Écocide = génocide . Visiblement dire que les abeilles disparaissent ne change rien, dire que les nappes phréatiques sont polluées, remplies de pesticides , et cela pour des dizaines d'années, voir des siècles, cela ne change rien. Dire que les alertes écologiques sonnent l'alarme de notre fin, cela ne change rien. Dire que la pomme que vous croquez a subi de quinze à trente traitements chimiques consécutifs, dire que la terre devient poussière, dire que le moineau, l'éphémère, le ver luisant ne seront bientôt que des souvenirs, cela ne change rien. Rien dans la marche effrénée de l'industrie pétrochimique, rien dans les petits et criminels accords politico- financiers . Cela ne pèse rien sur la conscience de ceux qui sont aux commandes du capitalisme, ni sur celle de la trop grande majorité des politiciens qui sont leurs valets. Alors que dire ? A eux plus rien. Que doit on se dire ? Plus rien, nous savons, nous subissons. Il faut agir. Et la première mesure serait de cesser l'indulgence. Ignorer les supplications du patronat, des syndicats patronaux agricole ou industriel ( ce qui devient de plus en plus synonyme) , de grands nombres d'institutions qui depuis l'après guerre ne font que couvrir, participer au crime. « Productivisme ! Productivisme ! » « Croissance, croissance », « rendement, rendement » ! D'un côté une partie d'une humanité victime de la mal bouffe de l'autre une partie qui meurt de la « pas de bouffe- pas d'eau- plus de terre ». Des cancers, des taux d'empoisonnement des rivières des sols qui ne cessent de croître, des troubles de la fertilité, des malformations, l'extinction des espèces, le réchauffement planétaire... Et les colloques se succèdent, les assemblées, les commissions, les rapports, ... « Non réduisons, nous réduisons ! ». Quand ? Où ?
Mais malheureusement les chiffres sont là, les épandages, les traitements ne cessent pas et surtout augmentent. En tout connaissance, l'industrie criminelle ne cesse pas.
Car nous parlons bien de crimes commis sur des personnes vulnérables ( c'est à dire nous, parce que nous n'avons pas la possibilité de vivre hors zone contaminée, ni de n'avons la possibilité de nous protéger), crimes commis par des personnes ayant autorités. ( gouvernants, industries, laboratoires, institution de contrôle de régulation et que sais je encore) . Il faut arrêter de croire qu'un plan sur cinq, dix, quinze ans, peut être efficace. Arrêter d'attendre des Grenelle, ou la nomination d'une et d'un futur génial et inébranlable ministre de « dieu seul sait peut être encore quel environnement encore vivable... ». Écocide = Génocide. Car tout cela est programmé, quantifié, planifié. Délibérément ils empoissonnent l'air, l'eau, la terre. Délibérément ils enfouissent, balancent, immergent, brûlent. Crimes contre l'humanité, crimes contre des personnes vulnérables commis par des personnes ayant autorité.
Qu'ont ils à faire de nos enfants ? Rien, pas plus qu'il ne se sont préoccupés des enfants du Vietnam, ni des gosses de vingt jetés dans les tranchées de Verdun en 14 , pas plus que les gosses d'Halabja pas plus de celles et ceux qui furent gazés dans les camps d'exterminations nazies, et des millions d'autres. Parce ce ceux les mêmes noms que l'on retrouvent, les mêmes capitaux, les mêmes firmes, les mêmes criminels. Expérimentation, extermination. Ils ont inscrit au néon de leur combat un mot terrible , le terme épouvantable : Nuisible. Nuisible les herbes folles, nuisibles la chenille, nuisible le champignon, nuisible l'imperfection, nuisible le pépin, nuisible l'information , nuisible la vérité, nuisible ... même l'humain.
Ils répandent et à présent ils injectent, injectent dans le génomes du vivant le code parfait qui engendre la reproductibilité définitive de leur démence. Ils votent en costume- tailleur : Non à l'interdiction des poisons qu'ils répandent. Que dire... Les usines d'engrais tournent à plein régime…
Écocide= Génocide. Comme arrêter ce crime contre l'humanité ? Quel tribunal instruira les dossiers ? Quelles sentences serons nous capable de prononcer ? le mal est fait, est il définitif ? Est il possible d'inverser le processus ? La réponse est entre nos mains, nous les vulnérables, les sans mandats, les sans titres, nous les chenilles, les passereaux, les éphémères du monde capitaliste.
Nous le troupeau, la nuée, nous l'escadron des fourmis, nous la quantité négligée négligeable. Nous le peuple des boutons d'or, du chardon, de l'ortie, de la carotte sauvage, nous le peuple cigale :
nous voulons des coquelicots. Astrid Shriqui Garain