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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
My Korean Lover c'est l'histoire d'une jeune photographe parisienne : Lila, qui est choisie pour participer à un projet photo au sein de l'industrie musicale coréenne. Elle est chargée de suivre le groupe de K-Pop en vogue du moment, les KING, durant leur tournée, pour gérer les photographies de ces quatre stars. Lila n'y connaît absolument rien en K-Pop, et se retrouve alors plongée dans une culture dont elle est complétement étrangère. Et bon, comme on peut s'en douter, il y a de l'amour dans l'air.

Ce que je ne peux pas enlever à Maud Parent, malgré mon avis plutôt négatif sur son roman, c'est l'écriture. Elle écrit plutôt bien, a du vocabulaire, de bonnes métaphores, ... Une petite faiblesse, peut-être, au niveau des dialogues, où l'on ne savait parfois pas trop qui parlait. Mais le soucis, c'est que nous avons, d'un côté, d'énormes paragraphes dithyrambiques, du vocabulaire très riche, ... bref, une écriture plutôt mûre. Avec d'un autre côté, des personnages complètement immatures au possible. Et du coup, il y a comme une sorte de gros décalage tout au long du roman. Et c'est d'ailleurs ce qui m'a le plus dérangé durant toute la durée du récit : l'immaturité des personnages. J'étais complétement effarée des dialogues et des comportements des protagonistes. Ces derniers étant censés être des adultes. Alors certes, de jeunes adultes, mais des adultes tout de même (Lila à la vingtaine – 23 ans si je me souviens bien – et les autres personnages tournent autour de ce chiffre également s'ils ne sont pas beaucoup plus âgés). Mais là, j'avais clairement l'impression d'avoir affaire à des collégiens… Certaines situations devenaient complétement surréalistes, tellement les personnages réagissaient de manière enfantine. Je suis plusieurs fois restée bouche bée devant le livre tellement c'était n'importe quoi. Leurs mentalités, les dialogues et leur humour « pipi caca », leurs comportements… tout puait l'immaturité. Et pour des adultes en plein dans la vie active, avec un travail sérieux, et normalement en train de bosser d'arrache-pied (surtout en Corée), c'était juste complétement décalé, et ça me faisait sortir de l'histoire.

Le premier point étant qu'on ne voit quasiment jamais les personnages bosser. Lila et le staff passent leurs soirées à se bourrer la gueule, alors même qu'ils sont en pleine tournée, avec un planning censé être « ultra chargé ». Ils font le mur comme des bébés et passent leur temps à s'enfuir de leurs supérieurs (et dans le sens premier du terme) parce qu'ils ne veulent pas rentrer travailler, mais continuer à faire la fête et se manger une cuite. Mais où sommes-nous ? C'est dommage, car cela aurait vraiment été intéressant d'être plongé au coeur du monde professionnel de l'industrie du divertissement. Mais non, les personnages ont du temps libre à foison, et c'est à se demander s'ils ne sont pas en vacances. le tout, camouflé dans des ellipses invisibles…

C'est d'autant plus le cas pour le personnage de Nanae, une trainee avec qui Lila va très rapidement se lier d'amitié. Une amitié certes, un peu « gnagnan », mais très forte. Et bien Nanae, elle passe son temps avec Lila, comme si elle avait tout le temps libre du monde. Pourtant, s'il y a bien une chose avec laquelle on nous bassine, c'est le travail acharné des trainees. Ils ont à peine le temps de dormir, mais Nanae fait les boutiques, va en soirée, sort avec Lila etc. J'étais un peu sceptique… la justification, si c'en est une, et je ne pense pas, étant bien trop faible à mon goût. Cela dit, Nanae reste pour moi le personnage le moins insupportable du roman, et aussi la plus mature du lot (mais vous me direz, ce n'est pas bien compliqué).

Le personnage de Kim Kong… (au nom de scène plus que discutable…) est censé être le lead masculin du roman qui sera le « love interest » de l'héroïne, mais il n'apparaît qu'au bout de 200 pages ! Sur un livre qui en fait 326… du coup, lorsque les deux protagonistes commencent enfin à interagir entre eux, ça va beaucoup trop vite ! Encore une fois, j'ai trouvé ça complétement surréaliste ! Dans le sens où il n'y avait strictement aucune suite logique dans les événements de leur relation. Lila elle-même le reconnaît dans le roman. Leur relation n'a juste aucun sens, n'a aucune profondeur, et n'est pas crédible pour un sou. de plus, Kim et Lila ne passent aucun bon moment ensemble, tellement leur relation est juste toxique. Je ne peux en compter que deux ou trois qui se déroulent plutôt bien, et ce sont tous des moments où aucun d'eux n'ouvrent la bouche.
Ce mec est juste une énorme drama queen. Il met du temps à apparaître dans le roman, mais quand il apparaît… Il fait bien savoir qu'il est là ! À chaque fois qu'il ouvre la bouche ou qu'il écrit un message, c'est pour déblatérer d'énormes tirades dramatiques à en faire blêmir Edward dans Twilight. Il passe juste clairement sont temps à chouiner. D'autant plus que la fin du roman m'a convaincue de l'inutilité même de son personnage, puisque le rôle minime qu'il endosse, aurait très bien pu être assuré par un autre protagoniste beaucoup plus utile que lui et qui faisait passer un message. Car, au final, Kim prend une importance qu'il n'a pas.

