AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,46

sur 274 notes
5
11 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Lorsqu'en 1991, Akira sort dans les salles de cinéma françaises, il fait l'effet d'une bombe. L'animation japonaise et les mangas passent du statut de micro-niche à celui de phénomène de société. En quelques années, la France deviendra l'un des principaux marchés du manga à l'exportation.
Glénat, qui publiait alors le manga Akira en Kiosque, stoppe sa publication (et tant pis pour ceux qui avait acheté les 31 premiers numéros...) pour relancer la série en grand format. Des albums de 180 pages, couverture cartonné, papier glacé et planches colorisées et au sens de lecture occidental. du grand luxe, et le prix s'en ressent, mais le succès est au rendez-vous. La série compte 14 tomes (en vérité 13 + un art-book).
Dix ans plus tard, Glénat rééditera Akira en album brochés noir et blanc, respectant la tomaison originale (6 volumes, au nombre de pages variable), mais toujours dans le sens de lecture occidental. Ce n'est qu'en 2016 que sera publié une ultime édition dans le sens de lecture japonais. le tome 5 paraîtra en Novembre 2018 et le dernier devrait sortir début 2019.

Personnellement, j'ai découvert Akira à 13 ans, en 1992, en prépublication dans les pages du magazine Kaméha. Habitué à Astérix, Picsou et Pif Gadget, je peux dire que le choc culturel a été énorme ! J'ai découvert que la bande dessinée pouvait être autre chose que des histoires humoristiques et enfantines.
La version que j'ai choisi de critiquer est la seconde, en noir et blanc et sens de lecture occidental.

En 1982, une bombe atomique a rasé Tokyo, entrainant le début d'une troisième guerre mondiale. Trente huit ans plus tard, Néo-Tokyo est rebâtie sur les cendres de l'ancienne capitale. Kaneda et sa bande vont croiser la route d'un étrange enfant avec un numéro 26 tatoué sur la paume. Celui-ci causera un accident qui mènera Tetsuo à l'hôpital. En voulant retrouver l'enfant, Kaneda se retrouvera pris bien malgré lui dans un conflit opposant le gouvernement et un groupe de résistants. Ces derniers cherchent à découvrir ce que cache le projet top secret nommé Akira.

Dès les premières pages, on comprend que la réputation du manga n'est pas usurpée. le trait est clair et détaillé, le découpage est efficace, les scènes d'action, nombreuses, sont toujours lisibles. Les scènes s'enchainent de manière logique et l'histoire ne souffre d'aucun temps mort. On comprend aisément le rôle et la motivation des nombreux personnages. L'histoire est un parfait mélange de science-fiction, d'action et d'espionnage. Les 360 pages se lisent d'une traite.

Le premier tome met en place l'opposition entre Kaneda et Tetsuo. Ce dernier, qui a développé d'étranges dons depuis son accident, est grisé par son pouvoir. du projet Akira, on ne saura pas grand chose, mais les gamins aux paumes numérotés semble y être lié, et le Colonel Shikishima, le seul membre du gouvernement qui semble connaitre la vraie nature d'Akira, en a visiblement peur.
La moto est particulièrement mise à l'honneur dans cet album, avec des dizaines de pages d'affrontements motorisés spectaculaires.

L'histoire est bien lancée, et on a qu'une envie : enchainer sur le tome 2 !
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          125
On en présente plus Akira, manga culte et salué par la critique. Il faut dire que le manga ne manque pas d'arguments pour décrire cet univers de dystopie. Dans ce neo Tokyo très développé visuellement, car il vrai, il possède tous les ingrédients du monde post apocalypse, ajouté à cela guerre des gang et corruption avec le thème de la science-fiction en ligne de fond. L'auteur nous offre pour ce premier tome de l'action et des émotions où il n' y a aucun temps mort le tout parfaitement bien ficelé. Les personnages ont tous quelque chose de particuliers et ont chacun un rôle un jouer. Un manga très explosif. devenu culte
Commenter  J’apprécie          112
Il était temps après toutes ces années que je me lance dans ce titre culte pour tout fan de manga. Akira est longtemps resté pour moi, un manga que je pensais trop fouillis voire mal dessiné, et je lui préférais sa version animée. Mais comme j'avais tort. Je m'accrochais à mon souvenir de jeune ado de la version colorisée. En ouvrant cette nouvelle édition grand format et surtout noir & blanc que Glénat a sortie ces dernières années, je me suis rendue compte à quel point je me trompais.

