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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Où j'ai appris ce que signifie Miskine - le nom du chien 🐶 de Pierre-Emmanuel Barré, dont le journal de confinement fut l'un de mes plaisirs de cette période.
De l'arabe مسكين (miskīn) : pauvre, pauvre type, malheureux, triste, loser.

Dans ce roman : du foot, mais pas que. Sinon j'aurais abandonné.
Entre les films 'Polisse' (Maïwenn) et 'Hors normes' (Toledano & Nakache), des histoires d'enfants mal partis dans la vie, d'adoption, d'ados en colère (pléonasme ?), d'adultes qui y croient, même si l'administration ne les aide pas, ou si mal.

Mathieu Palain signe là son premier roman, inspiré de l'expérience de son père, éducateur en banlieue parisienne.
Je m'attendais à ce que le récit soit davantage centré sur ces adultes qui font ce métier admirable, ceux qui raisonnent de cette façon (car ici comme ailleurs, il doit bien y avoir des glandus) : « Quand je suis arrivé à la PJJ, je voulais changer le monde. Aujourd'hui, j'essaye de ne pas l'abîmer. Ton métier, c'est semer sans jamais récolter. Tu suis des mômes qui disparaissent dans la nature, d'autres les remplacent et tu dois te remettre à semer. Ce n'est pas pour les pragmatiques qui veulent des résultats. »

Mais au coeur de cette histoire, on trouve plutôt Wilfried - son 'insécurité affective' & sa colère, qui lui font bousiller tant de choses...
Toute ma sympathie aux malheureux parents.
Il faut que jeunesse se passe - et ça passe ou ça casse, etc.

--- trouvé dans une boîte à livres 🚪📚 et gardé pour faire tourner ---
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L'entrée à la PJJ (Protection Judiciaire) de la Jeunesse se fait par concours. Comme la plupart des métiers et des concours de la fonction publique, on le passe pour avoir un salaire en fin de mois. Et avoir sa place dans la société, meilleure réponse possible- soit-dit en passant- pour tout oral de recrutement ou entretien d'embauche. Et puis l'humain vous happe. C'est le fondement de ce récit. Tenter d'améliorer sinon réparer le sort d'enfants qui n'auraient jamais du naître de tels parents.
L'auteur mêle intelligemment le parler "djeun", le parler "caillera" qui nous immerge dans l'univers de cette génération actuelle qui divinise l'éphémère et a pour leitmotiv "no past, no present, no future", et le français net où chaque mot est choisi avec précision pour donner succinctement, exhaustivement, un sens à ce qui est énoncé.
Ce jeune écrivain retient l'attention du lecteur de bout en bout avec subtilité, alternant les informations sur son sujet et la vie de ses personnages, et ce, sans jamais sombrer dans le pathos ou le misérabilisme.
Sans doute, ce roman pourrait ouvrir la voie à un long métrage ou une série télévisée aussi forte qu' "Engrenages". J'attends avec impatience un autre ouvrage de cet auteur pour voir s'il peut faire aussi bien voire mieux sur un sujet ou à partir d'un thème qu'il ne maîtrise pas aussi parfaitement.
Un prix littéraire ne me semblerait nullement usurpé.
Et pourquoi pas, celui du premier roman?
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Voici un récit de vie, brut, réaliste et percutant, une immersion dans les services sociaux pour mineurs. On y suit le parcours de Wilfried, qui "naît du mauvais côté de la vie"...
Et qui sera tiré d'affaire grâce à un éducateur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (la PJJ).
Ce qui devait être un article de journal est devenu un récit (pour notre plus grand plaisir).
En effet, l'auteur avait, initialement, une autorisation d'un mois, en immersion à la PJJ d'Auxerre, pour suivre le quotidien de ces travailleurs sociaux de l'ombre, les éducateurs, les premiers maillons sur le terrain pour s'occuper des délinquants, essayer de les remettre dans le droit chemin...
Au bout de six mois, il se retrouve avec suffisamment de "matière", d'histoires pour pouvoir raconter ce métier particulier et en faire un récit sur l'adolescence.
L'auteur rend ici un formidable hommage à son père, lui-même éducateur à la PJJ.
Ce premier roman, rythmé et réaliste, touchant, à l'écriture percutante m'a vraiment donnée envie de lire son dernier roman "Ne t'arrête pas de courir". Je suis ravie de découvrir cet auteur.
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Des sales gosses, il y en a un paquet dans le roman de Mathieu Palain. Qui fuguent, qui volent, qui se battent, qui se prostituent, qui sont abandonné·e·s ou en danger. Qui jouent au foot, qui rigolent, qui doutent, qui s'aiment, qui s'emportent, qui courent, qui veulent tout casser. Malmené·e·s par les un·e·s, accompagné·e·s par les autres ; et, parfois, les deux se confondent.

