François Nourissier n'écrit pas en français, il écrit LE Français. Celui que j'aime à retrouver de temps en temps ; celui qui use du mot juste, précis ; celui qui fait glisser le subjonctif imparfait dans le corps du texte comme une évidence. Bref, ce Français qu'on ne pratique plus, mais dont l'élégance me transporte.
Certes, le thème ici, est quelque peu récurrent dans l'oeuvre de
François Nourissier : un écrivain un peu blasé, dégoûté de lui-même jusqu'à dans son apparence corporelle ; un environnement bourgeois jusqu'à la caricature… Un fils, Lucas, en sortie d'adolescence en proie aux problèmes liés à son âge et à une communication difficile avec le père, N.
N. comme Nourissier, sans doute, malgré la mention « roman » sur la couverture. Autobiographique ? Qu'importe. Même si comme tant d'autres écrivains,
François Nourissier n'est jamais aussi bon que quand il parle de lui-même.
Et puis, il y a Nicole, et Bérénice …
Nicole, une aventure de jeunesse, Bérénice, dont on imagine facilement la paternité…
La confrontation aura lieu au repas d'après conférence que N. sera amené à prononcer à B. entouré d'un aréopage de dignitaires de province ; un milieu que l'auteur n'en finit pas de décliner…
Bref ! Rien de nouveau sous le soleil de
F. Nourissier. Un livre pour amateur de l'auteur (dont je suis) qui vaut surtout pour la qualité de sa prose.