Ouf ! Que c'est sombre et déprimant. Pourtant, c'est bien écrit, voire poétique par moments.
Le début, voire un bon tiers de livre m'a semblé pesant.
Cette histoire d'un traumatisme d'enfance qu'on découvre petit à petit par la bouche de quatre personnages est vraiment lourde et noire.
La première narratrice est l'épouse d'un exploitant viticole exigeant. Elle est oisive, fascinée par sa femme de ménage, plutôt étrange à vrai dire.
La seconde est la grand-mère d'une enfant de CM2. elle a bien connu la femme de ménage quand celle-ci était jeune et s'en veut de ne pas être intervenue à l'époque. Mais de quoi ? Mystère !
La troisième est l'ancienne institutrice de la femme de ménage. Centenaire, sourde, elle vit en maison de retraite.
La quatrième est la petite fille de la seconde.
Vous vous y retrouvez ? Moi j'ai eu du mal.
On ne connait le nom d'aucune.
Toute cette histoire baigne dans un fond de vignes, de châtaigniers et de vers à soie, mais aussi de problèmes d'oreilles, de règles et de sexes, de cicatrices et de traumatismes.
Il s'agit de femmes, de non-dits et de remords
Mieux vaut être bien dans sa tête pour s'atteler à cette lecture.
Et qu'avait donc l'auteur dans la sienne pour être aussi déprimante ?
A voir si ses autres romans sont sur le même ton ou non.
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De Pagano, j'avais adoré le livre "Nouons-nous".
Je suis donc entré dans cette lecture en confiance et... n'ai pas aimé.
Je ne me sens pas de descendre ce roman qui m'a beaucoup échappé. L'écriture est le point fort de l'auteur et son style est très joli mais en l'occurrence cela dessert l'histoire. Trop de style, pas assez de lien, d'explicite. Je ne demande pas a ce qu'on me mâche le travail de lecteur, mais devoir sans cesse reconstituer les événements, les relations entre perso, la place des narrateurs, fait qu'on ne peut pas se laisser porter par la beauté du style justement. Néanmoins, cela permet d'éviter de céder à certain voyeurisme, et d'esquiver le côté racoleur de ce type de sujet . J'ai trouvé ça plutôt intéressant. Mais pas épidermique justement. Un peu dommage je crois, pour un livre qui veut tant coudre les mots au corps.
Mais c'est peut-être très subjectif. J'ai peut-être simplement manqué "Les mains gamines" comme on manque une marche.
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