Ne pleure pas parce que c'est fini, souris parce que c'est arrivée.
- Avez-vous des regrets ?
Auguste réfléchit longuement avant de répondre :
- Je n’en ai qu’un : m’être souvent fait un sang d’encre pour des broutilles qui n’en valaient pas la peine… Pour des choses qui ne se sont jamais produites alors que je les redoutais, ou pour d’autres sur lesquelles je n’avais de toute manière aucun pouvoir d’agir. Mais de cela on se rend compte bien trop tard…
Faut-il ou non légaliser l'euthanasie ?
Tant d'un point de vue intellectuel que philosophique, moral, scientifique, artistique ou religieux, je crains qu'aucun consensus ne puisse jamais être établi sur ce sujet.
Chaque point de vue est respectable.
Mais au-delà de tous ces vents et courants contraires, je crois que, tout comme pour le sens de la vie, la réponse se trouve en chacun de nous car elle nous renvoie à l'intime, à la singularité de notre expérience et aux émotions qui nous envahissent. Pour moi, le sujet n'est pas qu'intellectuel, spirituel ni même moral : Il est émotionnel et pragmatique.
C'est merveilleux, Auguste ! Je crois que je n'ai jamais rien vu d'aussi beau de toute ma vie ! Rien de surprenant, sa vie ne faisait que commencer…
Philomène se tenait droite, face à la croix. Il lui importait que sa mère soit fière d’elle, si elle la regardait de là où elle était. Elle aurait aimé pouvoir se recueillir avec élégance…
Mais comment rester élégante face à la mort de la personne que l’on aimait le plus au monde ?
Le courage, c'est la vertu qui permet d'oser entreprendre et avancer malgré ses doutes. C'est aussi affronter les épreuves en surmontant sa peur. C'est encore continuer à marcher malgré la fatigue. Et c'est enfin trouver la force de se relever à chaque fois que l'on tombe par terre, écrasé par la douleur.
Il y a tant à dire de nous, de nos mots d'humeur à nos peurs des maux, de nos craintes vécues à nos peurs et chagrins invaincus, de nos défaites prévisibles à nos victoires inattendues, de nos vœux éconduits à nos espoirs assouvis, de nos partis pris à nos prises à partie...
Accepter de voir vieillir ses parents suppose apprendre à les aimer malgré ce qu’ils ne sont plus, tout en préservant leur illusion de l’être encore.
Victor Hugo a écrit un jour : Le souvenir c est la présence invisible. Alors ferme les yeux. Écoute le silence. Ne sens tu pas ma présence ? je suis là sous tes paupières, sur ton épaule, dans ton cœur. Je suis partout. Ne crains plus rien. Tu peux dormir en paix . Ou que tu ailles, je veille sur toi …
Les enterrements c’est pour les vivants. Pas pour ceux qui nous quittent