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3,93

sur 341 notes
Je retrouve Nicolas le Floch après une petite éclipse avec le cinquième tome de cette excellente saga.
De toutes les séries historiques que j'aie lues, je pense pouvoir dire que celle-ci sort vraiment du lot tant la qualité est présente à tous les niveaux.
Pour commencer, Jean-François Parot a une très belle plume et il a surtout un style envoûtant, c'est encore plus vrai à ce stade de la série maintenant que le contexte est solidement planté.
Ensuite il faut parler de la précision historique qui nous instruit sur une période somme toute pas très connue, les règnes de Louis XV et XVI, soit avant la révolution française. Une précision qui se retrouve dans le souci du détail tant vestimentaire que sociétal, mais aussi dans les moeurs de l'époque et les us et coutumes, un régal pour qui aime l'histoire.
D'ailleurs en parlant de régal, l'un des attraits de cette série consiste à nous parler de cuisine à chaque épisode et ce de façon jubilatoire.
Il sera aussi question comme toujours d'intrigues et de politique et j'ai apprécié que l'auteur nous rende Nicolas le Floch plus humain et non dénué de calculs pour assoir sa position.
Nicolas le Floch traverse une période difficile : Louis XV est mort et Sartine quitte sa fonction de lieutenant général de police pour rejoindre celle de secrétaire d'État à la Marine...
Le résumé d'introduction est parlant, Nicolas, mis à l'écart a le "blues", et quand on lui confie enfin une enquête demandant une extrême discrétion il n'hésite pas.
C'est à ce jour mon opus préféré, l'intrigue proposée est d'une belle complexité et le contexte une fois de plus bluffant de précision. Côté historique l'auteur nous parlera de Bicêtre et de son "hôpital" tel qu'il était il y a deux siècles et demi, ça donne froid dans le dos.
Si je ne devais conseiller qu'une lecture pour le genre roman historique, ce serait celle-là sans hésitation.
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Mis sur la touche depuis que Sartine a été nommé secrétaire d'état à la Marine, Nicolas le Floch en profite pour prendre un peu de repos et profiter de ses proches. Mais le répit est de courte durée car le nouveau lieutenant de police Mr le Noir le saisit pour enquêter sur le meurtre d'une jeune domestique, trouvée égorgée dans la rôtisserie de l'hôtel de Saint Florentin, domicile du duc de la Vrillière. La jeune femme assassinée gît au côté de Jean Missey, le maître d'hôtel retrouvé inconscient et blessé, avec à ses côtés un couteau ensanglanté. L'enquête s'avére difficile, de par la qualité de la victime, une domestique et surtout par la jalousie et la mauvaise ambiance qui règne dans le personnel de la maisonnée, faite de jalousie et de médisance. le duc de la Vrilliere est un temps soupçonné mais l'enquête s'oriente également vers la famille de la jeune femme. L'affaire se complexifie avec la découverte d'une deuxième victime sur les rives de la Seine, assassinée avec le même modus operandi et la disparition de deux jeunes soeurs venues de Bruxelles et qui se sont volatilisées.

Le crime de l'hôtel Saint-Florentin est une enquête qui démarre dans la domesticité, et qui met en lumière non plus les grands de ce monde, mais l'intimité des grands aristocrates, totalement ignorants du petit personnel qui fait pourtant tourner tous les hôtels particuliers. Une intimité que l'on retrouve également chez Nicolas le Floch qui s'interroge toujours sur ses liens avec son père le marquis de Ranreuil et sur sa paternité, découverte tardivement et qui trouve toujours le reconfort necessaire auprès de Mr de Noblecourt et ses amis Boudeau et Semacgus. du côté de l'enquête, l'intrigue est dans un premier temps intéressante dans son traitement mais sa résolution m'a laissée une peu sur ma faim, avec un coupable sorti un peu du chapeau....
Une intrigue intéressante donc sur le milieu dans lequel elle se déroule mais décevante, une enquête qui n'est pas parmi les meilleures de la série.
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Cinquième enquête de Nicolas le Floch, mon cher commissaire au Châtelet ! C'est toujours un plaisir de plonger dans une aventure écrite par Jean-François Parot. Quitte à me répéter mais j'adore le style de cet écrivain : c'est du nanan.

