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Citations sur Ecrits politiques (1928-1949) - Sur le socialisme, le.. (6)

Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traitres n'est pas victime ! Il est complice .
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Parler de la liberté n'a de sens qu'à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre .
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Le 3 mai 1937 , les forces de répression ( garde d'assaut ) contrôlées et appuyées par le parti communiste et ses alliés tentent de prendre le contrôle du central téléphonique de Barcelone , aux mains de la CNT depuis juillet , et affrontent , dans la plus extrême confusion , la base des syndicats anarchistes qui se défend les armes à la main .
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En résumé, si les Anglais rendent incidemment quelques services à la Birmanie, ils les lui font payer très cher. Jusqu'à présent, ils n'ont pas trop brimé les indigènes, parce que le besoin ne s'en pas encore fait sentir. Les Birmans sont encore au début d'une période de transition qui, de paysans agriculteurs, fera d'eux des employés au service de la grande industrie. Leur situation peut se comparer à celle de n'importe quel peuple d'Europe au XVIIIe siècle, avec cette différence toutefois que les capitaux, le matériel d'exploitation, le savoir et la puissance nécessaires à leur commerce et à leurs industries appartiennent exclusivement à des étrangers. Ils se trouvent aussi placés sous la protection d'un despotisme qui les défend pour s'en servir, mais qui les abandonnerait sans scrupules s'ils cessaient de lui être utiles.

Leurs rapports avec l'Empire britannique sont ceux d'un esclave avec son maître. Le maître est-il bon, est-il mauvais ? Là n'est pas la question ; constatons seulement que son autorité est despotique et, disons le mot, intéressée. Si jusqu'ici les Birmans n'ont pas eu trop à se plaindre, un jour viendra où les richesses de leur pays ne subviendront plus que difficilement aux besoins d'une population sans cesse croissante. C'est alors qu'ils pourront apprécier la reconnaissance du capitalisme envers ceux dont il a besoin pour subsister.

George Orwell, « Comment on exploite un peuple : l'Empire britannique en Birmanie », in. Écrits politiques (1928-1949), Agone, Collection Banc d'essais, 2009, pp. 47-48 (traduit de l'anglais par Raoul Nicole)
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La meilleure manifestation du point de vue pessimiste, sans doute – en tout cas en anglais et au cours de ces dernières années –, est le livre de F.A. Voigt, Rendez à César, publié vers 1938. Ce livre extrêmement documenté est surtout une analyse du communisme et du nazisme, et sa thèse principale est que les sociétés qui cherchent à établir un « paradis sur terre » finissent toujours dans la tyrannie. Tout au long de l'ouvrage, Voigt assume l'idée que le communisme russe et le fascisme allemand sont pratiquement identiques et poursuivent le même objectif. Il s'agit évidemment d'une simplification abusive, incapable d'expliquer tous les faits connus. Néanmoins, Voigt présente de bons arguments en faveur d'une réduction de l'emprise de la politique et contre les espoirs excessifs qui sont mis dans l'action politique. Son argument de base est fort simple : s'il a pour but la société parfaite et pense savoir comment l'atteindre, un homme d'État ne se laissera arrêter par rien pour forcer les autres à suivre le même chemin, et ses idéaux politiques seront inextricablement liés à son désir de rester au pouvoir. En pratique, on ne parvient jamais à la société parfaite, et le terrorisme employé dans ce but n'engendre rien d'autre qu'un besoin de terrorisme sans cesse renouvelé. En conséquence, la tentative d'établir la liberté et l'égalité aboutit toujours à un État policier ; si, à l'inverse, partant de l'idée que la nature humaine est mauvaise, on se fixe des buts plus limités, on parviendra peut-être à une société relativement décente.

George Orwell, « La révolte intellectuelle », in. Écrits politiques (1928-1949), Agone, Collection Banc d'essais, 2009, pp. 247-248 (traduit de l'anglais par Bernard Hoepffner)
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Plusieurs critiques ont suggéré que l'auteur de 1984 a dans l'idée que celui-ci, ou quelque chose qui y ressemble, se réalisera au cours des quarante prochaines années dans le monde occidental. C'est inexact. Je pense que, compte tenu du fait que ce livre est somme toute une parodie, quelque chose qui ressemble à 1984 pourrait arriver. C'est la direction dans laquelle va le monde à notre époque, et cette tendance s'enracine dans les fondations politiques, sociales et économiques de la situation mondiale contemporaine.

Le danger réside tout particulièrement dans la structure qu'imposent aux communautés socialistes et libérales capitalistes la nécessité de se préparer à une guerre totale avec l’URSS et l’existence de nouvelles armes – dont la bombe atomique bien sûr est la plus puissante et la plus connue du public. Mais le danger réside aussi dans l’acceptation d’une manière de voir totalitaire par les intellectuels de toutes les couleurs.

La morale à tirer de ce dangereux cauchemar est simple : « Ne permettez pas qu’il se réalise. Cela dépend de vous. »

George Orwell, Deux déclarations sur 1984 », in. Écrits politiques (1928-1949), Agone, Collection Banc d'essais, 2009, p. 356 (traduit de l'anglais par Jean-Jacques Rosat)
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