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Francesco Mobili (Illustrateur)Marco Failla (Illustrateur)Andrea Broccardo (Illustrateur)
EAN : 9781302928896
112 pages
MARVEL - US (17/08/2021)
2.5/5   1 notes
Résumé :
Celebrating fifty years of strange and thought-provoking storytelling! The macabre Man-Thing rises from his swamp and returns to center stage! Overnight,
vegetative pillars arise across the world. Atop them sit ominous bulbs, growing ever more repulsive. As the sun beats down, the bulbs swell, threatening to
burst — and all who come into contact with them will burn! The signature curse of the Man-Thing has gone global! NEW VILLAIN HARROWER is trying to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comment va Ted Sallis ?
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me regroupe trois numéros spéciaux formant une histoire complète. Ils sont initialement parus en 2021, tous écrits par Steve Orlando. L'épisode Avengers a été dessiné et encré par Francesco Mobili, celui Spider-Man par Marco Failla avec l'aide de Minkyu Jung, celui X-men par Andrea Broccardo. La mise en couleurs a été réalisée par les studios Guru-eFX, et les couvertures par Daniel Acuña. le tome se termine avec les couvertures variantes de Chris Sprouse, Patrick Gleason, Joshua Cassara, Nick Bradshaw, Nabetse Zitro.

Dans le laboratoire souterrain du groupuscule Hordeculture, Harriet fait face à ses grands-tantes Opal Vetiver, Augusta Bromes, Edith Scutch et Lily Leymus. Elle défend sa position : s'être scarifiée dans une cérémonie pour acquérir des pouvoirs magiques et les fusionner avec ses pouvoirs sur les plantes. Pour ses tantes, c'est une hérésie qui va à l'encontre de l'ordre naturel des choses. Elle leur explique son choix en revenant sur l'histoire de Ted Sallis, le chercheur qui a créé une formule dans le cadre d'un des programmes de supersoldats, et qui se l'est injectée après un accident, ce qui a conduit à la naissance de la créature Man-Thing. C'est ce qui l'a conduite à construire une arme à partir du cadavre de la créature, avec ses pouvoirs magiques. Sur ce, ayant subi la désapprobation de ses tantes, elle s'en va grâce à un sort de téléportation. Edith indique à ses soeurs que si les agissements de leur nièce menacent le biome, elles seront en mesure de l'arrêter.

Dans les marais de Citrusville en Floride, Man-Thing jaillit des eaux bourbeuses, devant un homme d'une cinquantaine d'années, totalement apeuré. Des vrilles végétales le happent et le transpercent. Man-Thing s'apprête à partir lentement quand il entend la voix d'une jeune femme. Celle-ci lui fait observer qu'elle n'éprouve pas de peur face à lui. Visiblement elle semble provoquer en lui un malaise et il l'attaque physiquement. Elle se défend en enfonçant son poing gauche dans le ventre de la créature et en arrachant ce qui lui tient lieu de colonne vertébrale. La carcasse sans vie de Man-Thing s'effondre dans l'eau peu profonde : deux fleurs éclosent et leurs étamines s'envolent au vent. Harrower récupère la carcasse rabougrie et déclare que le hersage de la terre peut commencer. Au beau milieu de Brooklyn à New York, plusieurs passants se sont arrêtés devant une excroissance végétale de plusieurs mètres de haut pour prendre des selfies et commenter en direct sur les réseaux sociaux. L'un d'eux touche la surface de cette plante et il prend feu. Au Wakanda, une pousse similaire est apparue non loin du palais royal. À l'intérieur, T'challa est devant une modélisation de la plante, en train de coordonner l'action des Avengers : Wave à Manille, Aero à Beijing, Ghost Rider à Los Angeles, Iron Man et Captain Marvel à Sydney, Blade et Thor à Londres, Captain America et Hulk (Jennifer Walters) à New York.

En 1971, le personnage Man-Thing apparaît dans l'anthologie Savage Tales, créé par Stan Lee, Roy Thomas, Gerry Conway et Gray Morrow, alors que Swamp Thing apparaît dans sa propre série dans l'univers partagé DC. Rapidement, ces deux personnages similaires prennent des directions différentes. Après quelques épisodes, le sort de Man-Thing est confié à Steve Gerber, celui que les fans d'aujourd'hui n'hésitent pas à qualifier de Grant Morrison des années 70. À partir de ce personnage très limité, il va imaginer des aventures pendant 39 épisodes de 1973 à 1975. Dès le départ, Steve Gerber va respecter à la lettre le fait que son héros est dénué de toute intelligence, incapable d'aligner 2 idées, sans personnalité marquée, à peine plus qu'un animal. Il va développer 2 types d'histoires : (1) des individus en conflit entre eux ou un personnage en conflit psychologique avec lui-même arrivent dans les marais de Man-Thing et (2) le monde de la magie fait irruption et Man-Thing se trouve pris au milieu d'affrontements qui le dépassent. Cette série a fait date dans l'histoire des comics et compte parmi ses admirateurs pas moins que Neil Gaiman et Nancy A. Collins. Depuis, l'éditeur Marvel a mis ce personnage à plusieurs sauces, dans une itération des Thunderbolts, puis des Howling Commandos du SHIELD. Ici, il est évident que Steve Orlando connaît bien le personnage car il en rappelle son histoire en 1 page, et il joue sur les liens qu'il entretient avec d'autres fibres mythologiques de l'univers partagé Marvel. Néanmoins, le personnage n'est ici qu'un outil dans les mains de la criminelle Harrower.

