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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré ce tome, qui flirte très agréablement avec le surnaturel !

C'est toujours formidablement bien écrit, avec un vocabulaire très riche (et d'époque, le seul défaut étant les notes en fin de livre, et non en bas de page, ce qui serait quand même drôlement plus pratique, parce que non, non, la compréhension intuitive ne marche pas à tous les coups , lol !).

Comme toujours l'intrigue s'intrique avec L Histoire, d'une façon très fine, c'est intelligent, intéressant, passionnant parce qu'on voit vivre les parisiens à tous les étages de la société, vraiment j'adore Nicolas le Floch. On voit leurs plats, leur mode, leurs occupations et préoccupations, leur philosophie, leur médecine, ça parle de tableaux, de peintres, de poésie, des pauvres, des prostituées, des mendiants, des enfants des rues, de tout, quoi, c'est une plongée sous Louis XV vieillissant absolument jouissive.

Je vais juste attendre le mois de septembre pour continuer la série (eût égard au thème du mois, du challenge historique de BazaR, sur le forum des Trolls de Babel, "arts et sciences", dont ces livres sont agréablement bourrés...).
Coup de coeur !
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Waouh, trop trop bien, j'adore toujours :-p

Le style est juste inimitable, l'auteur reste toujours dans le bon ton, celui du XVIIIème siècle ; truculent, violent, chahuté, superstitieux, amusant aussi. On reste dans la vérité de l'Histoire avec ce drame urbain de la Rue Royale où un feu d'artifice en l'honneur du mariage du dauphin le 30 mai 1770 s'est transformé en immense incendie terriblement mortel pour les malheureux spectateurs entassés, écrasés, étouffés sous la foule apeurée. Résultat officiel, 132 morts ; résultat réel, 1200 morts ! Déjà, à l'époque, la bagarre des chiffres dilue les responsabilités…

Et nous voilà face à deux enquêtes pour notre ami Nicolas, plus vieux de dix ans quand même, à savoir, un drame dû à l'incurie de la police municipale (la garde-française) et un meurtre noyé dans la masse des décès. Si l'on ajoute à cela un bon exorcisme dans les règles de l'art et les formes légales, et bien, c'est juste un régal malgré les passages glauques :-p

Je ne peux terminer ma critique sans ajouter une recette qui m'a fait saliver le ventre plein à savoir, un pâté de poitrine de veau :-p
« Vous me coupez un bon morceau de poitrine de veau, bien choisi, dodu et nacré. Vous me le débitez en tronçons que vous lardez d'un ou deux morceaux de gras. Là-dessus, vous me préparez une pâte brisée au saindoux que vous abaissez dans la tourtière. Vous empâtez les tronçons dans celle-ci après les avoir assaisonnés de lard, sel, poivre, clous, muscade, fines herbes, laurier, champignons et culs d'artichauts. Vous recouvrez le tout de pâte. Deux heures gaillardes au four du potager. Vous sortez, vous ouvrez un nombril au couteau et vous y introduisez avec délicatesse une sauce blanche bien conditionnée avec un jus de citron et des jaunes d'oeufs, juste avant de servir. »
Et voilà, j'ai de nouveau faim, pas vous ?

Le prochain est déjà sorti de la bibliothèque, j'ai un peu de temps devant moi, je me lance :-p
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N°537 – Août 2011.
LE FANTÔME DE LA RUE ROYALEJean-François PAROT – JC Lattès.
Les enquêtes de Nicolas le Floch, commissaire au Châtelet.

