AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791022607339
400 pages
Editions Métailié (18/01/2018)
3.63/5   73 notes
Résumé :
Qui est Juana ? Une militante révolutionnaire qui a trahi ? Une mère qui échange sa vie contre celle de son enfant ? Ou la prisonnière d’un cauchemar qui tente de survivre ?

Une femme, médecin sans histoire, est retrouvée noyée près de Saint-Nazaire. La jeune journaliste locale ne croit pas à la thèse du suicide et remonte le fil : elle découvre l’horreur de la dictature argentine, et un étrange échange de mails entre un jeune homme en colère et une f... >Voir plus
Que lire après Double fondVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 73 notes
5
3 avis
4
14 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
1 avis
Argentine, 1978. La Coupe du Monde de football bat son plein, la dictature militaire de Jorge Videla aussi, depuis le coup d'Etat de 1976. Les opposants sont séquestrés et torturés dans les locaux de l'ESMA, l'Ecole de la Marine, à quelques encablûres du stade de Buenos Aires.

France, 1978. Pendant que les exilés argentins réfugiés dans l'Hexagone appellent à boycotter la Coupe du Monde en dénonçant les violations des Droits de l'Homme commises dans leur pays, la junte met sur pied le Centre Pilote de Paris pour surveiller ces fauteurs de troubles et assurer la propagande du régime.

Argentine, 1978. Juana, membre des Montoneros, groupe armé rebelle, est arrêtée et emmenée à l'ESMA. Après bien des tortures, elle subit un ultime supplice : accepter de collaborer avec les militaires ou voir son fils de trois ans aux mains de ses bourreaux. Le dilemme est vite résolu. Parce qu'elle parle français, Juana est envoyée à Paris, au Centre Pilote, pour infiltrer les groupes d'opposants. Surveillée de très près – jusque dans son lit – par son tortionnaire/protecteur/amant forcé, elle ne renonce cependant pas à la lutte et s'efforce de retenir tous les noms, ceux des oppresseurs et des victimes, pour pouvoir tout raconter plus tard. Entre sa terreur pour la vie de son fils et sa crainte d'être reconnue par ses anciens compagnons d'armes qui la considèrent désormais comme une traîtresse, un coup de foudre lui indiquera une possible échappatoire...

France, 2004. A Saint-Nazaire, ville paisible avec moins d'un crime par an, on retrouve le cadavre d'une femme, Marie le Boullec, noyée dans la mer. Accident, suicide, meurtre ? La police n'a pas très envie d'enquêter, contrairement à Muriel, jeune journaliste entêtée ayant une revanche professionnelle à prendre. Aidée de Marcel, son amoureux transi, et de Geneviève, la vieille voisine de Marie, elle tente de cerner celle-ci, femme discrète d'origine argentine, médecin dévouée et appréciée. Quand l'autopsie révèle que Marie est tombée à la mer depuis une hauteur conséquente et qu'elle avait du Penthotal dans le sang, Muriel fait le rapprochement avec les « vols de la mort » lors desquels les prisonniers de la junte étaient anesthésiés puis jetés à l'eau depuis les airs. Un crime lié aux années de la dictature ? L'enquête est délicate et difficile, tant les langues craignent de se délier. Paranoïa ou méfiance justifiée, la menace de répression semble à peine moins forte qu'à la grande époque de l'ESMA.

Le roman va et vient entre présent et passé, entrecoupé d'échanges d'e-mails entre Soledad et Matías, dans lesquels une mère essaie d'expliquer à son fils pourquoi elle l'a abandonné. Fil après fil, après bien des noeuds, la trame se tisse et le portrait apparaît : celui d'une femme aux multiples identités, qui tente de reste droite bien que prisonnière de son passé et d'un amour tordu, et celui d'un pays qui n'a pas encore digéré ses années de plomb : même si les dignitaires du régime ne sont plus au pouvoir, beaucoup ont assuré leurs arrières en se recyclant chefs d'entreprises plus ou moins floues. Heureusement, d'autres n'échappent pas aux tribunaux*.

