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Je suis entrée dans ce livre comme dans une pièce confortable, chaude et moelleuse, un endroit familier et rassurant où je me suis tout de suite sentie à l'aise. Pourtant cette histoire n'a rien de commun avec la mienne, du moins je le pensais.

Un matin, un retraité londonien à la vie bien réglée part acheter son journal et ne revient pas. Ses trois enfants et son épouse essayent de comprendre quelle mouche a piqué cet homme droit et loyal. Une enquête et une introspection familiale qui pendant cet été caniculaire de 1976 virent au règlement de comptes. Les mensonges et les non-dits ont fait long feu, chacun découvre, souvent à son corps défendant, que la vérité n'est jamais celle que l'on s'est imaginée.

On navigue dans ce roman comme dans une mer déchaînée, une jungle familiale où l'on blesse ceux qu'on aime, sans le vouloir, par rigidité, par égoïsme ou par amour. Quand les rancoeurs et les jalousies s'exacerbent, il faut trouver le chemin de la réconciliation puisque les ennemis du jour sont les parents, les frères, les soeurs, peut-être le meilleur rempart contre le monde extérieur. Une évidence que nous livre magistralement Maggie O'Farrell.

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Été 1976 ( souvenez-vous, pour les plus âgés...) : canicule. Londres.

Robert Riordan, homme retraité discret, qui vit dans l'ombre de sa remuante femme, Gretta, part, dit-il, faire une course...et ne revient pas!

Tout va ensuite se cristalliser autour de cette disparition, incompréhensible aux yeux des siens, dans la moiteur d'un été anormalement chaud. Les trois enfants, séparés par des malentendus, des non-dits, vont se retrouver auprès de leur mère perdue. Chacun avec ses angoisses, ses problèmes personnels: Monica, Michael Francis et Aoife. Tous trois attachants, tous trois à un moment difficile , décisif de leurs vies. La recherche du père et surtout des raisons de son absence va les révéler à eux-mêmes, leur permettre de s'ouvrir, de se pardonner enfin.

Le secret paternel n'est pas pour moi l'essentiel du livre, c'est juste le détonateur qui changera chacun. Il n'est pas palpitant, je le trouve même assez mélodramatique mais il ne nuit pas à la qualité du livre.

J'ai aimé surtout la façon subtile de l'auteure d'appréhender les relations si complexes entre frères et soeurs, leur force aussi, malgré les mésententes . J'ai eu une tendresse particulière pour Aoife ( prénom gaélique), enfant sauvage et tourmentée qui devient une jeune femme émouvante dans son désir de cacher son handicap personnel.

Tout commence et tout se termine en Irlande, une île à laquelle je suis profondément attachée, les racines de cette famille s'y trouvent et elle y connaîtra un second souffle. Un roman tendre et profond, différent de " L'étrange disparition d'Esme Lennox", moins puissant et prenant certes, mais intéressant aussi.
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Ete 1976. Il fait chaud, chaud , très chaud . Londres comme une grande partie de l'Europe suffoque. Gretta tôt le matin prépare son pain , Robert son époux part chercher le journal .Les heures passent Robert s'est volatilisé ! Les enfants arrivent, Michael Francis est le premier sur les lieux , Aoife arrive de New-York et Monica la suit de peu .Une famille comme tant d'autres face à un départ soudain . Les questions affluent , la mère se tait désemparée, les enfants à travers l'histoire de leurs parents font le point sur leur vie...
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé l'écriture de Maggie O'Farrell. Une fois de plus elle nous embarque dans son univers avec brio . L'Irlande est là bien sur omniprésente, l'Irlande et le parcours de ces irlandais arrivés en Angleterre poussés par la famine et si mal accueillis eux les catholiques dans ce monde anglican et puritain ....
Des individus écorchés vifs mais avec au fond des tripes la rage de vivre, d'aimer et d'être aimé . Un bien beau roman qui n'égale cependant pas à mes yeux La disparition d'Esme Lennox mais ceci vous en conviendrez n'est que mon modeste avis .
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Je suis déçue, je ne m'attendais pas à ce style d'histoire. La quatrième de couverture me faisait penser qu'il s'agissait d'une disparition subite et inexpliquée du mari. Ces disparitions du jour au lendemain me font peur, m'angoissent, m'interpellent et de fait j'ai besoin d'en savoir plus. Or, ici, cette disparition est presque secondaire, elle va être l'occasion de réunir les deux filles et le fils. Cette histoire de famille tourne autour de secrets, de non-dits, de rancoeurs, de rivalités.
La recherche du père va être l'occasion de mettre sur table tout ce poids qui leste chaque membre de la famille.
Maggie O'Farrell a choisi de situer l'action sous la canicule faisant alors un lien, un parallèle avec le climat oppressant qui règne entre les enfants mais aussi entre les enfants et la mère.
Certes, Maggie O'Farrell dépeint avec finesse le portrait psychologique de chaque personnage mais je n'ai pas su m'attacher à leur histoire , je n'ai pas réussi à m'imprégner de l'atmosphère. J'ai lu avec une certaine distance, ce qui n'est pas mon habitude. C'est dommage, c'était mon premier livre de Maggie O'Farrell.