Il y a notamment Wilfried, quinze ans. Son monde, c'est le foot. Son espoir aussi. Mais une rage sourde le nourrit et le conduit à frapper l'un des joueurs. Exclusion définitive du centre de formation, retour à la case cité, à la famille d'accueil – aimante cela dit –, à l'horizon apparemment bouché. Entre la situation qui se complique (c'est vague et exprès pour ne pas divulgâcher) avec sa mère biologique et la colère qui peu à peu occupe tout l'espace, c'est rien de dire que Wilfried commence à déconner sérieusement. C'est ainsi qu'il fait la rencontre de Nina, éducatrice à la Protection Judiciaire de la Jeunesse (éduc à la PJJ pour les intimes). Il n'est bien évidemment pas le seul jeune qu'elle accompagne, mais une relation particulière se noue entre eux. Et franchement, ça émeut.

Hiver, nuit, retour de manif, mélange de rage et d'enthousiasme, passage à la librairie. Un roman politique mais qui fait sourire siouplé. Mots-clés sur la quatrième de couverture : éducatrice + Ris-Orangis. Qu'à cela ne tienne, emballé, c'est pesé.

L'écriture est sobre et belle et Mathieu Palain évite les raccourcis et les écueils du misérabilisme. On sent qu'il a bien mené son enquête, qu'il nourrit de sa propre histoire. L'émotion est palpable – celle des personnages, de l'auteur et la nôtre –, le propos intelligent et l'espoir présent, juste ce qu'il faut.

Je ne sais pas si mon père y trouvera des morceaux d'enfance dans l'atmosphère et le paysage urbain, et ma soeur ce qui fait son quotidien, mais certainement j'y ai trouvé la frustration, riche et finalement assez optimiste, du mien.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Mathieu PALAIN. Sale gosse.

Nous sommes dans les années 2015. Wilfried, un jeune garçon de 15 ans évolue depuis quatre ans au sein de l'A. J. Auxerre. Il a été repéré à l'âge de 11 ans et pris en charge par ce club pour devenir joueur de foot professionnel. Ce jeune homme, abandonné à sa naissance par sa jeune mère mineure et droguée, a été placé par l'aide sociale à l'enfance dans une famille aimante, Thierry et Anna. Mais au cours d'un entraînement, la colère contenu par Wilfried explose : il frappe violemment un adversaire. Il est viré manu-militari, suspendu, exclu du club, il doit regagner sa famille d'accueil, et ne pourra rejouer que dans huit mois. Quelle condamnation ! Il regagne sa banlieue, sa cité. Il n'a plus goût à rien et inactif, sombre dans la délinquance. Pris dans l'engrenage du désoeuvrement, son bel avenir envolé, il multiplie les coups fourrés, fréquente les mauvaises personnes….. de plus sa mère biologique, Louise, désire le reprendre : il ne la connaît même pas. Il était encore bébé lors de son abandon. C'est la descente aux enfers. Il doit être placé en centre d'éducation sous la tutelle de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

Nina, un jeune éducatrice est chargée de son accompagnement. Cette jeune femme, une ancienne sportive est très dévouée à la cause de ces jeunes adolescents, délinquants, ceux qui sont des cas sociaux, les laissez pour compte. Parviendra-t-elle à le sortir de la misère, à lui redonner confiance, à l'intégrer dans cette société , dans cette banlieue où règne la violence, la drogue, le chômage, la prostitution, le commerce illicite, les vols à la tire….

de l'humilité, de l'humanité, du dévouement extrême et de l'amour règnent dans ce roman sociétal où l'insécurité aggrave la paupérisation de ces grandes banlieues de taille inhumaine. Ces constructions aux façades décrépies datent des années 1960, il fallait loger une population importante issue d'une part de l'exode rurale et d'autre part de la décolonisation de l'Afrique du Nord et de l'industrialisation qui nécessitait une main d'oeuvre peu qualifiée et abondante.

