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Scholomance tome 1 sur 3
EAN : 9782290380550
384 pages
J'ai lu (05/04/2023)
3.78/5   468 notes
Résumé :
Bienvenue à la Scholomance, une école pour les surdoués de la magie où l'échec signifie la mort... au sens propre. Dans cet établissement, il n'y a pas de professeurs, pas de vacances et pas d'amitiés, sauf celles qui sont stratégiques. El Higgins est particulièrement bien préparée pour sa première année. Elle n'a peut-être pas d'alliés, mais elle possède un pouvoir assez puissant pour raser des montagnes. Elle semble donc de taille à affronter cette scolarité hors ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (128) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 468 notes
Déracinée avait été un coup de coeur. La fileuse d'argent, un excellent moment de lecture. Il était donc inconcevable, pour moi, de passer à côté d'Éducation meurtrière. D'autant plus que l'auteur partait sur un concept plutôt original : une histoire sombre avec une école qui cherche plus à vous tuer qu'à vous préparer à la vie adulte, le tout saupoudré de magie. Sur le papier (sans jeux de mots), c'était plus que tenant, et franchement, malgré ma note, je pense que je vais poursuivre la saga parce que j'ai vraiment apprécié certains éléments. Mais, parce que oui, vous vous en doutez, il y a un mais, trop de points négatifs qui ont fini par éclipser le reste.

Le projet était ambitieux. Je ne sais pas si cela explique mon ressenti, mais j'ai l'impression que Naomi Novik s'est lancée dans une histoire où elle voulait nous exposer toutes ses spécificités dans les moindres détails sans pour autant nous fournir les bases essentielles. Pour être honnête, j'ai commencé à lire le roman de façon assidue jusqu'au chapitre quatre. Je n'étais pas très emballée à ce niveau-là de ma lecture, et j'ai vite fini par ne lire que les passages que je trouvais intéressants lorsque j'ai repris. Et je ne pense pas avoir manqué beaucoup de choses. Pour moi, les trois-quarts du roman sont superflus. C'est rude, j'entends bien, et je vais étayer mon propos comme d'habitude. Gardez bien en tête que j'ai beaucoup aimé les one-shots de l'auteur, et que clairement ne pas avoir apprécié le premier tome d'Education meurtrière me chagrine énormément.

Pendant une grande partie du roman, j'avais l'impression d'écouter Einstein m'expliquer sa théorie de la relativité, alors que moi, je voulais simplement savoir où été la prise pour brancher le gaufrier. J'ai été larguée pendant un bon moment. Nous sommes directement plongés dans le monde de Galadriel, alias El, et de la Scholomance. En mode Dorothée et le pays d'Oz. Naomi Novik essaye de nous expliquer le concept de l'école et du monde dans lequel nous venons d'atterrir, mais de façon assez rapide et succincte. Je n'ai aucun doute sur le fait que pour l'auteur tout est limpide. Pour ma part, je n'ai toujours pas compris le concept de Mala, ni des affinités, de recharge de pouvoirs, de la notion d'équilibre, des salles qui bougent, de ce que l'école autorise ou pas, du concept même de sorcier... Et c'est pourtant la base de tout. de ce que j'ai retenu, j'en viens même à me demander quel est l'intérêt d'être un sorcier dans ce monde violent et tordu. A côté de cela par contre, nous avons droit à de longues explications sur des sujets, certes liés à l'univers, mais qui clairement ne nous apportent rien. Les longs souvenirs de El, ou bien les passages parlant de sa mère, les descriptions de plusieurs pages de personnages que l'on ne verra que trente secondes, l'explication de la genèse d'une créature allant même jusqu'à dire que Maman Higgins voudrait lancer une association de protection pour ces créatures tueuses (et en plein milieu du combat final !!!) : non ! Nous sommes engloutis sous une quantité de données superflues qui ne nous aident pas à nous imprégner ou à comprendre nos jeunes héros. Et cela casse le rythme et perd le lecteur qui essaye de rester focaliser sur l'essentiel.

Et à côté de cela, lorsque je suis arrivée à faire le tri et à me concentrer sur le noyau dur de l'histoire, j'ai enfin pu trouver cette étincelle qui fait que j'ai bien envie de continuer l'aventure. Déjà Galadriel. Je me suis beaucoup reconnue en elle, et c'est plutôt de chouette de rencontrer un personnage comme notre héroïne : en colère, mais essayant d'intériorisé un max (il faut bien garder des règles de bienséances), à la répartie cinglante, mise à la marge, car ne rentrant pas dans les cases, très intelligente mais devant le cacher. Elle n'est clairement pas le genre de personne vers lequel on se tourne spontanément. Comme le dit Aadhya, elle met une sorte de barrière entre elle et les autres, se montre aussi farouche, et pourtant, El veut être acceptée. Elle souhaite créer des liens et ne plus être seule. Il y a beaucoup de failles dans notre jeune sorcière, mais sa situation et sa psychologie font qu'elle mourrait plutôt que de le laisser paraître. Ensuite, nous avons Orion. Un personnage masculin qui peut paraître stéréotypé au premier abord, mais qui est bien plus lorsqu'on apprend à le connaître. le duo est d'ailleurs tordant au possible. Orion est un peu l'élève le plus populaire qui n'a jamais manqué de rien et qui ne voit même pas à quel point il est privilégié. Et à contrario, il souffre énormément de cela. Alors quand El entre dans son monde, elle qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui le traite d'imbécile et autre variante sans broncher, c'est juste génial. Deux électrons libres qui se percutent pour mon plus grand plaisir et que l'on voit évoluer avec cette fierté grandissante de maman lectrice.

La trame principale est aussi prenante. Franchement, encore une fois, sans le superflu, Éducation meurtrière est un très bon roman (oui, je sais : contradiction bonjour). Mais voir El se frayer un chemin, apprendre à intégrer un groupe, tisser des liens et devenir celle qu'elle rêve d'être avec toute sa badass attitude, et sans peur de froisser les égos des autres, moi je dis oui. On voit aussi se mettre en place tous les bases de la trilogie. le choix de se battre contre l'ordre établi, le groupe d'amis se former, une révolution se préparer. C'est du déjà vu, mais avec la dose d'originalité de l'auteur et de son monde, cela vaut le coup. Et oui, à travers toute cette jungle d'informations en trop, il y a bien une oasis (il faut que j'arrête avec les métaphores).

