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EAN : 9782246370314
248 pages
Grasset (10/01/1986)
3.06/5   24 notes
Résumé :

Il y a les enfants près desquels on vit et qu'on élève, plus ou moins mal. Il y a ceux dont on s'est détourné, sous prétexte de travail, de divorce ou de confort. Il y a ceux, aussi, pour un homme dont la vie a été passablement désordonnée, qu'il a peut-être procréés, qui grandissent loin de lui et qu'il ne connaîtra jamais.
Jamais ?
Que se passe-t-il si le destin fait se rencontrer ces humains si proches et si lointains ? Quels ravages v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ainsi, le père serait admonesté au principe d'exprimer sa vérité ! Il est d'usage de porter la détestation sur ce qui ne corrobore pas à l'usage universel, soit qu'un père doit être bon. Mais, doit-il porter aux nues une fonction assimilée de fait, quand il se sait parfaitement en défaut ? Où, pour le dire autrement, doit-on occulter les nombreux manquements qui nous incombent puisque nous ne sommes ni parfaits, ni infaillibles. J'aime assez cette phrase en première de couverture : « Un cri d'amour à bouche fermée » je trouve qu'elle résume le sujet de ce livre La Fête des pères avec beaucoup de saveur et de lucidité. La saveur à mon goût tient au style servi avec un français parfaitement exprimé et un jeu des signifiés irréprochables. Ce qui me pousse à m'étonner que ce livre qui apporte plus de réponses que de questionnements ne remporte une meilleure approbation que celle qu'il requiert jusqu'à présent.
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François Nourissier n'écrit pas en français, il écrit LE Français. Celui que j'aime à retrouver de temps en temps ; celui qui use du mot juste, précis ; celui qui fait glisser le subjonctif imparfait dans le corps du texte comme une évidence. Bref, ce Français qu'on ne pratique plus, mais dont l'élégance me transporte.
Certes, le thème ici, est quelque peu récurrent dans l'oeuvre de François Nourissier : un écrivain un peu blasé, dégoûté de lui-même jusqu'à dans son apparence corporelle ; un environnement bourgeois jusqu'à la caricature… Un fils, Lucas, en sortie d'adolescence en proie aux problèmes liés à son âge et à une communication difficile avec le père, N.
N. comme Nourissier, sans doute, malgré la mention « roman » sur la couverture. Autobiographique ? Qu'importe. Même si comme tant d'autres écrivains, François Nourissier n'est jamais aussi bon que quand il parle de lui-même.
Et puis, il y a Nicole, et Bérénice …
Nicole, une aventure de jeunesse, Bérénice, dont on imagine facilement la paternité…
La confrontation aura lieu au repas d'après conférence que N. sera amené à prononcer à B. entouré d'un aréopage de dignitaires de province ; un milieu que l'auteur n'en finit pas de décliner…
Bref ! Rien de nouveau sous le soleil de F. Nourissier. Un livre pour amateur de l'auteur (dont je suis) qui vaut surtout pour la qualité de sa prose.
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Je crois bien qu'avec François Nourissier, la conclusion s'impose : c'est un rendez-vous manqué! Pourtant... Je me souviens de ces émissions de télévision littéraires où il était régulièrement invité. Il m'apparaissait alors comme un homme sympathique et d'un talent indéniable. J'étais admirative devant cet intellectuel que je me sentais indigne de lire : un membre éminent de l'Académie Goncourt! Pensez-donc... Première rencontre, il y a plusieurs années avec la lecture "d'Allemande", première déconvenue... Je renouvelle avec "La Fête des pères" ouvrage dont on avait beaucoup parlé à sa parution, et même sentiment de vide, d'incompréhension. Je n'aime pas ce style d'écriture, je n'apprécie cette platitude, je n'adhère pas à cette introspection. Et j'éprouve un malaise certain à l'idée que ce roman peut être en grande partie autobiographique, car je n'apprécie pas du tout le narrateur et alors toute l'admiration que j'avais pour l'écrivain qui se montrait sous un bon jour sur le plateaux tv de grand renom, tout ceci s'efface et pis encore s'écroule comme un château de cartes. Tout est dit, l'aventure littéraire s'arrête pour moi avec cet auteur.
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La relation avec le fils devenu jeune adulte est intéressante mais, le personnage de l'écrivain blasé d'avoir à participer à des rencontres avec son public... ça commence à être lourd.
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la livre est ennuyeux
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Car j'écris souvent, en rêve. Ma prose s'y déploie en queue de paon, s'y gonfle, s'y pavane, quelle musique ! Elle s'y permet aussi des folies de vitesse, des arrêts pile, des sécheresses exquises. Au matin, le chef-d'œuvre est envolé.
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(...) comment et quand le petit garçon grave des étés à Argentières et à l'Ile de Ré était-il devenu cet adolescent longiligne, toujours maigre mais comme alangui, dont le visage évoquait moins le loup traqué de son enfance que la ruse d'un renard pilleur de poulaillers? Les traits de mon fils s'étaient amenuisés. Ils me paraissaient être devenus à la fois pointus et flous. Chacune des photos était nette mais leur ensemble donnait l'impression du "bougé". Et loin de laver son visage à grande eau comme fait ordinairement la gaieté, le sourire y posait, depuis deux années surtout (les photos d'Ibiza et d'Irlande), je ne sais quelle sournoiserie, ou méfiance, ou tout simplement de la tristesse, - une tristesse qui me désolait. Comment saurais-je décrire un être que je ne reconnais plus?
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Depuis le temps que je me mets à table, je devrais avoir vidé mon garde manger. Aussi n'est-ce pas en fouillant dans mes secrets que j'écrirai le recit qui commence ici,mais en jetant sur le papier, ambiguë, encore palpitante, une aventure vécue il y a quelques mois et dont les révélations me harcèlent.
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Les enfants très beaux sont faciles à aimer, comme le sont pour d'autres raisons les petits malheureux qu'une disgrâce majeure laisse sans défense et livre aux compensations de notre tendresse.
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Si l'on éprouve tant de mal à parler à ses enfants, c'est aussi qu'on ne peut rien leur dire. Dès que la vie tangue, mieux vaut se taire si l'on ne veut pas tourner à la caricature. Il n'y a de vie que privée, et sur celle-là, bouche cousue. Restent les principes, les idées générales, la marche du monde, et "Te-sens-tu-prêt-pour-ton-examen?" - autant dire la ronce, bonne à être arrachée.
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Video de François Nourissier (48) Voir plusAjouter une vidéo

Albert Cohen ; 5 et dernier
Albert COHEN : entretien avec François NOURISSIER, Jean Didier WOLFROMM, Françoise XENAKIS, Robert SABATIER et le Révérend Père Lucien GUISSARD à propos de ses livres testaments : sa passionjuive, ses occupations entre la composition de deux livres ; ses goûts littéraires. Pense que les femmes sont inférieures dans le domaine de l'action littéraire (tient des propos désagréables sur...
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