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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

"Chaque société a ses travers..."

Ryô Aihara, lycéenne, se sent isolée. Elle est la seule de son école à ne pas posséder de téléphone portable: à qui parlerait-elle d'ailleurs? D'une timidité extrême, le relationnel n'a jamais été son fort. le fait d'avoir un mobile changerait-il la donne? Et si elle s'en inventait un qui lui permette d'enfin parler à quelqu'un?

Lorsque mon ainée (eh! oui! rayon mangas, c'est elle ma source!) m'a proposé ce manga, j'ai été immédiatement séduite. Tout d'abord, la couverture est magnifique. Douce au toucher; l'illustration est sobre et classe à la fois. En surimpression, on peut y déceler quelques notes de musique illustrant la sonnerie d'un portable. Ensuite, l'intérêt de la série "Mad World" c'est qu'elle propose de courts récits en un volume. Un avantage certain lorsqu'on ne désire pas s'embarquer dans une série à rallonge en x volumes! de plus, l'approche choisie par les auteurs m'a directement intéressée. A travers ces oeuvres, ils désirent "faire découvrir les travers de la société japonaise et ses conséquences sur les personnes les plus vulnérables, les adolescents".

Inner Voices (Voix intérieures) évoque les thèmes de la solitude, de la difficulté de s'intégrer dans un groupe et de tisser des relations quand on est adolescent. Il met également en lumière l'impact négatif que peuvent avoir les remarques et les moqueries des uns et des autres. Chez notre héroïne, cela prend des proportions dramatiques. Mal dans sa peau, elle a du mal à respirer et sa voix se bloque lorsqu'elle rentre en classe. Sa peur de s'exprimer devant les autres est telle qu'elle préfèrerait parfois être muette voire pire se planter un couteau dans la gorge!

Grâce à son téléphone imaginaire, Ryô va entrer en contact avec un autre adolescent lui aussi perdu dans ses pensées, Shinja Nozaki. Bien évidemment, au départ, notre héroïne pense qu'elle perd la raison. Est-elle à ce point névrosée qu'elle s'est créé un personnage à qui parler intérieurement? Mais, après l'ado, c'est une employée de bureau de 28 ans qu'elle réussit à appeler! Celle-ci lui propose de vérifier que son interlocuteur existe réellement...

Sans jamais se voir ou se parler pour de vrai, séparés dans le temps et l'espace, les deux adolescents vont s'aider mutuellement et reprendre peu à peu confiance en eux...

Finiront-ils par se rencontrer? Qui est réellement la jeune femme qui conseille Ryô? Deux questions fondamentales quant à l'issue de cette histoire. Final qui en surprendra plus d'un. Mais surtout, ne vous y arrêtez pas...

Celui-ci, comme le côté fantastique d'ailleurs, est quelque peu secondaire finalement. le message critique est à mon sens bien plus important: à l'ère de la multiplication des moyens de communication, le monde n'a jamais été aussi individualiste et superficiel. Dans la postface, l'auteur, Otsuichi, nous explique d'ailleurs qu'il a écrit ce titre lorsqu'il était encore étudiant, un jour de Noël où il s'est retrouvé confronté lui-même à la solitude.

Cette phrase de Vincent Engel (1) aurait pu être prise comme épigraphe de ce titre:

"Il y a autour de vous des personnes qui ont besoin que se renouent les fils d'une solidarité perdue."

Un petit mot, pour finir, sur le dessin très soigné de Hiro Kiyohara. Celui-ci met merveilleusement en valeur les deux protagonistes de cette histoire et contribue à apporter une touche de douceur et de poésie à l'ensemble. Petit bonus: on a droit en préface à deux pages en couleurs sur papier glacé.

Je suis curieuse de découvrir le thème du deuxième tome...
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Mad World est une trilogie composée de trois one-shots. Les tomes sont complètement indépendants les uns des autres et sont des adaptations de nouvelles d'Ostuichi.

On reconnaît bien dans ce 1er volume la « patte japonaise ». Une oeuvre pleine de poésie et de mélancolie, dénonçant certains travers de la société actuelle avec subtilité et humilité. Les dessins de Hiro Kiyohara nous transportent aussi fortement que la trame. Les décors se font assez rares pour mieux mettre l'accent sur des personnages au graphisme soigné et à la mine séduisante.

Au niveau du contenu, j'avais de très hautes attentes, je l'avoue. du coup, j'ai été un peu déçue… J'ai trouvé le début trop rapide. L'intrigue défile trop vite, je n'ai pas eu le temps de cerner Aihara en profondeur et donc, je n'y étais pas encore très attachée que le « téléphone intérieur » faisait déjà son entrée dans l'histoire. À partir de là, le déroulement des événements m'a heureusement semblé suivre un rythme plus naturel, fluide et travaillé. Aihara fait la connaissance de Nozaki, un garçon partageant le même secret qu'elle, ainsi que d'une jeune femme plus âgée et plus éloignée, en temps ou en distance, on ne sait pas trop. Ce récit ressemble à des histoires devenues courantes grâce à internet : deux personnes se rencontrent par le biais d'un outil de communication sans lequel elles ne se seraient sans doute jamais connues. Petit à petit, Aihara va tester ce mystérieux téléphone imaginaire, apprendre à mieux l'appréhender, à mieux s'en servir. Les doutes lui étreignent le coeur : comment une telle chose est-elle possible ? Mais elle a tellement envie d'y croire qu'elle se fait violence pour aller au-delà de ses peurs et de cette timidité qui la ronge depuis trop longtemps.