Education meurtrière est donc une lecture en demi-teinte. Pas une déception à proprement parlé (même si je m'attendais à vraiment apprécier cette lecture), car comme je l'ai souligné, certains éléments sont vraiment très sympathiques. J'ai envie de lire la suite et pas seulement par curiosité, mais parce que je voudrais savoir ce que vont devenir les personnages après toutes leurs aventures. Je me suis attachée aux héros et de ce que l'auteur a construit avec ce premier tome, je me dis que le deuxième pourrait être pas mal du tout (en espérant que les descriptions à gogo soient moins présentes maintenant que l'univers est posé).
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Je suis décidément abonnée aux notes contradictoires par rapport à la majorité des lecteurs… En général, et sans que ce soit jamais délibéré dois-je préciser, je tends à ne pas trop apprécier les livres plébiscités par une majorité d'autres lecteurs – les exemples sont désormais nombreux ! Or, ici, c'est juste l'inverse : ce livre stagne autour des 15/20 sur les différentes plateformes, ce qui n'est certes pas mauvais, mais on ne dira pas non plus que c'est brillant ! alors que, pour moi, ce livre frôle le coup de coeur.
Pourtant, il a bien manqué m'échapper complètement. C'est que je l'avais repéré dès sa sortie en librairie au début de cette année et, ayant gardé un excellent souvenir de « La fileuse d'argent » de la même autrice (et malgré le fait que je n'ai encore jamais lu « Déracinée », son autre succès qui semble faire une évidente unanimité), je m'y suis aussitôt intéressée… pour le redéposer presque aussi vite : le 4e de couverture ne me tentait absolument pas ! Par la suite, au cours de mes diverses balades en librairie, je l'ai encore examiné l'une ou l'autre fois, mais pour arriver chaque fois à la même conclusion : décidément non, ce livre n'est pas pour moi...
Et puis un beau jour, il est apparu au catalogue de Lirtuel, la bibliothèque virtuelle belge francophone : c'était l'occasion ou jamais de tenter cette lecture dont la couverture m'intriguait malgré tout… et j'en suis tellement enchantée que j'envisage désormais d'acquérir la version papier, juste pour le plaisir !

Commençons par le commencement : ce titre ! Je ne sais pas ce que le traducteur et/ou l'éditeur ont visé en proposant cette « éducation meurtrière », mais décidément il y a un truc qui ne va pas, et qui devient évident quand on regarde la vo : en anglais, il est question de « A deadly education ». Deadly se traduit, en premier lieu, par mortel.le, dans le sens de létal.e / fatal.e. Alors, certes, l'acception « meurtrier/ère » fonctionne aussi (même si Linguee signale d'emblée que c'est « plus rare », et que ça n'apparaît qu'en petit sur Google traduction), mais alors avec une toute autre connotation. En effet, quand on lit « éducation meurtrière », on peut penser à une école qui mettrait notre vie en danger, mais on pense quand même plus spontanément (n'est-ce pas ?) à son autre sens : une éducation dans laquelle on apprend à tuer !
Or, à mon sens, ce livre ne se lit pas du tout avec cette signification-là. On entre dans un monde, une école qui est réellement mortelle pour ses élèves, qui doivent apprendre à survivre au jour le jour, et seul un nombre limité d'entre eux en sortiront diplômés… et tout simplement vivants ! L'option d'y apprendre à tuer (pour se défendre ? ou par simple désir de tuer ?) est bien un peu présente aussi, mais anecdotique et définitivement présentée comme quelque chose qui n'est pas apprécié !
Bref, ça commençait mal, je suis vraiment navrée qu'un éditeur pourtant sérieux semble avoir choisi un titre aussi tendancieux pour sa seule valeur commerciale (un meurtrier est sans doute plus vendeur qu'un simple mortel…), car je ne vois pas une seule autre raison qui expliquerait une telle « erreur » de traduction, erreur corroborée par le contenu même du livre !

Heureusement, une fois passée cette première impression discutable, on entre dans le vif du sujet… en complète immersion ! à tel point qu'il est quasi-impossible de présenter un pitch digne de ce nom sans divulgâcher un tant soit peu. On rejoint d'emblée la personnage principale de ce roman, la jeune Galadriel (oui, oui, il y a bien une référence au SdA, qui nous sera même expliquée), qui préfère se faire appeler tout simplement par son diminutif El. Elle est alors en pleine confusion car Orion, un autre magicien de son année, puissant et auréolé de gloire pour ses actions qui ont déjà sauvé la vie de plusieurs autres élèves, vient de désintégrer dans sa propre chambre un des nombreux monstres qui s'attaquait à elle. Or, non seulement El estime qu'elle aurait pu s'en sortir seule, mais en plus, elle ne trouve aucun sort susceptible de nettoyer sa chambre de façon simple et rapide, et supporte de moins en moins la puanteur des restes de la bête…
Bienvenue à la Scholomance !

Naomi Novik nous présente un monde extrêmement foisonnant, que l'on apprivoise petit à petit en compagnie d'El que nous suivons au jour le jour. El n'a aucun souci didactique dans sa narration, ça ressemble même parfois à une logorrhée avec quelques points récurrents. L'autrice (à travers El, donc, qui s'exprime à la 1re personne du singulier) nous plonge dans ce monde comme si on le connaissait déjà, et c'est en se laissant happer dans le livre aux côtés d'El et de ses camarades qu'on finit par comprendre les choses, sans oublier quelques effets de répétition aussi, tout en continuant de découvrir 1.001 nouveaux détails tout au long du livre, jusqu'à la dernière ligne sans doute.
Face à une telle démarche, il est vrai que, au début, il faut bien un peu s'accrocher pour appréhender les choses, ne pas chercher à tout comprendre de façon classique, car alors ça ne marchera pas. Il faut accepter cette plongée dans l'inconnu. Il est intéressant de noter qu'une telle approche est très à la mode (du moins en Belgique) pour l'apprentissage des langues notamment, et son efficacité a été prouvée : certaines écoles proposent que l'on se retrouve du jour au lendemain dans un environnement exclusif dans la langue à apprendre / à maîtriser, sans aucun autre repère. Bien sûr c'est déroutant, au début quand on n'y connaît rien ça peut même être très frustrant, mais au fil des jours, en tâtonnant et en réfléchissant à partir des éléments que l'on identifie peu à peu, on finit par aller de satisfaction en succès, jusqu'à une certaine maîtrise. (Et je sais de quoi je parle : c'est ainsi que j'ai appris l'anglais, car je me suis retrouvée, après un changement d'école à 16 ans, dans une classe où tout le monde avait déjà au moins des notions de cette langue, sauf moi, complète débutante… et le prof parlait exclusivement anglais ! il m'a mise au défi de suivre les choses, et j'ai « souffert »… mais il faut croire que ça a marché, puisque quelques années plus tard j'ai obtenu, avec de plutôt bonnes notes en plus, un diplôme de traductrice !)

