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4,07

sur 1419 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je découvre Naomi Novik grâce à Babélio et ses lecteurs, une rencontre intéressante.
Les ingrédients de départ sont plutôt classique avec un bois maléfique, une apprentie sorcière maladroite et manquant singulièrement de grâce et d'élégance et un sorcier sévère et austère bien que finalement pas tant que ça.
Le récit hésite entre conte et dark fantasy, passant de l'un à l'autre et fusionnant parfois, j'ai trouvé l'ensemble plutôt cohérent et efficace, le scénario tient la route malgré quelques imprécisions et les personnages principaux sont bien dessinés.
Cela dit j'ai eu un peu de mal essentiellement en raison d'un rythme que j'ai trouvé manquant de liant et de fluidité, je ne sais pas si cela tient à la traduction mais les passages d'un événement à l'autre sont assez souvent laborieux ou bien au contraire arrivent sans préavis, sans "liant".
Beaucoup de personnages secondaires arrivent et repartent sans réelle "présentation", dommage car le scénario est plutôt intéressant malgré quelques longueurs et répétitions.
En fait ma réserve est que si certaines histoires vont crescendo, cette histoire m'a fait l'effet inverse, après un début prometteur j'ai eu une impression de lenteur et d'à-peu-près, comme si l'auteur peinait à conclure une histoire qui s'étire, ajoutant même quelques chapitres pas franchement utiles.
Mon ressenti est que ce n'est pas si mal, ça se lit bien, mais ça aurait pu être franchement très bien avec un petit "je ne sais quoi" en plus.
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Avec ce roman, j'ai joué au yoyo : J'ai trouvé le début super long, j'ai été happée par le milieu, et la fin m'a ennuyée.
J'ai trouvé qu'il y avait des idées nouvelles et d'autres vraiment réchauffées.
L'histoire est prenante malgré tout et on s'attache aux personnages. Mais dommage, la fin est vraiment confuse et part dans tous les sens.
L'écriture serait plutot agréable s'il n'y avait pas toutes ces descriptions et ces longueurs. On revient beaucoup sur les sentiments et les doutes de l'héroine et ça casse le rythme.
Bref, une lecture mitigée pour moi.
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Adieu Téméraire ! Naomi Novik laisse ici de côté les dragons et les guerres napoléoniennes pour nous plonger dans un conte qui fleure bon les mythes et légendes slaves. Récompensé par les prestigieux Prix Locus et Nebula, ce one shot a dans en premier temps été édité par Pygmalion, avant de ressortir en cette fin d'année en poche (chez J'ai lu). le roman met en scène une jeune fille, Agnieszka, qui a toujours vécu à Dvernik, un petit village situé à proximité du Bois, une forêt contaminée depuis des siècles par une étrange force qui cherche sans cesse à grignoter sur les territoires colonisés par l'Homme. Seul un homme parvient à lutter contre la puissance du Bois et à ralentir sa progression, celui que l'on nomme le Dragon, un puissant sorcier vivant isolé dans une tour à proximité du village. Seulement pour que le Dragon continue à assurer leur protection, les habitants doivent se résoudre tous les dix ans à lui offrir une de leurs filles. Nul sacrifice sanglant à l'horizon, toutefois : les jeunes filles choisies ont le droit de repartir dans leur famille une fois leur service accompli, et celui-ci se limite à assumer le rôle de domestique. Alors que l'heure du choix approche, Agnieska, elle, n'est pas particulièrement nerveuse : tout le monde sait depuis des années que c'est Kasia, la plus belle et la plus vivre des filles du village, qui va être désignée par le Dragon. Mais à la surprise générale, c'est elle que le sorcier emmène dans sa tour, et il ne semble pas vouloir la cantonner au même rôle que les autres… Présenter ainsi, le roman pourrait sembler bien trop cliché pour des habitués du genre. Pourtant, quand bien même on y retrouve effectivement certains stéréotypes propres à une fantasy plutôt « classique », le récit mérite incontestablement le détour et se révèle finalement bien plus original que ce qu'on pouvait penser à la lecture du résumé.

