Hiroshima dans la Blanche, l'introduction de Marguerite Duras au cinéma

Étant admirative de l'oeuvre de Marguerite Duras, je m'intéresse à ce qui la touche. Au départ, je n'étais pas certaine d'apprécier ce travail universitaire car le formatage des thèses avec des citations toutes les deux phrases peut être difficiles à lire.
Mais au bout d'une page je n'ai plus lâché ce petit livre passionnant.

Paule Palacios-Dalens a fait un doctorat à l'université Paris VIII sur la publication du scénario d'"Hiroshima mon amour" écrit par Marguerite Duras et réalisé par Alain Resnais. C'est sur cet événement de publication dans la collection Blanche de Gallimard que l'étude se penche. Pas sur le contenu du scénario mais sur la forme et le parti pris innovant à l'époque. En 1960, le scénario n'était pas un objet littéraire en soi et cette première est un peu l'inauguration de l'entrée de Marguerite Duras en cinéma.
En d'autres termes, le rapport texte-image indique l'orientation future de Marguerite Duras vers le cinéma. Car elle a fait le choix d'accorder beaucoup de place à la photographie ou aux espaces vides (comme des silences que l'on retrouve aussi dans son écriture).

L'analyse bien documentée de l'objet graphique dont la jaquette avait été élaborée par le graphiste Massin, alors directeur artistique chez Gallimard, est résumé dans cet ouvrage "Hiroshima mon amour – L'introduction de Marguerite Duras au cinéma" publié en 2015 chez 202 éditions, petite maison d'édition spécialiste des textes sur le cinéma et le graphisme éditorial. Je l'ai vraiment apprécié d'autant plus qu'il est épuisé aujourd'hui.