Akira est un titre dont on connait presque tous l'histoire grâce au film animé, mais en découvrant le manga je me suis rendue compte de la richesse de l'univers mis en place par Otomo, richesse qui a été largement simplifiée dans le film. C'est donc avec la sensation de découvrir une toute nouvelle oeuvre que j'ai abordé cette lecture.

Celle-ci se fait à 100 à l'heure. Les personnages, qui sont dans un univers post-apocalyptique plus vrai que nature, sont sans cesse en mouvement. Il leur arrive des aventures en permanence et cela rend la lecture très dynamique. On ne souffle jamais avec eux. Quand je dis eux, je parle de la bande de motards de Kaneda que l'auteur nous présente rapidement. Ils sont en conflits avec d'autres bandes, avec la police, avec les institutions en général, image par excellente des ados rebelles. L'ensemble crée un univers décalé et survolté mais extrêmement prenant.

Et alors qu'on pourrait s'attendre à une banale histoire de loubards révoltés et un peu accros à la dope, le mangaka introduit avec audace un élément fantastique qui vient tout faire basculer. On sent alors à quel point il a bien pensé l'ensemble de son univers. Il a bâti un monde où il y a eu une mystérieuse catastrophe autrefois et qui semble avoir du mal à s'en remettre, un monde qui est sans cesse sur la corde raide, comme les personnages que l'on suit. Puis, brusquement quelque chose ou plutôt quelqu'un vient refaire tout basculer et la menace gronde de plus en plus, mais une menace encore bien imprécise. D'où viennent ces manifestations de pouvoir ? Que cache le gouvernement ? le héros, Kaneda, se retrouve pris au milieu de tout ça sans le vouloir, et c'est à travers son regard et ses aventures qu'on va découvrir une histoire bien plus vaste, impliquant aussi bien ses amis, qu'une mystérieuse organisation et le gouvernement.

Du côté des dessins, j'ai été surprise par la modernité de ceux-ci. C'est un découpage classique et très sobre mais impactant pile quand il faut. Les designs sont marquants et assumés. le dessin un peu rond d'Otomo me plaît assez. Et surtout, j'aime beaucoup l'utilisation importante qu'il fait des décors et des méchas. J'ai été surprise de le trouver autant d'actualité, même si années 80 oblige, je ne peux m'empêcher de trouver un petit air de Terminator et Blade Runner à cet univers ^^

Le premier tome d'Akira fut dense à la lecture mais c'était nécessaire pour nous présenter la richesse et le potentiel de l'histoire. La nouvelle édition de Glénat est parfaite pour découvrir cette oeuvre culte. Culte, non seulement de par son histoire en France, mais culte aussi de part son contenu. C'est pour moi un titre majeur à découvrir pour tout fan de manga et plus largement de SF.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          80
Nous sommes en 2019 à Neo-Tokyo, une mégalopole.

Une grande partie de la vieille ville a été condamnée à la population depuis qu'une bombe d'un nouveau type a été lâchée sur la ville durant la troisième Guerre Mondiale en décembre 1982. Mais des jeunes comme Kaneda et sa bande aiment braver les interdits. A la nuit tombée, ils sortent de l'enceinte du Lycée technique de réinsertion pour jeunes délinquants, enfourchent leurs motos et s'engouffrent à toute allure dans les artères de Neo-Tokyo. Ils vont jusqu'aux limites autorisées de la ville.

Tout débute le soir où ils outrepassent les règles imposées et forcent les barrages, pénétrant ainsi dans l'enclave interdite devenue zone militaire. C'est là, sur l'ancien périphérique aérien qui desservait le quartier du stade olympique aujourd'hui déserté, que l'accident se produit. Tetsuo, le meilleur ami de Kaneda, perd la maîtrise de sa moto et percute un enfant qui se trouvait-là. D'où vient cet enfant ? Pourquoi a-t-il l'apparence d'un vieillard ? Comment fait-il pour se dématérialiser ??

