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3,28

sur 72 notes
« Tu sais, on se ment. le meilleur souvenir, c'est demain qu'on se le construit. »
Quelle belle histoire ! Dans un univers de ruines, dans une maison remplie de pièces détachées issues des restes de pantins désarticulés, on rencontre un jeune adolescent, Saxe, qui s'est enfui à la recherche d'un rêve de liberté. Dans ce monde où ne subsiste plus d'air frais, plus d'humanité, il va rencontrer Dresde, une Golem. Un être de porcelaine et de métal, ayant la force herculéenne d'un robot et faite de souvenirs conçus par un homme disparu à jamais qu'elle attendait en vain, son Maître. Ces deux êtres vont partir au travers de cette cité mortifère pour trouver une porte sur la liberté. Pourchassés par un autre Golem qui ne survit quant à lui que grâce à la force détenue par d'autres robots, dont il s'empare par la force. Au travers de leur périple ils vont apprendre à se comprendre, à s'aimer, à s'entraider tout en découvrant que cette cité n'est qu'un ruine construite sur des cités passées, un empilement de cités abandonnées au fil des âges, dont seuls quelques survivances ont passé les temps, maintenant les différences de castes entre les hommes. Saxe, gamin exploité depuis son enfance, empli de fantasmes issus d'histoires imaginaires qu'on raconte souvent aux enfants le soir, croit possible de trouver la porte de la liberté, celle qui a été fondue depuis la nuit des temps pour que personne ne s'échappe, que les hommes restent prisonniers de ce monde, que les Golem et leurs sous-genre lobotomisés, demeurent à jamais prisonniers ici. En descendant dans les tréfonds des cités, les personnages vont découvrir une histoire, leur histoire.
C'est un très beau roman, la plume de Justine Niogret berce le lecteur et l'immerge dans son univers mâtiné de steampunk et de poésie. Elle donne force à des êtres rouillés, des êtres ébréchés dans leur porcelaine blanche, parce que l'humanité qui transparaît dans ses mots porte l'espoir dans sa résistance la plus farouche.
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Saxe, est un artiste. Il répare des agolems, automates peu intelligents, destinés à exécuter les tâches que les humains n'accomplissent plus eux-mêmes (les courses, le ménage, ...)
Dans la cité où il vit, tout est factice, les arbres, les oiseaux, la pluie, le vent, ... Il décide de tout quitter et se met en quête du monde réel. En chemin, Saxe rencontre Dresde, une golem, automate intelligente, douée d'une force extraordinaire, tout en rouages et porcelaine. Dresde, abandonnée par son maître attend là depuis de nombreuses années, sans but ... Ils vont s'unir et tenter de fuir ce monde moribond, mais Pue-La-Viande, un golem devenu fou, va se lancer à leur poursuite. Dresde et lui sont les derniers golems en état de fonctionnement et Pue-La-Viande a besoin de sa perle ...

Histoire d'une belle amitié dans une atmosphère glauque. Lecture rapide, plutôt agréable.
La plume de l'auteure est assez particulière, à la fois brute et poétique. J'aurais apprécié plus de descriptions au niveau de l'environnement, du décor et aussi aimé en apprendre plus sur le développement de la cité et de ses étages. Je reste un peu sur ma faim.

Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015.

J'ai découvert Justine Niogret par le biais de critiques élogieuses sur son premier roman, « Chien du Heaume ». Je me suis néanmoins laissée tenter par ce roman de la défunte collection Pandore du Pré aux Clercs. La couverture en est très belle et le résumé assez énigmatique. Et finalement, après une lecture rapide, cette histoire reste un mystère pour moi. Que je vous explique pourquoi !

En premier lieu, l'histoire. On suit Saxe, un jeune adolescent, et Dresde, un automate intelligent, dans les méandres d'une cité pour en trouver la sortie et voir le vrai soleil. Expliquer de cette façon, ça ne ressemble en rien au résumé, et pour cause. Celui-ci dévoile des informations qu'on n'apprend qu'à la fin de ce roman. le résumé parle également de choses qui n'apparaissent pas dans l'histoire... Heureusement que quand je lis un roman, je ne me souviens pas du résumé car pour le coup, ça aurait faussé la donne et la découverte. L'histoire aurait pu être assez linéaire mais l'auteur a une telle imagination qu'on ne s'attend pas aux différents rebondissements qu'elle sème sur la route de nos 2 personnages. Nous allons donc de surprises en surprises et Saxe également si l'on puisse dire.

En second lieu, les personnages. Ceux-ci sont un brin atypique, un jeune garçon et une automate. Non, ce n'est pas une erreur de ma part pour « une automate » car pour Saxe, notre narrateur, Dresde, le robot qui l'accompagne, est de sexe féminin mais s'il est asexué, donc « une » automate. Quand Saxe se retrouve tout seul, on se rend compte que c'est finalement Dresde qui mène l'expédition (même si on s'en doutait un peu) car il ne sait plus où aller ni comment faire. Peut-être, est-ce dû à son jeune âge... Nous avons également un 3ème personnage par lequel cette histoire commence, que j'ai d'ailleurs failli abandonner tellement il me déplaisait par sa cruauté et sa logique tordue. Heureusement, on ne le croise pas souvent. Par contre, un petit détail m'a un peu gêné vers la fin. Leur périple semble durer quelques jours mais on ne les voit pas souvent se reposer ou se restaurer, ne serait-ce que pour Saxe.