Bref, comme je disais plus haut, il faut accepter cette plongée en aveugle, ça tient un peu du lâcher-prise, tout en restant suffisamment vigilant pour ne pas se laisser déborder et risquer alors de ne plus rien comprendre ; or, à en lire les commentaires divers et variés, cette approche ô combien originale en a dérangé plus d'un… ce que je peux tout autant concevoir, mais c'est dommage.
Pour ma part en tout cas, je suis complètement séduite ! Comme je disais plus haut : l'autrice nous livre ainsi des bribes de détails que l'on assemble au fil des pages et de la construction de notre compréhension, jusqu'à ce que, en les mettant tous ensemble comme on tisserait peu à peu une bien jolie toile, on voie se dessiner ce monde imaginaire extrêmement cohérent, très travaillé, et pour moi tout à fait convaincant.

Pour le comprendre un tout petit peu, et sans vouloir spoiler plus que de raison, on peut dire au minimum que le synopsis proposé par l'éditeur est un peu ambigu quand même… (décidément !) En réalité, nous sommes dans un monde où la magie coexiste avec le monde « normal » - le comment du pourquoi est bien un peu subtil et tient de la croyance, mais je n'en dirai pas plus. Or, le monde magique est infesté de créatures plus horribles les unes que les autres, en permanence affamées, qui se dévorent bien sûr les unes les autres, mais qui ont une prédilection pour les adolescents en pleine puberté – alors que les enfants ne les intéressent qu'à défaut de mieux, tandis que les adultes sont généralement suffisamment puissants pour les contrer. C'est ainsi que, pour préserver la vie d'un maximum de jeunes gens, une école – la fameuse Scholomance - a été créée, où toutes les potentielles victimes de ces monstres affamés sont rassemblées le temps de leurs études secondaires, en ce lieu qui est aussi censé les protéger – la fausse bonne idée serait de comparer cette école à celle de Harry Potter car, à part les âges concernés, le phénomène des escaliers qui bougent et quelques autres mini-clins d'oeil, ça n'a vraiment pas grand-chose à voir !
Malheureusement, si une telle école permet effectivement d'éloigner les jeunes des appétits potentiels de tous ces monstres dans leur environnement naturel, elle n'est pas 100% sûre pour autant. Diverses créatures continuent encore et toujours de parvenir à y entrer et de s'y promener, semant douleur et désolation pour tout qui n'y prend garde au quotidien, à chaque seconde même ; en outre, à la suite d'un défaut du système de nettoyage de la salle de remise des diplômes, cette cérémonie est devenue un ultime moment de lutte pour la survie, but ultime et terriblement craint par tous les étudiants…

C'est pourtant là que tente de survivre El, peu aimée car elle a d'autres combats à mener. C'est que, dans ce monde magique, chaque sorcier à une « affinité », c'est-à-dire un don ou pouvoir plus particulier qu'il lui appartient de développer, idéalement pour le bien de tous. Or, le seul pouvoir qu'El se connaisse est celui de… destruction massive ! Elle sait qu'elle serait capable de raser une montagne à elle seule (ce qu'elle n'a cependant, pour des raisons évidentes, jamais tenté de faire !). Ou bien, comme dans la scène qui nous la présente, elle ne parvient pas à nettoyer sa chambre, car les seuls sorts qui lui viennent pour se débarrasser des restes du monstre, détruiraient sans doute une bonne partie de l'école dans la foulée, en tuant quelques-uns de ses camarades au passage…
Or, même sans avoir jamais parlé de ce don particulier à personne, elle craint elle-même ce pouvoir qu'elle maîtrise si mal (par manque évident de pratique), et préfère être désagréable avec tout le monde, que risquer de s'attacher à qui que ce soit qu'elle finirait par détruire. En outre, elle est crainte car certains semblent « sentir » cette puissance terrible en elle (dont sa grand-mère paternelle, qui voulait même la tuer alors qu'elle était encore toute petite !) et, surtout, plusieurs la soupçonnent de souhaiter devenir « maléficienne » (coucou Voldemort !), autrement dit maîtriser la magie noire – ce qui n'est pas interdit à la Scholomance, mais très mal vu, et là aussi, les élèves plus puissants n'hésitent pas à éradiquer les potentiels élèves maléficiens avant qu'ils ne deviennent réellement dangereux. Et justement : El sait qu'elle aurait de grandes capacités en tant que maléficienne, mais refuse absolument de se laisser aller à cette voie de facilité qu'elle abomine, ce qui la met quasi constamment en colère contre elle-même, et dès lors contre le monde entier.

Bref, j'en ai déjà presque trop dit, car tout ceci n'est dévoilé que petit à petit au contact quotidien d'El, et du fameux Orion qui va prendre de plus en plus de place dans sa vie. Là où certains ont vu El comme une ado en colère assez banale, j'ai trouvé quant à moi une jeune fille complexe, terriblement attachante dans son refus obstiné d'une voie facile tout à fait possible pour elle, mais contre laquelle elle ne cesse de se battre car, tout au fond d'elle-même, c'est une personne attentionnée aux autres (même si elle s'en cache formidablement) et qui aimerait tant disposer d'un pouvoir nettement moins ravageur ! Son côté antipathique est volontairement exacerbé, elle en est d'ailleurs consciente elle-même, dans une certaine autodérision qui touche avec justesse, mais le lecteur attentif doit juste creuser un tout petit peu pour découvrir une jeune fille certes mal dans sa peau, mais qui au final, recherche surtout l'amitié et la reconnaissance de ses pairs, pas pour son pouvoir insensé, ni à cause de son ascendance (sa mère par exemple, évoquée quelquefois, est extraordinaire dans son genre !) : elle veut juste être aimée, tout simplement, pour elle-même… et ça semble bien difficile dans un monde aussi bousculé !