Dès lors, les ennuis se succèdent. La sanction tombe rapidement au Lycée après la nouvelle de la fugue nocturne. L'armée fait irruption dans l'établissement professionnel et tente d'appréhender Kanéda. Tetsuo est transféré à l'Hôpital mais il est impossible de lui rendre visite. Un mystérieux inconnu prend Kaneda sous son aile lors d'une échauffourée avec les forces de l'ordre… Et avec peur et fascination un nom commence à être prononcé : AKIRA !

-

Akira est l'oeuvre-culte de Katsuhiro Otomo, l'auteur y a consacré douze ans de sa vie. le résultat est époustouflant et permet au lecteur de plonger littéralement dans un récit qui ne souffre aucun temps mort. Difficile parfois de se repérer dans le tome 1 puisque tous les personnages s'installent alors que l'action bat son plein. En parallèle, la lecture est parfois saccadée mais je me demande si cela n'est pas dû à la disposition des phylactères (j'ai dû reprendre la lecture sur certains passages du tome 1).

La série compte à son actif un film (et sa bande annonce), un jeu vidéo, des figurines et des déclinaisons en veux-tu-en-voilà : Akira N&B (la version que je vous présente), un animé raté (dixit les copains de kbd)…

On s'engouffre à la fois dans une intrigue militaro-scientifique et dans des groupuscules de jeunes ingérables. Les griefs de débuts de lecture s'estompe très rapidement tant on est pris par l'univers. C'est violent, décapant et déroutant. Mais l'intrigue est tellement bien ficelée que tout semble on ne peut plus crédible, certainement grâce à ce léger décalage futuriste. J'ai bien apprécié, dans le premier tome, cette critique cinglante du système éducatif et de la cellule familiale. On voit la dérive d'une société défaitiste qui laisse ses enfants livrés à eux-mêmes, des parents préférant confier leurs rejetons à des établissements scolaires qui ressemblent plus à un centre éducatif fermé qu'à un lieu d'apprentissage des savoirs. Et la conclusion est sans appel : l'excès de discipline est inefficace.

Katsuhiro Otomo pousse le portrait en montrant ces jeunes qui recourent quotidiennement aux stupéfiants pour s'échapper de la réalité. Ils se défoncent pour fuir cette société hyper codifiée, où tout est « sous contrôle ».

Le dessin est impeccable. Fluide, dynamique et mordant. le lecteur profite d'une réelle impression de mouvement, il est pris dans un tourbillon de lecture. L'auteur injecte régulièrement des passages dépourvus de dialogues ce qui renforce d'autant l'impression que tout se déroule très vite, que l'action génère de l'action, que les rebondissements sont constants. Ça hurle, ça s'injure, ça canarde et au milieu de tout ce tohu-bohu, un léger soupçon de romantisme avec deux adolescents qui ne peuvent pas se supporter mais qui finalement ne sont pas si indifférents que cela à la présence de l'autre. Ce jeu amoureux décale un peu les choses et permet à l'auteur de jouer d'un certain humour pour apaiser les choses ou profiter d'une courte transition pour embrayer sur autre chose.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          71
Attention manga culte !
Et à mon avis, il n'y a pas grand-chose d'autre à ajouter que ce terme. Pour ma première incursion dans le monde des mangas des années 80, je n'ai pas choisi n'importe quelle série avec Akira !

Katsuhiro Otomo nous plonge directement dans un récit très prenant et ce dès le début ! J'adore les dessins, l'ambiance, l'histoire. Tant l'action que l'humour sont biens dans le thème : c'est vif, violent, sale et dur. Les ados sont teigneux, shootés à l'adrénaline et à la drogue. En fait, c'est comme pour les dessins qui sont survitaminés ! Juste excellents !

L'histoire ?
On est 2030. Tokyo a été rayée de la carte par une étrange explosion, survenue 38 ans auparavant. Cela provoqua la Troisième guerre mondiale et diverses capitales de la Terre furent bombardées.
Des ados loubards et motards, menés par Kaneda, font une sortie en direction de l'ancienne Tokyo. Quand Tetsuo, lancé à vive allure, « percute » un drôle de type à l'allure de gosse mais au visage d'un vieil homme, Takashi dit aussi numéro 26.
Tetsuo va être emmené dans un hôpital militaire où il va subir des tests étranges qui le changeront. Pendant ce temps, Kaneda cherche à savoir ce qu'il est advenu de Tetuso et aussi qui était cet étrange bonhomme. Ce faisant, il tombe sur un groupe de révolutionnaires, dont une jeune femme Kay, qui veulent comprendre ce sur quoi travaille l'armée et en savoir plus sur les drôles de bonshommes. L'armée commandée par le Colonel, ce dernier cherche à canaliser le pouvoir d'une étrange chose, Akira. Alors oui, quelle est cette chose ?!

