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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Barbouzeries zouloues sans zèle…

Polar d'espionnage à la trame classique transposée dans l'Afrique du sud contemporaine, L'agence de Mike Nicol -traduit par Jean Esch- nous embarque dans les travers politiques et affairistes de ce pays au régime présidentiel affirmé.

Si la fin de l'apartheid a permis aux anciens chefs de l'ANC d'arriver au pouvoir, ils n'en ont pas pour autant cessé les trafics et luttes d'influences avec leurs pays voisins qui leur permirent de survivre autrefois dans la clandestinité. Exploitation de mine d'or en Centrafrique, trafic de jeunes filles, assassinats politiques… Il y a quelque chose de pourri à la cour du Cap, et les très proches du président n'y sont pas étrangers.

Mais dans les coulisses du pouvoir, tous les coups (bas) restent permis pour renverser les équilibres et se refaire une place au soleil. Tirant les ficelles de ce jeu de rôles, l'Agence plonge Vicky Khan, agent débutante, au coeur de ce nid d'espions et, dans son sillon, Fish Pescado son amant-surfeur-détective.

Si L'Agence est un pageturner efficace et agréable à lire, permettant notamment une dénonciation des fonctionnements déviants de l'Afrique du sud d'aujourd'hui, on pourra regretter une complication souvent inutile de l'intrigue, nuisant de facto à la crédibilité de certaines situations et donc des personnages. Pas de quoi gâcher la lecture bien sûr, mais un intérêt de plus en plus distancié au fil des pages…
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La complexité de la situation politique, économique et sociale en Afrique du Sud nourrit la littérature du pays, en particulier dans le domaine des romans policiers ou des thrillers. L'Agence de Mike Nicol pousse assez loin la radiographie, différemment de Deon Meyer, dont les livres sont plus classiques et nettement moins foisonnants. Il faut s'accrocher dès le début de L'Agence, qui s'attache à un nombre impressionnant de personnages, aux contours pas toujours très nets, la plupart travaillant pour les services de renseignement du pays et dont la main droite semble souvent ignorer ce que fait la gauche. Un vrai panier de crabes qui pataugent dans un drôle de marigot alors que le chef de l'Etat (visiblement inspiré par Jacob Zuma, président de 2009 à 2018) et son fils règnent au milieu de la corruption généralisée. Il est facile de s'égarer dans ce roman sardonique, portrait sans fard d'une Afrique du Sud où perdurent la violence, la concussion et les inégalités. Tentative d'assassinat d'un homme politique d'un pays voisin, traite des blanches, complots en tous genres : il y a du grain à moudre dans des intrigues qui se chevauchent avant le feu d'artifice final qui a lieu dans le palais présidentiel. Malgré le style enlevé de Mike Nicol et une grande maîtrise dans le développement concomitant de toutes les lignes narratives, il faut bien avouer qu'un peu moins d'agitation n'aurait pas nui à la bonne compréhension du livre. C'est brillant, spectaculaire et détonant mais un tantinet surabondant en événements et quasi apoplectique.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Un livre qui au début m'a perdu. Des chapitres courts, avec une multitude de va et vient entre différentes scènes et surtout différents personnages. de très nombreux personnages qu'il faut cerner très vite au risque de se perdre.

Mais une fois que les bases (imposantes) sont posées, on se laisse emporter par ce polar sur fond d'intrigues et de magouilles dans l'Afrique du Sud.

Je dois avouer que la chute est attendue, en partie. Mais cela reste une lecture agréable.
Lien : http://citajourdesyldia.cana..
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L'Afrique du Sud post-apartheid dans ce qu'elle peut avoir de pire: la corruption, les liquidations d'opposants politiques, la quête du pouvoir, les manigances pour l'argent. Sans être nommé, l'auteur dresse là ce qui ressemble fort à une caricature du "règne" du président Zuma. Ma connaissance de l'histoire de ce pays est sans doute insuffisante pour apprécier pleinement ce genre de récit assez proche de ce qu'écrit également Déon Meyer. Je me suis sentie fréquemment perdue au fil de ces pages. Les personnages sont nombreux. Les intérêts des uns et des autres s'opposent ou convergent au gré de l'opportunisme de chacun. C'est à la fois un imbroglio d'affaires qui s'entremêlent, une bonne satire politique et une intéressante description des différents factions politiques qui s'affrontent dans ce pays. Mais que c'est compliqué. Et la fin n'est pas à la hauteur de cette complexité du récit. un peu déçue.
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