Pour le reste, je risquerais de réellement spoiler si j'en dis davantage, donc je terminerai par une fausse conclusion, mais en tout cas : oubliez vos repères habituels et laissez-vous entrer, en aveugle consentant, dans ce livre qui vous happera dans son monde foisonnant et très travaillé, qui se dévoile uniquement par immersion et qui révèle une héroïne complexe et terriblement attachante, dans toute sa beauté d'adolescente qui recherche surtout l'amitié sans jamais vouloir le reconnaître, tout en se battant contre elle-même, et un pouvoir qui lui ouvre une voie royale de destructrice de masse dont elle ne veut pas. Avec ce livre très réussi, malgré un titre très mal traduit à mon sens, je frôle le coup de coeur!
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École de magie. Poudlard ? Harry Potter ? Non : Scholomance et El Higgins. Et ce vraiment pas la même ambiance. Non, vraiment pas. Car dans cette école, la survie n'est pas assurée, loin de là. Ici, chaque minute gagnée nécessite force, courage, ruse et entregent. El Higgins n'est pas dénuée des premiers, mais la diplomatie n'est pas son fort. Et cela pourrait lui coûter cher !

Comme je le disais plus haut, si vous cherchez une resucée de la saga Harry Potter, passez votre chemin. Ici, pas de mignonne chouette, ni de géant sympathique. Les malés, créatures étranges et grotesques qui pullulent dans Scholomance, n'ont qu'un but : dévorer les élèves pour se gorger de leur chair et de leur mana. Quant aux humains, ils ne viennent en aide à leurs semblables que s'ils ont quelque chose à y gagner. Sinon, dommage : un cadavre de plus ou de moins ne fera pas une grande différence. Il faut dire que le fonctionnement de l'école ne leur laisse pas vraiment le choix. Lors de leur passage dans ce bâtiment situ un peu hors de l'espace connu, les étudiants doivent emmagasiner des sorts et de l'énergie magique pour préparer leur sortie. Qui n'est pas une simple partie de plaisir, mais une course contre la mort. Je vous épargne les détails que vous découvrirez en lisant ce roman Young Adult, mais sachez que plus d'un élève sur deux, voire deux sur trois selon les années, peut périr dans cette « validation » de connaissances. On comprend donc leur pugnacité et leur manque d'empathie pour leurs condisciples. Tout cela m'a fortement fait penser à une autre courte série hors SFFF, d'Adriana Mather celle-là, composée de Killing November et de Hunting November : mais le premier surtout a pour cadre une école d'assassins où la solidarité n'est pas de mise, au contraire. Même contexte de rivalités mortelles. Cela m'a un peu rappelé aussi, mais dans un cadre différent, le film Battle Royale de Kinji Fukasaku sorti en 2000.

Pour résister à un tel climat délétère, il fallait une jeune femme au caractère bien trempé. Et, avec El, on est servi. Femme d'une magicienne de haut vol, qui refuse de monnayer ses pouvoirs, symbole du bien absolu, El se voit, malgré elle, en symbole du mal. Mais c'est à son corps défendant. Elle ferait partie de ces sorcières qui volent leur énergie à ceux qui l'entourent. Pour lancer des sorts, elle devrait tuer les humains l'entourant et se nourrir de leur puissance. Ce qui lui permettrait d'obtenir, de son côté, des effets exceptionnels. Mais j'ai utilisé le conditionnel, car El se refuse à tuer pour survivre. Elle refuse, malgré cette nature qui la pousse vers ce type de magie, malgré cette école qui semble, elle aussi, vouloir la guider dans cette direction. Elle veut, tenace et têtue, suivre la voie de sa mère. Et cela n'est pas facile. Ah, ça non ! Car elle a besoin d'énergie pour lancer ses sorts, nécessaires à sa survie (histoire de zigouiller les malés, ces monstres présents partout dans l'école et qui n'attendent qu'un moment de faiblesse pour sauter sur leur victime). Or on ne peut l'obtenir qu'à force de travail et de temps. Ce qu'elle n'a pas en grande quantité, car il lui faut aussi suivre ses cours et faire ses devoirs. Et pour ne rien arranger, voilà que le garçon le plus populaire de l'école semble s'intéresser à elle…

On a tous les ingrédients d'un bon roman YA, sans réelle prise de tête, mais assez malin et bien construit. Les premières pages plongent le lecteur dans la perplexité. le temps de comprendre comment cet univers fonctionne, quelles sont les règles de survie. Et ensuite, on se laisse embarquer dans les tractations, trahisons et autres éléments quotidiens de ce lieu de vie contraint : passer plusieurs années dans un lieu clos, sans pouvoir voir l'extérieur (pas de fenêtres, pas de sortie avant la finale, au bout de trois ans), avec des ennemis humains et non-humains tout autour. Naomi Novik n'a pas gâté son héroïne ! Elle a su utiliser tous les classiques de ce type d'oeuvre : personnage principal exclu mais possédant des pouvoirs hors du commun, cadre hostile, présence de clans forts et arrogants. Et, bien sûr, la romance. Mais, heureusement pour moi qui n'en est pas un grand amateur, de façon très limitée. L'autrice n'insiste pas trop dessus, même si c'est un ressort essentiel de l'intrigue.