Mathieu PALAIN s'est immergé dans le milieu et de sa plume journalistique il nous dévoile les dessous de ces banlieues gangrenées par la misère. L'argent facile attire la jeunesse et il y a peu de réussite au sein des tentatives de réinsertion qu'accomplissent du mieux possible tous les travailleurs sociaux qui oeuvrent dans ces centres. Wilfrid fera-t-il partie des heureux gagnants? Poursuivra-t-il sa tâche dans le domaine sportif, encadrant à son tour des enfants ? Je vous laisse résoudre l'énigme. Merci Mathieu de nous montrer, de témoigner avec beaucoup d'empathie ce milieu des cités trop souvent mis à l'index par les trop nombreux faits divers qui s'y déroulent au quotidien. Je me permets de vous conseiller la lecture de son nouveau récit, « Ne t'arrête pas de courir », paru en 2021. (17/01/2022).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Merci à Babelio pour cette belle découverte car Mathieu Palain est un jeune auteur talentueux qui aborde un sujet essentiel avec une grande justesse.
Certes, il y a quelques maladresses dans l'écriture de ce premier roman intitulé "Sale gosse" mais la sincérité des personnages m'a touchée.
J'ai trouvé que l'histoire avait du mal à démarrer mais très vite j'ai tourné les pages avec avidité, passionnée par l'histoire de Wilfried et l'équipe de la PJJ.
Wilfried est un adolescent qui n'a pas choisi sa vie. Il a été placé en famille d'accueil à huit mois pour être né d'une mère trop jeune et toxicomane.
Il vivait dans de bonnes conditions matérielles et aimé quand il a été repéré très jeune pour devenir footballeur professionnel à l'AJ Auxerre.
Seulement voilà, à 15 ans, il pète les plombs et après avoir frappé un adversaire sans raison il est renvoyé.
Il va vite connaître la descente aux enfers. En rupture avec l'autorité, il abandonne l'école et lorsque ses parents d'accueil veulent l'adopter réellement pour qu'il trouve une place et prouver leur amour, le juge en décide autrement en décrétant qu'il devait vivre avec sa mère biologique. Wilfried ne pourra plus les voir. Pourtant, il refuse d'aller vivre avec cette mère qui l'a abandonné.
Sa fugue le mènera à la violence et il se retrouvera à la PJJ, comme un recommencement, où Nina, une éducatrice, va s'occuper de lui.
C'est donc l'histoire d'un jeune délinquant qui ne sait pas canaliser sa colère face à l'injustice qu'il ressent. Il explose face à l'institution qui a pris la mauvaise décision sans le vouloir, pensant le protéger.
J'ai bien aimé dans cette histoire la place du football en tant que sport collectif qui est moyen d'abattre les barrières mais j'ai surtout apprécié la langue, le langage des jeunes des cités que je connais parce que je suis une daronne.
Et puis, il y a tout le travail et les difficultés quotidiennes que rencontrent les membres de la PJJ qui font un travail extraordinaire dans des conditions souvent difficiles. A un moment, Mathieu Palain fait référence à "Polisse" le film de Maïwenn que je me suis empressée de regarder. J'ai bien fait.

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Une plongée dans le monde des Educs Spé et des jeunes délinquants, des gosses en famille d'accueil et en foyer, des gamines de 14 ans qui font des passes et des ados dont les mères ont été des femmes battues, le monde qu'on ne voit pas aux infos sauf dans les faits divers... de la violence, de la bagarre, du noir...oui, bien sûr, mais aussi de la tendresse, de l'espoir, des gens qui croient à ce qu'ils font, qui essaient tout pour que ces gosses ne se noient pas, qu'ils aient un minimum d'avenir, qu'ils survivent à leur enfance gâchée, sacrifiée, invisible pour la société. C'est un roman, et pourtant on sent que tout est vrai : les dialogues, les situations, les échecs, les maigres réussites. L'auteur est lui-même fils d'Educateur spécialisé, et il a vécu dans la banlieue qu'il décrit, puis s'est immergé 6 mois dans un foyer ouvert : il sait de quoi il parle et il le fait bien. Avec des mots justes. Sans fioritures. Et parfois avec des phrases pleines de poésie, brèves éclaircies dans une aube grise qui peine à se lever. J'ai été très touchée par ce livre, par ses personnages cabossés et fiers, par son réalisme qui pourrait le rapprocher d'un témoignage documentaire s'il n'y avait en plus une écriture sensible où certaines images donnent au texte une dimension réellement littéraire. Bravo et merci, Mathieu Palain.
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Voici un roman immersif dans les service de la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse). C'est un récit brut et réaliste. Nous sommes plongés dans l'univers de différents protagonistes, ceux de la PJJ, Marc, Nina et d'autres et dans ceux des enfants, adolescents. Nous suivons le parcours de Wilfried, placé à l'age de 8 mois.