Dans la lignée de « Luz ou le temps sauvage », Elsa Osorio nous emmène à nouveau dans le passé glaçant de l'Argentine, dont les échos sinistres continuent de résonner, et creuse encore le sillon de l'Histoire pour en faire jaillir quelques éclats de vérité. En dépit des amourettes hystériques et dispensables entre Muriel et Marcel, « Double fond » est un roman habilement construit, sombre et captivant, un quasi-documentaire à suspense dans lequel beaucoup de choses se cachent sous les apparences.

*http://www.rfi.fr/hebdo/20171201-dictature-argentine-esma-proces-emblematique

En partenariat avec les éditions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          623
Mais qui est cette femme ? Lucia, Maria, Marie, aux multiples identités, veuve depuis peu, , un médecin sans histoire, retrouvée noyée près de Saint- Nazaire, à la Turballe , en 2004.......
Une mère qui a voulu épargner la vie de son enfant ?
Une ancienne militante révolutionnaire qui aurait trahi ?
La prisonnière d'un cauchemar ancien qui tenterait d' y survivre?
La police conclut trop rapidement à un suicide ..
Mais Muriel , une jeune journaliste locale apprend qu'elle était Argentine ......
Elle mène l'enquête , pressent que la victime dont elle cherche activement le nom aurait été jetée d'un avion comme aux heures les plus sombres de la dictature militaire argentine qui fit des dizaines de milliers de morts entre 1976 et 1983 ........
Au fil du temps , elle va reconstituer le parcours de cette femme , ancienne militante dès FAR: forces armées révolutionnaires puis des Montoneros : organisation de la lutte armée de tendance péroniste, de gauche, a été torturée à l'ESMA : (centre de détention et de torture pendant la dictature en Argentine) , brûlures , dard électrique, odeur de la peur et de la mort, cris de douleur , faim, tant et tant de saletés........
Elle a sacrifié sa liberté et accepté de collaborer pour sauver la vie de son enfant de trois ans : faussement repentie, elle a travaillé clandestinement au Centre Pilote de Paris :" un cloaque puant dans des pièces élégantes et claires ".
Là, elle sera chargée d'infiltrer les associations qui se mobilisaient contre la participation à la coupe du monde de foot en 1978, et aussi, pour épauler un amiral qui se vouait à une carrière politique ........
L'auteur entre présent et passé (1978 , 1984, 2004 ) construit avec talent et efficacité un puzzle vertigineux , qui fait froid dans le dos , en mêlant fiction et réalité oú les événements et les péripéties s'enchaînent parfaitement : cruauté et cynisme absolus d'un régime militaire violent qui n'hésite devant aucune horreur dans les camps de détention, fonctionnaires véreux , écoutes, traquenards , angoisse , secrets, peurs , vies sacrifiées , tortionnaires patentés , identités clandestines, passion amoureuse conjuguée à des péripéties politiques .......
Un ouvrage qui ressemblerait à un documentaire si ce n'est le côté romanesque , tellement l'auteur a restitué de main de maître l'histoire et les horreurs de la dictature en Argentine .
Ce récit d'espionnage est un kaléidoscope glaçant , le nom de la doctoresse qui s'appelait Juana est le symbole de cette histoire tragique !
Traduit de l'espagnol aux éditions Métallié , par François Gaudry .
Commenter  J’apprécie          364
Une femme noyée est retrouvée sur la plage près de Saint-Nazaire, Médecin sans histoire, et sans passé, la piste la plus évidente est le suicide ? Muriel, une jeune journaliste qui veut faire sa place dans sa nouvelle rédaction régionale, aidée d'un ami et de la vieille voisine de la victime va tenter de percer le mystère de cette mort. Une mort qui n'est pas vraiment un suicide, mais une mort qui ne semble pas trop intéressée les autorités locales, une mort à l'argentine...
En effet, elle semble avoir été jeté d'un avion à la mer, vivante et anesthésiée, ce qui ressemble fort à ces vols de la mort de la dictature argentine...