J'ai passé un moment très agréable et sans prise de tête à la lecture d'Éducation meurtrière, premier roman de la série de Scholomance. le second, Promotion funeste, vient de paraître (chronique à suivre). Et le dernier, The Golden Enclaves, est sorti en septembre dernier aux États-Unis. Je suis sur le coup pour le lire, car cela fait du bien de sortir de notre monde à feu et à sang pour pénétrer dans un vrai panier de crabes sur les pas d'une jeune femme qui essaie simplement de vivre. Une lecture addictive.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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On ne compte plus le nombre de romans présentés au public comme « le nouveau Harry Potter » et mettant en scène une école de magie plus ou moins inspirée du célèbre Poudlard dans laquelle vaquent de futur.es sorciers et sorcières. Or, force est de reconnaître que les romans en question peinent souvent à soutenir la comparaison avec l'oeuvre de Rowling. La Scholomance de Naomi Novik, elle, est nettement plus intéressante que ce que j'ai pu lire jusqu'à présent dans le même registre et, quand bien même la série s'adresse avant tout à un lectorat adolescent ou jeune adulte, elle possède des atouts à même de séduire un lectorat plus âgé. Dans le premier tome de cette nouvelle série, l'autrice met en scène une jeune fille, Galadriel, dont on découvre le quotidien au sein d'une institution de magie baptisée « Scholomance ». Une école d'un genre un peu particulier, et ce pour plusieurs raisons. D'abord, les cours n'y sont pas assurés par des professeurs. Ensuite, le bâtiment flotte dans une sorte de néant rendant toute entrée et sortie impossible avant la fin du cursus scolaire des élèves, soit la classe de terminale. Enfin, les élèves sont régulièrement victimes d'attaques de créatures monstrueuses qui pullulent dans tous les recoins de l'école, si bien que survivre à un repas au self ou à un passage aux toilettes nécessitent pour les étudiants de déployer des trésors d'ingéniosité. C'est dans ce climat pour le moins tendu que l'on fait donc la rencontre de Galadriel, présentement en classe de première, et qui possède très peu d'alliés au sein de l'établissement. Or, pour avoir une chance de survivre à l'épreuve finale de terminale prévue l'an prochain, il lui faut absolument intégrer une alliance composée d'autres élèves compétents qui pourront surveiller ses arrières. Sauf que la jeune fille possède peu d'atouts, à commencer par une origine sociale qui l'exclue de facto des groupes les plus puissants. Ou du moins était-ce le cas jusqu'à ce qu'elle croise la route d'Orion, un jeune garçon issu de la plus influente enclave new-yorkaise et qui s'est taillé une sacrée réputation au fil de sa scolarité en sauvant un nombre incalculable d'élèves de la mort. Parmi eux, notre héroïne, agacée d'être secourue comme une vulgaire demoiselle en détresse et peu désireuse de nouer une quelconque relation d'amitié avec le jeune homme qui semble pourtant lui accorder une attention particulière.

Le pitch est somme toute relativement classique puisqu'on retrouve le principe d'une bande d'ados coincés dans un milieu hostile auquel ils ne pourront échapper qu'en s'unissant. le résultat est cela dit ici de très bonne facture, ce premier tome réservant de belles surprises, tant en ce qui concerne l'intrigue que les personnages, sans oublier le décor. La Scholomance est une école assez captivante à explorer, dont on se familiarise avec les règles et les spécificités au fur et à mesure des péripéties rencontrées par l'héroïne. Certains lieux possèdent d'ores et déjà une aura suffisante pour marquer le lecteur et renforcer ainsi l'immersion. C'est le cas par exemple de l'atelier, dans lequel se cachent toutes sortes de créatures plus vicieuses les unes que les autres, mais aussi du self, où il vaut mieux prêter une grande attention aux aliments qu'on ingurgite, ou encore de la bibliothèque, entité consciente capable de mettre des bâtons dans les roues des lecteurs en jouant avec les rayonnages pour garder enfouis ses ouvrages les plus précieux. Un décor ne pèse toutefois pas bien lourd sans des personnages convaincants pour l'occuper, or la galerie de portraits déployée ici par Naomi Novik se révèle plus que satisfaisante. Galadriel (qui préfère qu'on l'appelle El) est une héroïne attachante, débrouillarde et solitaire qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui se montre capable de faire preuve d'une grande maturité. Orion, lui, est un personnage plus difficile à cerner qui, de part son rôle dans l'intrigue, paraît dans un premier temps tout à fait s'inscrire dans le cliché du bellâtre talentueux entiché de la marginale de l'école. Or le profil du jeune homme n'a finalement pas grand-chose à voir avec ce stéréotype, l'autrice le faisant bien vite choir de son piédestal en le dépeignant, certes, comme influent et puissant, mais surtout comme quelqu'un de maladroit, mettant mal à l'aise les membres de son groupe et faisant montre d'une naïveté absolument hallucinante. Naïveté qui irritera régulièrement l'héroïne au plus haut point et l'incitera à secouer régulièrement le jeune homme au cours de scènes d'une grande satisfaction pour le lecteur.

Les autres personnages sont à l'avenant, qu'il s'agisse d'élèves marginalisés ou de membres plus éminents de l'école, tentés désormais d'approcher la jeune fille en raison de sa proximité avec un étudiant appartenant à une prestigieuse famille. Et c'est d'ailleurs là que se situe l'une des plus grandes réussites du roman qui met l'accent sur les inégalités de classes entre les étudiants de la Scholomance. En effet, parmi les aspects de l'univers développés ici par l'autrice, le volet sociétal occupe une part non négligeable puisque, si l'école est censée en théorie récompenser les meilleurs des élèves, les statistiques démontrent de façon implacable que les enfants issus de familles lambda ont davantage tendance à servir de chair à canon que les rejetons des enclaves, clans très fermés regroupant les sorciers et sorcières les plus puissant.es. Cette inégalité se manifeste de façon très diverse, mais force est de constater que les étudiants issus des enclaves et ceux comme El ne vivent pas la même scolarité. Sans être poussée très loin, cette critique sous-jacente du système éducatif permettant de mettre en lumière des inégalités de classe camouflées sous le vernis de la méritocratie se révèle plutôt efficace et donne une profondeur supplémentaire au récit. Ce dernier s'attache également à décrire les spécificités de l'univers imaginé par Naomi Novik qui distille ici et là quelques informations sur la création de l'école et son fonctionnement, ou sur ce qui attend les étudiants victorieux une fois leur cursus terminé. Beaucoup d'aspects restent toutefois à éclaircir et devraient être davantage exploités dans les deux volumes à venir.

