J'adore cet auteur, il n'y a pas à dire, c'est son neuvième opus que je dévore ! Et surtout j'adore son amour inlassablement flamboyant pour Lisbonne. J'étais moins sûre en revanche de sa vision des femmes et de sa manière de parler d'elles. Parfois, il peut frôler l'indécence. Bon, c'est peut-être aussi à ça que servent les romans. Et puis je me dis que l'historien en lui doit tellement avoir l'habitude de nous voir comme des bestiaux à la foire de la diplomatie internationale que, disons, ça peut se comprendre. Alors voilà comment je me lance dans ce nouveau roman et, en fait, c'est marrant. Bien sûr, il y a des scènes olé olé, mais ça va. Les femmes ne sont pas mal dépeintes. C'est même tout le contraire. de la reine à la prostituée, en passant par la comédienne et la femme adultère, la noble et la sorcière, l'éventail des personnalités est réjouissant et on ne sait plus à qui s'attacher le plus. Pour une fois, en plus, l'inénarrable fierté des Découvertes portugaises est étouffée par l'amertume et l'abandon de ces femmes seules et esseulées à Lisbonne, prisonnières de leur serment de fidélité. Il y a de l'amour, oui, mais surtout de l'amitié. Et puis surtout, pour tous ceux et celles qui ont lu la trilogie des Dagues de l'Empire, c'est l'occasion de retrouver un frétillant personnage qui a conquis les coeurs ; en rôle secondaire, très humblement, car ici, c'est bien les femmes, leur vie et leur survie, qui sont sur le devant de la scène.
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Que de talent et de ruse a ma maîtresse en l’esprit. L’un dans la rue, et déjà l’autre dans son lit !