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Critique de Denis_76


Nous qui sommes sans crainte,
Nous autres, les intellectuels, vivons dans l'insouciance ;
nous autres, les ermites, vivons loin de la comédie de l' Humain, trop humain ... trop déguisé ;
nous autres, les hommes posthumes, supportons allègrement ce silence de mort autour de nous ;
nous autres, les impies, avons inventé la solitude, et vivons dans l'oubli ;
nous autres, les artistes, créateurs continuels, n'avons quand même pas le temps de réfléchir sur nous-mêmes, sur notre santé, par exemple ;
nous autres, sommes les personnes incompréhensibles, car nous rejetons toujours nos vieilles écorces tandis que nous embrassons le ciel ;
nous autres, les sans patrie, nous rejetons aussi bien le nationalisme allemand que l'humanité française : nous ne sommes pas assez comédiens pour cela !
Mais nous ne sommes pas misanthropes, nous sommes des artistes au pied léger pour escalader les montagnes et danser dans la forêt !
.
Voilà notre Friedrich Nietzsche, à ma 14 è lecture de lui, toujours aussi surprenant et bondissant, malgré sa mauvaise santé, santé nécessaire, il insiste, pour créer en dansant, en explorant, en volant au dessus de l' Humain, trop humain ... afin d'avoir une vision plus sereine de l'homme tel qu'il est :
il est enfin débarrassé de l'Eglise qui l'asservissait comme un mouton, mais il est toujours esclave des comédiens du "TU DOIS !"
Mais si l'Eglise, n'est plus là, si Dieu est mort, pourquoi se bat [ Bismark ] ?
.
Après avoir présenté l'homme ....
Voici le modèle qu'il propose dans ce petit livre...
1 ) Friedrich recherche la vérité et la vertu, loin des hommes d'Eglise qui semblent aller vers la Sagesse, mais sont des comédiens pour se mettre le peuple dans la poche, pour "manipuler" dirait-on aujourd'hui, le peuple.

2 ) En fait nous autres, semblons être des épicuriens, comparés à la tristesse de Schopenhauer qui se demande avec souffrance et romantisme que, puisqu'il n'y a plus de Dieu, quel est le but de l'humanité ?
Schopy me fait penser au sympathique Jean d'Ormesson, dans ses derniers écrits, ou l'angoisse transparaît derrière de belles phrases...
Nietzsche essaie, à sa manière, de répondre à cette question du but de l'humanité d'une façon enjouée, dionysienne, exaltée, mais trop de facteurs entrent en jeu, c'est impossible !
3 ) En tous les cas, pour lui, l'humain est trop "mouton", dirions nous au XXIè siècle, trop "manipulable, Humain, trop humain ... et Nietzsche saute... Par-delà le bien et le mal ...qui sont humains, pour danser, voler au-dessus de cet humain, afin d'aller vers le surhumain, en grimpant dans les montagnes, [ comme Zarthoustra ], celles de Sils-Maria, par exemple, tel un chamois, ou en courant tel Achille au pied agile, ou encore comme un LOUP, dans la forêt.
Friedrich est un blacksheep, et c'est ce qui me plaît !
.
Bref, vous l'avez compris, je me suis, encore une fois, régalé avec mon camarade Friedrich !

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