Petits points négatifs… On part sur quelques personnages un peu stéréotypés : Kanéda le frimeur, qui roule des mécanique et dragueur. Kay, la fille sérieuse dans sa quête de réussir sa mission, enfin pour le coup, c'est une femme d'action, intelligente et pas juste là pour faire jolie. Tetsuo, le réservé dont la vie va être totalement bouleversée. L'armée qui comme d'habitude cache, et fait, des expériences bien curieuses. Mais en fait, tout cela ne dessert pas ce manga.

Bon par contre, l'édition que j'ai lu date des années 90 et est en couleurs et en plus dans le sens de lecture occidental. Pour le coup, l'immersion n'est pas aussi forte qu'elle pourrait l'être. Mais une nouvelle édition vient de sortir avec le sens de lecture original et les planches en noir et blanc. Je pense que, dès que je pourrai, j'irai me jeter dessus.

Et une fois fini ce tome 1, que faut-il faire ? Simple, se jeter sur le suivant !
Commenter  J’apprécie          50
Superbe nouvelle édition pour un manga phénoménal qui a marqué toute une génération dont je n'ai malheureusement pas pu faire partie !
"Akira" est beaucoup plus époustouflant sur le grand écran, mais les dessins d'origine sont tout aussi spectaculaires. Complément prise par l'histoire, j'ai donc fait une découverte iconique !
Commenter  J’apprécie          40
Avec beaucoup de retard, et car les volumes sont apparus comme par magie devant moi (non, bon, ils étaient juste sur une étagère de ma médiathèque), je me suis enfin lancé et j'ai commencé Akira.

Je n'avais qu'une vision floue de cette oeuvre, par l'anime que je crois avoir vu (mais je n'en ai pas gardé grand souvenir), j'avais en tête une moto et un monde post-apocalyptique. Je n'avais pas totalement tort.

Là où j'avais tort par contre c'est que je pensais que ce n'était pas pour moi. Et pourtant j'ai plongé directement dans l'histoire. Sur plus de 300 pages je l'ai suivi avec beaucoup de plaisir.

Près de 40 ans après sa sortie je trouve que ce manga n'a pas du tout vieilli, c'est assez impressionnant. Les dessins m'ont d'ailleurs beaucoup plu. le grand format les met particulièrement en valeur.

J'ai très hâte de poursuivre.



Commenter  J’apprécie          30
Extrait de ma chronique (portant sur les 6 tomes à la fois) :

"A l'heure où le succès couronne un manga qui frôle dangereusement le fascisme, et qui est de surcroît affligé d'un dessin quelque peu maladroit (pour rester poli), il y a sans doute quelque pertinence à relire un monument comme Akira, que son créateur a pu à bon droit présenter, dans un entretien récent, comme "une oeuvre antisystème".


Plus précisément, sous son abord attractif de "full-scale SF action" (comme le dit la quatrième de couverture du volume 2) et sa mise en scène "aérée", favorisant les planches de "quatre voire cinq cases" (comme le remarque fort bien Amphetamine), Akira mène une réflexion sur le pouvoir et les effets corrupteurs qu'il peut avoir sur l'identité – d'un individu comme d'un pays."



Lien : https://weirdaholic.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30
Tels des éclairs, de jeunes motards sillonnent une immense mégalopole construite sur les cendres de l'ancienne, en quête de sensations fortes et d'affrontements pour rythmer leur quotidien. Ils sont, comme une majeure partie de la jeunesse de ce nouveau millénaire auréolé sous le symbole de "l'après", marginalisés et mit à l'écart dans des établissements de redressements où violence fait loi.

Si Ottomo, auteur de cette oeuvre qui a su en influencer tant d'autres, y dévoile ses craintes les plus profondes concernant l'avenir d'un Japon post-Nagasaki/Hiroshima, il y dévoile aussi celles plus collectives du peuple japonais dont les traumatismes sont alors encore profondément ancrés dans les mentalités. Une véritable catharsis graphique opère alors.