Paris, le 30 mai 1770, c'est le mariage du dauphin et Louis XV veut que la fête se termine par un feu d'artifice sur la place qui porte son nom. Malheureusement les explosions provoquent un incendie et la panique s'empare de la foule venue en masse assister à ce spectacle. On relèvera des centaines de morts et de blessés. Nicolas le Floch, marquis de Ranreuil, commissaire de police au Châtelet obtient de Sartine, grand amateur de perruques et actuel Lieutenant général de la police, le droit d'enquêter sur cette affaire où des erreurs ont été commises en matière de maintient de l'ordre, d'autant plus que cette responsabilité incombait à la compagnie des gardes de Paris. Durant son enquête, notre commissaire découvre le cadavre d'une jeune femme d'une vingtaine d'années tenant fermement dans sa main une perle noire. de plus, l'examen post mortem révèle qu'elle n'a pas été écrasée comme les autres victimes mais étranglée ! A l'évidence on a mêlé sa dépouille à celles des autres cadavres pour masquer ce qui est en réalité un assassinat. Tel est le point de départ de cette passionnante enquête policière menée dans ce Paris du siècle des Lumières où le lecteur aime à se perdre et à se retrouver. Il y rencontre les gardes de la ville aux nouveaux uniformes chamarrés qui montrent plus que de l'opposition à la police officielle, Sartine contre qui des libelles circulent dans la cité, tout un peuple de « mouches » et de domestiques, le fidèle adjoint Pierre Bourdeau, Sanson, le bourreau qui fait aussi office de légiste et Guillaume Semacgus, chirurgien de marine qui assistent le commissaire... le lecteur y croise le quotidien des gens du peuple, des cabarets et des maisons de plaisirs mais aussi les intrigues de Cour...

Les investigations du marquis vont le mener rue Royale, chez Charles Galaine, un maître pelletier chez qui vivait cette jeune femme, sa nièce, Élodie. Il loge chez lui, sur ordre du roi qui l'apprécie et à qui il fera personnellement ses rapports. Cette résidence forcée va l'amener à découvrir tout un décor où l'hypocrisie le dispute aux réalités les plus sordides. Témoins ce Naganda, personnage ambigu, indien Micmac au visage tatoué, fils de chef d'une tribu alliée à la France en terre d'Amérique, ancien élève des jésuites qui use d'un langage châtié et cite Saint-Jean en latin et Racine en français. Lui aussi loge chez Galaine, mais dans une soupente. Son personnages et ce qui lui arrive sont de nature à jeter sur lui les doutes les plus fondés. Il deviendra plus tard un espion du roi dans les territoires d'Amérique tenus par les Anglais, mais pour l'heure il fait partie des suspects. Notre commissaire va découvrir bien pire, une servante qui cache sa future maternité et qui, de lévitations en révélations [en état de transe elle parle allemand et latin avec la voix des morts et révèle à le Floch des détails sur sa vie qui ne sont connus que de lui seul] donnera toutes les marques d'une possession du démon, au point que l'archevêque de Paris soi-même va dépêcher un exorciste auprès d'elle. Semacgus qui ne croit ni aux fantômes ni au diable, rappelle le marquis à plus de rationalité et préfère à tout cela la manifestation de l'hystérie. Une telle procédure qui évoque le Moyen-Age n'a pas sa place au siècle de Voltaire et des encyclopédiste, mais pour le Floch qui a reçu une éducation de qualité chez les bons pères, il en va aussi de l'ordre public dont il est le garant. Quant à Élodie, elle n'était pas exactement la jeune fille rangée qu'il avait imaginée, des personnages sont escamotés, d'autres disparaissent pour réapparaître, un attentat est perpétré par les gardes de la ville contre un ancien procureur mais visait en réalité notre commissaire, un monstre au visage blanc est évoqué, un reçu est découvert dans la maison de Galaine et qui date du jour du drame, un testament caché et retrouvé par hasard par une enfant qui en sait probablement plus qu'elle ne veut en dire. Comme si tout cela ne suffisait pas il y a un infanticide, une faillite annoncée, des dettes de jeu et des vêtements mis en gage, des chantages, des amours contrariées, un procès un peu long où notre commissaire prend des accents de procureur... Mais la vérité finit par éclater ...

Jean-François Parot dessine peu à peu pour le lecteur la personnalité et l'histoire parfois intime de son héros mais aussi se livre avec bonheur à des descriptions évocatrices [ Je retiens particulièrement l'épisode de l'exorcisme et aussi le portait de l'archevêque de Paris dont les états d'âmes transparaissent sous les mots]. J'aime bien le texte de ce récit, l'érudition de son auteur, les notes qui suivent les chapitres...

Je continue avec bonheur et passion à découvrir l'oeuvre de cet auteur qui sert si bien notre belle langue française, replonge son lecteur dans le contexte de ce siècle des Lumières, le dépayse agréablement et distille un suspense de bon aloi jusqu'à la fin. C'est à chaque fois un bon moment de lecture.