Entre présent et passé, l'auteure m'a souvent perdu dans ses allers-retours entre 1978 et 2005. Comme elle m'a également égaré entre les prénoms de la victime, Marie, Maria, Juana, Soledad... plusieurs prénoms pour une même personne et une histoire entre Saint-Nazaire, Marseille et Buenos Aires, le flou s'est fait autour de moi ayant du mal à suivre le cheminement de cette militante.

Limite la fiction fait un pas de côté, pour mettre en avant le côté presque documentaire de l'histoire. L'ESMA, cette école de mécanique de la marine qui fut le centre de détention et de torture privilégié de la dictature, est au coeur du roman, comme tout livre portant sur cette période sombre de l'Argentine. C'est aussi un roman sur le militantisme que Muriel essaiera de pénétrer au bout de son enquête. Ignorante au début, elle écumera les archives afin de comprendre le passé de la victime, Marie, Maria, Juana, Soledad (quel beau prénom) pendant le mondial de la honte... Trop de prénoms pour une même personne sous des identités différentes.

Une fois n'est pas coutume, j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman argentin. Peut-être trop confus, à mon sens, très politique, mais de cela je l'ai ressenti dès les premières pages...
Commenter  J’apprécie          353
" Double fond" est un roman éprouvant, dur. Comme la plupart des romans qui se passent en Amérique latine il est question de dictature, de tortures. Dans "double fond" Elsa Osario nous perd un peu avec ses personnages aux multiples identités, mais n'est-ce pas le but recherché ?
Au départ il y a une femme médecin qui est retrouvée morte à côté de Saint Nazaire., un suicide ? Muriel, jeune journaliste n'y croit pas, elle va alors investiguer et nous emmener par le biais de ses recherches en Argentine en 78 où la dictature règne et où la violence n'épargne personne.
On est un peu dans un roman d'espionnage complexe qui au-delà du côté romanesque nous rappelle ou nous apprend les liens avec des membres du gouvernement français, l'existence du centre pilote de Paris ou encore "les vols de la mort".
Les échanges épistolaires entre celle que l'on va appeler Juana et son fils, sont bouleversants.
Complexe, exigeant, instructif, bouleversant voilà tout ce qu'est ce roman.
Commenter  J’apprécie          343
J'avais déjà noté ce livre, suite à la critique enthousiaste d'Annette(55), et, hasard heureux, une collègue professeur d'espagnol vient de me l'offrir. Merci, Anne!

Quelle histoire prenante, éprouvante aussi ! L'auteure argentine écrit sur son pays avec passion, intensité ; le lecteur est tout de suite happé par le parcours douloureux de Juana, devenue Marie. Alternant sa confession écrite à son fils Matias, et l'enquête de Muriel, une journaliste de Saint-Nazaire, obsédée par la mort suspecte d'une mystérieuse femme médecin d'origine argentine, le roman mêle habilement différents genres: psychologique, policier, espionnage.

Les thèmes du militantisme, de la trahison, des choix vitaux, des déchirements d'une vie sont au coeur de cette histoire, inspirée de témoignages de survivants de l'Esma, centre de détention et de torture pendant la dictature militaire en Argentine. A travers le destin de Juana, le double fond ( excellent titre, le même en espagnol) de son existence , où elle doit sans cesse simuler le repentir tout en espérant se venger, où ses secrets pèsent fort et la tourmentent, c'est tout un peuple qui a tant enduré qui s'exprime.

L'auteure montre bien l'ambiguïté de certaines prises de position, les compromis politiques, le fait que certains criminels n'ont jamais été punis. Les terribles souffrances des prisonniers aussi, leur fausse liberté quand ils sont utilisés comme espions. Et ces vols de la mort font frémir.

le personnage de Juana est magnifique, terriblement émouvant, et ses yeux ardents et tristes resteront ancrés longtemps dans mon esprit... Un livre marquant, à lire!

