professeur retraité, aimé par ses élèves, loin du brouhaha des grandes villes et des banlieues, rêvait d'être à sa hauteur. Hélas, son rêve est devenu cauchemars, dans ce collège, en plein Marseille.

La relation qu'entretien Lisa avec ses élèves est vraiment surréaliste. Tout au long du livre elle passe son temps à se plaindre et fait ressortir tout son mépris, sa haine envers eux. Alors, oui, je comprends tout à fait qu'il n'est pas facile d'enseigner dans une classe qui s'en fout royalement d'apprendre ; qui passe son temps à s'insulter ou à l'insulter. à dégrader son image en dessinant des choses obscènes sur son compte. Forcément, la motivation se décline et une lassitude s'installe. Sauf qu'ensuite, l'auteur, dans cette fiction, qui sonne comme une vérité "très réaliste", se lâche par des pensées trop haineuses, presque racistes, envers ces ados. J'avais l'impression de ne plus être dans un collège avec des enfants (même les plus terribles), mais face à des truands, des meurtriers, des violeurs, des gangsters. C'est comme si la nana était envoyée dans la pire prison et qu'elle n'avait pas d'autre choix que de subir les phrases salaces et gestes dégradants des prisonniers. Ils sont déjà catalogués et vont forcément mal finir : prison ou mort. de plus, et la c'est le pire pour moi, elle décrit ces jeunes comme des êtres inutiles et nuisibles qu'il faut supprimer de la surface de la terre. Je sais que c'est humain et que ça arrive à tout le monde d'avoir des pensées négatives, parfois meurtrières, surtout quand on touche le fond, mais là, j'avoue, j'ai vraiment eu du mal avec ça.

J'avais également cette impression que Lisa n'avait pas l'amour, cette passion du partage, d'enseigner à l'autre. Pour moi, à partir du moment où elle a atterri dans ce collège dit dégueulasse... a été le point déclencheur pour la suite. Pas une seule fois, je n'ai senti de l'autorité et de la fermeté chez cette femme. Merde, quoi ! Ça reste quand même des gosses avant d'être des soi-disant délinquants. Dès le départ, elle n'a pas su mettre le holà, le respect. Je pars du principe que les élèves savent très bien chez quel prof ils peuvent se permettre de faire ou de ne pas faire, et qu'à partir du moment où tu montres ta faiblesse, c'est terminé ! Alors, sans juger cette femme, parce que c'est tout de même un thriller avant tout, mais écrit comme un récit biographique, l'adulte est censé être l'autorité et trouver une solution pour faire régner l'ordre et faire aimer son cours. Certes, un professeur n'est pas un flic mais ça reste sa classe. Lui seul doit régner en maître.

Pour moi, trop de messages haineux avec une fin qui m'a laissée sans voix... Quoi qu'il en soit, l'histoire est prenante, mais je ressors toute de même mitigée après lecture.
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Une vision bien négative de l'enseignement en quartier prioritaire. Ce roman décrit le quotidien bien maussade d'une jeune enseignante.
Le dénouement arrive de nulle part et est peu réaliste ce qui gâche la construction du roman.
Les chapitres et le roman comportent un faible nombre de pages ce qui facilite la lecture.
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Je trouve ce roman interpellant, tant la réalité scolaire qui y est dépeinte est atroce, immonde et inquiétante pour le futur. Mon côté bisounours me fait me dire que ça n'existe pas, mais j'ai de plus en plus de doutes. On sait ici que ce qui est décrit arrive à certains professeurs, peut-être pas de façon si régulière. Mais ces professeurs ne sont pas armés pour mener cette guerre contre des esprits irraisonnés.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture, j'ai acheté ce livre intrigué bien sûr par son titre. le bouquin se lit très rapidement je l'ai commencé et terminé hier soir en 2 heures mais je sais qu'il sera très rapidement oublier. La fin m'a également dérangée.
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Le roman peut être dérangeant au début, si nous travaillons dans le milieu scolaire : il nous rappelle les craintes que chaque enseignant peut ressentir, même sans avoir vécu ces situations extrêmement difficiles, où l'heure de classe est un calvaire, où la classe ne devient plus que votre ennemi, où votre porte se ferme sur le reste du monde et de l'établissement. Ce roman remet également en question les relations des collègues entre les "vaincus" et les "vainqueurs" comme les nomme si bien l'auteur. Il nous confronte à l'échec du système scolaire pour certains, à la tendance de la société et de l'éducation à victimiser les "bourreaux". Pourtant, il ne faut pas perdre de vue que cette situation ne concerne pas l'enseignement en général, que des élèves apprécient encore leur professeur, que la transmission est une valeur active. Il ne faut donc tout simplement pas oublier que ce roman est une fiction, la fin en témoigne heureusement, et nous soulage en partie.
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Lisa est une jeune prof d'italien. Elle enseigne dans un collège réputé difficile. Et c'est le cas de le dire : Lisa se rend chaque jour au travail avec la peur au ventre. Insultes, violences, menaces... sont son quotidien. Va-t-elle réussir à tenir le coup ?

Voici un court roman qui déstabilise dès le début. Que ce soit par le titre ou lors de la lecture, impossible de rester de marbre sur ce qui s'y déroule.

L'auteur Marie Nauser nous plonge dans la vie d'une jeune prof plein d'espoir qui se transforme peu à peu en enfer. le lecteur assiste impuissant à différents actes et paroles durs et violents. Pourtant, Lisa essaye plusieurs solutions et tente de se former une carapace pour survivre à ce calvaire. Jusqu'au bout, le lecteur se demande si elle va réussir à améliorer son quotidien. Je vous laisse découvrir si elle y parviendra ou pas !

Le final m'a assez surprise... pas forcément dans le bon sens mais c'est déjà ça. Je ne classerais pas ce roman dans les policiers (malgré ce que peut nous faire croire le titre) mais plutôt dans les romans noirs. En tout cas, cela donne une sacrée image de l'enseignement et des risques liés à ce métier.

Ce roman est très court, ainsi que les chapitres (à peine deux ou trois pages). J'avais envie d'un roman court entre deux pavés et il a parfaitement rempli ce rôle. Par contre, je ne suis pas sûre d'en garder encore grand chose d'ici quelques temps. En tout cas, c'est une lecture qui nous remue et nous met limite mal à l'aise ! Vous êtes prévenus ! ;)
Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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