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3,7

sur 186 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les BD historiques de Fabien Nury sont toujours excellentes et bien documentées, et celle-ci ne déroge pas à la règle.
Dans ce premier tome, qui pourrait d'ailleurs se suffire à lui-même, on assiste à la mort de Staline, depuis son attaque et pendant ces quelques heures où les membres du Comité central du PCUS ont manoeuvré autour de lui pendant son agonie
Les premières pages sont formidables et montrent bien comment la peur paralysait toute la société soviétique.
Les dessins sont très expressifs et collent parfaitement à l'histoire. Quant au choix des couleurs, dans les rouges, noirs et gris, il est tout simplement parfait. Cet album est donc une réussite à tous points de vue.


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D'une lecture courte et intense, La Mort de Staline nous fait découvrir un évènement historique tout autant qu'elle nous fait pénétrer semble-t-il avec justesse et en tout cas sensibilité dans un cercle de pouvoir. On y voit éclairci la puissance de perversion et d'aveuglement que le pouvoir exerce, et on le voit d'autant plus facilement que tout se joue ici quasiment à huis clos, dans l'intimité de huit personnes, de bientôt plus que sept lorsque le vieux chef finit par décéder.
C'est ce mélange de monstruosité, de haine quotidienne et de familiarité au sein d'un petit cercle qui fait cette histoire si singulière, dans laquelle on rentre pleinement sans même s'en rendre compte.
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La mort de Staline a été mainte fois décrite, sans savoir vraiment la vérité mais la BD présente ce qui fait le plus consensus.
Le récit est assez bien fait sur cette guerre des chefs alors que Staline n'est pas complément mort : Beria ne cache pas sa joie et attend son heure, Khrouchtchev qui veut aussi la place, Malenkov qui est le successeur officiel... bref la BD retranscrit bien la tension du moment avec les médecins qui sont appelé au chevet de Staline très tard et qui sont sous pression ou encore les membres du parti qui ne veulent pas trop se mettre en avant mais qui attendent de saisir le bon moment...
Je ne pensais pas que l'on pouvait faire une BD entièrement sur un moment aussi court mais l'auteur donne une ambiance et une intensité très interessante à son récit. Une bonne surprise.
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Un BD mêlant réalité et fiction sur la mort de Staline.
Le graphisme se prête parfaitement au contexte historique et à l'atmosphère sombre de l'histoire.
Staline est à l'agonie, après une crise cardiaque, à son domicile.
Les membres du Parti sont appelés pour décider des médecins les plus compétents pour le soigner.
On navigue alors entre absurdité, trahisons, corruption, avidité du pouvoir, suspicion, manipulation. Tout est suggéré, si vous cherchez un approfondissement du régime soviétique et de ses méandres, passez votre chemin. En revanche, si vous souhaitez une lecture captivante qui laisse entrevoir les inepties du Parti, alors foncez !

Une BD à l'humour noir et sarcastique mais pleine de fantaisie malgré le sujet initial qui annonçait un livre sombre et glauque.
Je vais m'empresser de découvrir le tome 2, Les Funérailles.
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La médiathèque de ma nouvelle commune a un petit rayon de bande dessinée dans lequel j'ai pioché dès mon inscription la semaine dernière. C'est ainsi que j'ai eu l'occasion de lire les deux albums de Mort au Tsar : le Gouverneur et le Terroriste dont j'ai parlé ici ces derniers jours. le même jour, j'avais également emprunté les deux albums qui composent une autre histoire complète : La mort de Staline, signée du même duo que Mort au Tsar : Fabien Nury au scénario et Thierry Robin au dessin.

Le premier des deux volumes s'intitule Agonie :

Le 2 mars 1953, en pleine nuit, Joseph Staline, le Petit Père des peuples, l'homme qui régna en maître absolu sur toutes les Russies, fit une attaque cérébrale. Il fut déclaré mot deux jours plus tard. Deux jours de lutte acharnée pour le pouvoir suprême, deux jours qui concentrèrent toute la démence, la perversité et l'inhumanité du totalitarisme.