Le début du roman reprend très clairement le schéma narratif traditionnel propre à tout bon conte de fée : une jeune fille différente des autres, un homme à la réputation terrifiante mais imméritée, une force maléfique qui vient menacer un royaume… La rencontre entre le Dragon et l'héroïne de même que l'évolution de leur relation font évidemment penser à « La Belle et la Bête », tandis que l'hostilité manifestée par la flore du Bois n'est pas sans rappeler certains passages de « La Belle au bois dormant ». Certes, ressortir de vieux contes pour les réarranger aux goûts du jour est devenu assez courant ces dernières années (en littérature comme au cinéma, d'ailleurs), mais il faut avouer que Naomi Novik s'en sort sur ce point avec les honneurs. On finit pourtant par se lasser assez vite du caractère répétitif de certaines scènes, et plus encore de leur côté un peu désuet (je pense notamment à la succession de robes de princesse qui risque de ne pas vraiment faire vibrer les lectrices et lecteurs d'aujourd'hui…). Fort heureusement, l'auteur ne tarde pas à redresser la barre et à exploiter des aspects plus originaux de son univers. Celui-ci emprunte en effet énormément aux folklores russe et polonais, ce qui est loin d'être courant en fantasy : il y a par exemple de nombreuses références à Baba Yaga, sans doute la figure féminine la plus célèbre des contes et légendes russes, sans compter que la plupart des noms utilisés sont à consonances slaves. Une fois les premières jalons posés, le récit gagne en rythme tandis que l'intrigue se complexifie (sans pour autant s'écarter tout à fait des sentiers battus) et que l'ambiance s'assombrit. Ce qui pouvait passer pour une banale historiette un peu fleur bleue évolue ainsi au fil des chapitres en un conte beaucoup plus brutal, abordant des thématiques intéressantes sous un angle peu courant (la dimension écologique du texte est notamment amenée de manière bien plus habile que dans bien d'autres romans sur le sujet).

Le principal atout du roman réside surtout dans l'un de ses acteurs principaux, à savoir le Bois. Naomi Novik parvient à créer un décor remarquablement immersif et joue astucieusement sur le sentiment de familiarité que fait naître cette forêt magique pourtant semblable à nulle autre. On a tous en effet en tête des images de contes ou de récits de chevalerie se déroulant en milieu sylvestre, et l'auteur s'amuse ici à faire le lien entre sa trame narrative et les échos que ces histoires intemporelles éveillent en nous. Les scènes se déroulant dans le Bois sont ainsi sans surprise les plus intenses et les plus émouvantes du roman, à commencer par les épiques combats opposant les guerriers ou sorciers du royaume à la faune et la flore corrompues de la forêt. La magie occupe ainsi une place centrale dans le récit, même si l'auteur ne donne pas d'explications particulières sur son fonctionnement ou son origine. On sait seulement qu'elle repose sur l'oral : ceux qui possèdent le don peuvent réaliser des sorts à l'aide de suites de mots. Rien de bien originale, mais ce qui est déjà plus intéressant c'est qu'en fonction de sa diction, le sorcier peut ajuster le sort pour lui donner plus ou moins de force. Les personnages sont pour leur part assez attachants, à commencer par l'héroïne même si son profil reste là encore assez traditionnel : une jeune fille à part, maladroite, qui se fiche des conventions et possède un sacré caractère. Difficile d'ailleurs de ne pas penser à l'héroïne de « La Passe-miroir », d'autant plus que la relation qu'Agnieszka entretient avec le Dragon est sensiblement la même que celle d'Ophélie et Thorn (la froideur et la dureté de monsieur servant en fait à cacher la profondeur de ses sentiments pour madame). Les personnages secondaires sont quant à eux davantage en retrait mais possèdent tous une petite particularité qui les rend attachants aux yeux du lecteur.

Pari réussi pour Naomi Novik qui parvient à reprendre les codes des vieux contes de fée pour les réarranger à sa sauce en les mêlant à des éléments de folklore d'Europe de l'Est. Les personnages sont convaincants, l'intrigue bien rythmée et le décor prompt à enflammer l'imagination. Une lecture sympathique, à ne pas louper !
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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J'invite les lecteurs de cet avis à prendre la note avec des pincettes : elle ne représente pas le roman en lui-même, ni un jugement sur sa qualité, mais plutôt le ressenti de ma propre lecture, qui s'est révélée… heu… étrange ?

Je ne connaissais pas encore l'autrice, et j'avais ce livre dans ma bibliothèque depuis un moment. Je me suis donc lancée dans Déracinée, qui réunissait a priori tous les éléments que j'aime bien trouver dans mes lectures d'imaginaire.

