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Enquêtes de Nicolas Le Floch tome 6 sur 16
EAN : 9782264043696
432 pages
10-18 (03/11/2006)
3.91/5   331 notes
Résumé :
Alors que montent les critiques contre les réformes de Turgot, Nicolas Le Floch est dépêché à Vienne, en mission auprès de Marie-Thérèse.
Il y fait d’étonnantes découvertes sur les atteintes portées au Secret du Roi, tout en bravant les traquenards de la diplomatie autrichienne et les pièges d’un abbé de cour.
De retour, au moment où Versailles et Paris sont secouées par les fureurs de la Guerre des Farines, il doit enquêter sur la mort énigmatique d’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Encore une fois, cette enquête de Nicolas le Floch est excellente.

Le début m'a peu emballé, en effet le policier est envoyé en Autriche. Mais une fois rentré à Paris, il doit faire face à la disparition de son fils et surtout à la mort du boulanger vivant au rez-de chaussé de la maison où il vit. L'enquête m'a passionné et à chaque fois que je pensais avoir trouver le meurtrier un nouveau rebondissement venait brouiller les pistes...

Nicolas le Floch est vraiment un personnage que j'adore, très bon policier et toujours des dialogues et une répartie qui me font sourire. Je le retrouve toujours avec beaucoup de plaisir.

Et puis j'ai beaucoup aimé, le contexte histoire, cette fois nous sommes en 1775 et le prix du pain est très élevé, les récolte mauvaise et le peuple se révolte contre la famine qui guette et le luxe et les privilèges qui règnent a Versailles. On sent la révolution toute proche...
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Les débuts de l'année 1775 vont être mouvementés pour Nicolas le Floch, commissaire au Chatelet.
Mandaté de façon officielle à Vienne pour apporter un cadeau de Marie-Antoinette à sa mère l'impératrice Marie-Thérèse, Nicolas le Floch est aussi chargé d'une mission bien plus secrète. Il manque d'ailleurs d'y perdre la vie mais il réussir à retourner sain et sauf à Paris.
Mais s'il s'imaginait se reposer en arrivant chez lui, il s'est bien trompé. Son fils a disparu et peu de temps après son retour, le boulanger voisin de monsieur de Noblecourt va être retrouvé assassiné dans son pétrin.
Histoire de planter l'ambiance, règne aussi une agitation qui va croissant. Nous sommes en pleine période de la « guerre des farines ». J'avoue avoir eu besoin de faire des recherches un peu plus approfondies pour comprendre exactement le contexte de l'époque et ce qu'il en était exactement.
Le talent de conteur de Jean-François Parot fera le reste et il faut dire qu'il restitue parfaitement l'ambiance de mécontentement qui régnait à l'époque. On ne peut s'empêcher de penser à ce qui va arriver dans moins d'une quinzaine d'année car l'auteur arrive vraiment à nous faire ressentir le poids d'une foule en colère.
Nicolas va donc être assez malmené dans cette, enfin, en réalité, dans ces enquêtes. Au moins, maintenant la confiance de monsieur le Noir lui est pleinement acquise ainsi que celle des jeunes souverains.
On retrouve toujours avec plaisir l'entourage de Nicolas le Floch. Que ce soit monsieur de Noblecourt, sa cuisinière Catherine ou aussi le chirurgien Secmagus et le bourreau Samson alias monsieur de Paris. de plus, à chaque fois je lis avec délice les différentes recettes qui jalonnent ce récit. Oui, je me répète, Jean-François Parot a vraiment beaucoup de talent pour nous transporter dans cette fin du dix-huitième siècle.

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Et la magie a encore fonctionné, je ne me lasse décidément pas du charmant Nicolas ;-)

En fait, nonobstant l'enquête judiciaire qui puise clairement dans L Histoire, il s'agit encore et toujours du style de l'auteur qui me charme par son vocabulaire coloré, ses tournures d'antan parfois guindées souvent enjouées, son humour toujours piquant et ses recettes de terroir si bien racontée qu'elles forment une table vivante. Je n'oublie pas non plus les personnages, que l'on suit au cours du temps et qui n'en finissent pas de m'étonner toujours par la richesse de leurs ressources. Historiques ou imaginés, ils sont d'une consistance si réelle qu'ils finissent par faire partie de l'Histoire du moins dans ma tête.