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Maggie O'Farrel fait partie de mes valeurs sûres, une romancière qui parvient toujours à faire vibrer une petite corde sensible. Sous l'aspect de roman "classique", elle trouve à chaque fois le petit twist qui le rend mémorable grâce à l'émotion qu'il suscite. Dans En cas de forte chaleur, la famille est encore le thème central, avec ses secrets, ses non-dits et surtout ses liens particuliers; une famille qu'elle parvient à nous rendre terriblement proche. En situant l'intrigue pendant un épisode caniculaire à Londres en 1976, l'auteure exacerbe les passions, utilisant la chaleur comme détonateur. Une sorte d'effet "cocotte-minute"...

En ce mois de juillet 1976, alors que Londres étouffe, la famille Riordan est éparpillée, les liens entre ses différents membres semblent distendus, chacun vit sa vie (ou tente de la vivre, comme dans la plupart des familles). Gretta a beau déclarer à tout le monde que Robert n'a jamais été aussi heureux que depuis sa retraite, on sent qu'elle-même en doute. Michaël Francis, le fils aîné, fait face à des difficultés de couple tandis que Monica, sa soeur cadette tente de faire sa place dans son nouveau foyer, recomposé, face à deux belles-filles hostiles. Et puis il y a Aoife, la plus jeune soeur, partie vivre à New York après avoir été une enfant puis une adolescente difficile. Lorsque Robert disparaît subitement et sans rien dire, les membres de la famille se rassemblent enfin de façon un peu forcée. Cet événement va les mettre face à leurs propres contradictions et les obliger à regarder leurs problèmes en face. Et surtout, va permettre à la fratrie de se retrouver.

La fratrie, voilà ce qui est important. Bien plus que le secret qui conduira tout ce petit monde sur la terre d'Irlande, là où se trouvent ses racines et peut être quelques réponses. L'auteure parvient à décortiquer de façon quasi chirurgicale ce qui tisse le lien entre des frères et soeurs, des liens faits d'amour, de tensions, de jalousies, de déceptions... mais surtout des regards que les uns portent sur les autres. Une intimité qui peut être aussi pesante que rassurante.

Une jolie ballade irlandaise avec une petite musique nostalgique qui laisse penser que l'auteure a puisé dans ses souvenirs personnels pour parler si bien de ces affinités particulières.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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La canicule de l'été 1976 contribue à plomber l'ambiance : tout est ralentit, lourd. Robert part chercher son journal comme tous les matins mais ne revient pas. Sa femme Gretta prévient ses trois enfants et la famille se retrouve réunit dans la maison familiale. Chaque enfant en profite pour faire le point sur sa vie, se remettre en question, décider de changer ou continuer. Les brouilles sont présentes, insidieuses et tournent dans cet air vicié. Gretta est toujours là pour leur donner des leçons de moral, la religion comme guide de vie, la réputation auprès du voisinage est importante. Et pourtant, Gretta a beaucoup de secrets et elle va être obligée de les révéler à ses enfants. La différence d'Aoife, la troisième fille, n'est qu'un alibi pour toute cette famille. La vérité est bien plus cruelle pour ces irlandais expatriés. D'ailleurs, pourquoi ne pas retourner sur les terres natales, puisque d'après une cousine restée là-bas, Robert a été vu sortant d'un couvent. Un retour aux sources ? Une volonté du père ? Encore une fois on peut se rendre compte que les secrets de famille ont la peau dure et la vérité est personnelle et adaptée à chaque membre de cette famille. Une très belle histoire. C'est quand même bizarre que je me sente plus proche de l'Irlande que de la Bretagne. Un mystère, un secret ? Affaire à suivre !
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Il n'aura fallu que 4 jours caniculaires de l'été 76 pour bouleverser la vie de la famille Riordan.
Lorsque, à Londres, Gretta s'aperçoit que son mari à disparu, elle avertit immédiatement ses 3 enfants dont les liens familiaux se sont passablement distendus.
Au cours des trois jours qui vont suivre, c'est la stupéfaction et l'interrogation qui dominent les esprits et, insensiblement, vont ramener le dialogue au sein de cette famille où le non-dit a fait des ravages.
Rien de sensationnel dans ce « déballage » familial mais la rupture de digues qui gardaient des secrets jalousement gardés, des non-dits et des blessures camouflées.
L'auteure détaille avec une précision très authentique les sentiments qui animent Gretta, Monica, Michael Francis, Claire et Aoife, tous blessés par la vie à des degrés divers et qui retrouvent dans la chaleur familiale un exutoire à leurs blessures, la vie quoi !
Un bon moment de lecture.
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On retrouve chez Maggie O'Farrel du Kate Atkinson mêlé de Paula Hawkins. La vraie vie quoi.
Jusqu'où ses personnages vont-ils s'enfoncer dans le déni ? Analyse forte de la situation de ce couple d'Irlandais émigrés à Londres qui face aux contraintes de la religion qu'ils ne peuvent plus réellement assumer, choisissent le mensonge et le paraître plutôt que la remise en cause des concepts religieux qui les guident et le choix d'une autre vie.
Ce faisant ils entraînent leur famille sur la pente dangereuse de la non acceptation de soi avec tout ce que cela implique dans la vie de couple, l'éducation des enfants, les choix sociaux et professionnels.
Le roman est très fort de ce point de vue. Il nous renvoie à nos propres renoncements et à notre tendance à choisir la facilité plutôt que l'épreuve.
Il pose également une équation douloureuse, celle de l'acceptation d'autrui pour ce qu'il est et non pour ce que des croyances erronées nous font penser qu'il est.
Une leçon !
A lire...
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Juillet 1976, Londres est écrasée par la canicule. Une journée ordinaire débute chez les Riodan, un couple de retraités.
Comme tous les matins, Robert sort acheter son journal tandis que Gretta vaque à ses occupations ménagères.
Les heures passent, sans voir le retour de l'époux. Plutôt que de prévenir la police, l'épouse fera venir ses trois enfants, dont l'un vit à New York.
Comment et pourquoi disparait-on ?
Que s'est- il passé dans cette famille ?
Avec délicatesse et talent l'auteure va décortiquer les sentiments de chacun des membres de cette tribu pour en extraire les non- dits qui peuvent si sournoisement bouleverser bien des vies.
Une fois de plus j'ai été charmée par l'écriture délicate de Maggie 0'Farell.