Une fois de plus les différentes enquêtes policières servent de prétexte pour faire revivre la France du début du règne de Louis XVI : on découvre les jeux de Cour, la diplomatie, les moeurs des bien nés et du petit peuple ; on se promène dans Paris, on chasse à Versailles, on sent les odeurs des échoppes, on se réchauffe au coin du feu. En bref, on se retrouve plongés en plein XVIIIe siècle.

Les multiples enquêtes sont un peu tarabiscotées, difficile de trouver le coupable et encore plus son mobile mais j'ai tout de même aimé suivre le commissaire le Floch dans ses réflexions. Il y a de multiples rebondissements et beaucoup d'action pour le « petit Ranreuil ».

Je me suis régalée avec cet opus qui est un des meilleurs que j'ai lu jusqu'à présent.


CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2018
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Cinquième aventure, ou plutôt cinquième enquête de Nicholas le Floch, commissaire au Chatelet. Celui que Louis XV appelait « le petit Ranreuil » est en train de chercher ses nouveaux repères après le décès de son Roi. En effet, qui dit changement à la tête du royaume dit changements dans les différentes institutions qui l'entourent. M Sartine qui va bientôt devenir Ministre de la Marine cède la place à monsieur le Noir. le moins que l'on puisse dire c'est que les premières rencontres avec son nouveau supérieur ne sont pas très convaincantes pour Nicolas le Floch.
C'est dans ce contexte que Ni colas , qui essaye de se ressourcer autant que possible grâce à son petit entourage qui s'est étoffé grâce à la présence de son fils, le jeune Louis, va être sollicité pour enquêter sur un curieux crime qui a eu lieu dans la maison du Duc de la Vrilliere, alias monsieur de Saint-Florentin. Une de ses femmes de chambres a été assassinée et le maitre d'hôtel blessé. Que s'est-il réellement passé ?
Une fois de plus, Jean-François Parot nous emmène faire un voyage dans le temps. L'enquête de Nicolas, même si elle est assez compliquée à suivre, il faut le reconnaitre, est finalement un sacré prétexte pour se plonger aux coeur des moeurs de cette période charnière de l'histoire. La royauté semble se fragiliser car Louis XVI qui a l'excuse la jeunesse, semble à la recherche de soutiens et de repères et n'est pour l'instant pas très convaincant dans son nouveau rôle. On assiste certes à un tourbillon de fêtes et de luxe, mais l'autre côté, on commence à sentir le mécontentement du peuple et les prémisses de ce qui va se passer dans une quinzaine d'années.


Challenge A travers l'histoire 2019
Challenge Séries 2019
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Cinquième tome des aventures de Nicolas le Floch est pour l'instant mon préféré. L'enquête précédente m'avait un peu déçu, et j'avais une appréhension de me replonger dans un roman de Jean François Parot.
Ce roman est un excellent, l'enquête est bien menée, pleine de rebondissements. On change d'époque, on voyage dans le Paris du XVIIIe siècle, on se régale à l'évocation des plats....
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Cette enquête de Nicolas le Floch m'a distrait sans pour autant me plaire suffisamment pour m'en laisser un souvenir impérissable.

On retrouve le commissaire au Châtelet en plein bouleversement. Un fils naturel à connaître, un nouveau roi à séduire, un nouveau supérieur à satisfaire. Tout ceci demande à l'homme ses plus habiles connaissances en tant qu'enquêteur comme de courtisan. Quant au lecteur, il faut s'armer d'attention et de bons souvenirs quant aux tomes précédents. C'est une série qui, je trouve, se lit mal les tomes en désordre.

L'enquête : le Noir, nouveau chef de Nicolas le Floch, le met à l'écart. Et pourtant le Duc de Vrillère, chef de le Noir, mande le Floch pour résoudre un crime sordide ayant eu lieu dans son hôtel : une des femmes de chambre de son épouse a été retrouvée égorgée en cuisine...