©Hervé GAUTIER – Août 2011.http://hervegautier.e-monsite.com































































































Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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J'ai retrouvé notre charmant inspecteur de police dans une enquête bien troublante.
Nous vivons aux côtés de Nicolas le Floch la tragédie qui s'est déroulée au cours du feu d'artifices tiré pour le mariage du dauphin et de Marie-Antoinette.
C'est en essayant d'identifier les victimes qu'il découvre le corps d'une jeune femme étranglée. Qui est donc cette jeune fille qui n'en est plus une ? Qui l'a tuée ? Pour quelles raisons ?
Notre ami policier va se trouver aux prises avec une famille étrange, où chacun se conforte dans son mutisme ou bien encore, rejette la faute sur les autres membres de la cellule familiale. Que faut-il penser de cet indien qui entre en transe au moment précis où de curieux phénomènes rappellent le film « L'exorciste ? ».
Nicolas devra s'entourer de ses amis les plus compétents ainsi que de faire appel à la Religion pour lutter contre le diable et défaire les noeuds de cette énigme.
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Je suis fan inconditionnelle de cette saga, donc déjà plus objective... J'aime tout : le contexte historique tellement bien documenté, le choix d'utiliser autant que possible les structures de langage du 18è siècle, la description des repas, recettes, costumes,...
Mais je dois bien avouer que ce n'est pas celui qui m'a le plus séduite.
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C'est avec un très grand plaisir que j'ai retrouvé Nicolas le Floch dans ce troisième tome et chaque fois je trouve l'histoire et l'intrigue encore mieux que la précédente. J'adore.
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Je termine "Le fantôme de la rue Royale".
Encore une enquête menée de main de maitre par Nicolas le Floch. Dans le Paris du XVIIIè siècle, la fin du règne de Louis le XVème amorce les premiers désordres qui entraineront la chute de la monarchie. le pouvoir des parlements s'impatiente sans prendre la mesure de ce qu'ils pourront, pourraient en faire. L'amorce est hésitante, voire immature et les désirs sont de s'identifier d'une fausse manière à la monarchie.
Le quotidien est encore emprunt de règles obscures où la tradition s'accroche encore à ce qu'il lui reste de pouvoir. La religion s'exerce dans sa position de défenseur de l'innocent.
Peut-on qualifier les romans de JF PAROT comme autant d'études de la société du siècle des lumières? Certes, sans se prévaloir des ponts jetés sur notre propre société actuelle.
Un très bon livre, à lire pour son intrigue policière autant que pour ce regard critique d'une fin de société annoncée.
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L'auteur ne nous déçoit pas dans ce nouvel opus : on retrouve tout ce qui nous fait aimer Nicolas le Floch : la précision des descriptions historiques, les enquêtes cachant des complots politiques, des personnages attachants imaginaires, des recontres avec des personnages historiques... et l'intrépidité de Nicolas! La progression historique fait que Nicolas ne tourne pas en rond: l'auteur le fait mûrir, l'améliore, le change, le transforme en adulte... et le rend de plus en plus efficace, avisé et de moins en moins naïf. Il devient peu à peu un fin limier et prend de l'ampleur.
Lien : http://lecturesnag.blog.free..
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Comme d'habitude, un livre réussi, une intrigue palpitante, un Paris d'époque reconstitué magnifiquement. Bref j'adore!
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Mai 1770 , Paris. Une fête royale mal organisée , un spectacle raté , un incendie, une bousculade , des morts , voilà le triste tableau auquel assiste impuissant Nicolas le Floch, commissaire depuis 10 ans maintenant.
Mais aussi un cadavre de jeune femme qui ne semble pas résulter de la tragédie observée .
Sartine charge Nicolas D établir un bilan des responsabilités du drame .
Les enquêtes seront menées de front.
On y apprécie toujours les personnages récurrents et leurs manies , les recettes de cuisine tellement odorantes , les descriptions des « petits métiers » aujourd'hui disparus.
Une enquête pleine de rebondissements et d'intérêt .
« Un point c'est tout. »
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