Si tu fais le moindre geste déplacé, je te ventile en puzzle cinq mille pièces.
- C'est bien. J'ai votre confiance. Ça m'aide. Vous êtes des amis en plastique et des collègues en carton, je saurais même pas dans quelle poubelle vous recycler.
(Pocket-P-153)
Un soir, valises dans l'entrée, elle lui dit adieu, mais il refusa d'y croire, faisant barrage entre elle et la porte. Alors elle lui parla de l'autre homme et quelque chose dans son cerveau se déconnecta.
- J'ai l'impression que tu as pris Coste en grippe (...)
- Je n'aime pas les bons flics. J'aime les flics dévoués à leur hiérarchie.
Ils laissèrent un temps en suspens ,comme si Léa ,elle aussi, assistait à ce spectacle unique.Mais le silence qui se prolongeait l'inquiéta.
--Tu reviens quand ?demanda -t-elle.
La respiration de Coste se transformait en petits nuages de buée blanche et l'aurore boréale verte vira au violet .
--Tu reviens, Victor?.
- oh merde...C’est à vous cette voiture, Capitaine ? s’excusa le planton.
J’ai failli vous tirer dessus tellement elle est Moche.
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Il venait de moucher Rhinocéros sans réellement s'en rendre compte. Ce dernier se leva, vexé, et partit fouiller le frigo. D'un geste d'apaisement, Alex conseille à Tomas de ne pas trop pousser. Le balafré était un animal dangereux et Tomas, au début de sa chaîne alimentaire.
- Franck, tu retournes au loft et tu récupères de quoi intimider la secrétaire, lança Alex.
- J'ai le pistolet et le revolver qu'on a utilisés pour notre dernière bijouterie.
- Trouve mieux. Que ça ait de la gueule. Un braquage c'est comme de la pub, tout se joue sur le marketing et l'image.
Kumar (...) avait tout aussi peur de la police que des représailles du quartier s'il leur parlait.
- Les gars, je veux bien détester les avocats pénalistes autant que vous, mais de là à penser qu'ils pourraient profiter du braquage pour transformer un assassin en vulgaire violeur, juste pour leur réputation, je crois qu'on les diabolise un peu.
Son innocence amusa Coste.
- Ils le font parce que la loi le leur permet. C'est une phrase qui me révolte quand ils la prononcent. Si un avocat découvre une preuve qui accuse son client, il n'a aucune obligation de la fournir aux policiers. Pour toute autre personne, ce serait de la complicité, mais pour eux, c'est le fameux droit à la défense. Résultat, ils font régulièrement libérer leurs clients tout en sachant qu'ils ont commis un crime. Parce que la loi le leur permet. Alors si les avocats sont autorisés à ne pas dire toute la vérité, je me demande pourquoi on devrait les croire.
- OK, mais on parle d'un assassin en série, là, ça joue pas dans la même ligue.
Après douze ans à la crime du 93, il devenait compliqué pour ces flics de parler d’une rue sans la connaître pour un viol, un enlèvement ou un homicide.