Retour à adolescence avec la lecture de ce manga one-shot que j'avais découvert au lycée. Dans mes souvenirs, ça n'était pas franchement incroyable. Étant tombée dessus d'occasion, j'ai pensé à le relire rapidement avec un regard d'adulte. Bon, ça n'est toujours pas incroyable, mais c'est très (trop) rapide donc ça n'est absolument pas désagréable pour autant.
L'histoire ne tient pas la route, et accomplit l'exploit d'être à la fois décousue et totalement prévisible (avec notamment la "grande révélation" finale affichée directement sur la couverture). Les chapitres sont courts, mais disposent tous de leur conclusion. J'aime beaucoup cette composition de petites histoires, à contrario de certaines séries-fleuves. Un one-shot bien composé, ça fait du bien !
L'édition est vraiment plaisante -protection noire classieuse avec l'illustration en relief. Les dessins sont très fins, avec un style agréable et reconnaissable rapidement. Quelques faiblesses sur les compositions -je pense au chapitre qui se passe en extérieur, où l'on peut voir un "pinceau feuilles d'érable" boucher tous les espaces possibles. Les illustrations des chapitres sont par ailleurs somptueuses.
Je serai très curieuse de lire le roman dont sont extraites les histoires du manga -si ce dernier a été traduit depuis. Les ellipses d'histoire seraient alors comblées.
Je suis contente d'avoir relu
GOTH 20 ans après sa sortie, et contente également de le compter parmi les mangas de ma bibliothèque. C'est plus la nostalgie qui parle que le réel intérêt pour le texte, mais je suis convaincue que ça peut encore plaire à des ados en mal de sensations ou à la recherche d'autres "weirdos". Comparé à ce qu'on peut lire depuis,
GOTH reste timide : ni gore, ni traumatisant, ni même triste. Juste deux personnages qui sont fascinés par le morbide, et qui sont suffisament creux pour ne se définir que par cet aspect. Vite lu, mais on l'aime tout de même.