Là où j'ai été déçue – mais peut-être est-ce parce que je commence à être « trop rôdée » côté japanimation et mangas – c'est que j'ai trouvé l'intrigue trop prévisible, tant au sujet de l'identité de la jeune femme qui correspond avec Aihara que sur le dénouement final. J'avais tout vu arriver depuis bien des pages… Ça a tué une partie de la magie qui émane de ce titre. La lecture de ce manga est restée agréable mais il ne s'est pas gravé dans mon esprit, même si mon coeur a bien sûr vacillé devant tant de nostalgie.

L'éditeur français Soleil nous propose à la fin de ce tome un chapitre 0 qui nous permet enfin de mieux cerner Nozaki. Je l'aurais cependant inclus plus tôt (juste après la grosse révélation le concernant pour ne bien sûr pas gâcher l'effet principal) car là encore, revenir en arrière après une fin si déchirante casse un peu la tristesse qui nous avait envahis et qui était tout de même le but premier recherché par les auteurs.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Ce tome ouvre la trilogie de one-shot. Aihara est tellement timide qu'elle se rejette d'elle-même des autres. le titre "Inner Voices" est absolument parfait pour ce one-shot. La jeune fille va un beau jour se créer un portable fictif dans son esprit qui va sonner et pouvoir répondre à d'autres personnes à travers le temps et les lieux. Son amitié va devenir très forte avec Nozaki un jeune homme bien particulier, si forte qu'ils vont décider de se rencontrer malgré l'appréhension. Jolie découverte dont je ne veux rien vous spoiler. Un twist offre ce petit truc qui fait que le manga quitte le domaine du shojo vers un seinen.
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Ryô est une lycéenne timide. A cause de cela, elle n'ose pas parler à ses camarades et elle se sent bien seule.
Elle n'a pas non plus de téléphone portable et décide de s'en inventer un.
Elle imagine sa couleur, ses fonctionnalités...mais un jour, il sonne et quelqu'un d'autre est au bout de la ligne.

C'est une jolie découverte.
Les dessins sont fins, lisibles et agréables.
L'histoire est certes sentimentale mais pas que et c'est ce "pas que" qui donne vraiment une perspective plus profonde à ce manga.
On y parle de solitude, de différence avec un brin de surnaturel et de surprise.
Parfois, nous avons même des beaux moments, poétiques et touchants.

A découvrir !
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Les personnages sont attachants et l'histoire , qui traite du temps qui passe et de l'amour, est très bien écrite. Cette histoire a été adaptée en film au Japon, le scénario très habile était vraiment digne d'un film ! On referme ce livre avec le coeur qui saigne un peu...
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Manga émouvant basé sur la solitude. Je n'ai pas eu l'occasion de découvrir les autres tomes, mais je ne doute pas d'une suite positive!
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Dans ce manga nous retrouvons des Japonais et Japonaise dans la vie de tout les jours. Nous ne voyons pas les populaires ou les voyous mais les laissés pour compte.

Dans ce premier tome, nous suivons une jeune fille à qui personne ne parle. Quand, il y a des jeux de groupe personne ne la choisi ou si on l'a met dans un groupe, on fait comme ci elle n'était pas là. Sans raison apparente. Cette jeune fille pense que c'est parce qu'elle n'a pas de téléphone portable et décide d'en créer un dans sa tête, elle pense tellement force qu'il se met à sonner un jour.

Vraiment un très beau mange, très touchant. J'ai vraiment apprécié ce côté humain. Se mélange d'imagination et de réel justement dosé. le dessin est très doux aussi pas de grand yeux ou d'expression bizarre. La couverture le montre tout de suite avec ses couleurs blanches et noires et les notes en musiques en transparent.

Et enfin, un tome = une histoire. J'aime bien cela change des suites à rallonge
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J'ai trouvé ce manga bien écrit, l'histoire est originale par rapport à d'autre. Style de dessins assez épuré mais les personnages sont bien faits.
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Il manquerait quelques informations pour que ce manga soir accompli tout à fait. Son intrigue et le point culminant remplissent leur tâche, le lecteur découvre l'histoire et mord à l'hameçon face à ses planches magnifiques. le scénario nous amène d'ailleurs à réfléchir, ce que je pense être l'objectif principal de cette série "Mad World".
On ne sait pas pourquoi Aihara n'a pas de téléphone et ça revient à nous faire comprendre qu'il n'est pas nécessaire pour vivre même au XXIè siècle. J'aurai voulu plus d'informations sur le quotidien de la lycéenne dès le départ, et voir le personnage dans son environnement familial aurait sûrement aidé à nous attacher plus.
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