C'est un très bon premier roman, il est bien écrit. Une écriture et des dialogues bien menées. Un peu comme un scénario.
Le titre est interpellant et bien choisi. Cela fait réfléchir aux préjugés qu'on peut porter sur la délinquance juvénile.
Un bel hommage au métier d'éducateur. Les personnages qu'ils soient des enfants ou des adultes sont très bien décrits.
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce roman.
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Voilà un roman dont j'attendais impatiemment la sortie en poche ! Je crois me souvenir qu'il avait fait l'unanimité lors de sa sortie aux Editions de l'Iconoclaste l'année dernière. J'ai beau avoir lu de nombreux livres sur le thème des enfants abandonnés, livrés à eux-mêmes ou en reconstruction, j'ai trouvé celui de Mathieu Palain particulièrement réussi.

Dans ce roman, l'auteur fait le choix de la multiplicité des points de vue. On échappe ainsi à la présentation caricaturale des choses. Dans le destin de Wilfried, il y a des coupables, mais il y a surtout des victimes. La mère biologique est aussi perdue que son fils et ne disparaît que parce qu'elle a du mal à supporter de voir cet enfant pour qui elle ne joue plus le rôle de mère, n'empêche qu'elle l'abandonne. Les parents d'accueil sont maladroits, mais aimants et si c'est leur envie d'adopter le garçon qui déclenche la catastrophe, elle n'est pas condamnable en elle-même. Les gens de la PJJ sont des hommes et des femmes, humains, avec leurs défauts et leurs qualités, avec le peu de moyens dont ils disposent, leur engagement plus ou moins profond… Et puis pour contrôler l'humain, il y a les règles, les codes et les lois, avec toute leur inhumanité.

L'auteur ne se perd pas non plus en dérives psychologisantes : si tout le monde tente de comprendre les élans de colère de Wilfried, Nina, elle, abandonne vite. Ce qu'elle veut c'est qu'il parvienne à se contrôler pour ne pas détruire sa vie. Au lieu de travailler sur le passé du jeune homme, elle veut le reconnecter à son avenir.
Dans cette histoire où l'échec est roi, où tous les espoirs sont balayés par une seule action (une bagarre, une crise de la mère, un besoin d'argent), ce qui m'a marqué, ce sont les petites victoires de tous. Si rien n'est édulcoré, ni dans la peinture des conditions de vie de ces jeunes, ni dans leurs actes de rébellion, on se surprend à s'attacher à eux, à sourire de leurs petites bêtises, de leur complicité et de leur concurrence.

C'est un roman vrai ! A la fin, rien n'est gagné mais l'espoir a repris sa place. Wilfried est sauvé non par une personne, non par une passion. Il est sauvé (du moins l'espère-t-on) par sa volonté propre, née de plusieurs rencontres, de plusieurs actions. J'ai beaucoup aimé !

Lien : https://livresque78.com/2021..
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Pour moi qui travaille dans le social, j'ai toujours quelques appréhensions à lire un livre qui traite du sujet. Je crains, bien sûr, en premier lieu la multitude de lieux communs, les inexactitudes sur le métier d'éducateur et par ricochet sur les personnes que ces derniers accompagnent. Mais force est de constater que Mathieu Palain s'est fort bien documenté. Il a fait même plus en s'immergeant dans cette réalité particulière que représente la PJJ.
Alors, au final, ça donne quoi ? Et bien, cela donne un livre au ton juste, qui dévoile les incohérences parfois très grandes de la protection de l'enfance, enfermée dans un cadre légal qui donne la primauté au lien du sang au détriment , trop souvent, du développement secure de l'enfant. Au milieu de tout ça, les travailleurs sociaux. Ces derniers essaient de se débattre au milieu de ce bazar et si cela ne marche pas tout le temps, ils ont au moins le mérite d'essayer et d'y croire encore et toujours. C'est cette force vive que donne à voir Mathieu Palain mais celle aussi de ces enfants, écorchés vif souvent, attachants également.
Entre Nina et Wilfried se nouera une relation particulière, qu'on trouvera dans tout parcours professionnel d'un éducateur. Chacun avancera dans son parcours avec ses doutes et ses craintes. Ce ne sera pas facile mais il y aura de beaux moments et d'autres un peu moins reluisant. Mais c'est effectivement une vraie tranche de vie qui nous est présentée ici, sans artifices avec juste ce qu'il faut de "romance" pour nous embarquer.
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