« Éducation meurtrière » est le premier tome de la série « Scholomance » écrit par Naomi Novik qui met en scène une école de magie d'un genre particulier dans laquelle les élèves se trouvent à la merci des monstres qui hantent ses murs. le scénario est classique mais l'ambiance prenante, aussi bien grâce à l'immersion de qualité proposée par le décor qu'en raison de la personnalité de l'héroïne, une jeune fille au caractère bien trempé à laquelle on s'identifie sans mal. La dimension sociale du texte permet au roman de gagner en complexité et participe à rendre sa lecture appréciable aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes. le deuxième tome est déjà paru chez Pygmalion et sortira en poche en février : j'ai hâte !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Tout d'abord, je dois vous prévenir, on part sur un avis mitigé. J'avais très envie de le lire au vu des chroniques que j'avais lues dessus, mais j'ai malheureusement été déçue (désolée)
ᴏɴ ᴇsᴛ ᴀssᴀɪʟʟɪs ᴅᴇ ᴘʟᴇɪɴs ᴅ'ɪɴғᴏʀᴍᴀᴛɪᴏɴs ᴅès ʟᴇ ᴅéᴘᴀʀᴛ, çᴀ ᴘᴀʀᴛ ᴅᴀɴs ᴛᴏᴜs ʟᴇs sᴇɴs ᴇᴛ ʟᴇs ᴛᴇʀᴍᴇs ᴇᴍᴘʟᴏʏés ɴᴇ sᴏɴᴛ ᴘᴀs ᴇxᴘʟɪǫᴜés, ᴏᴜ ᴀʟᴏʀs à ᴅᴇᴍɪ-ᴍᴏᴛ. ᴘᴏᴜʀ ʟᴇs ʟᴇᴄᴛᴇᴜʀs ᴅᴇ ғᴀɴᴛᴀsʏ ᴀssɪᴅᴜs ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴍᴏɪ, ᴄᴇʀᴛᴀɪɴs éᴛᴀɪᴇɴᴛ ᴅᴏɴᴄ ᴅéᴊà ᴄᴏɴɴᴜs, ᴍᴀɪs ᴘᴏᴜʀ ʟᴇs ɪɴᴠᴇɴᴛés, ᴜɴ ɢʟᴏssᴀɪʀᴇ ᴀᴜʀᴀɪᴛ éᴛé ʙɪᴇɴᴠᴇɴᴜ… ᴘᴏᴜʀᴛᴀɴᴛ, ʟᴇ ᴍᴏɴᴅᴇ ᴠᴀᴜᴛ ʟᴇ ᴅéᴛᴏᴜʀ ᴇᴛ ᴇsᴛ ᴛʀès ᴛʀᴀᴠᴀɪʟʟé ! ʟ'ᴀᴜᴛʀɪᴄᴇ ᴀ ᴅᴇs ᴛᴀs ᴅ'ɪᴅéᴇs ᴏʀɪɢɪɴᴀʟᴇs ᴇᴛ ᴊᴇ sᴜɪs ᴅᴏɴᴄ ᴛʀɪsᴛᴇ ᴅᴇ ɴᴇ ᴘᴀs ᴘᴏᴜᴠᴏɪʀ ʟᴇs ᴀᴘᴘʀéᴄɪᴇʀ à ʟᴇᴜʀ ᴊᴜsᴛᴇ ᴠᴀʟᴇᴜʀ. ᴀ ᴄᴏɴᴛʀᴀʀɪᴏ, ᴅᴇs ᴘᴀɢᴇs ᴇɴᴛɪèʀᴇs sᴏɴᴛ ᴄᴏɴsᴀᴄʀéᴇs à ʟᴀ ᴅᴇsᴄʀɪᴘᴛɪᴏɴ ᴅᴇ sᴏᴜᴠᴇɴɪʀs ᴏᴜ ᴅ'ᴀɴᴇᴄᴅᴏᴛᴇs sᴜᴘᴇʀғʟᴜᴇs, ᴘᴀʀғᴏɪs ᴇɴ ᴘʟᴇɪɴ ᴄᴏᴍʙᴀᴛ, ᴄᴇ ǫᴜɪ ᴄᴏᴜᴘᴇ ʟᴇ ʀʏᴛʜᴍᴇ ᴅᴇ ʟᴇᴄᴛᴜʀᴇ.
ʟ'ʜéʀᴏïɴᴇ, ɢᴀʟᴀᴅʀɪᴇʟ (ᴏᴜ ᴇʟ), ᴇsᴛ ᴛᴀᴄɪᴛᴜʀɴᴇ ᴇᴛ à ᴜɴᴇ ʀéᴘᴀʀᴛɪᴇ ᴄɪɴɢʟᴀɴᴛᴇ. ᴇʟʟᴇ sᴇᴍʙʟᴇ ᴛᴏᴜᴊᴏᴜʀs ᴇɴ ᴄᴏʟèʀᴇ, ǫᴜᴇ ᴄᴇ sᴏɪᴛ ᴅᴀɴs sᴇs ᴘᴇɴséᴇs ᴏᴜ à ʟ'ᴏʀᴀʟ. ᴇʟʟᴇ ɴᴇ ʀᴇɴᴛʀᴇ ᴘᴀs ᴅᴀɴs ᴜɴᴇ ᴄᴀsᴇ ᴘᴏᴜʀ ʟᴇs ᴀᴜᴛʀᴇs éʟèᴠᴇs ᴇᴛ ᴇsᴛ ᴅᴏɴᴄ ᴍᴀʀɢɪɴᴀʟɪséᴇ. sᴀ ʀᴇɴᴄᴏɴᴛʀᴇ ᴀᴠᴇᴄ ᴏʀɪᴏɴ, ǫᴜɪ ᴀᴜ ᴄᴏɴᴛʀᴀɪʀᴇ ᴇsᴛ ʟᴇ ᴘʟᴜs ᴘᴏᴘᴜʟᴀɪʀᴇ ᴅᴇ ʟ'éᴄᴏʟᴇ, ᴍᴀɪs ɴᴇ s'ᴇɴ ʀᴇɴᴅ ᴘᴀs ᴄᴏᴍᴘᴛᴇ, ᴠᴀ ᴘᴇᴛɪᴛ à ᴘᴇᴛɪᴛ ʟᴀ ᴄʜᴀɴɢᴇʀ ᴇᴛ ʟ'ᴀᴍᴇɴᴇʀ à s'ᴏᴜᴠʀɪʀ ᴀᴜx ᴀᴜᴛʀᴇs.