Et en troisième lieu, l'écriture et l'univers de l'auteur. Son style est assez particulier mais se lit très facilement et avec plaisir malgré quelques passages durs par leur violence quasi gratuite. Par contre, l'univers de l'auteur m'a un peu dérouté. Je lisais le périple de Saxe et de Dresde tout en me demandant qu'elle était cette curieuse cité, ce sentiment m'est resté jusqu'à la fin. Cette cité, par ses différents niveaux, me faisait penser à une métaphore sur les siècles passant sur une ville et les modifications qu'elle a suivant ses habitants. Comme si au lieu de détruire l'ancien pour construire du neuf, on ferme l'ancien et on construit au-dessus. Une métaphore sur l'évolution des civilisations donc. Mais je ne comprenais pas le fait d'être enfermé entre 4 « murs » et 1 « étage » alors qu'il s'agit d'une ville entière. du coup, il n'y a plus de vrais arbres, le soleil est artificiel et la pluie automatique. Curieux monde dont la réponse nous est donnée en fin de volume même si on ne connaît pas la raison de tout ceci. Ce roman reste donc un mystère pour moi. A-t-il une suite ou est-ce un one shoot aux tenants et aux aboutissants inconnus ? Curieuse lecture donc.

Comme vous l'aurez compris, mon avis est plutôt mitigé pour ce roman, l'écriture et l'imagination de l'auteur sont très agréables car sortant de l'ordinaire et on ne s'attend pas du tout aux différents rebondissements rencontrés par Saxe et Dresde. Par contre, l'histoire en elle-même est une énigme pour moi et je ne saurais vous l'expliquer mieux. Petit plus de cet auteur, ses titres sont toujours curieux et remplis de mystères. Pour ce roman, je vous conseille donc de le lire pour vous en faire votre propre avis, tellement il est singulier. Pour ma part, dès que ma PAL aura un peu diminuée, je lirais un autre roman de cet auteur car son style est vraiment très particulier, mais agréable à lire.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Peut-on toujours vivre ses rêves ? Saxe,jeune réparateur d'agolem sait qu'il ne vit pas dans le vrai monde, mais dans une pâle copie qu dégénère. Il veut sentir le vrai vent, entendre les vrais oiseaux. Mais la cité ne se laisse pas quitté aussi aisément...
Voyage initiatique, découverte de l'altérité, de la violence gratuite, de la peur... C'est tout ça, pourtant il m'a manqué un petit quelque chose ; une petite prise de risque peut-être. J'avais beaucoup aimé Chien du Heaume et sa suite pour cette rage et le plaisir dans l'écriture. Ici c'est plus sage et je crois que ce décalage me laisse un goût d'inachevé... Cela dit, j'ai passé une bonne lecture pas prise de tête et j'ai beaucoup aimé la fin.
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui nous fait découvrir histoire efficace, prenante, captivante et qui offre pas mal d'axes de réflexions intelligents et intéressants. L'univers développé par l'auteur se révèle vraiment riche, travaillé et donne clairement envie d'être découvert, même s'il se révèle limité au prisme de vue des héros. Les personnages sont limités, ce qui permet à l'auteur de les développer de façon profonde, les soigner et les rendre complexe et attachants. le côté Young-Adult rend aussi le roman légèrement plus facile d'accès que ce que proposait d'habitude l'auteur, ce qui est parfois un peu dommage, car certains aspects paraissent juste esquissés. La plume de l'auteur se révèle vraiment poétique et entrainante. Je continuerai sans soucis à lire les prochains romans de l'auteur.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Introduit brillamment par Xavier Mauméjan (une des meilleures préfaces lues) (j'en aurais bien repris quelques pages), c'est en trepignant que j'ai commencé ce roman.

Premier chapitre, première phrase, premier personnage. Pue-la-Viande. Pas de doute on lit du Justine Niogret.
Ça palpite, crasse, cogne comme Chien du Heaume. On y retrouve le goût du sang, du fangeux, du sombre.
Et pourtant là, on nage aussi dans la mécanique, on y plonge jusque dans les entrailles, les rouages. Et de cette quête de liberté d'un homme et d'un automate parmi une cité-machine obsolète j'y ai retrouvé, sous un autre aspect et à plusieurs reprises, le silence de la cité d'Élisabeth Vonarburg et Ghost in the Shell. C'est court, dense, intense, ça se dévore très vite.

J'ai beaucoup aimé lire Justine Niogret en temps médiéval. J'ai adoré la lire en science fiction.
Elle semble exceller dans tous les genres qu'elle touche. Un art assez peu commun, n'est ce pas ?

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Dissolvons dans l'acide ce que ce livre n'est pas : Ce n'est pas Full Metal Alchimist, ce n'est pas Métropolis, ce n'est pas du steampunk.