On est à Dvernik, un village en bordure du bois maléfique, dont il est protégé par le Dragon, un magicien puissant qui vit dans une Tour à proximité. En échange de ses services, il vient récupérer une fois tous les dix ans son tribut : la plus jolie jeune fille du village. Qu'en fait-il ? Nul ne le sait. En tout cas, cette année, c'est Kasia, la meilleure amie d'Agnieszka, qui sera certainement choisie. Mais on se doute bien que non, sinon il n'y a pas de roman. C'est Agnieszka qui sera choisie, pourtant pas très dégourdie, gaffeuse, pas hyper jolie et pas très douée de ses dix doigts. Sa vie va changer du jour au lendemain…

Que dire, à part que je suis passée à côté. Parce que je n'ai pas tout saisi. J'ai lu, c'était agréable, ce pourquoi je suis allée au bout. Mais sans jamais vraiment capter pourquoi il se passe ci, pourquoi il se passe ça. Ce bois, sa nature, pourquoi tous les personnages finissent par guerroyer, ce que veut le Dragon, pourquoi il vit loin de la Cour, pourquoi les autres filles semblaient coincées 10 ans alors alors qu'Agnieskza se tire dès qu'elle en a l'occasion… ?
Sais pas. Suis restée perplexe, tout du long. J'ai dit d'accord à chaque péripétie, mais dans l'incapacité totale de les relier entre elles dans une optique cause --> conséquence. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas : juste que je n'ai pas compris ni su trouver le lien.

Après, ça ne m'a pas forcément gênée de ne pas tout saisir, c'est joli à lire, c'est entraînant.
L'ennui, ce sont les personnages. Je les ai trouvés très grossiers dans leurs traits. Grossiers dans le sens manque de finesse, et de crédibilité. Agnieszka est une gamine qui ne sait pas se tenir, et pouf, elle devient magicienne qui enchaîne les sorts comme personne. Moué.
C'est surtout sa relation avec le Dragon qui m'a fait décrocher, tant je l'ai trouvée ridicule et absolument pas crédible du tout.
Les autres personnages ne m'ont pas convaincue du tout, Marek aveuglé par je ne sais pas trop quoi, la Reine…

Bon. le roman a été primé deux fois, donc c'est qu'il est très bon, d'autant que les avis sont tous majoritairement positifs. On va dire que je n'ai pas su sauter dans le train en marche. Ou qu'il y a une incompatibilité entre ce roman et moi :-D

C'est pourquoi je vous encourage à le lire et à vous faire votre propre idée, parce qu'il reste agréable malgré tout à lire, et parce que j'imagine que ma chronique (si on peut l'appeler comme ça) ne vous avance pas à grand chose !
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Je n'étais pas très tentée par Déracinée de Naomi Novik, notamment par son résumé. Mais les bons avis sur le roman m'ont convaincu de le sortir, d'autant plus qu'il est assez adapté à la période automnale, car il tire ses inspirations de contes slaves. Ce roman aura-t-il su me convaincre ?

Le récit partait pourtant sur des bases bien trouvées ! La mise en place promet un univers poussé qui empreinte sa logique aux contes mais avec des aspects très terre-à-terre. Ainsi, nous sommes dans un Moyen-Âge d'inspiration slave où la magie est présente. Agnieszka vit à Dvernik, un petit village aux apparences tranquilles mais sans cesse sous la menace du Bois, une entité maléfique mystérieuse qui semble chercher à étendre un maximum son emprunte malsaine. L'idée est intéressante, car les forêts mystérieuses sont un paysage connu dans l'imaginaire.

En outre, le récit rappelle de nombreux contes classiques mais toujours avec une pointe d'originalité. Ce choix permet à l'autrice de naviguer entre la découverte et des territoires plus familiers. Par exemple, la Tour abritant une jeune femme solitaire rappelle l'histoire de la Princesse Raiponce. le fait que notre héroïne soit contrainte de cohabiter avec un être à la réputation sulfureuse rappelle bien sûr La Belle et la Bête. Enfin, les contes de l'Est sont notamment rappelées par le présence de Baba Jaga. le système magique de Déracinée est assez mal défini, mais j'ai bien aimé la différence entre celle du Dragon et d'Agnieszka. le premier a une approche rationnel, presque scientifique de cette dernière, là où la jeune femme agit par instinct.