Ici, le point historique est une fois de plus un prélude à l'horreur qui va suivre à savoir la révolution française et le prix du pain, pour rappel les brioches de la Reine, est un élément déclencheur qui, s'il semble venir du peuple est surtout attisé par des Grands qui rêvent de renversement de monarchie et c'est une toute autre histoire...

Pour ne pas terminer sur une note pessimiste, trop drôle car finalement L Histoire on la connaît, je vais vous parler d'une ripaille dans l'auberge du Lion d'Or à Vitry-le-François :
« Des andouillettes de Troyes grillées, toutes luisantes de leur graisse, les avaient mis en bouche avant d'entamer un pâté de lapin dont l'hôtesse expliqua qu'elle en faisait mariner les morceaux dans le vin rouge et l'alcool de quetsche durant plusieurs jours. Son arôme si parfumé venait de n'être point désossé. le tout était longuement cuit dans une pâte au saindoux dont le centre tel un nombril-cheminée, selon ses propres termes, laissait échapper la vapeur de cuisson. Une terrine de hure complétait ce régal. Un fromage cendré du cru avait ensuite exalté la fraîche alacrité d'un vin nature de champagne. » Et je passe le dessert car trop, c'est trop :-)

Une réussite donc que ce tome qui voit le sacre de Louis XVI et peut-être un mariage pour le marquis de Ranreuil :-) Bon, pour la suite, je vais devoir patienter, il me manque quelques tomes pour pouvoir lire cette aventure dans l'ordre du temps :-p
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Le sang des farines, la sixième aventure du merveilleux Nicolas le Floch, Commissaire au Châtelet et premier livre de Jean-François Parot que je lis depuis sa disparition. Cela m'a fait une drôle d'impression de penser que l'homme n'était plus car il faisait partie de mes écrivains favoris. J'aime son érudition, son style, son humour. Et, à travers ses interviews, j'appréciais sa simplicité. Cette lecture a eu une saveur particulière.

Ce tome nous conduit de Vienne à Paris où différentes intrigues tortueuses se mêlent pour n'en former qu'une que notre cher commissaire démêlera avec le talent qu'on lui connaît.
Au programme : espionnage, coups fourrés, diplomatie, meurtre d'un boulanger et quelques tentatives d'assassinat sur la personne du commissaire. Et aussi, et surtout, le peuple qui gronde à cause du prix du pain et d'un possible pacte de famine, comme un avant-goût de Révolution.

L'enquête est très intéressante bien qu'un peu alambiquée (c'est souvent le cas avec Jean-François Parot !). Elle s'inscrit parfaitement dans le contexte de l'époque qui est magistralement interprété par l'auteur. Si seulement mes cours d'Histoire avaient été aussi intéressants et accessibles...

En bref, cette enquête a été une véritable gourmandise. Et quelle chance : le cadavre anglais m'attend dans ma PàL !

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Le meilleur des Nicolas le Floch lu jusqu'à présent.
Nicolas est heureux : il est aimé, son fils a des perspectives d'avenir et lui fait goûter la joie de la parentalité, il est entouré de bons amis, à l'oreille du Roi et le soutien de son nouveau chef, le lieutenant général le Noir qui avait des réserves au début.

Bien à la cour, on le mandate en mission à Vienne. Mission diplomatique qui prend des allures d'espionnage. Revenu en France, c'est la débâcle : le fils a disparu, sa maîtresse le boude . Très vite son voisin, locataire de Noblecourt et boulanger de son état, est retrouvé mort dans son pétrin. Accident? Vu la tension qu'il y a à Paris à cause de la réforme de Turgot sur le grain, on peut en douter. Vengeance populaire? Crime domestique? ou... Complot qui jouxte les arcanes du pouvoir?