.
Commenter  J’apprécie          300


critiques presse (2)
LeMonde
23 février 2018
Pour « Double fond », la romancière Elsa Osorio a enquêté dans la capitale française pour retracer l’histoire d’une trouble officine installée là par Buenos Aires dans les années 1970.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
24 janvier 2018
Double fond croise les genres, entre enquête journalistique et roman policier, pour aboutir à ce qu’il est préférable de ne parfois jamais savoir.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
J'avais promis de t’écrire pour tout te raconter mais depuis des jours je tourne en rond, j’écris et je jette. Une lettre comme celles d'autrefois : j’aime écrire à la main. Il y a si longtemps que je voulais t’écrire, mais impossible de laisser quelque chose qui pourrait tomber entre leurs mains. Les lettres se nouent et forment des mots dans ma tête. Bruissent. J'aime ce chuchotement de la plume sur le papier. Elle le caresse, l’égratigne, fait surgir des mots cachés, prisonniers. Comme ces noms que je comptais sur les doigts de la main gauche : ceux des nôtres, et sur la main droite ceux de nos ennemis. Des noms que je répétais sans cesse, comme une lente litanie, une prière païenne. Je m’en souviens encore et il y aura bientôt vingt-sept ans, depuis ce 16 septembre 1976 où j'ai commencé à les mémoriser.
Commenter  J’apprécie          110
- J'aimerais que tu sentes l'odeur de la mer. - Yves a inspiré lentement, profondément, comme s'il voulait s'introduire dans cette odeur et y plonger Juana. - J'aime l'odeur de la mer au coucher du soleil, à l'approche d'un orage, le matin. Et ce soir ici, avec toi, c'est sublime. L'odeur de la mer a changé dès que tu es arrivée.
Soledad sourit. En ce moment elle est Soledad, l'amante d'Yves. Elle aussi sent la mer. Depuis toujours. Pour elle l'odeur de la mer est celle de La Paloma, la mer de son enfance, l'odeur d'algues et de rochers, l'odeur des jeux avec ses frères dans les pinèdes et les dunes, la baleine que parfois ils apercevaient. Elle ne parle jamais de La Paloma, ni de la maison de ses parents à Anaconda, où elle a vu les plus beaux crépuscules du monde, mais à Yves, pourquoi ne pas le lui dire : ça sent comme à La Paloma.
Commenter  J’apprécie          91
"Juanma saute et ça lui fait mal, tous ces hommes et ces femmes qui sautent dans la rue lui font mal, bondissant , s'enfonçant dans leur propre corps ,la haine monte, comme une lave bouillante, Juana, un volcan sur le point de vomir sa lave sur tous ces gens qui chantent ......
Une haine qu'elle pensait n'avoir jamais ressentie auparavant , avec cette intensité, quelle connerie, elle avait assisté à des choses terribles à l'époque, mais c'était eux, les Assassins , cette foule, par contre, ce sont des gens ordinaires.,des gens heureux, qui chantent ......Sont- ils aveugles ?ils ne savent donc pas qu'on a Tué et qu'on continue de Tuer des Milliers de Personnes dans notre pays ?"
Commenter  J’apprécie          111
Après avoir lu sur Internet le premier rapport sur les vols de la mort, je n’ai rien pu faire d’autre que de continuer à lire, malgré mes difficultés à comprendre l’espagnol. Je ne suis pas allée à La Turballe ni à l’hôpital de Saint-Nazaire ni à celui de Pornichet où travaillait Marie Le Boullec.
La rédaction fermait et je n’avais pas encore écrit un seul mot. J’ai rédigé l’article à toute vitesse, avec toute la charge émotionnelle de ce que j’avais lu, mais sans dire un mot de mes soupçons.
J’ai suivi les conseils de Fouquet : ne pas prévenir qu’on est sur une piste, au risque de laisser filer l’hypothétique criminel. Vous aurez tout le temps de raconter si jamais on le trouve, m’a-t-il dit, en citant en exemple le cas de ce dealer tabassé dans une rue de son quartier. Muet de peur, il avait refusé de révéler qui l’avait agressé. La piste que suivait Fouquet était la moins évidente, rien à voir avec un règlement de comptes entre bandes rivales, juste une histoire avec sa petite amie du lycée.