Mais rapidement après ce début qui éveille la curiosité, le rythme perd de son efficacité. L'écriture est alourdie de nombreuses répétitions qui ternissent l'intérêt. Agnieszka fait référence à de nombreuses reprises à sa robe, ses vêtements, sa tenue… Ce pourrait être une référence à une société qui mise plus sur l'apparence que sur le fond. Mais le procédé est maladroit et tombe à plat, et ne fait qu'ajouter des pages à un roman qui perd en souffle en milieu de récit. Sans compter que les péripéties manquent parfois un peu d'inspiration.

Certaines scènes ne sont pas d'une grande utilité. Je pense notamment à certaines aventures du personnage principal dans la capitale. Ce passage, assez long, perd de son sens. Il est difficile de comprendre l'objectif de certains arcs narratifs, notamment car l'on suit Agnieszka en focalisation interne. du coup, tourner les pages n'est pas forcément motivant. J'ai mis beaucoup plus de temps à le lire qu'habituellement.

J'avais pourtant bien apprécié Agnieszka au début de l'histoire, décrite comme une grande fille maladroite, seulement douée pour la cueillette. Dommage que le syndrome de Bella Swan apparaisse très rapidement, et que cette banale créature se révèle être une sorcière très douée, mais qu'autrement elle n'évolue que très peu. le reste des personnages est au mieux fade et transparent, au pire carrément antipathique. C'est le cas du Dragon par exemple, qui est exécrable avec Agnieszka d'un bout à l'autre du roman.

Le manque de consistance des personnages rend leurs interactions factices. C'est en particulier le cas pour la romance, qui est fortement dispensable, prévisible en plus d'être un peu malsaine, vu le lien de subordination entre les deux personnages concernés. Une fois de plus, cet aspect nuit à l'intérêt du roman puisque je ne me suis attachée à aucun personnage, du moins pas assez pour me sentir concernée par leur destin. Il n'y a guère que le Bois, antagoniste aussi mystérieux qu'implacable, qui est une réussite.

Si j'ai trouvé l'immersion dans l'histoire bien tournée et agréable, la suite de l'oeuvre m'a donné du fil à retordre. En effet, le début est fluide et j'ai suivi avec plaisir la maladroite Agnieska dans un univers inspiré des contes slaves. Cependant, le récit est vite émaillé de longueurs qui ont ralenti mon rythme : entre un objectif noyé dans les scènes secondaires, des personnages un peu fades et certaines répétitions dans l'écriture, la lecture m'a laissée un goût mitigé. Décidément, entre Enchantement, l'ours et le rossignol et maintenant ce roman-ci, les contes slaves ne semblent pas parler à mon imaginaire !
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Bonjour,

Je viens de lire les avis précédents et donc je ne rajouterai rien sur le résumé qui est complet et souvent judicieux.

Ce roman m'a fait penser au seigneur des anneaux.

C'est intéressant mais beaucoup de longueurs pour moi, surtout pendant les batailles et un style parfois confus.

J'ai eu du mal à terminer ce livre, on revient souvent sur les mêmes sujets et les 500 pages étaient largement suffisantes. La fin aurait pu être un peu plus développée à la place des descriptions pendant la guerre notamment.

Pour ne pas rester sur du négatif, je rajoute que c'est une lecture sympa pour l'été !
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Tout d'abord merci à la maison d'édition pour l'envoi de ce service presse que j'avais demandé dans le cadre d'un projet de vidéo sur La belle et la bête et de ses réécritures ou romans inspirés du conte.
J'avais entendu parler de ce roman sur le Booktube anglophone principalement, comme étant une réécriture de la Belle et la bête. Première précision à faire après ma lecture, ce n'est pas une réécriture de la Belle et la Bête à proprement parler. C'est plutôt inspiré dans les grandes lignes au début de l'histoire. Et il y a quelques petits clins d'oeil comme notamment la Samovar et la tasse ébréchée.
Premier petit conseil donc : il ne faut pas aborder ce livre comme une réécriture du conte mais comme un roman de fantasy à part entière !
Le Dragon est le magicien du roi qui enlève une jeune femme tous les 10 ans. Il l'emmène vivre avec lui dans sa Tour pendant 10 ans. Problème, lorsque la fille est libérée après 10 ans de captivité elle n'est plus la même et n'a plus envie de rentrer chez elle. La jeune femme choisie doit le servir. le Dragon possède beaucoup de livres ce qui est un signe de richesse dans cet univers. C'est un magicien qui assure la protection du village contre les forces démoniaques qui peuple le bois.
D'habitude il enlève les jeunes femmes les plus jolies ou les meilleures dans leur domaine. Cette année tout le monde pressent que c'est Kasia la meilleure amie d' Agnieszka qui va être enlevée car elle est douée en tout, contre toute attente c'est Agnieszka qui est choisie par le Dragon. Elle est débrouillarde mais loin d'être une femme de compagnie idéale. le Dragon la choisit et l'emmène avec lui de manière assez brutale. Elle n'a pas le temps de dire au revoir à sa famille. Elle découvre sa nouvelle demeure et son nouveau "maitre".

