Citations sur Oeuvres philosophiques complètes, tome 6 : Ainsi parlai.. (640)
Ce fut là aussi que je ramassai le mot "surhumain" au bord du chemin et où j'appris que l'homme était quelque chose qu'il fallait surmonter - que l'homme est un pont et non un but : qu'il se dit bienheureux de son midi et de son soir, comme chemin vers de nouvelles aurores.
Souffrir de la solitude, mauvais signe : je n'ai jamais souffert que de la multitude
Dites-moi donc pouquoi l 'or est devenu la plus haute valeur ? C 'est parce qu 'il
est rare et inutile, étincellant et doux dans son éclat; il se donne toujours.
Un seul est toujours de trop autour de moi," - ainsi pense le solitaire. "Toujours une fois un - cela finit par faire deux!"
Je et Moi sont toujours en conversation trop assidue: comment supporterait-on cela s'il n'y avait pas un ami?
Pour le solitaire, l'ami est toujours le troisième: le troisième est le liège qui empêche le colloque des deux autres de s'abîmer dans les profondeurs.
Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire.
Lorsque j'arrivai auprès des hommes, je les trouvai assis sur une vieille fatuité : tous prétendaient savoir depuis longtemps ce qui était bien et mal pour l'homme. Discourir sur la vertu leur paraissait une vieillerie fatiguée et celui qui voulait bien dormir, celui-là avant d'aller se coucher, il parlait encore du "bien" et du "mal".
Cette somnolence, je la leur ai troublée lorsque j'enseignai : ce qu'est le bien et le mal, personne encore ne le sait, - à moins d'être un créateur.
Mais celui-là, c'est celui qui crée le but de l'homme et qui donne un sens à la terre et qui lui donne son avenir : c'est par sa création seulement que quelque chose est bon ou mauvais.
"Il est vrai que nous aimons la vie, mais ce n’est pas parce que nous sommes habitués à la vie, mais à l’amour.
Il y a toujours un peu de folie dans l’amour. Mais il y a toujours un peu de raison dans la folie."
: “Je ne vous conseille pas le travail, mais la lutte. Je ne vous conseille pas la paix, mais la victoire. Que votre travail soit lutte, que votre paix soit victoire. ”.
Ô solitude, toi mon pays natal solitude! Avec quel bonheur et quelle tendresse ta voix me parle?
"Ne t’es-tu pas aperçu qu’ils se taisaient, dès que tu t’approchais d’eux, et que leur force les abandonnait, ainsi que la fumée abandonne un feu qui s’éteint ?
Oui, mon ami, tu es la mauvaise conscience de tes prochains : car ils ne sont pas dignes de toi. C’est pourquoi ils te haïssent et voudraient te sucer le sang.
Tes prochains seront toujours des mouches venimeuses ; ce qui est grand en toi – ceci même doit les rendre plus venimeux et toujours plus semblables à des mouches.
Fuis, mon ami, fuis dans ta solitude, là-haut où souffle un vent rude et fort. Ce n’est pas ta destinée d’être un chassemouches.-"