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Été 1976. Une chaleur écrasante a envahi une grande partie de l'Europe. Les températures s'envolent, le soleil tape fort sur les têtes, la sécheresse s'installe faisant craqueler la terre. Face à la pénurie d'eau, une loi régule son utilisation chez les particuliers. Les villes sont des fournaises, la population étouffe.
Dans une rue de Londres, au petit matin, un couple se lève profitant de l'air encore supportable. Robert et Gretta Riordan sont originaires d'Irlande. Ils vivent ici depuis une trentaine d'années. Adultes, leurs trois enfants ont désormais quitté la maison. Comme chaque jour l'homme part acheter le journal, mais cette fois-ci, il ne revient pas. Une disparition qui inquiète et soulève de nombreuses interrogations dans la famille Riordan. le fils, Michael Francis, et les filles, Monica et Aoife se retrouvent dans la petite maison londonienne un peu par obligation, car les relations entre eux sont assez conflictuelles. Ils ont tous pris leur distance – géographique et affective – menant des vies pas particulièrement choisies ni franchement heureuses, et la disparition du père vient déterrer les vieilles rancoeurs, les secrets enfouis, les mensonges et les non-dits. En raccord avec l'atmosphère suffocante liée à la canicule, l'ambiance familiale est tendue et oppressante. le malaise est palpable.
Entre le passé qui remonte à la surface et les difficultés que rencontrent les trois frères et soeurs aujourd'hui dans leur vie personnelle, les consciences se réveillent et les langues se délient. Les révélations ne sont pas stupéfiantes, il s'agit d'histoires de mariages râtés, d'infidélités, de rivalités, d'égoisme, de lassitude, d'indifférence, de dissimulations, d'incompréhensions, de favoritisme, d'abandon... une mère trop présente, un père trop effacé... le poids de la religion... les racines irlandaises. La recherche du père va permettre à chacun d'évacuer les maux qui entravent sa vie. Ils vont pouvoir se raconter et s'expliquer sur des évènements anciens, notamment durant le voyage qu'ils font ensemble vers l'Irlande, lieu où se trouve probablement Robert Riordan.
Maggie O'Farrell explore avec justesse l'âme humaine, avec un soin du détail. Elle décrit merveilleusement une ambiance, un décor. Les objets sont scrutés autant que les sentiments des personnages. Tous les travers, les gestes, les mots, les pensées, les états physiques et mentaux des hommes et des femmes à un moment donné, le lieu où ils se trouvent, ce qu'ils sont en train de faire, tout cela est étudié et mis en relation. Tout s'imbrique naturellement. L'environnement fait corps avec les personnages, comme si le monde extérieur était le reflet du monde intérieur et inversement. Elle use aussi – un peu trop – de flashbacks, ravivant la mémoire, faisant parler le passé pour comprendre le présent. Une lecture agréable.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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