La jeune femme est terrifiée car elle ne sait pas ce qui l'attend. Aucune ancienne captive n'est réapparue alors les rumeurs sur le Dragon sont terribles, il serait violent avec ses prisonnières et Agnieska redoute sa nouvelle vie avec lui.
La magie apparaît dès le premier chapitre avec le sort "Lirintalem" qui permet de faire apparaitre des plats cuisinés si je me souviens bien.
J'étais sceptique au début concernant la magie car elle est essentiellement pratique et domestique. Les premiers sortilèges que l'on découvre sont « ménagers », ils permettent de à Agnieska de s'habiller en faisant apparaitre de belles robes, de faire la cuisine, des remèdes, ou le ménage. Cet aspect là de la magie m'a déçu au début mais en continuant la lecture on découvre une magie plus profonde, liée à la nature et aux émotions. Ce développement m'a beaucoup plu, on découvre une magie envoutante et les révélations liées au Bois sont surprenantes.
Parlons un peu d'Agnieska, du Dragon et de leur relation. Avant de commencer ce roman, j'étais curieuse de savoir s'il y aurait une histoire d'amour. Des sentiments vont naitre entre les deux protagonistes, mais cela prend du temps et la romance n'est pas centrale. On assiste davantage à une relation de maitre à élève. En effet Agnieska comprend vite qu'elle va devenir l'apprenti du Dragon, il va l'initier à sa magie et lui apprendre des sortilèges. En effet un grand danger menace la tranquillité des habitants. Une force mystérieuse et dangereuse émane du Bois et contamine les villageois et le rôle du Dragon est de les protéger.

Agnieska est courageuse, curieuse, tête brûlée. le Dragon est sauvage, renfermé et odieux. Il insulte et rabaisse Agnieska sans arrêt.
L'histoire est racontée du point de vue d'Agnieska. Les romans de fantasy écrit à la première personne je trouve ça délicat. Ça passe ou ça casse, il faut que je puisse m'attacher au héro parce qu'on suit toute l'histoire à travers ses yeux. Malheureusement dans ce roman je n'ai ressenti aucun attachement pour aucun des personnages ce qui fait que lors de la bataille finale tous les personnages pouvaient mourir ça m'aurait été bien égal. / ! \attention spoil / ! \ Cette scène de combat est d'ailleurs très longue, épique certes mais beaucoup trop de descriptions qui cassaient le rythme. On assiste à un moment épique horrible. On découvre que la créature qui sort de l'arbre coeur est une mante géante qui tue tous les soldats. / ! \ fin de spoil / ! \ L'auteure ne nous épargne pas de détails sordides pendant cette longue scène de combat intense !

En parlant du rythme je dois avouer que je l'ai trouvé assez bancal et ma lecture fut très laborieuse. Il y a des scènes qui sont trop longues et descriptives comme quand Agnieska soigne dragon de sa blessure vers la page 100. En revanche la dernière partie du roman est très bien rythmée il y a beaucoup d'action on ne s'ennuie pas.

Mon ressenti global est donc mitigé, il y a de très belles choses à découvrir dans ce roman et je suis contente de l'avoir lu. Cependant j'ai vraiment eu du mal à le lire et à m'investir dedans car les personnages ne sont pas attachants, le rythme est bancal et l'écriture parfois floue et longue en descriptions.

Ce que j'ai le plus aimé :
► la magie, envoutante
► la seconde moitié du roman (plus concentrée en action)
► le mystère autour du Bois

Ce que j'ai moins aimé :
► La scène érotique ne m'a pas plu du tout, je l'ai trouvé grossière et mal écrite
► pas d'attachement à l'héroïne ni à aucun des personnages
► le style de l'auteure est particulier, parfois confus

Est-ce que je vous le conseille ?
Un roman intéressant à découvrir qui rescelle énormément de belles choses. J'ai été captivée à certains moments et peu investie à d'autres. A vous de tenter et de vous faire un avis !