A partir de faits réels, Fabien Nury, scénariste d'Il était une fois en France, et Thierry Robin, le créateur de Rouge de Chine, signent un album éblouissant, d'un humour ravageur et cruel, portrait saisissant d'une dictature plongée dans la folie.

Le récit se déroule donc en 1953, au moment de la mort de Staline. le dirigeant incontesté de l' Union Soviétique est victime d'une attaque cérébrale qui laisse peu de doute sur sa survie. Les membres du Comité Central du Parti Communiste vont alors venir à son chevet, dans une ambiance de suspicion générale alors que chacun se prépare et manigance en vue de la guerre de succession qui va inévitablement s'ouvrir.

On trouve notamment Malenkov, secrétaire général adjoint du Parti et qui devrait donc à ce titre être le successeur naturel de Staline. Mais les deux prétendants les plus sérieux semblent être Beria, ministre de l'Intérieur et donc chef de toutes les polices d'URSS, et Khrouchtchev, son grand rival. Il faut également compter avec Molotov, ministre des Affaires Etrangères que Staline dont s'apprêtait apparemment à se débarrasser avant son attaque cérébrale.

La bande dessinée, par son dessin sobre mais efficace et ses textes bien ficelés, rend parfaitement l'atmosphère pesante qui entoure les deux jours d'agonie de Staline. Les membres du Comité Central sont des rivaux, habitués aux méthodes expéditives de Staline qu'ils n'hésiteront évidemment pas à employer pour se débarrasser les uns des autres et remporter la succession. Car il ne fait guère de doute que le successeur désigné le sera après avoir éliminé les autres prétendants, et qu'il purgera le Comité de ses derniers adversaires après sa prise de pouvoir. C'est donc une lutte pour la survie de chacun qui s'ouvre avec la mort annoncée de Staline.

Dans cette course contre-la-montre, Beria semble avoir une longueur d'avance, mais comme nous avons l'avantage de connaître la fin de l'histoire dans nos livres d'Histoire, je suis curieux de voir comment cela va se dérouler dans le second volume, intitulé Funérailles et dont je vous parlerai sans doute demain.
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Une très très bonne bande dessinée. J'ai adoré l'humour sarcastique des auteurs. J'ai beaucoup apprécié la façon dont ils ont dépeint ces grands chefs de l'union soviétique. On ne vit que quelques heures de l'Histoire dans ce tome mais il n'y a aucun temps mort. Quant au dessin, il est très bien, juste. Une bonne lecture.
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Les auteurs imaginent les jours qui ont suivi la mort de Staline et précisent qu'ils n'ont " guère eu besoin de forcer leur imagination étant incapables d'inventer quoi que ce soit d'équivalent à la folie furieuse de Staline et de son entourage"
Le petit père des peuples meurt d'une attaque cérébrale "dans la force de l'âge" selon le communiqué officiel ( à 73 ans). La réunion interminable des médecins ( la plupart au goulag suite au complot des blouses blanches), le peu d'empressement des présents à le soigner, les problèmes matériels ( épisode hilarant du respirateur artificiel) ne laissent aucune chance à Staline.
Les luttes de pouvoir, la confusion suivent l'attaque sont racontées avec un humour très caustique dans ce volume. Des couleurs sombres : ocre, marron, noir et bien sûr rouge, couleur symbole de l'URSS. Un dessin géométrique, clin d'oeil au constructivisme soviétique.
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La mort de Staline tome 1 - Fabien Nury & Thierry Robin