Nicolas le Floch enquête avec toute son astuce, nous offrant ainsi une lecture distrayante et sans ennui, coupée de passages culinaires alléchants, la marque de fabrique de Mr Parot.
L'auteur nous immerge parfaitement dans ce terreau de la Révolution française quinze ans avant l'année fatidique : la grogne populaire sur le pain, Louis XVI sur le point d'être sacré, jeune et trop hésitant, ...

Un excellent tome, bien rythmé, qui me donne envie de découvrir prochainement la suite!

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Le fou rire qui les réunit alors fut interrompu par l'arrivée glorieuse des oeufs et des laitances disposées sur des roties de pain grillé à la braise et nappés d'une sauce fumante et odorante. Ils s'y consacrèrent avec gourmandise. L'hôte leur expliqua que, souhaitant éviter de faire éclater les poches, surtout pour les oeufs, il les baignait dans un beurre abondant et à chaleur calculée. Tout résidait dans la rapidité souple du savoir-faire sans saisir, ni cuire à l'insensible. On jetait des échalotes émincées pour leur faire prendre couleur et parfum. Ensuite, il importait de délayer dans une jatte une cuillère de bonne moutarde, une pincée de cassonade et une giclée de vin blanc sec. de cet ensemble bien mêlé, il restait à inonder la poêle en un tour de main, en ne pleurant pas à la fin, le poivre et le persil.
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Mon ami, laissez-moi vous féliciter de votre courage. Vous avez fait en sorte que rien ne paraisse qui puisse troubler cette amicale réunion. Le courage physique est offert comme un présent de la nature, ce qui tient à l'esprit est beaucoup moins aisé à manifester. Je remercie votre courtoisie de vous y être astreint en révérence à moi-même et à ceux qui vous aiment.
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Que dit-on à Paris de la nouvelle reine ?
– Elle enchante ses sujets.
– On rapporte à Vienne qu’elle les enchaîne surtout à ses traîneaux dont elle a beaucoup usé par ce rude hiver pour courir à ses divertissements et au bal de l’Opéra.
– Les traîneaux de la reine sont acclamés du peuple auquel elle dispense ses aumônes sans compter.
Le ton se fit un peu grinçant.
– Mais encore, monsieur ? Je sais les Français propres aux compliments, excessifs, et aussi prompts aux retournements d’humeur. Chez vous le moindre succès n’a d’avenir qu’autant que le commun le veut bien maintenir. Peu de peuples sont aussi versatiles que le vôtre. N’appelait-on pas votre précédent roi « le bien aimé » ? Son convoi n’en fut pas moins hué et insulté par la populace lors de son dernier voyage.
– Il a pu compter sur ses fidèles ; tous pleurent un bon maître.
– Vous en fûtes, monsieur ?
– J’eus l’honneur de le servir.
– Le nouveau souverain bénéficie-t-il de leur allégeance ?
– Certes, monsieur. Le Français a la religion de la monarchie chevillée à l’âme. Notre fidélité est notre honneur, soyez-en persuadé.
– Bien, bien, monsieur, loin de moi l’idée de vous offenser. C’était affaire de parler.
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Chacun procédait d'un même principe et connaîtrait la même fin. Au bout de son existence, noble ou pas, au moment de rendre le dernier soupir, chacun se retrouvait dans une égalité parfaite.
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Soudain, il fut tiré de cette longue réflexion par une ombre interposée entre lui et la lumière déclinante qui tombait dans le caveau par d’étroites ouvertures. Un homme mince en habit bourgeois, perruque poudrée et chapeau sous le bras, le considérait avec un air à la fois investigateur et ironique. Nicolas nota, en dépit du contre-jour, les yeux clairs, la bouche serrée et un peu cruelle et l’air de tristesse surmontée :
– Monsieur, dit-il dans un français légèrement accentué2, vous êtes étranger et ce lieu paraît vous inspirer.

– Je le suis en effet, répondit Nicolas en s’inclinant avec la naturelle courtoisie que ce traitement poli appelait. Il incite à la méditation sur le mystère du temps et la fragilité humaine.
L’inconnu se redressa dans une attitude un peu théâtrale et d’une raideur toute militaire.
– Je vois, philosophe, donc français ! Que dit-on à Paris de la nouvelle reine ?
– Elle enchante ses sujets.
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