AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,33

sur 489 notes
5
45 avis
4
34 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mouais… Pas vraiment convaincue par ce livre je suis (faites pas gaffe je parle comme Yoda parfois, ça m'échappe). Il traînait sur ma PAL depuis des lustres, il était arrivé chez moi je ne sais plus trop quand (2016 ? avant ?) par la poste dans un colis anonyme (si si je vous assure, c'est un peu flippant non ?). Bref, ça c'est pour la petite histoire. Il fallait bien que je le lise un jour et j'ai pensé que c'était le bon moment, ces petites vacances que je viens de passer dans le Gers, je me suis dit «tiens, tu vas avoir le temps de lire deux ou trois bouquins au moins » et j'ai chargé la valise… Tu parles Charles ! Je n'ai même pas réussi à finir celui-ci pendant le séjour.

Donc Luz… ou Lili si vous préférez, c'est le nom d'une jeune femme qui part à la recherche de ses origines et qui - en même temps - remue toute la merde des années de dictature en Argentine. Et la merde, c'est rien de le dire, y'en a un paquet sur cette période, ça dégouline de partout, ça suinte par les interstices et ça finit par tout recouvrir.
Ou presque.
Parce qu'heureusement il y a toujours des gens qui se battent, des gens qui résistent, des gens qui ont des idéaux et qui les défendent, des gens biens pour résumer et donc des gens qui, hélas en ces temps sauvages, sont condamnés à mourir ou à disparaître. Ce qui revient au même en l'occurrence puisque la plupart de ceux qu'on appelle « les disparus », les desaparecidos, sont en réalité des morts dont on n'a jamais retrouvé les corps. Et pour cause : il s'agit de personnes victimes de disparitions forcées, qui ont été secrètement arrêtées et tuées lors de la « guerre sale », entre 1976 et 1983 pendant la Dictature militaire de la Junte. Eh oui, ça pue je vous avais prévenu, ça s'appelle un crime contre l'humanité… (même si les généraux et autres salopards impliqués vous diront : sans corps - sans preuve donc - pas de crime ; c'est justement le coeur de leur tactique, ne tombez pas dans le panneau, on parle de plus de 30 000 personnes quand même…)

Aussi, à travers l'histoire de Luz, Elsa Osorio évoque ces heures sombres de l'Argentine, ces heures (jours, mois, années…) qu'on a cherché par ailleurs à effacer par le biais de lois d'impunité, comme la Loi de l'Obéissance due par exemple qui permet aux enfoirés de se cacher derrière le « je ne faisais qu'obéir aux ordres », yeah joyeuse amnistie tout le monde, et c'est pas une invention du roman, ça existe pour de vrai. La merde je vous dis ! Tout est vrai dans cette histoire, y compris ce qui en constitue la trame, l'affaire dite des enfants volés : lorsqu'une opposante était enceinte, l'accouchement avait lieu en prison, et le bébé était placé dans une famille de policiers ou de militaires. On compte plus de 500 enfants ainsi volés à leur famille. Souvent, la mère était jetée en pleine mer, nue, peu après l'accouchement (dans le livre on dit qu'elle est « transférée », pouah le langage militaire ça me fait tout simplement gerber …).