Au sein de l'agence, Lila fera aussi la rencontre des membres des Panthers, le girlsband à succès de l'agence, et à partir de là, je me serais crue dans High School Musical. Les membres du groupes sont d'un cliché… ce sont des personnages méchants juste pour être méchant. C'est tout. Zéro profondeur, aucun développement, rien. Elles sont juste là parce qu'il faut bien des gens pas gentils dans le roman. de ce fait, elles n'ont aucune crédibilité. Il y a une tentative de justification de leur comportement, mais c'est tout juste effleuré et tellement minime que ça ne prend pas.

Il y a aussi de nombreuses incohérences et du non-sens à foison. J'ai passé quasi l'entièreté du roman en me disant « mais tout ceci n'a aucun sens ».

Un point positif tout de même, c'est que beaucoup de sujets très intéressants du point de vue de la culture coréenne sont abordés : la chirurgie esthétique, les fans, les conditions de travail, l'armée, la sexualité, le culte de la perfection, l'importance du groupe sanguin, le rapport aux tatouages etc. Ce sujets sont mentionnés de manière assez informatives. On voit que l'auteure s'est beaucoup renseignée à ce propos, mais ce qui m'a dérangé est le manque cruel de nuance et de profondeur. Maud Parent aborde ces thématiques de manière très clichées et conservatrice (beaucoup de choses ont quand même évolué depuis), et pour la plupart, c'était dans le jugement et la dénonciation uniquement. Et j'ai beaucoup de mal avec ce genre de pointage de doigt. Je trouve que ces sujets ont été abordés de manière trop unilatérale et sans prendre en compte la différence de culture et de pensées, et donc de mentalité.

Malgré tout ça, je n'ai pas totalement subit la lecture de ce roman. Tout d'abord dû au fait que les chapitres ont un format assez court et rapide. On passe d'une situation à une autre sans traîner en longueur (même si j'ai trouvé les titres de chapitres absolument insupportables avec ce format des « moi je »), donc ma lecture a été plutôt rapide. Je ne me suis pas spécialement ennuyée alors même qu'ils ne se passaient pas forcément de grandes folies. Mais la lumière de ce roman est clairement sa fin. Sans tourner autour du pot, j'ai adoré la fin que j'ai trouvé juste magnifique, et j'ai adoré être menée en bateau par ce titre trompeur. Alors certes, je l'avais vu venir à des kilomètres, mais c'était vraiment bien fait. le changement d'ambiance était tel que j'avais littéralement l'impression de lire un roman complétement différent. Tout était mieux que l'entièreté du récit. La manière d'écrire, le côté très poétique, la construction du texte etc. Vraiment, je me demande bien pourquoi toute l'histoire n'a pas été écrite de cette façon. Aucune once d'immaturité dans les dernières pages. Nous avons vraiment le droit à une fin de qualité avec la justification du titre de « My Korean Lover » qui n'est finalement pas du tout ce que l'on croit…
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Honnêtement, quand j'ai pris ce livre en librairie, je m'attendais à une romance dans le style des dramas ou de la New Romance. Étant fan de l'univers coréen, j'attendais beaucoup de ce roman.
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Mais je ne m'attendais pas du tout à me retrouver face à un semblant de romance d'une paleur décevante... Et surtout au fil des pages, on passe d'une romance à une tragédie (surtout à la fin !). Sans vous révéler l'histoire, quand on arrive enfin à un petit début de romance, à une petite étincelle, on est agressé par une tragédie tellement déprimante que les dernières pages d'aujourd'hui ont été une déception totale...
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C'est vraiment dommage car les personnages avaient une personnalité vraiment sympathique. J'ai beaucoup apprécié le personnage de Lila, la photographe française. Par contre, le leader du groupe de K-pop m'a laissé de marbre... Il a très peu de personnalité et on se retrouve surtout face à quelqu'un de totalement détruit qui s'apitoie sur son sort... J'en attendait tellement de ce chanteur 😭 Mais le crush livresque n'est pas arrivé...
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Les thématiques du livre étaient pourtant intéressante mais l'histoire peu enthousiaste à détruit l'univers (à mon avis)
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Les thématiques sont par ailleurs un point intéressant. J'ai bien aimé que l'auteur aborde la triste réalité qui se cache derrière le monde de la K-pop. Un point très positif, c'est le fait que l'auteur pousse le lecteur à prendre conscience de cet univers assez terrible (les fans extrêmes, la depression, le comportement terrifiant des entreprises...). Je penses qu'il aurait été plus intéressant de mettre cela en avant dans le résumé, plutôt qu'une romance nous laissant sur notre faim...
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