Roman initiatique, éthique, mystique ?
Les 250 premières pages sont belles, envoûtantes, le rythme et la langue de
Christophe Ono-dit-Biot prennent leurs marques. Celles que l'on retrouvera, avec brio, dans "
Plonger" puis "
Croire au Merveilleux".
Et, malheureusement pour le lecteur, les 150 dernières pages s'effritent, se fondent dans le mirage, voire la facilité narrative.
Reste à ce roman son principal apport : avoir mis en lumière, avec passion, ce pays rongé par une impossibilité à se réinventer après sa décolonisation, enclavé entre deux puissants voisins (Inde et Chine) et des terres touristiques pour occidentaux (Thaïlande, Laos) dans lesquelles il ne se reconnait pas, et enfermé dans une économie du pavot qui l'engage dans un commerce parallèle.
Une lecture à attaquer en connaissance de cause et vous passerez un bon moment, malgré tout !