Pour conclure, si je n'ai pas été convaincue par le livre (pourtant bien construit mais je sais pas, il m'a manqué un truc), je suis par contre entièrement convaincue de la nécessité d'écrire des livres là-dessus et de lutter ainsi contre l'oubli. J'ai déjà lu jadis (deux fois même) un roman qui m'a beaucoup marqué sur le même sujet , le très noir Bastille Tango de Jean-François Vilar.
Lien : https://tracesdelire.blogspo..
Commenter  J’apprécie          144
Ce roman a pour toile de fond la dictature des militaires en Argentine et la période de transition vers la démocratie. Il nous raconte l'histoire de Luz, arrachée à sa mère peu après l'accouchement et confiée à un couple qui vient de perdre son enfant et dont le grand-père est un militaire haut placé, responsable d'enlèvements et d'un centre de détention et de tortures. Vingt ans plus tard, Luz raconte les circonstances de son enlèvement et les évènements qui ont suivi à son père, un inconnu, qu'elle vient de retrouver. L'intrigue est passionnante et se lit comme un roman policier. Néanmoins, j'ai trouvé les personnages principaux monolithiques, surtout dans la deuxième partie, et certains dialogues un peu simplistes. J'ai donc été un peu déçue par la lecture de ce livre dont j'attendais tant.
Commenter  J’apprécie          133
J'avais envie de revisiter un passé proche encore, celui de la deuxième moitié des années 70, plus précisément la terrible année que fut pour l'Argentine 1976. Si en France nous la gardons en mémoire, c'est surtout pour les heures très chaudes de sa canicule. Nous avons, j'ai assisté de loin à l'avènement de cette dictature militaire. Je me suis indigné alors comme tout militant de gauche qui se respectait. Puis d'info atroce en info sanglante, nous avons appris les enlèvements et les disparus ( 30 000 ), les tortures et les morts (15 000 fusillés), les emprisonnements ( 9000 prisonniers politiques), les exilés ( 1,5 million )… et les bébés enlevés à leur naissance et confiés à des familles proches du pouvoir militaire ( au moins 500 ).
C'est l'histoire de l'une d'entre ces "orphelins adoptés, Luz, que nous raconte ce livre, qui débute en cette terrible année 76 pour s'achever en 1998 avec la "première victoire" obtenue par le mouvement des Grands Mères.
Le mérite de ce livre est de réussir ce travail de mémoire, cette approche pédagogique à travers le romanesque.
Et ce qui est plutôt pas mal fait dans les deux premiers tiers de l'ouvrage ( consistance des personnages, intérêt, rythme, alternance des situations), se transforme dans le troisième en une espèce de mièvrerie où la psychologie des personnages est réduite au niveau élémentaire, peu travaillée, peu creusée, pas assez fouillée… cédant la place à des clichés pour amateurs d'eau de rose.
Un autre de mes reproches concerne, lui, la structure narrative, laquelle fondée sur une confession-récit, brouillonne brusquement, cafouille, laisse des personnages de premier plan se perdre… pour toujours, et affadit une histoire pourtant prometteuse.
Quelques coquilles émaillent l'édition de poche… sans faire pleurer les yeux.
En conclusion, ce livre vaut par son contexte et le thème abordé, pour les personnages… même si certains sont abandonnés en cours d'histoire et livrés à quelques raccourcis intellectuels naïfs. Il ne brille pas vraiment par son style "passable", et pour reprendre la célèbre formule : Elsa Osorio aurait pu et peut mieux faire.


Commenter  J’apprécie          90
La dictature argentine vue par une femme qui ,enfant a été enlevée pour satisfaire un couple militaire stérile.En toute impunité,ils enlevaient,tuaient ,torturaient ,mutilaient,pillaient quiconque leur résistaient.Livre puissant,à l'écriture minimaliste,dont la première partie est haletante.








Commenter  J’apprécie          40
Le roman commence en Argentine en 1976. Liliana, prisonnière et opposante à la dictature militaire, donne naissance à une petite fille qui lui sera arrachée au bout de quelques jours. La fillette, est ainsi donnée à une famille favorable au régime politique, et élevée sans qu'on lui révèle son lourd passé. Les années passent, et l'enfant, prénommée Luz, grandit dans une jolie cage dorée. Mais dès son plus jeune âge, la petite fille pressent que son entourage lui cache la vérité. Est-ce perceptible dans le regard coupable, mais attentionné, de son père Edouardo ? Ou bien s'agit-il des piques désagréables que sa mère lui lance régulièrement ? Sans pouvoir saisir précisément ce qui lui échappe, Luz est de plus en plus consciente que son histoire personnelle est teintée de drame.

Par le biais de ce roman polyphonique dans lequel les voix se succèdent pour apprendre au lecteur des bribes de vérité, Elsa Osorio s'attarde sur les heures sombres de son pays meurtri. À travers les secrets de famille de Luz, c'est toute l'Argentine qui souffre. L'autrice rend hommage à ses résistants torturés, assassinés, à ses familles décomposées et à ses milliers d'enfants orphelins. Si je n'ai pas vraiment adhéré au style du roman que je trouve trop peu littéraire (mais il s'agit peut-être de la traduction), et si j'ai également regretté des longueurs pénibles ; j'ai en revanche aimé me plonger dans cette époque qui m'était complètement méconnue. J'aurais même aimé que le roman en dévoile davantage sur l'aspect historique, et s'éloigne de l'histoire un peu mièvre des personnages. Si ce n'est pas complètement concluant pour moi, ce roman séduira tous les amoureux des intrigues pleines de secrets de famille.
Commenter  J’apprécie          20
Il est indispensable de connaître ces drames d'enfants arrachés à leurs parents, leur histoire volée et falsifiée durant les années de dictature, sous le régime de la junte militaire, en Argentine.
Pour cela, j'ai lu le livre jusqu'au bout, instructif donc, mais écrit façon grand roman populaire, roman fleuve, il ne m'a pas remuée comme il aurait dû.
Commenter  J’apprécie          11
Je n'ai pas pu le finir, je m'en suis lassée. L'auteur fait parler plusieurs personnages à la fois....... Je me suis un peu perdue dans l'histoire, la chronologie, les personnages. Soit je n'étais pas totalement perméable à l'histoire, soit effectivement la narration est un peu trop décousue à mon goût ?
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (975) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}