Premier tome du diptyque consacré à la mort de Staline. C'est assez sombre déjà de part le sujet mais aussi au niveau des dessins et des couleurs. Les auteurs nous montrent comment les responsables du gouvernement soviétique ont traité leur maître révéré et bien aimé au moment de son agonie et juste après sa mort. Pas très joli tout cela. Ce premier tome se termine sur l'annonce au monde de la mort officielle du « Petit père des peuples »
On est averti au début que tout cela aurait pu se passer comme dans la BD mais qu'il y a aussi une part de fiction
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Quelquefois, le hasard fait bien les choses. J'ai vu cette BD sur un présentoir de ma bibliothèque : le thème m'a intéressé, la couverture m'a accrochée, je l'ai empruntée. Et je ne l'ai pas du tout regretté.
Les auteurs ne prétendent pas avoir fait une oeuvre historique, ils le disent bien en introduction ; ils ont raconté une histoire, à leur façon.
Dans ce volume 1, nous assistons à la mort de Staline. Et c'est très amusant. Oui, vous avez bien lu, c'est très amusant !
Staline est retrouvé inconscient, mais avant qu'un médecin soit appelé à son secours, il en faudra du temps. C'est que certains craignent de mal faire, redoutent qu'il leur soit reproché de prendre de mauvaises décisions, d'autres laissent volontairement les choses traîner car la mort de Staline les arrange, et finalement, tous s'agitent en tous sens, et placent déjà leurs pions en vue de la succession, alors que le maître du Kremlin n'est pas encore mort. Tout ce petit jeu politique, toutes ces magouilles, ces manoeuvres en tout genre sont l'occasion de scènes très amusantes.
Plus généralement, on a une caricature très comique de l'URSS de l'époque, comme dans cette scène où le respirateur artificiel enfin arrivé sur les lieux s'avère être un modèle américain fonctionnant sur du 110 volts, ne pouvant donc pas être utilisé.
Vous l'avez compris, voilà une BD pleine d'humour et d'ironie.
Un mot concernant les dessins : le graphisme n'est pas exceptionnel (c'est du moins mon avis), mais on reconnaît bien les principaux protagonistes : Staline bien sûr, Béria, Krouchtchev, Malenkov et autres. Les couleurs en revanche sont magnifiques. L'ensemble est sombre, utilisant une palette de couleurs ternes : du gris, du kaki, de l'ocre foncé, etc. et de temps à autre, tranchant d'une façon très nette, du rouge, cette couleur emblématique de l'URSS. C'est esthétiquement très réussi.
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Dès le début du livre, on est prévenu, bien qu'inspiré de faits réels, cette histoire reste une fiction dont la documentation a parfois été contradictoire. Toutefois, les auteurs rappellent qu'ils n'ont pas grandement eu besoin de leur imagination, étant incapables d'imaginer quelque chose d'équivalent à l'absurdité des personnages de cette histoire…

Diptyque sur la mort de Staline, ces bandes-dessinées nous font surtout découvrir l'envers du décor de la passation de pouvoir après le décès du dictateur et la lutte acharnée entre Lavrenti Beria et Nikita Khrouchtchev. J'aime assez les fictions politiques (non vous n'avez pas du tout remarqué…) et vu les critiques toutes élogieuses, je ne pouvais pas vraiment passer à côté, et j'ai plutôt bien fait! Dans une ambiance bouffée par la paranoïa, cette fiction sonne affreusement réaliste malgré toute une série de situations proches de l'absurde, ce qui est parfois drôle d'ailleurs sans le vouloir mais le plus souvent terrifiant par la folie stalinienne.

Les dessins sont très chouettes aussi! Un rien caricatural et géométrique, il n'en reste pas moins très expressif, particulièrement pour les visages. Les couleurs à tendance froide et la mise en scène font parfaitement ressentir l'ambiance, presque glauque et glaçante de l'époque. Pour venir contraster, il y a bien évidemment le rouge. Rouge sang, Rouge communiste, elle est symbolique du parti de Staline. Bien plus présente dans le tome 2 que le premier, et pour cause puisque le deuxième présente les funérailles du dictateur et qu'au contraire du quasi huis clos du premier tome, il contient bien plus de scènes d'extérieur. Les deux couvertures sont également magnifiques avec un soin particulier apporté au graphisme avec une typographie constructiviste ainsi qu'à la mise en page avec les plongées (l'image du dictateur) et contre-plongées (la mort de Staline, décadence de l'URSS).

Les deux tomes sont très rythmés, et avide de connaître la suite, je les ai dévoré l'un après l'autre. Certes, c'est assez court, ça se lit très bien, mais c'est largement moins complexe qu'un V for Vendetta qui il est vrai est beaucoup moins volumineux mais qui est surtout bien moins facile à apprivoiser et à lire. Quoi qu'il en soit, cette série m'a en tout cas donné envie d'en voir plus sur le travail de Nury & Robin.
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