C'est une histoire de deux créatures artificielles, dénommées golems par assimilation, et d'une personne.

C'est l'histoire d'un monde qui s'éteint, par oubli actif et organisé de son passé.

C'est l'histoire de deux êtres qui cherchent à exister, à vivre par eux-même: elle, le robot qui a une âme, et lui l'artisan renfermé.

C'est une histoire qui vous glacera le sang, qui vous emplira d'angoisse quand vous entendrez bruire des créatures dans la pénombre.

Mais c'est aussi une histoire pleine de vie, de bruit et de fureur. On court, on a peur, on improvise, on réfléchit, on se bat. Pas un moment de répit ne sera accordé à nos héros qui vont devoir puiser dans leurs ultimes ressources pour vaincre cet inconnu, cet ennemi que les pourchasse.

C'est enfin l'histoire d'une amitié.

Justine Niogret réussit un remarquable opus qu'on peut s'approprier à deux vitesses : se laisser emporter par un récit haletant ou, plus risqué, se perdre dans les recoins inquiétants d'une lecture plus lente.

Oserez-vous ce second pari ?

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Comment résister aux nouvelles parutions de la collection Pandore? C'est tout bonnement impossible! Entre les couvertures qui sont sublimes, les titres qui sont accrocheurs et les précédents romans qui sont tous excellents, j'avais plus que hâte de plonger dans ces nouveaux univers et de découvrir ce qui nous était proposé. Ce roman-ci sort vraiment des sentiers battus et s'avère un livre hors norme et extrêmement différent des ouvrages qu'il m'a été donné de lire, tant par son style que par son thème.

Les chemins de Saxe et Dresde vont se croiser complètement par hasard. le premier est un humain, la seconde est un être qu'il croyait disparu. Tous les deux sont à la recherche de "quelque chose" sans vraiment savoir quoi. Ce qui est sûr c'est que leur vie actuelle ne leur convient de loin pas et qu'ils se sont mis en tête d'atteindre une "porte" qui devrait donner vers un ailleurs. Ils vont faire un bout de chemin ensemble pour tenter de trouver les réponses à leurs questions, seulement, leur route sera semée d'embûches et de révélations inattendues et incroyables.

Ce roman m'a prise complètement au dépourvu au début. le style s'avère déstabilisant et difficile à suivre au premier abord. Les phrases s'enchaînent parfois de façon assez particulière, demandant d'être relues plusieurs fois pour bien saisir leur sens. Quant à l'univers, il est extrêmement complexe et le flou subsiste un long moment, ce qui n'aide pas vraiment à bien saisir le récit.

Pourtant ce qui aurait pu être un frein à ma lecture, s'est avéré en fait un accélérateur car une fois la première surprise passée, j'ai trouvé que ce style collait parfaitement au roman et s'avérait fort, surprenant, novateur et envoûtant. Aussi c'est avec délice que je me suis laissée emportée par les personnalités très opposées de Saxe et Dresde qui sont extrêmement bien dépeintes et par leur quête qui nous emmène dans leur univers qui a bien des surprises à nous proposer.

D'ailleurs outre ses personnages attachants et originaux, la force du récit réside en l'univers qu'il nous présente. Ce monde est intrigant, passionnant à découvrir et recèle de nombreux mystères. A tel point que le lecteur en demande toujours plus, et que sa soif de connaissance ne fait qu'augmenter au fil des pages, le laissant même un peu sur sa faim une fois la dernière page tournée.

En bref, il m'a fallu un moment pour m'adapter au style de ce roman, mais une fois emportée, je n'ai plus réussi à décrocher et les pages ont défilé sans temps mort. Dommage toutefois que le récit soit déjà fini, car j'avais la sensation que cet univers nous réservait encore bien des surprises et que cette histoire aurait pu se poursuivre sur un autre tome.
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Ce récit extraordinaire est servi par une plume non moins extraordinaire. Les phrases coulent toutes seules, la beauté du langage s'ajoute à celle des sentiments que l'on ressent. Justine Niogret dépeint un univers tout à la fois glauque et poétique. Les pages tournent toutes seules et une fois arrivé à la fin on aimerait rester plus longtemps en compagnie de ces héros si peu ordinaires.

Bref, je n'en dirais pas plus, mais je ne peux que vous conseiller de découvrir ce roman. Et, puisque c'est de saison, si vous cherchez un cadeau de Noël, vous l'avez trouvé ! Coup de coeur (de rouille ou pas) assuré !
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Coeur rouillé.

Un début plutôt prometteur tant pour l'univers que pour les personnages, ainsi que pour les thématiques sous-jacentes.
Mais des répétitions dans la structure de l'intrigue et un faux rythme qui s'installe durablement finissent par créer une sorte d'apathie qui m'a franchement ennuyé une bonne partie du roman.
La fin regagne en vie et en énergie, mais n'efface pas ce ventre mou, c'est dommage.

Reste l'écriture de Justine Niogret, qui même pour un récit plutôt orienté Young Adult, s'avère inventive, très imagée et sensorielle. Bref, un régal.
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