Lien : http://marie-loves-books.blo..
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Je ne suis pas une adepte de fantasy et j'ai donc commencé ce roman avec quelques appréhensions. Mais j'ai très vite apprécié l'univers créé par l'auteure, cette ambiance ou crépite la magie, ainsi que ces personnages : Agnieszka, puissante sans vraiment s'en rendre compte, intrépide mais malhabile parfois; le Dragon, mystérieux; et Kasia, jeune femme courageuse et amie fidèle prête à tout pour sauver les autres. Il y a un très bon rythme, les actions s'enchaînent sans temps morts et les rebondissements sont assez fréquents. J'ai également beaucoup aimé la morale que l'on peut tirer de la fin.
Attention, cette petite critique est écrite par une lectrice non initiée à la fantasy. Je n'ai donc pas les critères de comparaisons que les connaisseurs auraient peut-être pour juger ce livre.
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Tous les dix ans le Dragon, un puissant magicien protégeant la vallée des agissements maléfiques du Bois, réquisitionne une jeune fille et la garde captive durant 10 ans dans sa tour. Cette fois, et contre toute attente, c'est au tour d'Agnieszka. Jeune fille maladroite elle découvre qu'elle possède un don, celui de pratiquer la magie, et que sa réclusion avec le Dragon a pour but que celui ci lui enseigne comment la pratiquer. Pendant ce temps, le Bois continue son avancée sur la vallée et Agnieszka fera tout pour protéger les siens du Mal qui ronge cette forêt mystérieuse.

J'ai le sentiment d'être un peu passée à côté de cette lecture. Pourtant j'ai aimé le style, la magie emprunte de la nature et de la forêt, la trame de fond qui y est décrite, mais j'ai eu du mal à y trouver une cohésion, du liant entre les événements. Les personnages vont et viennent dans la vie de ce duo de professeur-élève, les péripéties se succèdent et à chaque fois leur issue est prévisible. Tous les ingrédients étaient là et pourtant je n'ai pas tant accroché que ça malheureusement...
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J'aurais aimé avoir un coup de coeur pour ce pavé dont j'avais entendu parler... et j'y croyais... mais non. Je ne suis pas entrée dans l'histoire, sauf dans les cent dernières pages.

Mon manque d'enthousiasme tient principalement aux personnages, que je n'ai pas appréciés : Agnieszka est tellement maladroite et malpropre qu'elle en devient agaçante... le Dragon est un personnage frigide... la scène de sexe entre les deux m'a d'ailleurs hautement mise mal à l'aise, elle est incongrue et un brin malsaine... Kasia est trop courageuse et altruiste pour paraître vraie... Seuls Marek et Alosha ont des semblants de caractères, quoique tous soient durs, hautains et froids. Personne n'est réellement sympathique dans cette histoire.
Côté intrigue, le début peine à convaincre : il faut attendre environ 300 ou 400 pages pour comprendre pourquoi le Dragon enlève des jeunes filles de la vallée, jeunes filles qui n'ont visiblement presque rien à faire dans la Tour du Dragon. Et lorsqu'on découvre enfin pourquoi celui-ci a besoin de ses prisonnières, l'explication, trop tardivement arrivée, ne rend pas le début moins frustrant.
Par ailleurs, la nature de la magie n'est pas très claire : elle est tantôt comparée à une rivière intérieure, tantôt au glanage dans les bois, tantôt au tissage, parfois à une construction, une fois même à une roue...
Enfin, le style de l'autrice (ou est-ce un problème de traduction ?) comporte quelques manies irritantes : par exemple, pour une raison mystérieuse, les mots "jupon" et "giron" sont répétés des dizaines et des dizaines de fois.

Je reconnais quand même que l'histoire a plusieurs qualités : j'aime beaucoup l'idée du Bois, c'est un antagoniste très original, et les symptômes de folie qu'il propage sont convaincants ; il y a des moments réellement terrifiants. L'atmosphère de conte russe est également un point positif. le côté imprévisible de la magie d'Agnieszka est sympathique. Et la fin du livre est une réelle réussite. Donc ce n'est pas un mauvais livre, mais seul le dernier quart m'a emportée. Une satisfaction un peu cher payée par rapport au nombre de pages... J'ai été soulagée de finir le bouquin... Franchement, s'il avait été édité en 2 volumes, je n'aurais pas acheté le second.
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