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Citations sur Oeuvres philosophiques complètes, tome 6 : Ainsi parlai.. (640)

La douleur est aussi un plaisir, la malédiction est aussi une bénédiction, la nuit est aussi un soleil, - allez-vous-en ou bien apprenez-le : le sage est aussi un fou.
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Par bien des chemins et bien des manières, je suis parvenu à ma sagesse : ce n'est pas par une seule échelle que je suis monté à la hauteur, d'où mon oeil plonge dans mes lointains.
Et ce n'est que de mauvais gré que je demandais mon chemin, - cela allait toujours contre mon goût! Je préférais interroger et essayer les chemins moi-même.
Une tentative et une interrogation, voilà ce que fut ma marche, - et en vérité il faut aussi apprendre à répondre à une telle interrogation! Mais cela, - c'est mon goût :
- ni bon, ni mauvais goût, mais mon goût, dont je n'ai plus honte et que je ne cache plus.
"Or ceci est - mon chemin - , où est donc le vôtre?" Voilà ce que je répondais à ceux qui me demandaient "le chemin". Le chemin, en effet, - il n'existe pas!"
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Deviens qui tu es! Fais ce que toi seul peut faire
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Il nait beaucoup trop d'humains : pour ceux qui sont en trop, on a inventé l'État!
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Mais la pensée est une chose et l'action en est une autre, et une autre encore l'image de l'action. Entre elles ne passe pas la roue de la causalité.
Une image fit blêmir cet homme. Il était à la hauteur de son action quand il la fit : mais une fois qu'il l'eut faite il ne put en supporter l'image.
Il ne cessait désormais de se voir comme l'homme d'une seule action. Ceci, je le nomme folie : l'exception chez lui, est devenue son être, elle s'est muée en son essence.
La ligne tracée hypnotise la foule ; le méfait qu'il a commis a hypnotisé sa pauvre raison - Ceci je le nomme la folie après l'action... (page 53)
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Voici ! Je vous montre le dernier homme.
« Amour ? Création ? Désir ? Étoile ? Qu’est cela ? » — Ainsi demande le dernier homme et il cligne de l’œil.
La terre sera alors devenue plus petite, et sur elle sautillera le dernier homme, qui rapetisse tout. Sa race est indestructible comme celle du puceron ; le dernier homme vit le plus longtemps.
« Nous avons inventé le bonheur, » — disent les derniers hommes, et ils clignent de l’œil.
Ils ont abandonné les contrées où il était dur de vivre : car on a besoin de chaleur. On aime encore son voisin et l’on se frotte à lui : car on a besoin de chaleur.
Tomber malade et être méfiant passe chez eux pour un péché : on s’avance prudemment. Bien fou qui trébuche encore sur les pierres et sur les hommes !
Un peu de poison de-ci de-là, pour se procurer des rêves agréables. Et beaucoup de poisons enfin, pour mourir agréablement.
On travaille encore, car le travail est une distraction. Mais l’on veille à ce que la distraction ne débilite point.
On ne devient plus ni pauvre ni riche : ce sont deux choses trop pénibles. Qui voudrait encore gouverner ? Qui voudrait obéir encore ? Ce sont deux choses trop pénibles.
Point de berger et un seul troupeau ! Chacun veut la même chose, tous sont égaux : qui a d’autres sentiments va de son plein gré dans la maison des fous.
« Autrefois tout le monde était fou, » — disent ceux qui sont les plus fins, et ils clignent de l’œil.
On est prudent et l’on sait tout ce qui est arrivé : c’est ainsi que l’on peut railler sans fin. On se dispute encore, mais on se réconcilie bientôt — car on ne veut pas se gâter l’estomac.
On a son petit plaisir pour le jour et son petit plaisir pour la nuit : mais on respecte la santé.
« Nous avons inventé le bonheur, » — disent les derniers hommes, et ils clignent de l’œil.
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Tout ce qui est inquiétant dans l'avenir et tout ce qui jadis faisait frémir les oiseaux à jamais envolés, est en vérité plus rassurant encore et plus familier que votre "réalité". (page 147)
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Je ne pourrais croire qu'à un Dieu qui saurait danser.
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"Si je voulais secouer cet arbre-là de mes mains, je ne le pourrais pas.
Mais le vent que nous ne voyons pas, le tourmente et le plie dans le sens qui lui plait. Ce sont des mains invisibles qui nous plient et nous tourmentent le plus."
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Tu es jeune et tu désires femme et enfant. Mais je te demande : es-tu un homme qui ait le droit de désirer un enfant ?
Es-tu le victorieux, vainqueur de lui-même, souverain des sens, maître de ses vertus ? C'est ce que je te demande.
Ou bien ton voeu est-il le cri de la bête et de l'indigence ? Ou la peur de la solitude ? Ou la discorde avec toi-même ?
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