La loi du balancier, en politique, possède la rigueur de la tartine beurrée, chère aux enfants : le balancier revient toujours un peu trop vigoureusement à droite après s’être un peu trop vigoureusement aventuré à gauche. Il s’agit là d’un phénomène physique, viscéral, noblement baptisé « alternance démocratique ».
Il suffit de voir certains hommes arriver aux affaires pour comprendre qu'ils resteront plantés au bord du chemin pendant que filera le train de l'Histoire ou, plus modestement, le train-train des soucis.
Ce bon vieux radicalisme au fumet de spécialité régionale, sans vouloir faire de sentiment, reste un des plats de résistance de la gastronomie politicienne.
Le principal défaut de tous les pouvoirs aux yeux de toutes les oppositions, c’est d’occuper la place.
Doser les contraintes, associer les vertus complémentaires, séduire l'adversaire sur un terrain inattendu pour mieux l'estourbir ailleurs : voilà des qualités politiques.