ʟ'éᴄᴏʟᴇ, sᴄʜᴏʟᴏᴍᴀɴᴄᴇ, ᴀ ᴜɴ ᴛᴀᴜx ᴅᴇ ᴍᴏʀᴛᴀʟɪᴛé ᴇxᴛʀêᴍᴇᴍᴇɴᴛ éʟᴇᴠé, ɴᴏᴛᴀᴍᴍᴇɴᴛ ᴄᴏᴍᴘᴀʀé à ᴄᴇʟʟᴇ ᴅᴇ ɴᴇᴠᴇʀɴɪɢʜᴛ, ᴏù ʟᴇ ᴅᴀɴɢᴇʀ éᴛᴀɪᴛ ᴀᴜssɪ ᴏᴍɴɪᴘʀésᴇɴᴛ ᴍᴀɪs ᴍᴏɪɴs ᴅéᴄʀɪᴛ. ʟᴇs éʟèᴠᴇs ᴅᴏɪᴠᴇɴᴛ ᴅᴏɴᴄ ᴄᴏɴsᴛᴀᴍᴍᴇɴᴛ êᴛʀᴇ sᴜʀ ʟᴇᴜʀs ɢᴀʀᴅᴇs, ᴇᴛ ɪʟ ɴᴇ sᴇᴍʙʟᴇ ᴘᴀs ʏ ᴀᴠᴏɪʀ ᴅᴇ ᴘʀᴏғᴇssᴇᴜʀs ᴘᴏᴜʀ ʟᴇs ᴘʀᴏᴛéɢᴇʀ. ɪʟ sᴇᴍʙʟᴇ ᴅᴏɴᴄ ᴛʀès ᴅᴜʀ ᴅ'ʏ sᴜʀᴠɪᴠʀᴇ. ʟᴀ ᴅᴇsᴄʀɪᴘᴛɪᴏɴ ᴅᴇ ʟ'éᴄᴏʟᴇ ᴇsᴛ ᴅéᴛᴀɪʟʟéᴇ ᴇᴛ ɪɴᴛéʀᴇssᴀɴᴛᴇ à ᴅéᴄᴏᴜᴠʀɪʀ. ᴏɴ ʏ ᴅéᴄᴏᴜᴠʀᴇ ᴅᴏɴᴄ ᴅᴇs ᴛᴇɴsɪᴏɴs ᴇɴᴛʀᴇ éʟèᴠᴇs, ǫᴜɪ ғᴏʀᴍᴇɴᴛ ᴅᴇs ᴀʟʟɪᴀɴᴄᴇs ᴘᴏᴜʀ ᴛᴇɴᴛᴇʀ ᴅ'êᴛʀᴇ ᴅɪᴘʟôᴍés ᴠɪᴠᴀɴᴛs, ᴇᴛ ʟᴇs ᴅɪғғéʀᴇɴᴄᴇs ᴅᴇ ᴄʜᴀɴᴄᴇs ᴅᴇ sᴜʀᴠɪᴇ ᴇɴᴛʀᴇ ᴄᴇᴜx ǫᴜɪ ᴀᴘᴘᴀʀᴛɪᴇɴɴᴇɴᴛ à ᴅᴇs ᴇɴᴄʟᴀᴠᴇs ᴇᴛ ʟᴇs ɪɴᴅéᴘᴇɴᴅᴀɴᴛs.
ʟᴇ ᴛᴏɴ ᴇsᴛ ᴄʀᴜ ᴇᴛ sᴀɴs ᴅéᴛᴏᴜʀ, ᴍᴀɪs sᴀɴs êᴛʀᴇ ɢʀᴏssɪᴇʀ, ᴇᴛ ᴅᴏɴᴄ ᴀssᴏᴄɪé à ᴇʟ. ʟᴇs ᴘᴇʀsᴏɴɴᴀɢᴇs ᴘᴀʀʟᴇɴᴛ ᴘᴇᴜ ᴅ'ᴇᴜx ᴘᴏᴜʀ ɴᴇ ᴘᴀs ʀɪsǫᴜᴇʀ ǫᴜᴇ ʟᴇᴜʀ ʜɪsᴛᴏɪʀᴇ sᴏɪᴛ ᴜᴛɪʟɪséᴇ ᴄᴏɴᴛʀᴇ ᴇᴜx ᴘᴀʀ ʟᴇᴜʀs ʀɪᴠᴀᴜx, ᴍᴀɪs ɪʟs ʀᴇsᴛᴇɴᴛ ᴀᴛᴛᴀᴄʜᴀɴᴛs.
ᴊ'ᴀᴠᴏᴜᴇ ᴀᴠᴏɪʀ éᴛé ʟᴀʀɢᴜéᴇ ᴘᴇɴᴅᴀɴᴛ ᴘʀᴇsǫᴜᴇ ᴛᴏᴜᴛ ʟᴇ ʀᴏᴍᴀɴ, ᴄᴀʀ ᴊᴇ ᴍ'ᴇғғᴏʀçᴀɪs ᴅᴇ ᴄᴏᴍᴘʀᴇɴᴅʀᴇ ᴛᴇʟ ᴏᴜ ᴛᴇʟ ᴛᴇʀᴍᴇ, ᴅ'ɪᴍᴀɢɪɴᴇʀ ᴛᴇʟ ᴏᴜ ᴛᴇʟ ᴍᴏɴsᴛʀᴇ ᴇᴛᴄ… ᴇᴛ ᴊᴇ sᴜɪs ʀᴇsᴛéᴇ ᴀᴠᴇᴄ ᴘʟᴇɪɴs ᴅᴇ ǫᴜᴇsᴛɪᴏɴs : ᴄᴏᴍᴍᴇɴᴛ ᴅᴇs ᴀᴅᴜʟᴛᴇs ᴘᴇᴜᴠᴇɴᴛ-ɪʟs ʏ ᴇɴᴠᴏʏᴇʀ ʟᴇᴜʀs ᴇɴғᴀɴᴛs ᴇɴ sᴀᴄʜᴀɴᴛ ǫᴜ'ɪʟs ᴏɴᴛ ᴘᴇᴜ ᴅᴇ ᴄʜᴀɴᴄᴇ ᴅ'ᴇɴ ʀᴇᴠᴇɴɪʀ? ᴘᴏᴜʀǫᴜᴏɪ ɴᴇ ᴘᴀs ғᴀɪʀᴇ ᴜɴᴇ éᴄᴏʟᴇ ᴘʟᴜs séᴄᴜʀɪséᴇ (ᴇᴛ ʀéᴘᴀʀᴇʀ ʟᴇ sʏsᴛèᴍᴇ ᴀᴘᴘᴀʀᴇᴍᴍᴇɴᴛ ᴅéғᴀɪʟʟᴀɴᴛ)? ᴄᴏᴍᴍᴇɴᴛ ᴘᴇᴜᴠᴇɴᴛ-ɪʟs ʟᴇs ʟᴀɪssᴇʀ ʟɪᴠʀés à ᴇᴜx-ᴍêᴍᴇs, ᴇᴛ s'éᴅᴜǫᴜᴇʀ ᴇɴᴛʀᴇ ᴇᴜx ᴘᴇɴᴅᴀɴᴛ ʟᴇs ᴀɴɴéᴇs ǫᴜᴇ ᴅᴜʀᴇɴᴛ ʟᴇᴜʀ “ɪɴᴄᴏʀᴘᴏʀᴀᴛɪᴏɴ” ᴅᴀɴs ʟ'éᴄᴏʟᴇ, sᴀɴs ʟɪᴇɴ ᴀᴠᴇᴄ ʟᴇs ᴀᴅᴜʟᴛᴇs? ᴇᴛ ᴅ'ᴀᴜᴛʀᴇs! ᴄᴇʟᴀ sᴇᴍʙʟᴇ ɴᴏʀᴍᴀʟ à ᴛᴏᴜᴛ ʟᴇ ᴍᴏɴᴅᴇ ᴅᴀɴs ʟᴇ ʀᴏᴍᴀɴ, ᴇᴛ ᴊ'ᴀᴜʀᴀɪs ᴀɪᴍé ᴘʟᴜs ᴅ'ᴇxᴘʟɪᴄᴀᴛɪᴏɴs ᴄᴏɴᴄᴇʀɴᴀɴᴛ ʟᴇ ᴘᴏᴜʀǫᴜᴏɪ ᴅᴇ ᴄᴇᴛᴛᴇ éᴄᴏʟᴇ ᴅéᴊᴀɴᴛéᴇ… ᴊᴇ ɴ'ᴀɪ ᴛᴏᴜᴊᴏᴜʀs ᴘᴀs ᴄᴏᴍᴘʀɪs ʟᴇ ᴄᴏɴᴄᴇᴘᴛ ᴅᴜ ᴍᴀʟɪᴀ ᴇᴛ ᴅᴜ ᴍᴀɴᴀ sᴛʀɪᴄᴛ?
ᴄᴇᴘᴇɴᴅᴀɴᴛ, ᴊ'ᴀɪ ʙɪᴇɴ ᴀɪᴍé sᴜɪᴠʀᴇ ʟ'éᴠᴏʟᴜᴛɪᴏɴ ᴅᴇ ʟᴀ ʀᴇʟᴀᴛɪᴏɴ ᴇɴᴛʀᴇ ᴇʟ ᴇᴛ ᴏʀɪᴏɴ, ǫᴜɪ s'ᴀɴɴᴏɴçᴀɪᴛ ᴛʀès ᴍᴀʟ ᴘᴀʀᴛɪᴇ à ᴄᴀᴜsᴇ ᴅᴜ ᴄᴀʀᴀᴄᴛèʀᴇ ᴅᴇ ʟ'ʜéʀᴏïɴᴇ !
Je sais que Camille voulait aussi beaucoup le lire, alors j'espère qu'elle saura mieux l'apprécier que moi.
N'hésitez pas à me faire part de vos avis, avez-vous pensé la même chose que moi, ou bien au contraire avez-vous aimé ce monde fou créé par l'autrice? ~
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
- Orion, reviens ! Orion ! Orion Lake, c'est à toi que je parle, pauvre ramolli du bulbe mal fini. Orion, on s'arrache !