Une intrigue intéressante sur bien des points mais avec des bémols non négligeables.
Jean-François Parot a le don de nous immerger complètement dans cette fin du XVIIIe s. Que ce soit les faits et le contexte, les habitudes alimentaires (qui ne manquent pas de nous faire saliver), le vocabulaire utilisé lors des dialogues et le registre de la narration elle-même, on sent une grande connaissance historique derrière.

Pour autant à cette qualité de vraisemblance s'impose une difficulté à tenir le fil. En effet, lire une enquête de le Floch n'a rien d'une lecture facile, sans prise de tête, que ce soit à cause du registre utilisé que l'enquête elle-même qui semble prendre des tournures alambiquées. Difficile de suivre tous les tenants et les aboutissements. Si bien que soit on s'accroche, soit on décroche. Je trouve que c'est le bémol principal de cette série.

Il n'en reste pas moins que j'ai envie de découvrir la suite des aventures du commissaire au Châtelet.

Challenge Jeu de l'oie littéraire (7e partie)
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Challenge Mauvais Genres 2020
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Challenge Séries 2020
Challenge Pavés 2020
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Dieu que j'aime cette série de policiers historiques !

Oui c'est difficile à lire. Oui c'est écrit dans une langue ultra-recherchée, qui nécessite d'aller lire les notes (en fin de livre, et non, comme je le regrette à chaque tome, en bas de pages) pour comprendre le vocabulaire d'époque que l'auteur utilise avec un brio remarquable.

Mais quand on aime les livres historiques, on ne peut qu'aimer ces livres, quel que soit le travail qu'ils demandent ! Cela me réjouit, moi, tout ce vocabulaire que j'apprends, ces tournures de phrases formidables, presque naturelles sous la plume de Parot, que ce soit le langage châtié de Noblecourt et des "grands" du royaume, ou l'argot des mouches et autres mères maquerelles et prostituées.
C'est juste du bonbon ! Je foutinnambule ! (Non, vous ne trouverez pas sur le net. Seule la note de fin de livre l'explique : "s'amuser à des riens").

Oui il y a beaucoup de personnages. Mais ils sont récurrents, pour la plupart ! On les connait tous depuis le tome 1. Alors à moins d'avoir une mémoire de poisson rouge, on commence quand même à bien les connaître, chacun avec sa personnalité bien définie et cohérente, que ce soit l'entourage fictif de Nicolas, ou les personnages historiques, que du bonheur là aussi...

Un nouveau chef de la police le Noir supervise Nicolas (De Sartine étant devenu ministre de la marine), hostile au départ, Nicolas est mis au placard, en quelque sorte. Il va donc jouer le courtisan. Nous pénétrons ainsi les arcanes du cirage de pompes et des intrigues de l'époque. le vieux roi est mort, la cour est en deuil. le règne du jeune Louis XVI apparaît un peu mou par rapport au règne précédent. Nicolas reste néanmoins fidèle à ses convictions, et donc à la royauté. Nous avons le peuple qui gronde en la personne de Bourdeau. Toute la politique, les manigances internationales (anglaises pour mieux les cerner, lol) sont décortiquées, et c'est drôlement intéressant d'avoir les deux bouts de la lorgnette en cette époque troublée, notamment les erreurs de Louis XVI détaillées par le menu (clin d'oeil aux recettes données dans chaque tome, lol).

Le tout sur fond de meurtre chez un ministre débauché notoire, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le gouvernement du roi. Plein d'intrigues et de pistes sont lancées au départ, selon la bonne habitude de l'auteur... On ira donc dans les pas de Nicolas (une fois revenu en grâce auprès de son nouveau chef) à la poursuite d'un assassin insaisissable. La construction du roman ressemble aux précédents, c'est vrai. du coup je vais arrêter là pour l'instant, sous peine de me lasser après en avoir lu 2 d'affilée, deux coups de coeur...

