Norbert le mouton

Norbert, un mouton tout frisé pait tranquillement avec le gros du troupeau dans un champ lorsque ses congénères l'interpellent pour lui dire qu'il y a de la bonne herbe bien fraiche de l'autre coté de la rivière. Daphné tente de la traverser à la nage. Pas de chance, elle coule à pic. Daisy se précipite sur un pont mais finit en méchoui gratiné par un troll cracheur de feu. Ouf, Virginia Wool découvre une ouverture dans une haie. Norbert se précipite tête baissée dans une drôle d'aventure agricole...

Le dessin de Gary Northield est très expressif. Norbert tire une drôle de tronche. Il est souvent de mauvais poil. Il se fait embêter par des tas de bestioles, une abeille susceptible, un écureuil et des mouches qui lui collent au derrière, un crétin de ver de pomme qu'aime pas être dérangé, un loup affamé, des taureaux furieux et des tas d'autres animaux stupides ou pas.
Le scénario est dépaysant. le cadre agricole des campagnes anglaises sert de décor aux déboires et aux bêtises de notre côtelette de mouton. Comme il est joueur et gourmand, il s'éclate tantôt sur un tracteur, une luge, s'enfile des boites de fayots laissés par des campeurs et participe à un défilé de haute coiffure ovine improvisé où les crêtes néo-punk, carrés simples et boucles naturelles paradent. Tout un programme !
Une comédie agricole so british à l'humour décalé.

Norbert le mouton, un drôle de mouton... bougon.

Après Norbert le Lézard, voilà Norbert le Mouton. Il faut dire que les auteurs de bd ne font pas beaucoup preuve d'originalité en ces temps-ci. On suit ici les aventures d'un mouton un peu teigneux dont la vie est ponctuée par les verts pâturages. On y croise quelques abeilles et autres taureaux. Bon, il faut dire que c'est un anglais qui a imaginé ces histoires de mouton en forme de strips. Cela s'explique...

Pour le format, c'est invariablement 12 cases par planches. Sur 63 pages, cela fait un peu beaucoup dans la répétition. On regrettera l'absence d'audace des cases pour la forme.

Pour le reste, on sourit de temps en temps. C'est plutôt destiné aux enfants. Il y a également des éléments incluant le fantastique comme un troll ou le leprechaun, une sorte de lutin irlandais gardien de trésor au pied des arcs-en-ciel.

On regrettera également un langage parfois grossier. Tout compte fait, je ne crois pas que cette comédie agricole soit également destinée aux enfants. Pourtant, cela reste des histoires bien naïves avec un manque évident d'imagination et un sens de la répartie dans les dialogues bien pauvre. Cela plaît peut-être Outre-Manche mais ici, je ne suis pas certain.