La peur du nucléaire est personnifiée sous les traits d'un enfant qui, en apparence, semble innocent mais dont les expériences militaires menées sur lui l'ont fait évolué à l'état d'entité destructrice. Cet enfant est l'objet d'une véritable lutte entre diverses factions pour s'octroyer son pouvoir, ce qui finira par amener le récit à subir une violente coupe. Je parle ici de la fameuse scène de la sphère noire, élément que l'on retrouvait déjà en introduction de l'oeuvre.

Elle est alors en train de s'étendre. La sphère noire destructrice, inspirée par l'essai nucléaire Trinity.

Durant cette scène courte et intense, sûrement l'une des plus célèbres du manga, l'atome règne en maître. À cause de cette quête de pouvoirs menée par diverses personnes, les conséquences en sont désastreuses : un nouveau Néo Tokyo s'apprête à naître sous nos yeux. de la même manière qu'il est impossible d'arrêter une bombe nucléaire en train de s'écraser au sol, il est impossible d'arrêter le ballet destructeur de cette sphère noire.

Ici, Ottomo apporte encore une fois une minutie presque fétichiste à la destruction de cette mégalopole, dans un silence étouffant qui émane de chaque coup de crayon. Sous nos yeux, tout s'apprête à mourir, mais tout s'apprête aussi à renaître une énième fois.

Cette scène clé fera alors évoluer l'histoire vers un pan apocalyptique où, sur les cendres d'un monde ayant à peine eu le temps d'éclore, une jeunesse brutale et guerrière mènera une lutte infernale pour sauver son existence.

Et alors qu'un affrontement opposant l'humanité à un être suprême dévoré et consumé par l'atome fait rage, on ne peut que se demander ce que cherche à nous narrer l'auteur au travers de ce récit. En effet, il y a un aspect pessimiste dans l'oeuvre, notamment avec l'idée que l'humanité ne peut s'empêcher de reproduire les mêmes erreurs sans cesse, et que la seule porte de sortie semble être notre inéductable annihilation.

Pour cela, il est assez intéressant d'observer et d'analyser en profondeur la dernière planche de fin du manga, pour mieux en interpréter la réelle volonté du créateur.

Cette page confirme finalement un point de vue inverse à celui laissé présagé dans les débuts, et en cause...

La jeunesse, portant avec elle les fantômes du passé, s'en va vers un avenir rayonnant, où elle pourra à nouveau reconstruire sur les ruines de leur ancien monde. le plan symbolise très bien cet idéal que Ottomo semble avoir toujours eu, en posant quelques ruines au ras de la rue, pour laisser ensuite place à de gigantesques structures, propre à un avenir fort et prospère.

Le fantôme d'un être consumé par sa quête de puissance, métaphore de l'humanité tentant en vain de contrôler un pouvoir dépassant sa condition, observait ses amis sur le plan d'avant avec un sourire empli de bonheur et de respect. Cela laisse ainsi comprendre qu'un jour viendra où l'homme et les forces qu'il ne devrait pas chercher à contrôler, trouveront un équilibre d'harmonie et de respect mutuel.

Par cette page de conclusion, Ottomo laisse passer deux messages forts :

- Un message venant du passé, d'un Japon détruit, mais qui a su se relever de ses cendres pour mieux se reconstruire. Qu'importe ce qui peut le toucher, il saura se relever. Au delà d'un message presque "nationaliste", il y a une véritable portée universelle à cette idée de reconstruction.

- Un message du futur : croire en les nouvelles générations, c'est croire en un futur radieux et prometteur, c'est laisser leur chance aux marginaux et faire fi d'une existence cyclique où les erreurs se répètent.
Commenter  J’apprécie          30
Premier tome d'un manga culte ! Akira fut l'un des événements marquant dans la diffusion du manga, notamment en France (aujourd'hui, 2e consommateur de manga) !
Ce premier tome est prometteur. L'intrigue vous embarque, les dessins sont vraiment superbe, notamment les scènes d'action à moto qui sont maîtrisés. L'univers dystopique est aussi très riche et bien construit. Bref, un très bon début que je m'empresse de continuer !
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (706) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1457 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}