Le scénariste a construit son récit 3 épisodes de 30 pages chacun, eux-mêmes découpés en 3 chapitres. le fil directeur est simple et solide : Harrower (Harriet) a transformé le cadavre de Man-Thing en arme, afin de lutter contre la destruction de la planète induite par la vie humaine. Dans un premier temps, les Avengers interviennent pour combattre cette menace planétaire, puis Spider-Man se retrouve impliqué parce que l'esprit de Ted Sallis a attiré l'attention sur l'implication de Kurt Connors, et enfin la nature magique des pouvoirs de Harrower provoque l'implication de Magik (Illyana Rasputin), une mutante dotée de pouvoirs magiques. Pour une raison qui arrange bien le scénariste, l'attaque de Harrower sur Man-Thing a provoqué la résurgence de la conscience de Ted Sallis dans un plan spirituel rattaché aux manifestations du corps du monstre, et c'est ainsi que l'esprit de plusieurs superhéros s'y retrouve successivement, en particulier Captain America, puis Spider-Man. Cette composante du récit fonctionne suivant une logique habituelle dans les comics de superhéros, même si elle nécessite un supplément de suspension consentie d'incrédulité. Cela ajoute une facette de combat plus psychologique, que ce soit le poids des programmes de supersoldats, ou le poids de la culpabilité de Ted Sallis.

En découvrant la composition du recueil, le lecteur y voit une stratégie astucieuse de publication de la part de l'éditeur. Il s'agit d'un récit court d'une centaine de pages, astucieusement présenté comme un épisode spécial des Avengers, puis un de Spider-Man et un des X-Men, autant de têtes de gondole vendeuses. En outre, cela permet également de justifier le fait de confier chaque chapitre entre les mains d'un dessinateur différent. Afin de lier harmonieusement le tout sur le plan visuel, le responsable éditorial a confié chaque chapitre au même coloriste, le studio Guru-eFX. le lecteur commence donc par découvrir la magnifique couverture de Patrick Gleason en dessin de type fil de fer, très évocatrice de la présence immatérielle de Man-Thing. Les couvertures de Daniel Acuña sont tout aussi réussies avec la présence menaçante de l'homme-chose en arrière-plan. Avec les premières pages, Francesco Mobili impressionne le lecteur avec des dessins descriptifs présentant un bon niveau de détails, des textures soignées, puis un Man-Thing massif et pas vraiment humain comme il se doit, des Avengers à l'apparence fidèle à celle de leur série mensuelle du moment, etc. À partir de la deuxième scène, celle dans le marais, le lecteur prend également mieux la mesure de ce qu'apporte la mise en couleurs, en termes d'ambiance, de texture de consistance, de profondeur de champ, etc. La complémentarité entre dessinateur et coloriste fonctionne parfaitement et le lecteur peut se projeter dans chaque environnement, même s'il n'est pas représenté avec un luxe de détails.

Le mode de représentation de Marco Failla est plus classique : des traits d'encrage bien marqués et quelques aplats de noir, de ci, de là. Même si le studio Guru-eFX est toujours impliqué dans sa mise en couleurs, les dessins perdent en texture et en relief, et dès le milieu du numéro, ils perdent également en densité d'informations visuelles, comme si l'artiste fatiguait. Mais dans le même temps, le dispositif narratif du siège de la conscience de Ted Sallis offre une des plus belles scènes : Spider-Man évoque la notion de culpabilité avec Sallis, pour une discussion aussi juste que touchante. Les dessins du troisième épisode se situent entre ceux du premier et du deuxième : manquant un peu de textures, mais avec plus de détails, et une forme de représentation un peu plus naïves. Mobili avait un certain nombre d'Avengers à représenter. Failla a mis en scène l'Ordre : Spider-Man (Miles Morales), Madame Web (Julia Carpenter), Silk (Cindy Moon), Spider-Girl (Anya Corazon), Spider-Woman (Jessica Drew), Ghost-Spider (Gwen Stacy). À son tour, Broccardo doit mettre en scène un groupe de superhéros, cette fois-ci composé de mutants, pas les plus connus : Magik (Illyana Rasputina), Mammomax (Maximus Jensen), Forearm (Michael McCain), Shark-Girl (Iara Dos Santos), Marrow (Sarah), Wolf Cub (Nick Gleason). le combat suit son cours jusqu'au dénouement inévitable (indice : les superhéros gagnent). le scénariste ne s'endort pas en cours de route et continue de modifier à la marge l'origine de Man-Thing dont la plupart des lecteurs actuels n'ont cure. Il établit un autre lien très élégant avec Magik et un personnage qui a beaucoup compté dans ses jeunes années, une belle forme de consolidation de l'univers partagé Marvel.

Cette aventure constitue une histoire agréable, dans laquelle Man-Thing est réduit au rôle d'instrument, et l'esprit de Ted Sallis refait surface, de manière pertinente pour certains aspects, de manière artificielle et vaine pour d'autres. La narration visuelle est professionnelle, de très bon niveau pour le premier numéro, plus convenue et industrielle par la suite. le lecteur venu pour Man-Thing n'y trouve pas son content, celui venu pour un divertissement sans conséquence est globalement satisfait.
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