J’apprends à dire sans dire. C’est un défi. Dans le papier sur Marie, une seule phrase pouvait suggérer l’orientation de mon enquête… ou n’importe quelle autre.
« Les Grecs appelaient ananké l’impossibilité d’échapper au destin, en dépit des efforts de l’être humain pour se croire libre. L’ananké, si chère aux romantiques, surtout à Victor Hugo, a rattrapé la femme de La Turballe. »
Je pensais que le rédacteur en chef allait se montrer réticent, les références littéraires ne sont les bienvenues ni dans la rubrique ni dans le journal, mais il était si tard quand j’ai envoyé mon papier que personne n’a dû le lire. Dans les pages politiques, où j’écrivais avant, pas une ligne ne passait sans être revue et corrigée. J’aurais aimé écrire beaucoup plus, mais j’ai choisi la prudence.
Le jour s’était levé quand je suis allée dormir, angoissée.
Je sais vraiment peu de choses sur l’histoire de l’Amérique latine. La presse avait suivi avec intérêt la détention de Pinochet à Londres en 1998. Je l’ai lu aujourd’hui dans les archives. Et si j’ai été impressionnée que ses avocats défendent l’usage de la torture, cette sophistication du mal consistant à jeter les détenus vivants et anesthésiés à l’eau m’est intolérable. Les vols de la mort. Comment peut-on être aussi cruel ?
Ce que j’ai lu dans le témoignage d’un survivant est-il possible ? Pour alléger la conscience des tortionnaires, un prélat de l’Église argentine citait la phrase biblique : il faut séparer le bon grain de l’ivraie.
Commenter  J’apprécie          20
Ce sont des pêcheurs qui l’ont trouvée, à La Turballe. Dans sa robe à fleurs, le visage serein, le corps bien conservé. Il n’y avait pas longtemps qu’elle était morte, a dit le médecin légiste.
Maintenant que j’ai pu mener l’enquête et reconstituer son histoire, je vois que même en cela, en laissant son corps arriver là, elle avait eu le sens de l’à-propos. Cette idée de se sauver à tout prix, qu’elle avait appliquée toute sa vie, elle l’avait gardée jusque dans sa mort.
La mort, elle n’avait pu y échapper, mais on aurait dit qu’elle s’était arrangée pour qu’on finisse par l’apprendre. Que se serait-il passé si la marée l’avait entraînée ailleurs, ou – comme c’était le plus probable – au fond de la mer ? Et que se serait-il passé si au journal on ne m’avait pas mutée du siège central, de Rennes, à Saint-Nazaire, pour couvrir des faits divers et ne plus fouiner là où il ne faut pas, mademoiselle Le Bris – histoire de me faire comprendre que personne n’est irremplaçable. Sans compter le commissaire Fouquet, un brave type, le contraire d’un imbécile, même s’il cache bien son jeu.
On n’aurait rien su. Ce n’était pas la première fois qu’elle s’en serait allée sans laisser de traces. Une de plus. Dans un petit village perdu de la côte française, au XXIe siècle, et sous une autre identité. Qui aurait pu le soupçonner ?
Fouquet m’a lancé l’hameçon et j’y ai mordu. Parce que c’est lui qui m’a dit que Marie Le Boullec était d’origine argentine et que la cause de son décès était l’asphyxie par immersion. Peu de temps auparavant, il avait lu dans le journal un article qui l’avait impressionné sur les noyés en Argentine, que l’on trouvait dans les années 70 sur une plage quelconque, ou les côtes du pays voisin.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Elsa Osorio (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elsa Osorio
https://www.librairiedialogues.fr/livre/13111937-double-fond-elsa-osorio-anne-marie-metailie Elsa Osorio nous parle de son livre "Double fond" (éditions Métailié), dans l'émission Dialogues littéraires, réalisation : Ronan Loup. Interview par Laurence Bellon.
Retrouvez-nous aussi sur : Facebook : https://www.facebook.com/librairie.dialogues Twitter : https://twitter.com/dialogues Instagram : https://www.instagram.com/librairiedialogues
autres livres classés : dictature argentineVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (152) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}