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Citations sur Coeurs de rouille (33)

Il semblait se regarder exister, à l'abri, loin dans son propre corps. Laisser sa chair agir, montrer sa peur, ses désirs déchirants et ses espoirs, alors que lui, le petit Saxe sans viande, l'esprit et ses pensées, s'était réfugié profondément dans toute cette matière, cette armure rose et pâle.
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Le meilleur souvenir, c'est demain qu'on le construit.
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(…) les agolems aidant les humains dans leur quotidien, lavant après eux, cuisinant pour eux. Faisant tout pour leur confort égoïste, se salissant les mains pour qu'eux n'aient rien à faire. Sans bruit, sans paroles, des silhouettes anonymes et blanches dans les petites pièces des cuisines, donnant dans la maison de leurs maîtres, tout en haut, dans les greniers et les souillardes, restant debout en attendant que la nuit passe ; éveillées et sans sommeil, bougies blafardes et droites.
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Elles le regardaient et imaginaient qu'il n'était pas des leurs : un simple artiste inconnu, qu'on pouvait mâcher et rejeter à l'eau une fois usé. Une petite chose rebelle et piquant sous la langue, le temps de la recracher et de vexer les parents.

(Les filles avec Saxe).
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Tu sais, on se ment. Le meilleur souvenir, c'est demain qu'on se le construit.
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Saxe avait commencé par voir les golems comme des êtres bien inférieurs, des choses faites, fabriquées, des choses à qui on n'avait pas à donner de nom ; et rien qu'à cet instant, à s'époumoner derrière l'une d'elles, derrière la dernière de son espèce étrange et sans racines, il se sentait faible, raté, un ensemble de choses collées là par une farce d'un destin qu'il était incapable de définir.
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L'amour ne salit rien, il brûle, tendre et calme, il est certain de lui. Celui-là, ce faux amour, il piquait comme une guêpe, et c'était cet inconfort qui me faisait croire qu'il était vivant, réel et présent. Comme si seule la maladie était preuve du corps.
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Il fallait toujours séduire les riches, leur sembler assez bourgeois et détaché pour que justement ils choisissent de payer sans même songer à discuter. (…) Devoir faire l'animal savant devant ces gens lui avait soudain été insupportable. C'étaient eux qui avaient besoin de lui pour petits luxes sans saveur, et pourtant c'était à lui de demander qu'on le paye, comme on réclame une faveur.
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« Même mon maître supportait mal de me voir à la lueur de sa bougie. Il me demandait d'aller me coucher, comme si ma veille était crime, et angoisse. Inventer des automates et leur apprendre le mensonge. Leur donner l'insomnie des machines et les forcer à fermer leurs paupières. »

(Dresde).
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Tu sais, on se ment. Le meilleur souvenir, c'est demain qu'on le construit. Il n'y a rien d'autre.
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