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Citations sur Magritte. La Trahison des images (11)

La valeur d'une œuvre d'art se mesure aussi dans le monde bourgeois à sa rareté, à sa valeur-or, sa valeur intrinsèque n'intéressant que quelques naïfs retardataires que la vue d'une fleur des champs satisfait autant que la possession d'un diamant vrai ou faux. Un révolutionnaire conscient comme Lénine juge l'or a sa juste valeur. Il écrit : "Lorsque nous aurons remporté la victoire à l'échelle mondiale, nous édifierons je pense, dans les rues de quelques-unes des plus grandes villes du monde, des pissotières en or."

La ligne de vie I -
Conférence donnée par René Magritte au Musée royal des beaux-arts d'Anvers le 20 novembre 1938.
P. 33
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Il ne faut pas craindre la lumière du soleil sous prétexte qu'elle n'a presque toujours servi qu'à éclairer un monde misérable.
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La Trahison des images peinte par René Magritte en 1929 est le témoignage - ironique autant que fumant -, de l'iconoclasme diffus du premier surréalisme. Si Marcel Duchamp instruit cette critique par des moyens résolument non picturaux, c'est pinceaux en mains que Magritte assume ce doute à l'endroit des images, les soumettant à une réflexivité intransigeante. (p.54)

Mots, ombres, flammes, rideaux, fragments
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L'image est une création pure de l'esprit.
Elle ne peut naître d'une comparaison mais du rapprochement de deux réalités plus ou moins éloignées. Plus les rapports des deux réalités rapprochées seront lointains et justes, plus l'image sera forte. Pierre Reverdy, "L'image", Nord-Sud, n°13, mars 1918.

La beauté est un problème plastique, Jacqueline Lichtenstein p. 188
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Je finis par trouver dans l'apparence du monde réel lui-même la même abstraction que dans les tableaux. René Magritte, "La ligne de vie I", 1938.

Ce qu'il faut peindre, c'est l'image de la ressemblance - si la pensée doit devenir visible dans le monde. René Magritte, "L'art de peindre..." catalogue exposition Magritte, Paris, 1960.

Le peintre-roi, Barbara Cassin, (p. 128)
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Une nuit de 1936, je m'éveillai dans une chambre où l'on avait placé une cage et son oiseau endormi. Une magnifique erreur me fit voir dans la cage l'oiseau disparu et remplacé par un oeuf. Je tenais là un nouveau secret poétique étonnant, car le choc que je ressentis était provoqué précisément par l'affinité de deux objets, la cage et l'oeuf, alors que précédemment ce choc était provoqué par la rencontre d'objets étrangers entre eux. Je recherchai, à partir de là, si d'autres objets que la cage pouvaient également me révéler - grâce à la mise en lumière d'un élément qui leur serait propre et qui leur serait rigoureusement prédestiné - la même poésie évidente que l'oeuf et la cage avaient su produire par leur réunion. Cet élément à découvrir, cette chose entre toutes attachée obscurément à chaque objet, j'acquis au cours de mes recherches la certitude que je la connaissais toujours d'avance mais que cette connaissance était comme perdue au fond de ma pensée. (p. 35)

La ligne de vie I
Conférence donnée par René Magritte au Musée royal des beaux-arts d'Anvers le 20 novembre 1938
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L'idée de progrès est liée à la croyance que nous nous rapprochons du bien absolu,ce qui permet à beaucoup de mal actuel de se manifester.
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DANS mAGRITTE,LES CITATIONS:
La révolte est un réflexe de l'homme vivant.
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Cette vieille question : « Qui sommes-nous ? » trouve une réponse décevante dans le monde où nous devons vivre. Nous ne sommes, en effet, que les sujets de ce monde prétendument civilisé, où l’intelligence, la bassesse, l’héroïsme, la bêtise, s’accommodant fort bien les uns les autres, sot tour à tour de rôle d’actualité. Nous sommes les sujets de ce monde incohérent et absurde, où l’on fabrique des armes pour empêcher la guerre, où la science s’applique à détruire, à construire, à tuer, à prolonger la vie de moribonds, où l’activité la plus folle agit à contre-sens ; nous vivons dans un monde où l’on se marie pour de l’argent, où l’on bâtit des palaces qui pourrissent abandonnés devant la mer. Ce monde tient encore debout tant bien que mal, mais on voit déjà briller dans la nuit les signes de sa ruine prochaine. Il paraîtra naïf et inutile de redire ces évidences pour ceux qu’elles ne gênent pas et qui profitent tranquillement de cet état de choses. Ceux-là qui vivent de ce désordre aspirent à le consolider et les seuls moyens qui lui soient compatibles étant de nouveau désordres, ils concourent, en replâtrant le vieil édifice à leur manière dite « réaliste », à précipiter sans le savoir sa chute prochaine.
[…]
Cependant, il nous faut nous défendre de cette médiocre réalité façonnée par des siècles d’idolâtrie pour l’argent, les races, les patries, les dieux et j’ajouterai l’idolâtrie pour l’art. La nature, que la société bourgeoise n’a pas complètement réussi à éteindre, nous offre l’état de rêve, qui donne à notre corps et notre esprit la liberté dont ils ont un impératif besoin.

Il s’agit d’une nouvelle vision où le spectateur retrouve son isolement et entend le silence du monde.
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Un objet ne tient pas tellement à son nom que l'on ne puisse lui en trouver un autre qui lui convienne mieux. (p. 62)
René Magritte

Des signes arbitraires aux affinités électives
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