On est quasiment dans un épisode de Saw... le gore en moins, et encore !
Ataru a survécu à la prmeière journée coincé dans le réseau social (ou réseau asocial...) Real Account. Comment il est là, ce n'est pas encore très clair, mais le lecteur apprend qu'un type affublé du masque de Marble, le maître de cérémonie de Real Account, s'est pointé à leur domicile et a assomé Yuri. Quand elle s'est réveillée, elle a constaté que le corps d'Ataru avait disparu. Il est difficile de croire que tous les joueurs prisonniers du réseau social ait été enlevés et stockés quelque part, cela dit en passant.
La deuxième journée se déroule comme un tribunal. Les joueurs doivent créer des groupes de 10 et se tenir en cercle. On dévoile alors les messages les plus infâmes et inconvenants postés par les protagonistes. Ils doivent débattre, argumenter, plaider... afin que leur nombre de followers ne tombe pas à zéro... synonyme de mort.
Je ne dévoilerai pas les secrets qui se font jour, mais c'est du lourd et très bien vu de l'auteur. le but est d'arriver à 3 survivants par équipe... sinon tout le monde meurt. Ces couperets créent de la tension dans le livre, car l'auteur prend soin de développer les récits d'un peu tout le monde. Dès lors, quand un personnage meurt, ce n'est plus vraiment un personnage dont on ne sait rien, mais c'est devenu quelqu'un auquel on a pu s'attacher. Même si pour certains personnages, leur mort peut apparaître comme "logique"... se dire que l'individu doit ou peut mourir... c'est terrible... le parallèle avec la mort virtuelle quand on poste des messages déplaisants est claire et assumée, explicitement, dans le manga.
Dans l'équipe d'Ataru, ils ne sont plus que 5... on joue alors au post effacé... Celui dont on devine le post effacé par le passé meurt... C'est toute la problématique des messages que l'on voudrait ne jamais avoir écrits qui resurgit. Verba volant, scripta manent... les paroles s'envolent, les écrits restent... On ne savait rien des réseaux sociaux dans l'Antiquité, mais on avait déjà bien compris le sens des choses réelles.
Le tome se termine sur une surprise assez forte, qui semble incroyable et on a hâte de voir comment l'auteur va gérer cela.
Au final, c'est souvent très bien vu. Cela questionne énormément de choses, replace les (vraies) valeurs au centre des relations humaines, et l'option d'Ataru d'essayer de ne tuer personne et de combattre la logique de Marble mérite d'être saluée. Combien de temps tiendra-t-il? Mystère, mais on croise les doigts. Toujours est-il qu'il s'est trouvé un adversaire supplémentaire dans son groupe, en plus de Marble.
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Deuxième tome de cette série qui pousse les réseaux sociaux à l'extrême. On continue a être transporté dans une histoire qui se lit d'un trait tant on veut connaître ce qui se passe pour nos protagonistes.
Contrairement au premier tome, il y a, dans celui-ci, un moment durant lequel le lecteur peut souffler. Un retour en arrière qui se veut explicatif du passé du personnage principal et qui permet aussi d'amener la "bombe" de la fin. Tout pour donner envie de lire le tome suivant! Et ça fonctionne!
Le seul point négatif est la manière dont le héros découvre une faille chez un adversaire dans l'une des épreuves. Si l'auteur essaie de l'expliquer de manière logique, ça semble être un coup de chance quasi impossible à réaliser. Néanmoins, ça met aussi la table à un antagonisme qui sera bien intéressant de voir se développer.
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C'est toujours aussi bien et prenant. Attention, à ce que vous écrivez sur les réseaux sociaux, même supprimé, ça ne l'est pas totalement. Ici, on va faire le procès des gens et déterré les sombres secrets dans un jeu toujours aussi vicieux au vu des règles. Beaucoup de tensions et de révélations ! Marble pense aussi à leur accorder une pause avant le jeu !
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Une actualisation réussie de l’horreur en manga, sorte de regard cathartique sur le monde contemporain où l’enfer, c’est le profil ReA des autres.
Lire la critique sur le site : BoDoi
C'est vrai que ça fait un peu de la peine, mais, heureusement que c'est pas toi qui es mort.