Mais j'y reviendrai, c'est sûr !
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Je les avale goulûment, trop peut-être mais tant pis, j'aime trop :-p

Mis sur la touche, presque un exil, pas grave, notre commissaire préféré se découvre un fils, un adolescent et pour le coup, il se sent l'âme d'un père et ce temps de repos vient à point pour parfaire cette nouvelle casquette :-p Pas pour longtemps néanmoins, on le redemande bien vite et les résultats de cette enquête multiple seront son sésame pour une bonne entente avec son nouveau chef qui pourtant lui battait froid ! Eh oui, personne ne résiste au charme ni surtout à l'intelligence particulière de notre Nicolas !

Rien à redire ni au style qui m'enchante, ni aux personnages si attachants qui vieillissent en beauté, ni aux sources culinaires qui me font baver tout au long de ma lecture et c'est pourquoi, une petite recette pour terminer, le gigot farci à la royale :
« Imaginez un beau gigot, poursuivit La Borde avec emphase, conservé au frais quelques jours pour le meurtrir et l'attendrir. D'abord, il faut rompre le manche jusqu'à l'intérieur et vider la viande tout en gardant intacte l'enveloppe… Cette chair tirée de l'intérieur, il vous la faut hacher menu avec un peu de lard, de la moelle, du gras fin de rognon de veau, des champignons, des oeufs, du sel, du poivre et des épices. Maniez et remaniez en vous donnant de la peine afin que toutes les parties prennent également le goût et l'assaisonnement des autres. Ensuite, remplissez la peau du tout pour que le gigot reparaisse en sa forme naturelle et liez-le avec de la ficelle de tous côtés, afin de l'entretenir dans sa consistance. Vous le faites roussir bellement, puis vous l'empotez avec un bon bouillon double et un morceau de boeuf maigre, à moitié rôti, qui l'emplira de ses sucs et lui communiquera plus de goût. Rajoutez aussi des oignons piqués de girofle et un bouquet. Une bonne heure après, retournez-le dans le pot jusqu'à cuisson que vous vérifiez du bout des doigts en reconnaissant la mollesse de la chair. La sauce réduite, vous y incorporerez des béatilles et vous inonderez de cette succulence le gigot dûment découpé. » J'ai vraiment envie de tenter l'affaire avec du foie gras comme béatille :-p

Une lecture plaisir que je vais m'empresser de renouveler en plongeant illico dans le tome suivant :-)
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En 1774, Louis XVI succède à Louis XV, Sartine quitte la lieutenance de police pour le ministère de la marine, ce qui ne l'empêche pas de continuer à avoir ses mouches et ses informations, Nicolas le Floch, désormais marquis de Ranreuil, sent la réticence de le Noir le nouveau lieutenant de police. La vieille cour regrette le roi défunt, pendant que se développent de nouveaux réseaux.
Une femme de chambre est tuée à l'hôtel de Saint-Florentin, occupé par le Duc de la Vrillières, ministre de la Maison du Roi. le maître d'hôtel de la demeure a lui aussi été blessé. Que s'est-il passé ? le ministre joue t-il franc-jeu ? Qui était vraiment la victime ?
Nicolas le Floch enquête sur ce terrain miné et incertain. Bourdeau comme toujours est à ses côtés, ainsi que Louis le fils que Nicolas a eu avec la Satin.
Parot multiplie les intrigues dans l'intrigue. le fil du récit est parfois tortueux et difficile à suivre, mais l'ambiance de l'époque, ce Paris où des carrosses se fraient un passage au milieu d'une populace qui commence à gronder, est formidablement recréé comme toujours.
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Changement de roi, changement de chef, nouvel environnement familial ça bouge pour le commissaire le Floch. Ils commencent à accumuler dangereusement les ennemies mortels, heureusement il se fait aussi de bonnes relations régulièrement.
J'ai aimé toucher le sujet de l approvisionnement en viande, assez stupéfiant pour un Parisien du XXIème siècle. J'aime aussi sentir tome après tome la montée vers le ras le bol général et la Révolution.
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