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Citations sur Profession imâm (8)

Il est frappant de voir par exemple comment l’imâm s’approprie celle de Hasan al-Bannâ, le fondateur égyptien des Frères musulmans en 1928, à quinze ans d’intervalle. De la même manière que, dans son jeune âge, il a pu faire un usage non contextualisé de penseurs comme Ibn Taymiyya et les chefs de file de l’« orthodoxie orthodoxisante » (l’expression est de lui), il va plutôt y puiser aujourd’hui ce qui est favorable à la concorde plutôt qu’à la réaction, à l’opposition et à la division.
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Le mariage se fait surtout devant la société et au sein de ses institutions. Mais c’est vrai que la notion de « mariage » en islam peut donner un aspect très libéral à cette religion, pour ne pas dire libertin et irresponsable. Et cela peut déboucher effectivement sur des aspects très pervers tels que ceux que vous mentionnez. Ce type d’union peut véritablement cacher une mauvaise foi. Il permet, par exemple, à l’homme de se marier avec plusieurs femmes et d’en répudier selon son bon vouloir, sans contrainte juridique, profitant de la naïveté de certaines musulmanes ou non, d’ailleurs. Nous connaissons des cas qui frôlent le vagabondage sexuel mais qui sont islamiquement bien « couverts ».
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Le mariage est donc un contrat moral, mais qui suppose bien sûr l’existence d’un sentiment d’amour. Cependant, cette union devra trouver une forme juridique française qui garantisse les droits et les devoirs des deux époux et ceux de leurs enfants. Bien évidemment, même si cette union n’est pas enregistrée juridiquement, le droit français, avec sa grande latitude, pourra toujours garantir les droits et les devoirs des deux partenaires sans heurter l’éthique musulmane et le choix du type d’union. Il n’y aura pas d’antinomie.
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Il est vrai que l’islam est porteur d’une vision métaphysique globale sur l’existence et sur le monde. Mais cela doit être compris au niveau du sens, du théologique et de l’éthique, et pas au niveau du droit musulman dont le paradigme fut dans une large mesure lié à la notion politique totalisante du califat, un système lui-même formalisé par des hommes et qui serait prétendument fixé une fois pour toutes. Or, cette notion de califat est elle-même restée plus utopique, théorique, que réelle. Aussi, si l’on revient aux sources de l’islam, nous remarquons que le Coran expose des valeurs universelles comme la justice, l’égalité, l
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Les sciences humaines sont à cet égard des disciplines obligatoires pour tout canoniste éthicien. Le travail que je mène vient en particulier répondre à la situation de mondialisation actuelle. Celle-ci a produit un sentiment général de minorité ou de minoration qui gagne de plus en plus les groupes, et même des nations et des États entiers. Au-delà des frontières politiques, ethniques, religieuses – de plus en plus mouvantes –, notre humanité actuelle vit désormais au sein d’une seule cité planétaire, engagée dans un destin commun et de plus en plus indéterminé.
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À la limite, un bon imâm, pour certains musulmans, est un imâm qui reste dans sa djellaba et ses babouches usées et qui vient, si c’était possible, à la mosquée sur le dos de son âne. Ah ! Je vous jure qu’il y a des gens qui supportent mal de voir un imâm roulant dans une voiture, même banale. Non mais c’est incroyable ! Je me souviens, quand j’étais étudiant et imâm – bénévole pourtant –, les quelques fois où il m’est arrivé d’acheter un costume, je voyais dans les yeux de certains « paroissiens » un regard bizarre.
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Plus largement, beaucoup d’imâms souffrent de leurs conditions matérielles. C’est indigne ! Il est vrai que le religieux ne doit pas être cupide, mais quand même ! Il ne faut pas non plus que la communauté pousse ses imâms à mendier. Voir un imâm, surtout un imâm principal, que l’on peut appeler grand imâm, grand muftî, en être réduit à ces conditions extrêmes, c’est un manque de respect pour la religion déjà, sans parler de l’exploitation illégale d’un salarié !
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Les intellectuels musulmans ne peuvent pas être massivement considérés, à l’heure actuelle, comme des facteurs de changement religieux et social. Ne fût-ce qu’à cause de l’effet d’attraction du champ religieux musulman et du décrochage scolaire d’un nombre considérable de jeunes Français d’origine maghrébine, comme le montrent de nombreuses recherches en sociologie et en science de l’éducation, les réflexions des intellectuels en question demeurent peu accessibles (y compris matériellement) à un grand nombre de musulmans. Le discours du prédicateur, en revanche, l’est. Même si une partie de l’auditoire peut connaître des difficultés à intégrer certaines nuances théologiques, comme c’est parfois le cas quand prêche l’imâm dont il est question dans cet ouvrage…
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