Et si tu estimes que cela aurait dû suffire alors qu'il se trouve à moins d'un mètre de moi, je suis complètement d'accord, sauf qu'apparemment non.
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Abandon à la page 100 et ça fait trois jours que je suis déçu mais j'y arrive vraiment pas et c'est entrain de me donner une panne de lecture du coup je préfère arrêter la.
J'arrive pas du tout à comprendre l'univers, les créatures, j'arrive pas du tout à m'attacher aux personnages.
Je m'ennuie. Il se passe rien à part une jeune fille qui se fait attaquer par des créatures ou des humains et un homme qui arrêtent pas de la sauver.
Je mets 10 parce que j'aime pas mettre des mauvaises notes à un livre.
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Je ne suis pas bête, je sais que c'est dangereux : je suis sur le point d'invoquer quelque chose. Après tout, c'est à cela que se résume la magie : on commence avec une intention claire, la destination ; on rassemble l'énergie nécessaire ; on balance le pouvoir en lui donnant des indications aussi précises que possible, que ce soit par la parole ou par le biais d'une substance visqueuse ou métallique. Plus les indications sont claires, plus la route est bien définie, puis il est facile d'envoyer le pouvoir où tu le désires ; c'est pour ça que la plupart des sorciers sont incapables d'inventer leurs propres formules et recettes.
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Je t'expliquerais bien ce qu'est ce néant, mais je n'en ai pas la moindre idée. Si tu t'es déjà demandé ce que pouvaient penser nos ancêtres des cavernes en scrutant la toile noire parsemée de lumières scintillantes étendue au-dessus de leur tête, j'imagine que ça ne doit pas être très différent de ce qu'on éprouve dans nos chambres quand on observe les alentours d'un noir d'encre.
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Je dois en rendre grâce à ma mère : elle a créé ce lien absurde d'attachement parental, ce qui signifie dans mon cas que sa magnifique aura pétillante enveloppait suffisamment la mienne pour m'empêcher de prélever trop tôt du malia.
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