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Citations sur Au-delà de la pénétration (25)

Les pratiques sexuelles ne sont pas gravées dans la pierre : elles sont un fait social, par nature évolutif. L'excitation de la domination sexuelle est liée à l'histoire de l'oppression des femmes par les hommes. Si cette oppression vient à disparaître à force de luttes, on peut imaginer que l'excitation liée à la domination disparaîtra peu à peu. D'autres désirs naîtront et d'autres plaisirs s'inventeront, dont peut-être nous n'avons pas idée.
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Un jour aussi peut-être je ne pourrai plus bander (ne pas manger d’animaux éloigne ce risque, car ce sont surtout les graisses animales qui bouchent les artères, mais tout peut arriver), et donc dans ce cas, est-ce que ça voudra dire que je suis bon pour la poubelle sexuelle ?
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On voit donc bien au fond que la sexualité n’est pas une affaire de plaisir, sinon les femmes seraient moins pénétrées et les hommes le seraient davantage.
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Punaise, mais faire l’amour avec quelqu’un ne donne aucun droit à recevoir telle ou telle chose, on n’est pas au supermarché, punaise de crêpes au quartz. On se rendrait tous et toutes service en ne pensant pas la sexualité comme un parcours fléché.
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Je me souviens qu'après l'avoir, enfin, quitté, j'étais insatiable, brûlante, stupéfaite d'être vivante. Je voulais toucher tous les corps, sentir toutes les peaux, entendre toutes les voix. J'enchaînais les conquêtes et les histoires. Ce n'était plus violent, ce n'était pas très intéressant pour autant. Sans discussion, comme une évidence : s'embrasser, se déshabiller, se toucher quelques minutes, se faire pénétrer, attendre que mon partenaire d'un jour jouisse, s'endormir. Je me souviens que mon corps était cassé, comme une horloge qu'on ne peut plus remonter. Dans chaque geste se mélangeaient la douleur, le désir, les regrets. J'étais marquée au fer rouge, les corps masculins contre moi appuyaient sur la plaie à vif, me donnant envie de crier, trembler, gémir. Mais je ne pouvais pas m'arrêter, parce que c'était comme chuter, en étant sûr de ne jamais réussir à me relever.
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